
 
 
Réseaux multidisciplinaires locaux 
 
 
Je voudrais préciser ici que le CA du FAG ne s’est pas prononcé sur les trajets de soins.  
Pour plusieurs membres du CA, le saucissonnage du patient en pathologies multiples ne paraît 
pas  être  le  reflet  de  nos  pratiques  et  le  risque,  peut-être  exagéré,  que  les  trajets  de  soins 
n’apportent  rien  au  généraliste  si  ce  n’est  une  charge  administrative  existe.  C’est  dans  cette 
optique que le CA du FAG ne s’est PAS positionné sur ce point. 
 
Par  contre,  pour  les  expériences  pilotes  de  réseaux  multidisciplinaires  de  soutien  aux  cercles 
pour la prise  en charge des pathologies complexes, le CA  a décidé  de soutenir ce  projet et le 
présentera à la prochaine AG. 
Que les Cercles puissent organiser et être financés pour un réseau qui nous permette de garder 
dans  notre  sphère  de  travail,  les  nombreux  paramédicaux  qui,  de  plus  en  plus,  seront 
indispensables à la prise en charge des cas complexes, nous paraît une opportunité.  
 
Loin  d’être  parfait,  le  projet  actuel  crée  des  expériences  pilotes  qui  devraient  permettre  de 
préciser la façon dont pourrait s’organiser, dans le futur, un réseau de soutien aux généralistes 
pour les cas complexes.  
Qu’un infirmier spécialisé en diabète, qu’un podologue  ou une diététicienne travaille dans une 
collaboration gérée par le cercle aux conditions élaborées par le cercle permet de faire passer le 
centre de gravité des soins complexes de l’orbite hospitalo-spécialisée à l’orbite  première ligne. 
Nous  n’aurons  plus  besoin  des  spécialistes  que  pour  leur  apport  spécifique  de  spécialiste    et  
plus pour tout ce qui gravite autour.  
 
 
Deux exemples : 
  
Pour passer un patient diabétique de type II à l’insuline, si le cercle collabore avec un infirmier 
spécialisé, avec un  éducateur de  santé,  ces  deux  (qui pourraient même être  un seul)   gèrent, 
sous  la  supervision  du  MG,  ce  passage  et  la mise en  route  du  nouveau  traitement  et  de  son 
contrôle.  Le  spécialiste  n’est  plus  requis  que  pour  donner  un  avis  spécialisé  si  nécessaire.  De 
plus, quel confort de travail pour moi, si je ne dois pas investir un temps +++  non financé, pour 
les explications pratiques et techniques de ce passage à l’insuline et ce, sans perdre le patient. 
Ce  réseau  peut  bien  sûr  être  utilisé  hors  les  trajets  de  soins,  par  exemple  pour  nos  patients 
diabétiques avant la nécessité de l’insuline.  
 
Autre  exemple, pour  la prescription  d’Aricept (si on y  croit....),  le  réseau  peut réaliser  tout le 
bilan et son suivi, et l’avis du spécialiste n’est plus requis que pour confirmer votre diagnostic. 
 
Pour moi,  et  pour la majorité du CA,  il faut profiter de  l’opportunité actuelle pour pousser la 
mise en place de ces réseaux, faute de quoi les trajets de soins risquent d’éloigner encore un 
peu  plus  le  patient  du  généraliste,  tant  la  complexité  des  pathologies  et  des  traitements 
nécessitera une infrastructure et des collaborations qu’il ne maîtrisera pas.