Le système tégumentaire

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PHYSIOLOGIE HUMAINE
LE SYSTEME TEGUMENTAIRE
 La peau et ses annexes (= glandes sudoripares et sébacées, poils et ongles) constituent le système tégumentaire.
 La fonction principale de celui-ci est la protection de l'organisme.
I. LA PEAU
 Elle est formée :
 De l'épiderme à la surface de la peau.
 Du derme en profondeur.
 Le tissu sous-cutané ou hypoderme (= fascia superficiel) ne fait pas véritablement partie de la peau.
Néanmoins, il est en interaction fonctionnelle avec elle car il lui permet d'assurer certaines de ses fonctions de
protection.
 L'hypoderme est constitué de tissu adipeux et de tissu conjonctif lâche.
 Ses rôles sont :
 Stockage des graisses.
 Absorption des chocs.
 Isolation des tissus plus profonds de l'organisme contre les pertes de chaleur.
Couches de la peau épaisse
Épiderme de la peau fine
A. ÉPIDERME
 Il est composé de :
 4 types de cellules.
 4 ou 5 couches distinctes selon que la peau est épaisse ou fine.
4) Système tégumentaire
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1. CELLULES DE L'ÉPIDERME
 Les kératinocytes :
 Ils produisent la kératine qui est une protéine fibreuse conférant aux cellules de l'épiderme leurs propriétés
protectrices.
 Ils proviennent de cellules qui se divisent activement par mitose au niveau de la couche basale (= la plus
profonde) de l'épiderme.
 Ils sont poussés progressivement vers la surface de la peau par les nouvelles cellules et meurent durant leur
migration : ils ne sont plus que des membranes plasmiques remplies de kératine au niveau de la couche cornée
(= la plus superficielle).
 La desquamation correspond à la chute de millions de ces cellules mortes en raison des frottements que subit
la peau :
L'épiderme est ainsi entièrement renouvelé tous les 25 à 45 jours.
 Les mélanocytes :
 Ils produisent un pigment : la mélanine.
 Ils sont situés dans les couches profondes de l'épiderme.
 La mélanine produite par eux est absorbée par les kératinocytes avoisinants.
Elle protège alors le noyau des kératinocytes vivants des effets des rayons ultraviolets (UV) du soleil (Les
granules de mélanine ou mélanosomes s'accumulent sur la face du noyau des kératinocytes qui est tournée
vers le milieu externe et forme ainsi un bouclier pigmentaire qui protège le noyau).
 La mélanine intervient aussi dans la coloration de la peau.
 Les macrophagocytes intraépidermiques (= cellules de Langerhans) :
 Ils sont produits dans la moelle osseuse avant de migrer dans l'épiderme.
 Ils participent à l'activation des cellules du système immunitaire.
 Les épithélioïdocytes du tact (= cellules de Merkel) :
 Ils sont situés à la jonction de l'épiderme et du derme.
 Ils sont liés à la terminaison d'une neurofibre sensitive (= disque de Merkel) qui est vraisemblablement le
récepteur sensoriel du toucher.
2. COUCHES DE L'ÉPIDERME
 L'épiderme de la peau épaisse qui recouvre la paume des mains, le bout des doigts et la plante des pieds est
constitué de 5 couches.
 Dans la peau fine, qui recouvre le reste du corps, il n'y a pas de couche claire et les 4 autres couches sont plus
minces.
a) Couche basale (stratum basale)
 Elle est fixée au derme sous-jacent.
 Elle contient les kératinocytes les plus jeunes en cours de division par mitose.
 Elle contient aussi 10 à 25 % de mélanocytes et quelques épithélioïdocytes du tact.
b) Couche épineuse (stratum spinosum)
 Elle contient de nombreux granules de mélanine (= mélanosomes) présents dans les kératinocytes et quelques
macrophagocytes intraépidermiques. (= Lors d'une préparation pour un examen histologique, les cellules de cette
couche sont hérissées de structures en forme d'épines qui n'existent pas pour les cellules vivantes => d'où le nom de
couche épineuse).
c) Couche granuleuse (stratum granulosum)
 À ce niveau, les kératinocytes prennent une forme aplatie. Leur noyau et leurs organites commencent à se
désintégrer.
 Les kératinocytes deviennent plus résistants grâce à un épaississement des membranes plasmiques et à une
accumulation importante de kératine (= rôle des granules de kératohyaline).
 Ils accumulent aussi des granules lamellés (= contenant un glycolipide imperméabilisant) dont le rôle est de limiter la
déperdition d'eau dans les couches épidermiques.
d) Couche claire (stratum lucidum)
 Elle n'existe que dans la peau épaisse.
