ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE ET DURABILITE
ECOEFFICIENCE, ATTRACTIVITE , COMPETITIVITE
concepts / techniques / stratégies / terrains / éthiques / pratiques
LE LIEN LE LIE LE LIANT
Faculté Des Sciences Economiques et de Gestion
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ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE ET DURABILITE
ECOEFFICIENCE, ATTRACTIVITE, COMPETITIVITE
concepts / techniques / stratégies / terrains / éthiques / pratiques
LE LIEN LE LIE LE LIANT
Léo DAYAN
1
&
Birgit HOH
2
Synthèse : Vers une économie des liens de l'intelligence humaine, nomade, interactive et
éthique
L'économie de la connaissance érige la communication, l'information, les savoirs et les compétences
comme une production à part entière et les présente comme le principe clé de la création de la valeur, la
ressource critique de la comtitivité économique et l'actif productif essentiel de l'attractivité des
organisations et des territoires.
Savoirs et savoir faire forment, de manière à la fois contextualisée et nomade, un capital conceptuel,
organisationnel et relationnel, source d'externalités positives, de "travail invisible", de rendements
croissants et de rentes d'innovation, de position ou de rareté.
Les nouvelles modalis organisationnelles du lien entre compétences et entre et au sein des organisations
et des territoires : seau, coopération "over the fence", alliance stragique, collaboration, pondent aux
exigences cognitives de la production. Elles conduisent à l'imbrication recherche-technique-société et aux
partenariats public-privé-civil pour former la trame générale et la condition générique de la performance et
de l'attractivité d'organisations globales, de réseaux transversaux et de territoires de projets, lesquels
pourraient offrir de nouvelles rationalis transversales et les interfaces gulatrices entre le marché et le
plan et entre local et mondial.
Cet actif productif, cette imbrication et les liens combinant le marché et le hors marché permettent aussi
la croissance des sociétés mondialisées et hyper industrialisées dans le cadre de la déterritorialisation de
l'information, de la globalisation des veloppements et de la mondialisation économique et aux firmes
globales de contler les segments stratégiques de la redécomposition cognitive mondiale des processus
productifs.
Cette économie, si elle privilégie le produit nouveau et des technologies "end of pipe", accrt les flux
financiers sans duire la vitesse et du volume des matres .des déchets et affecte la société du savoir par
1
Université de Paris I Panthéon-Sorbonne, Directeur scientifique du laboratoire-réseau mondial APREIS et de l’Université
Mondiale Nomade pour le Développement Durable http://www.apreis.org
2
Chercheuse au laboratoire APREIS (European and International Actors, Practices and Researches to implement
Sustainability)
Colloque international sur: l'économie de la connaissance Léo DAYAN et Birgit HOH
Novembre 2005
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des droits de propriété et des codifications univoques, est porteuse de risques majeurs pour l'équi, le
savoir, les cultures, les écosystèmes et la sanet augmentera les cts globaux..
Lesseaux et les organisations cognitives ne peuvent répondre, seules, aux interrogations sur les limites
des connaissances constituées et sur l'avenir de ce développement. Elles doivent partager un projet
éthique commun. La durabilité, peut être ce projet, il offre un objet global d'études, scientifiques et
éthiques, le lien le lié le liant.
Si aucune économie performante et conde ne peut être celle de l'ignorance, à quelles conditions
l'attractivité et la compétitivité de l'économie de la connaissance donneraient émergence à des
entreprises durables, des socs responsables et un monde viable et intégreraient la performance
économique globale, l' éco efficiente et l'équi dans sa construction ? L'intégration des liaisons éco
industrielles dans le développement des territoires, qui privilégient la productivité des ressources et des
connaissances à celle du travail, est l'une de ces conditions.
Une expérience locale, l'éco-pôle d'éco-activités "Phillips-Eco-Enterprise Center, à Minneapolis aux
Etats Unis, concrétise, au Nord, avec les ingénieries des "populations de pénurie" originaires des
cultures du Sud, une stratégie de durabiliindustrielle et offre une illustration de la mise en œuvre
locale d'une économie éthique et interactive des liens : innovante, performante, compétitive,
écoefficiente, intégratrice.
Mots Clés : connaissance, compétitivité, coopération, dématérialisation, durabilité, écoefficience,
écologie, industrielle, éthique, ingénieries populaires, lien, limite, productivité des ressources, risque
Classification JEL : A13, H41, O13, O32, Q01
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L'ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE
… EN FAITS, EN HYPOTHESES, EN CONCEPTS … EN DOUTES ET EN
QUESTIONNEMENTS …
Loin d'être réservés aux seuls secteurs de haute technologie, les savoirs et savoir faire pénètrent tous
les domaines de connaissance dont les implications sont économiques, donnent lieu à des
transformations des organisations et des territoires autour de la communication, de l'information, des
connaissances et des compétences scientifiques et techniques.
