
Les passages des prophètes lus pendant les deux jours de fête 
 
D’après le même raisonnement, il nous est également permis d’avancer une hypothèse pour 
les textes des prophètes qui suivent les deux lectures de la Torah pendant les deux jours de 
fête  et  dans  lesquels  il  n’y  a  pas  non  plus,  à  priori,  de  rapport  avec  Roch  Hachanah.  La 
haftarah du premier jour de Roch Hachanah a été choisie pour sa correspondance avec le 
passage relatant la naissance d’Itsh’aq. Il s’agit du passage dans lequel le prophète Schmouel 
naît à Elqana et H’annah de Ramataïm Tsofim ( Schmouel 1,1). Par contre se pose la question 
de l’enjeu de la haftara du deuxième jour de fête extraite du chapitre 31 du livre de Jérémie, 
l’un  des  plus  merveilleux  chapitre  de  consolation  qui  soit  dans  les  prophètes,  ce  qui  n’a  à 
priori rien  à  voir  avec  Roch Hachanah  et  ne  correspond ou  n’est imbriqué  à aucune réalité 
historique, ni dans le présent ni dans un futur quelconque. 
Ce chapitre commence par les mots :  
 « Ainsi parle hachem : « Il a obtenu grâce dans 
le désert , ce peuple échappé au glaive ; va 
[ prophète,] rassurer Israël »  (Jér.  31, 1) 
 
et évoque la réalité historique de l’exil des dix tribus.  
La vision de leur retour est incluse dans ce chapitre et il me semble qu’ici encore il nous est 
permis de deviner que dans le passage de la ligature, au delà de sa fantastique signification en 
terme de conviction religieuse, nous était présenté le lien personnel et profond qui existait 
entre Avraham  et  son  fils unique,  l’obligeant à surmonter  l’amour qui  le  liait  à  son  fils.  Et 
c’est  pour  la  ressemblance  qu’elle  porte  avec  la  tendresse  d’un  père  que  cette                                                                              
a été choisie puisqu’on y parle de Rachel qui est veuve, pleure amèrement ses fils exilés, de la 
tendresse de Dieu pour Ephraïm son fils chéri qu’il fera revenir et délivrera à la fin des temps, 
comme il est dit :  
 « Ephraïm est-il donc pour moi un fils chéri, un 
enfant  choyé,  puisque,  plus  j’en  parle,  plus  je 
veux  me  souvenir  de  lui ?  Oh !  oui,  mes 
entrailles se sont émues en sa faveur, il faut que 
je le prenne en pitié, dit l’Eternel. »  (Jér. 31, 20) 
 
 
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 Roch-Hachanah dans la Torah 
 
Dans la Torah, il n’est pas fait allusion à l’essence particulière du jour de Roch-Hachanah et 
cette fête est mentionnée dans le verset qui énonce : « Le septième mois, le premier jour du 
mois vous aurez un chabbat souvenir de sonnerie, appel à la sainteté » (Vayiqra 23, 24), et 
aussi dans un autre verset : «