4) Système tégumentaire
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 À ce niveau, les kératinocytes sont clairs, aplatis et morts.
e) Couche cornée (stratum corneum)
 C'est la couche la plus superficielle et souvent la plus épaisse.
 La kératine et les membranes plasmiques épaissies des kératinocytes protègent la peau contre l'abrasion et la
pénétration.
 De plus, le glycolipide des granules lamellés imperméabilise cette couche.
 Lorsque les kératinocytes morts se détachent de la couche cornée, ils forment les pellicules.
Structure de la peau glabre
B. DERME
 Il est constitué surtout de tissu conjonctif résistant et flexible contenant :
 des fibroblastes, des macrophagocytes et quelques mastocytes et globules blancs pour la partie vivante du
tissu,
 du collagène, de l'élastine et de la réticuline pour la fraction chimique.
 Il contient aussi :
 des neurofibres équipées de récepteurs sensoriels,
 des vaisseaux sanguins et lymphatiques,
 des follicules pileux et des glandes sébacées.
 Il est constitué de 2 couches :
1. LA ZONE PAPILLAIRE
 C'est la couche superficielle du derme et constitue environ 20 % de celui-ci.
 Elle est composée de tissu conjonctif lâche et contient des vaisseaux sanguins et des neurofibres.
 La partie supérieure contient les papilles dermiques qui donnent à la surface du derme un relief accidenté.
Ces papilles renferment des capillaires et des terminaisons nerveuses (= récepteurs de la douleur et du toucher).
 Sur la paume des mains et la plante des pieds, les papilles se traduisent en surface par des crêtes épidermiques
produisant les sillons de la surface de la peau.
Ceux-ci sont à l'origine de l'empreinte digitale déterminée génétiquement et unique chez chaque individu. (= glandes
sudoripares s'ouvrant le long du sommet des crêtes => les bouts des doigts laissent une mince couche de
transpiration identifiable : l'empreinte digitale).
2. LA ZONE RÉTICULAIRE
 C'est la couche profonde du derme et constitue environ 80 % de celui-ci.
 Elle est formée de tissu conjonctif dense.
 La matrice extracellulaire renferme des faisceaux de fibres de collagènes.
4) Système tégumentaire
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 Entre les faisceaux, on a des régions moins denses qui forment dans la peau des lignes de tension.
(En chirurgie, les extrémités d'une incision pratiquée parallèlement à ces lignes plutôt que transversalement se
rapprochent plus facilement, et la plaie guérit plus vite).
 Il existe aussi des lignes de flexion présentes dans les replis du derme au niveau des articulations.
Dans ces régions, la peau ne glisse pas assez librement pour s'adapter aux mouvements des articulations; on a ainsi
formation de sillons.
 Les fibres de collagène ont pour rôles :
 de donner à la peau la résistance et l'élasticité nécessaires pour protéger le derme des piqûres et des éraflures,
 de fixer l'eau et de participer ainsi à l'hydratation de la peau.
Structure de la peau avec des poils
C. COULEUR DE LA PEAU
 3 pigments interviennent :
 la mélanine,
 le carotène,
 l'hémoglobine.
 La mélanine est synthétisée à partir de la tyrosine (= acide aminé) et se répartit en 2 types : l'eumélanine de couleur
noir-marron et la phémélanine de couleur jaune-orangée.
 Les différentes couleurs de peau dépendent du type et de la quantité de mélanine.
(Les mélanocytes des gens à la peau noire ou brune élaborent une mélanine plus foncée et en plus grande quantité
que ceux qui ont la peau claire et leurs kératinocytes retiennent plus longtemps la mélanine => mélanosomes plus
nombreux, plus larges et contenant davantage de mélanine).
 La mélanine est fabriquée dans les mélanocytes, puis elle migre dans les kératinocytes de la couche basale de
l'épiderme où elle a alors un rôle de protection contre les rayons ultraviolets.
Elle protège l'ADN des cellules viables de la peau contre les UV. (Chez les gens à la peau blanche, une exposition
prolongée produit une accumulation importante de mélanine qui rend la peau plus foncée : bronzage).
(Les taches de rousseur correspondent à une surproduction localisée de mélanine de couleur foncée qui forme alors
des taches.
Les nævus pigmentaires ou lentigo correspondent au contraire à une multiplication localisée de mélanocytes qui
tendent à se regrouper pour former un grain de beauté).
 Le carotène est un pigment d'origine alimentaire (= présent dans certains végétaux comme la carotte) dont les tons
varient du jaune à l'orangé. Il s'accumule dans la couche cornée de l'épiderme et dans les cellules adipeuses de
l'hypoderme.
