Devoir surveillé n 8 – Durée 4 h
Année scolaire 2013-2014
PARTIE 3 (Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire) (10 points)
Il est demandé au candidat de traiter le sujet :
- en développant un raisonnement ;
- en exploitant les documents du dossier ;
- en faisant appel à ses connaissances personnelles ;
- en composant une introduction, un développement, une conclusion.
II sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation.
Au minimum votre introduction devra définir les mots clés du sujet et situer le sujet.
Vous n’êtes pas obligés de construire votre développement sous forme de plan (parties/sous-parties) mais vous devez,
au minimum, rédiger des paragraphes argumentés qui s'enchainent logiquement en utilisant vos connaissances et les
documents.
Votre conclusion fera le bilan de votre démonstration.
SUJET : A l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment les pouvoirs publics
peuvent utiliser les politiques conjoncturelles pour agir sur les déséquilibres macroéconomiques.
Document 1 : Taux de croissance du PIB entre 2007 et 2011
Taux de croissance hors soutien
budgétaire (1)
Source : d’après Eric Heyer, « Analyse historique et prospective », L’économie française 2011, éditions la découverte,
collection Repères, 2010, p 17, complété par les chiffres du chômage de certains pays, estimés par l’OCDE
(1) La croissance hors soutien budgétaire est la croissance que les différents pays auraient connue s’ils n’avaient pas
mené des politiques budgétaires de relance.
(2) Lecture : le PIB des Etats Unis augmenté de 2,5 % entre 2007 et 2011. Sans le soutien budgétaire, le PIB aurait baissé
de 0,4 % entre ces deux années.
Document 2 : La relance de 2008-2009 suite à la crise des subprimes
C'est vraiment trop injuste : le pays (les Etats-Unis) des subprimes, de tous les excès d'endettement et de toutes les
dérives de la déréglementation, le pays de Lehman Brothers, de Freddie Mac et de Fannie Mae, de Bernard Madoff,
d'AIG et de General Motors, devrait connaître une récession moins sévère que le Vieux Continent (l'Europe), réputé plus
vertueux et plus sage. [...] Il n'y pas vraiment de mystère. Si l'économie américaine sort, comme c'est très probable, plus
rapidement du trou noir que l'Europe, ce n'est pas parce qu'elle y est entrée légèrement plus tôt. C'est que la riposte
économique y a été incomparablement plus massive et vigoureuse. La Réserve fédérale américaine, la Fed, a abaissé ses
taux directeurs à toute allure, jusqu'à zéro pour cent, pendant que la BCE réduisait les siens au petit trot (les taux
directeurs de la BCE sont depuis restés très faibles). Sur le plan budgétaire, le montant cumulé des mesures de soutien
décidées aux Etats-Unis représente, selon les économistes de Natixis, 23,8 points de PIB pour les années 2008, 2009 et
2010. En Allemagne, première puissance économique de la zone euro, elles se montent à 8,8 points de PIB, en France à
7,8 points, comme en Italie.
Cette timidité européenne est d'abord « idéologique ». L'Allemagne, traumatisée par le coût de la réunification et
obsédée par l'assainissement de ses finances publiques, a tout fait pour empêcher une relance à tout- va sur le Vieux
Continent. Berlin a même réussi à en convaincre l'Elysée, pourtant plutôt bien disposé a priori à l'égard des théories
keynésiennes. [...] Les Américains, dans le même temps, se sont montrés beaucoup moins idéologues, oubliant leurs
idéaux libéraux et non interventionnistes. Dépensant sans compter pour leurs banques, faisant acheter des emprunts
d'Etat par la Réserve fédérale ou nationalisant General Motors.
Source : Pierre-Antoine Delhommais, Le Monde, 07.06.09