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Seul le prononcé fait foi
rapide que pendant les 10 dernières années, grâce notamment aux mesures du plan de
relance destinées à soutenir l’emploi et le pouvoir d’achat ;
- nos mesures ont permis de limiter la contraction de l’investissement. Les
mesures de trésorerie ont soulagé la situation de près de 200 000 PME et 850 chantiers de
relance ont été engagés dès l’année 2009 ;
- les mesures de sauvetage des banques ont été proportionnées et efficaces.
Et, contrairement à ce que je lis çà et là, ce soutien a rapporté au contribuable : en 2009,
c’est 1,4 Md€ qui reviennent au budget de l’Etat.
Bien sûr, le déficit public est important : il atteindrait 8,2 points de PIB à la
fin de l’année. C’est près de 5 points de dégradation par rapport à 2008. Mais il faut être
très clair : près de 100 % de cette dégradation est due à la crise. Ne confondez pas la
crise et la mauvaise gestion. La dépense « hors relance » est tenue et respectera en 2009
la norme « 0 volume ». Je ne laisserai pas caricaturer notre action : ce sont les
recettes qui ont fondu sous l’effet de la crise, et non pas les dépenses de tous les
jours qui ont explosé ! 53 Mds d’euros : voilà les recettes que l’Etat a perdues entre
2008 et 2009. Rien que sur l’impôt sur les sociétés, la baisse est de 30 Mds d’euros : c’est
quasiment l’ampleur du déficit budgétaire de 2007.
Additionnés, la baisse des recettes et le plan de relance expliquent donc
près de 100 % de l’augmentation du déficit budgétaire, qui devrait atteindre cette
année 141 Md€. Sur ces 141 Mds, le déficit de crise s’élève à 96 Mds, soit 70% !
La sphère sociale est dans la même situation. Là encore, je ne laisserai
passer aucune caricature : le déficit du régime général atteindrait 23,5 Md€, mais 65%
de ce déficit est dû à la crise. L’évolution des dépenses d’assurance maladie, pour la
deuxième année consécutive, sera en effet largement tenue, avec une progression de
l’ONDAM quasi-conforme à notre objectif de 3,3 %.
Si l’on ajoute le déficit des collectivités locales, de l’ordre de 0,4 point de PIB, et
celui du régime d’assurance chômage, l’ensemble du déficit public devrait se monter,
comme je le disais, à 8,2 points de PIB en 2009.