 L'hémoglobine oxygénée présente dans les globules rouges des capillaires dermiques est responsable de la teinte
rosée des peaux claires.
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(La cyanose indique une oxygénation insuffisante de l'hémoglobine : le sang et la peau des sujets à la peau blanche
prennent alors une teinte bleuâtre).
II. LES ANNEXES CUTANÉES
 Elles regroupent :
 les poils et les follicules pileux,
 les ongles,
 les glandes sudoripares,
 les glandes sébacées.
 Elles dérivent de l'épiderme.
A. GLANDES SUDORIPARES
 Leur rôle est de sécréter la sueur.
 Il en existe 2 types :
1. LES GLANDES SUDORIPARES MEROCRINES
 Ce sont les plus nombreuses.
Elles sont présentes sur presque tout le corps, mais sont particulièrement abondantes sur la paume des mains, la
plante des pieds et le front.
 Chaque glande a une forme de tube en spirale.
La partie sécrétrice est située dans le derme.
Le canal excréteur traverse le derme et l'épiderme et débouche sur un pore à la surface de la peau.
 La sécrétion de ces glandes est un filtrat hypotonique du sang et est appelée sueur, sudation ou transpiration.
Elle contient :
- 99 % d'eau,
- des sels minéraux : surtout NaCl,
- des anticorps,
- des traces de déchets métaboliques : urée, acide urique, ion ammonium et acide lactique.
Elle est acide avec un pH entre 4 et 6.
 C'est le système sympathique du système nerveux autonome qui régit la transpiration.
 Son rôle principal est d'assurer la thermorégulation et en particulier d'empêcher le réchauffement excessif du corps.
 Elle peut aussi être d'origine émotionnelle : sueur froide provoquée par la peur, la gêne ou la nervosité.
2. LES GLANDES SUDORIPARES "APOCRINES"
(Mérocrine ou eccrine signifie que la glande libère ses sécrétions par exocytose sans destruction du cytoplasme, alors
que apocrine signifie que les sécrétions sont expulsées avec une partie de la cellule qui les a produit. En fait, ce 2ème
mécanisme n'existe pas pour les glandes sudoripares => ce terme n'est donc pas légitime).
 Elles sont présentes principalement dans les régions axillaires (= aisselles), anales, génitales et périnéales (=
périnée).
 Elles sont plus grosses que les mérocrines et leur conduit débouche dans un follicule pileux.
 Leurs sécrétions ont les mêmes composants que la sueur avec en plus des lipides et des protéines. Normalement
inodores, elles prennent une odeur déplaisante (= odeur corporelle) quand les bactéries présentes à la surface de la
peau dégradent les molécules organiques (= protéines + lipides).
 Leur activité est stimulée par les androgènes (= hormones mâles), et le système sympathique sous l'effet de la
douleur et de stimuli psychiques (ex. : stimulation sexuelle).
B. GLANDES SÉBACÉES
 Elles sont présentes sur tout le corps sauf au niveau de la paume des mains et de la plante des pieds.
 Ce sont des glandes exocrines de type holocrine :
Dans ce cas, la cellule remplie de ses produits de sécrétion se détache entièrement et meurt, la sécrétion se faisant par
fonte cellulaire (apocrine est donc intermédiaire entre holocrine et mérocrine).
 Elles sécrètent le sébum qui est une substance huileuse.
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Le sébum est constitué de lipides et de débris cellulaires.
Il est souvent sécrété dans un follicule pileux ou parfois dans un pore de la surface du visage.
 Les rôles du sébum sont :
 la lubrification et l'assouplissement des poils et de la peau,
 la diminution de l'évaporation d'eau en cas d'humidité externe faible,
 une action bactéricide importante.
 La sécrétion de sébum est stimulée par les androgènes.
C. POILS ET FOLLICULES PILEUX
 Les principaux rôles du poil sont :
 sensations tactiles pour les poils clairsemés,
 protection de la tête contre la déperdition de chaleur et la lumière du soleil pour les cheveux,
 protection des yeux par les cils,
 filtration des grosses particules de poussières inhalées par les poils du nez.
1. STRUCTURE DU POIL
 Le poil est produit par le follicule pileux.
 Il est constitué de cellules fortement kératinisées (La kératine dure du poil est plus solide et plus durable que la
kératine molle de l'épiderme).
 Il comprend une racine implantée dans la peau et une tige qui est la partie visible du poil.
 Il se compose :
 d'une moelle centrale,
 d'un cortex
 d'une cuticule externe.