L'économie de la connaissance érige celles-ci comme une production à part entière, les présente
comme le référentiel clé de la création de la valeur, comme la ressource critique de la compétitivité
économique (coûts et hors coût) des entreprises et comme l'actif productif essentiel de l'attractivité
des organisations et des territoires.
Information, connaissances, savoirs et savoir faire fondent un capital immatériel, de nature
conceptuelle, organisationnelle et relationnelle, à la fois contextualisé et nomade, localisé et global,
forment la condition générale de la performance (coût par le hors coût) et la trame générique
d'organisations globales, de communautés épistémiques, de réseaux transversaux et de territoires de
projets. Ils sont la source majeure d'externalités positives, de "travail invisible", de rendements
croissants mais aussi l'assise de rentes d'innovation, de position ou de rareté par le biais de
l'instauration des droits de propriété ou de stratégies mêlant la concurrence et la coopération, le marché
et le hors marché.
Cette économie de la connaissance offre une forme de coordination transversale entre le marché et la
hiérarchie requiert des partenariats public-privé-civil et conduit à l' imbrication croissante de la
recherche scientifique, de la technique de l'économie et de la société. Cette organisation des rapports
entre connaissance scientifique et activité économique devrait elle et peut elle être le point de passage
obligé du développement, de tout développement ?
Pourrait-elle, à elle seule, répondre aux incertitudes sur l'avenir que suscitent les propres limites des
connaissances acquises, les fuites en avant et les ornières des technologies "end of pipe" ? Préserver
les biens collectifs, nature et savoirs ? Prévenir les chocs culturels ? Epanouir les savoir faire
populaires locaux et intégrer les économies populaires spontanées ? Satisfaire les besoins essentiels
de tous, d'aujourd'hui comme de demain ?
Peut-elle, sans définir l'objet de la connaissance et sans se donner une éthique de l'usage et des
conditions des applications des technologies de la connaissance, devenir, à elle seule, le principe
économique unique d'une société mondiale en mutation et dans laquelle oeuvrent d'autres pouvoirs
organisationnels que sont la firme globale, l' institution internationale, la collectivité locale,
l'association civile, la trame culturelle, le risque majeur, le marché, l'Etat ?
Si aucune économie, performante et féconde, ne peut être celle de l'ignorance, à quelles conditions
l'économie de la connaissance pourrait-elle tenir ensemble le progrès des savoirs, l'innovation
technologique, la performance économique, l'attractivité territoriale, l' éco efficience, l' équité, la
précaution, la responsabilité individuelle sociale, la citoyenneté, les diversités culturelles et les
équilibres de la biosphère qui permettent une société inventive et apaisée, une nature préservée, une
mondialité féconde, féconde pour tous ? ….
… Qualifier son objet,
… Définir une éthique de l' usage de la connaissance
… Penser au lien et intégrer la limite …
…. Civiliser le processus de création destructrice
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…. POUR COMMENCER ….
…AVEC RIGUEUR MAIS AVEC ETHIQUE…
ELOGE DE L'INGENIOSITE ECONOMIQUE LOCALE DES " GENS DE PEU "
une des inspirations culturelles de la durabilité et de l'écologie industrielle
L'homme (ou la femme), ou l'enfant qui fait les trottoirs ou les décharges et récupère des biens usagés
qu'il "retape" pour ses besoins ou revend "au noir", la femme (ou l'homme) qui coud, raccommode et
ravive les pièces de tissus usés par le temps, devront être, de manière rétroactive, socialement et
mondialement honorés. Ils se créent un revenu, en nature ou parfois en monnaie, en dispensant la société
et l'Etat de porter attention à leurs fins de mois et préservent ceux qui disposent d'un emploi en évitant
de faire surnombre sur un marché, plus prompt à faire partager le travail en limitant les salaires réels
qu'à protéger contre la misère,….
…et ils contribuent, modestement mais efficacement et en économisant à l'Etat le coût d'une
réglementation pernicieuse et contournable, à développer de la connaissance sur ce qui est valeur et à
protéger l'environnement, au prix parfois de leur santé, plus exposés et livrés que tout autre mortel,
aux polluants nocifs abandonnés et éparpillés aux quatre vents, et concentrés plus couramment dans
leurs aires culturelles de vie et de jeu.
