L’essentiel de notre communication jusqu’alors avait été axé sur l’induction d’une
prise de conscience, en fournissant au public des informations et en assurant son
éducation. Mais, nous avons réalisé que si nous devions nous attaquer efficacement
à la question du vol d’électricité et réduire effectivement les pertes d’énergie, il
nous fallait plus qu’un changement d’attitude : il fallait un changement de
comportement.
Notre communication a dû garantir que les communautés et les entreprises avaient
la motivation et les ressources nécessaires pour opérer le changement et soutenir
l’utilisation licite de l’électricité. Ce dont nous avions besoin, c’était une culture
d’utilisation licite de l’électricité. La publicité, les relations publiques et d’autres
formes traditionnelles de communication ont toutes un rôle important à jouer, mais
elles ne peuvent à elles-seules opérer le changement de comportement. Mais, si
elles s’intègrent dans une campagne qui suscite le changement de comportement,
alors elles ont un rôle vital à jouer.
Examinons en conséquence ce qui rend cette campagne unique et différente des
autres campagnes de communication classiques.
Partenariats
Le Marketing social met en évidence un problème social, tel que le vol d’électricité,
montre au public cible l’impact et le risque de ce problème social et met
également en exergue les avantages que l’on pourrait réaliser en s’attaquant à ce
problème. Il habilite les publics cibles grâce au partenariat et à la mobilisation, afin
de changer leur comportement actuel (comme, par exemple, l’utilisation illicite de
l’électricité), pour adopter un comportement souhaité (l’utilisation licite de
l’électricité, par exemple). Le vol d’électricité est un problème qui touche toute
l’Afrique du Sud et aura un impact sur la fiabilité et la durabilité de la fourniture
d’électricité à l’avenir. Si l’on ne mène pas des actions, ces délits vont continuer à
s’accentuer (à l’heure actuelle, le vol d’électricité est devenu une norme sociale
acceptable dans de nombreuses couches de la société sud-africaine). En dépit de
ses meilleurs efforts, Eskom ne peut mettre un terme à ce type de criminalité sans
l’assistance des employés, des contractants, des usagers, des entreprises formelles
et de la société civile, des parties prenantes et du grand public. La SMC de l’ELP
offre à l’Eskom une plateforme pour développer des partenariats avec tous ces
publics cibles, afin de lutter contre le vol d’électricité par une approche conjointe
de résolution de problèmes. Elle dote les Sud-africains d’un moyen pour aider Eskom
ainsi que leurs communautés à lutter contre le fléau du vol d’électricité.
Pour commencer, nous savions que le vol d’électricité n’est pas simplement notre
problème en tant que service public d’électricité. C’est un problème pour notre
pays dans son ensemble. Et, en conséquence, l’Opération Khanyisa n’a pas été
lancée sous forme de campagne d’Eskom, mais sous forme de campagne de
partenariat national. Dès le début, la campagne avait sa propre identité et
constituait un partenariat national. Nos partenaires clés de campagne sont, entre
autres, les organisations commerciales, telles que la Business Unity South Africa et la
Business Against Crime South Africa. Les syndicats et les gouvernements sont parties
prenantes de l’organisation dénommée Proudly South African. Les collectivités
locales sont représentées par l’Association des collectivités locales sud-africaines.
Nous avons également la grande chance d’avoir un partenaire médiatique à
l’étranger, Primedia, qui apporte comme contribution une ligne autonome de
dénonciation de délits, appelée Crime Line.