 Les 2 grands types de mélanine (eumélanine noir marron et phémélanine jaune orangée) s'assemblent en
proportions inégales afin de donner la couleur du poil, pouvant aller du blond au noir (= jaune, marron et noir=>
différences de quantités de mélanosomes et de qualité du pigment).
 Les poils gris ou blancs proviennent d'une déficience de production de mélanine qui est alors remplacée par des
bulles d'air dans la tige du poil.
 Les mélanocytes situés à la base du poil produisent la mélanine qui est ensuite transférée dans les cellules du
cortex.
Coupe longitudinale d’un poil
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Bulbe pileux
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2. STRUCTURE DU FOLLICULE PILEUX
 Le follicule pileux s'étend de l'épiderme au derme (il atteint l'hypoderme au niveau du cuir chevelu). La base du
follicule forme le bulbe pileux.
 La base du follicule contient la papille du chorion qui est constituée de tissu dermique très vascularisé.
Les capillaires apportent aux cellules du poil les nutriments nécessaires à sa croissance.
 Le follicule pileux est formé :
 À l'extérieur, d'une gaine de tissu conjonctif dérivée du derme.
 À l'intérieur, d'une gaine de tissu épithélial provenant d'une invagination de l'épiderme et renfermant la matrice du
poil (au niveau de la papille).
 C'est dans la matrice que se multiplient les cellules par mitose qui permettent l'allongement du poil.
(Les cellules anciennes sont au fur et à mesure poussées vers le haut : elles deviennent de plus en plus kératinisées
et meurent).
 Le follicule pileux est entouré de neurofibres qui forment le plexus de la racine du poil.
Celui-ci permet au poil de jouer un rôle de récepteur sensoriel du toucher.
 Le muscle arrecteur du poil (= muscle lisse) en se contractant permet au follicule de se redresser et produit le
phénomène de "chair de poule" en réaction au froid ou à la peur.
3. DISTRIBUTION, TYPOLOGIE ET CROISSANCE DES POILS
 À l'exception des cheveux, des cils et des sourcils, les poils constituent d'abord un duvet, puis sous l'influence des
androgènes (= hormones mâles comme la testostérone), ils deviennent plus épais et plus foncés à la puberté et
prennent ainsi leur forme adulte. (Au moment de la puberté, des poils adultes apparaissent dans les régions axillaires
et pubiennes des 2 sexes, ainsi que sur le visage et la poitrine des hommes; ils sont aussi plus abondants sur les bras
et les jambes chez les hommes).
 Mis à part les hormones mâles, la nutrition joue un rôle important sur la croissance et la densité des poils (=
vitamines A et B5, acides aminés apportés par les protéines alimentaires).
 La vitesse de croissance des poils varie selon les parties du corps, l'âge et le sexe.
 Le follicule passe par des cycles de croissance :
Durant le cycle, une phase de croissance active (= phase anagène) est suivie d'une phase de repos (= phase
télogène) pendant laquelle le bulbe pileux s'atrophie partiellement.
Après la phase de repos, la matrice se réactive et forme un nouveau poil qui remplace celui qui est tombé.
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
Les poils n'ayant pas tous la même longévité, ils n'ont pas la même longueur sur les diverses parties du corps
(Principe : longévité du poil  longueur du poil  Ex. :
- Les follicules du cuir chevelu sont en moyenne actifs (= phase anagène) pendant 4 ans et passent par une période de
repos de quelques mois (= phase catagène d’arrêt de croissance suivie de la phase télogène).
- Les follicules des sourcils ont une activité qui ne dure que quelques mois et ne sont donc pas aussi longs que les
cheveux).
Structure d’un ongle
Follicule actif (a) et au repos (b)
D. ONGLES
 L'ongle est une modification écailleuse de l'épiderme qui recouvre la face dorsale du bout du doigt ou de l'orteil.
 Il contient comme les poils de la kératine dure.
 Le lit de l'ongle est constitué des couches basales et épineuses de l'épiderme et se situe sous l'ongle.
 La région de croissance se trouve dans la matrice de l'ongle localisée sous la lunule (La croissance est d'environ
1/10ème de mm/ jour. Le corps de l'ongle glisse sur le lit vers l'extrémité du doigt).
 La teinte rosée de l'ongle est due aux nombreux capillaires présents dans le derme sous-jacent.
 La lunule est la région en forme de croissant blanc qui repose sur la matrice de l'ongle.
 Un pli cutané borde l'ongle; il s'appelle :
 Repli unguéal latéral sur les côtés.
 Cuticule ou éponychium dans la région proximale de l'ongle (déborde sur le corps de l'ongle.)
