innovant et dynamique qui puise dans la ressource humaine proche, les moyens de
s’adapter à la complexification et à la mondialisation des marchés.
Pour réaliser leurs projets, les acteurs ne doivent pas uniquement compter sur leurs
réseaux structurés à partir des filières et des métiers. Ils doivent aussi s’ouvrir sur
d’autres réseaux. Dans leur article
consacré au capital social, Antoine BEVORT et
Elisabetta BUCOLO définissent la notion en insistant sur la confiance et la qualité
des relations interpersonnelles. Ils révèlent que la sociologie des réseaux est un des
courants les plus anciens dans les théories du capital social : «l’hypothèse centrale
de cette approche est que le réseau de relations dans lesquels les individus sont
encastrés contribue significativement à la réussite de leurs projets». Ils font référence
aux travaux de PUTNAM
et de GRANOVETTER
. Cette notion de capital social,
selon le premier, « se rapporte aux relations entre individus, aux réseaux sociaux et
aux normes de réciprocité et de confiance qui en émergent ». Le capital social est
appréhendé comme une ressource collective. Selon cet auteur, « Quand les gens
ont confiance et sont dignes de confiance, la vie quotidienne, les échanges sociaux
sont moins problématiques et l’action publique est plus efficiente
».
Dans les multiples formes de liens sociaux, formels, informels, professionnels,
familiaux, associatifs… « PUTNAM différencie les liens « ouverts » (bridging, qui font
le pont) des liens « fermés » (bonding qui unissent des égaux). Il rejoint et complète
à cet égard GRANOVETTER qui avait déjà souligné la force des liens faibles. Les
liens entre personnes évoluant dans des cercles différents sont plus utiles que les
liens forts qui me relient à mes proches. Les liens forts sont bons pour se ressourcer,
se réconforter, les liens faibles sont bons pour avancer, évoluer. Le capital social qui
unit (bonding) agit comme une « colle » sociologique, le capital qui relie (bridging)
agit comme un « lubrifiant » sociologique
».
Antoine BEVORT et Elisabetta BUCOLO, Article Capital social du Dictionnaire de l’autre
économie,Jean-Louis LAVILLE et Antonio David CATTANI, Paris, Desclée de Brouwer, 2005, p.79-
p.85
Robert PUTNAM, Bowling alone.The Collapse and Revival of American Community, New York,
Simon and Schuster, 2000, 541 p.
Mark GRANOVETTER, Getting a job : a study of contacts and careers, Chicago, University of
Chicago Press, seconde édition, 1995, 251p.
Antoine BEVORT et Elisabetta BUCOLO, Article Capital social du Dictionnaire de l’autre économie,
Jean-Louis LAVILLE et Antonio David CATTANI, Paris, Desclée de Brouwer, 2005, p.82
Antoine BEVORT et Elisabetta BUCOLO, Article Capital social du Dictionnaire de l’autre économie,
Jean-Louis LAVILLE et Antonio David CATTANI, Paris, Desclée de Brouwer, 2005, p.82