Resterait à se saisir de la pore de leur travail méconnu ou dévalorisé, à mettre leur fonction au grand jour,
à se servir de leur ingéniosité, à s'en inspirer industriellement, c’est à dire àduire les flux et les stocks de
matière, d’énergie et de chets qui encombrent la biosphère et à créer de la richesse d'utilisation en
allongeant la due de vie des substances prélevées sur la nature et en valorisant les chets comme une
ressource
Cependant….
Une telle généralisation demande au préalable d’effectuer l’étude du métabolisme des substances
biophysiques des technologies et des produits, de déterminer dans une plus grande perspective ce qui
peut être fabriqué avec les déchets, de ne produire que les composants dont les déchets sont éco-
revalorisables et eco-recyclables et de rendre étanche la circulation des polluants nocifs.
L’inventaire des groupes symbiotiques d'activités permettrait aux entreprises à relier, de manière
volontaire, leurs flux de matière sur un même territoire ou à les intégrer en réseau, et à la puissance
publique et aux énergies locales de proposer des stratégies économiques durables à l'échelle
territoriale pour organiser le système industriel autour de la plus performante des stratégies de la
dématérialisation et de la protection préventive de l'environnement : la gestion économe et l'utilisation
intensive des ressources naturelles.
…. Et donc, tout comme l' homme (ou la femme) ingénieux invoqué ci dessus, on pourrait accroître
la productivité des ressources et la qualide l’information plutôt que de privilégier la productivité
(monétaire et marchande) du travail et plutôt que d'accroître les prélèvements et les rejets.
Mais …
Les conciliations que la durabilité requiert supposent de prendre exemple sur les cultures de la
communication et du partage et sur les éthiques communautaires de la coopération, de la réciprocité et
de la solidarité. Reposant sur les synergies, les intensités interactionnelles et les coopérations de
proximité, les liaisons éco-industrielles, composante industrielle de la durabilité, offrent à l'échelle
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locale (régionale) une place déterminante dans leur mise en place et à la mise en oeuvre du
développement durable.
L'économie de l'écologie industrielle pourrait prendre techniquement forme dans un pôle d'éco-
activités, un parc eco-industriel, une grappe d'éco-activités, une éco-boucle d'échanges, virtuels ou
physiques, une communauté productive et distributive de services organisée autour de la gestion
mutuelle des flux locaux de matière et de déchets et dans laquelle la circulation et la mise en synergie
de la connaissance et de l'information transformeraient les déchets d'une activité en ressources pour
une autre.
Alors…
Pour poursuivre la boucle des cycles de matière à l’échelle de la terre entière et pour mieux partager
l’effort et répartir les résultats de la création humaine, il faudrait reconnaître à notre homme ( ou
notre femme ) son savoir et ses savoir faire, autrement que par la rationalité privilégiée du marché qui
l'exclut et tout autrement que par une logique économique coercitive ou par assistanat de l' Etat.
L'ingéniosité économique des populations de pénurie est une des sources culturelles de la durabilité
et de l'écologie industrielle.
Des townships de Johannesburg aux favellas de Sao Paulo, des populations natives d'Amazonie jusqu'
à celles qui survivent debout avec presque rien que l'on rencontre au "Sud" ou qui se multiplient à
"l'Est" , à " l' Ouest" ou au "Nord", il y a des cultures, des gisements de génie et de savoir faire qu'il
faudrait reconnaître et dont il faudrait méthodologiquement s'inspirer et intégrer dans les trajectoires
technologiques de l'économie de la connaissance
I. UNE ECONOMIE DE LA CONNAISSANCE ?
1. FORCES. STRUCTURES. DYNAMIQUES
Incorporés dans les modes de fabrication, de gestion, de management, d'organisation et de
commercialisation, la communication, l'information et la connaissance - comme produits de savoirs
formalisables, transférables, transposables et réplicables, associés au savoir, comme capacité
collective créatrice et vivante de savoirs faire et comme processus spécifique non réplicable
d'élaboration de connaissances nouvelles et de compétences - font de l’innovation un processus social
continu déterminant le développement des entreprises, scandant, par ses gammes et ses lignes de
produits nouveaux, et structurant, par ses règles, la consommation du quotidien.
Cette organisation des rapports entre connaissance scientifique et activité économique est présentée
comme le point de passage oblidu développement, de tout développement, et se traduit par la part
prépondérante et majoritaire prise par les activités économiques intensives en connaissances et
compétences scientifiques et techniques dans les activités des économies mondialisées et hyper
industrialisées
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