III. LES FONCTIONS DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE
A. PROTECTION
 La peau dresse 3 types de barrières entre l'organisme et son environnement :
 Une barrière chimique :
- La mélanine protège les cellules vivantes de la peau contre les UV.
- Le pH acide des sécrétions de la peau ainsi que des substances contenues dans le sébum ont un effet
bactériostatique (= retard de la multiplication), voire bactériocide pour certaines bactéries de la surface de la peau.
 Une barrière physique ou mécanique :
 Elle permet la protection :
- contre l'abrasion de la peau,
- contre les invasions bactériennes.
 Elle empêche l'entrée d'eau et de beaucoup de substances hydrosolubles à travers la peau dans l'organisme (=
présence des glycolipides imperméabilisants de l'épiderme).
(des substances pénètrent dans la peau : l'O2, le CO2, les vitamines liposolubles A, D, E et K, les stéroïdes, les
solvants organiques comme l'acétone, etc.).
 Une barrière biologique :
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Avec les macrophagocytes dermiques et épidermiques.
Ceux-ci forment une ligne de défense capable d'éliminer les virus et les bactéries.
B. RÉGULATION DE LA TEMPÉRATURE CORPORELLE
 Les vaisseaux sanguins dermiques et les glandes sudoripares, régis par le système nerveux, jouent un rôle
important dans le maintien de la température du corps :
 Lorsque la température extérieure s'élève ou en cas d'effort physique intense, les vaisseaux sanguins dermiques
se dilatent et les glandes sudoripares sécrètent une grande quantité de sueur.
L'évaporation de la sueur à la surface de la peau diminue la chaleur du corps et empêche un réchauffement
excessif du milieu interne.
 Lorsque la température extérieure est basse, les vaisseaux sanguins dermiques se contractent et permettent ainsi
à un certain volume de sang chaud d'éviter temporairement la peau afin de limiter la déperdition de chaleur.
C. SENSATIONS CUTANÉES
 La peau est riche en récepteurs sensoriels du type extérocepteur (= perception des stimuli de l'environnement).
 On a 3 types de récepteurs en fonction des stimulus qu'ils enregistrent :
 Les mécanorécepteurs produisent des influx nerveux lorsque les tissus cutanés où ils sont présents sont
déformés par des facteurs mécaniques : le toucher, la pression, les vibrations et l'étirement.
 Les thermorécepteurs répondent aux changements de température.
 Les nocicepteurs réagissent aux stimulus nuisibles et les informations sensorielles qu'ils transmettent sont
interprétées comme de la douleur par le cerveau.
 L’hyperesthésie cutanée est l’exagération des divers modes de la sensibilité de la peau et l’hypoesthésie est la
diminution des divers modes de la sensibilité.
 On trouve par exemple :
 Des corpuscules tactiles capsulés (=papilles du derme) permettant de sentir le contact des vêtements sur la peau.
 Des corpuscules lamellaires (= derme profond ou hypoderme) qui alertent l'organisme quand il reçoit un coup.
 Les plexus des poils qui interviennent quand l'on nous tire sur les cheveux par exemple.
 Des terminaisons nerveuses libres recueillent les stimuli douloureux (= chaleur, froid extrêmes, produits corrosifs).
Exemples de récepteurs sensoriels au niveau de la peau
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Merkel
D. FONCTIONS MÉTABOLIQUES
 Au contact du soleil, le cholestérol modifié (= 7-déhydrocholestérol) présent dans l'épiderme se transforme en
précurseur de la vitamine D3 (= cholécalciférol).
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(Ce dernier est alors absorbé par les capillaires dermiques et est distribué dans d'autres régions de l'organisme où il
joue un rôle dans le métabolisme du calcium : absorption intestinal et minéralisation de l'os).
E. RÉSERVOIR SANGUIN
 Le réseau vasculaire cutané peut contenir 5 % du volume sanguin total.
Quand les muscles en action ont besoin d'un plus grand apport de sang, le système nerveux provoque une
vasoconstriction dermique qui augmente l'afflux de sang vers les muscles.
F. EXCRÉTION
 Même si la grande majorité des déchets azotés (= urée, ammoniac et acide urique) est excrétée dans l'urine, une
petite quantité est éliminée par la sueur.
 En cas de transpiration abondante, l'élimination d'eau et de NaCl peut être importante.
IV. DEVELOPPEMENT ET VIEILLISSEMENT DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE
 Chez le fœtus et le nourrisson, le corps est couvert du vernix caseosa (= substance grasse composée de sébum
sécrété par les glandes sébacées) et le lanugo est le fin duvet qui recouvre les parties pileuses du corps.
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