Alerte à la grippe porcine Marie Casadebaig : Alerte sanitaire à la grippe porcine au Mexique. État d'urgence sanitaire proclamé ce soir aux ÉtatsUnis. Kasongo-Mwema Y’ambayamba : 20 cas de grippe porcine ont été confirmés dans ce pays, dont 8 à New York. Le Canada est lui aussi touché, 6 cas ont été enregistrés. La communauté internationale craint désormais une propagation rapide du virus, plusieurs cas ayant été signalés en dehors du continent américain. Une crainte d'autant plus grande que l'autorité sanitaire mondiale redoute une transformation du virus qui le rendrait encore plus dangereux. En France, Roselyne Bachelot, la ministre de la Santé, se veut rassurante : le gouvernement est vigilant, dit-elle. Au Mexique, malgré l'ensemble des mesures arrêtées pour faire face à la grippe porcine, le maire de Mexico annonce la mort de 5 nouvelles personnes et l'hospitalisation de 73 autres. Patrice Gouy. Patrice Gouy : Le gouvernement mexicain suit à la lettre toutes les recommandations de l’OMS pour empêcher la propagation de l’épidémie. Il redouble les précautions : les écoles, les universités, les centres sportifs, les églises, tout est fermé jusqu’au 6 mai. Mais ce qu’il est important de souligner, c’est le décalage entre ce qui se passe ici et ce qu’on en dit en France. On ne ressent pas ici la dramatisation qui est perceptible en Europe, au Canada ou aux États-Unis. Les Mexicains s’étonnent du désir de catastrophe des pays riches, qui aiment faire rouler les dés de l’émotion. Ils se demandent même si la publicité faite autour de cette épidémie, qui est très coûteuse pour le tourisme et l’économie mexicaine, ne sert pas à exorciser d’une certaine façon la crise économique mondiale. Les Mexicains sont rationnels, peut-être un peu fatalistes. Mais ici, on vit tous les jours avec l’idée de catastrophe, avec les tremblements de terre, les trafiquants de drogue, les assassinats, les ouragans, et même la précarité. Donc, les Mexicains affrontent cette épidémie avec calme, en prenant les précautions nécessaires sans aucune panique. Patrice Gouy, Mexico, RFI.