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IP/09/54
Bruxelles, le 16 janvier 2009
Mme Danuta Hübner souligne le rôle essentiel et les
avantages pour le Mezzogiorno d’une coopération
accrue et du développement dans la région
méditerranéenne.
Ce 16 janvier, la commissaire à la politique régionale, Mme Danuta Hübner, est
dans le Mezzogiorno, à l’invitation du président de la République italienne, M.
Giorgio Napolitano. Dans la ville de Reggio de Calabre, elle s’adressera aux
universitaires, aux autorités et aux employeurs d’Europe et d’Afrique du
Nord et évoquera l’importance de la coopération entre le Mezzogiorno, le
reste de l’Europe et la région méditerranéenne.
« La coopération dans la région méditerranéenne est capitale face à certains grands
défis dans des domaines tels que le changement climatique et l’énergie auxquels
l’Union européenne et, en particulier, le Mezzogiorno, seront confrontés dans les
prochaines années. Sa situation géographique donne au Mezzogiorno un rôle
essentiel dans notre partenariat euro-méditerranéen », a fait observer Mme Hübner.
Dans son discours, elle fera référence à un récent rapport de la Commission,
« Régions 2020 », qui analyse l’incidence probable sur les régions européennes des
défis mondiaux que constituent la mondialisation, l’évolution démographique, le
changement climatique ainsi que la consommation et l’approvisionnement en
énergie (voir IP/08/1910). Selon cette étude, le Mezzogiorno est, par rapport à
d’autres régions de l’Union, particulièrement vulnérable au changement climatique
en raison de la hausse des températures et de la diminution des précipitations ainsi
qu’aux problèmes liés au marché de l’énergie.
Le partenariat Europe-Méditerranée constitue une plate-forme macro-régionale pour
l’élaboration de solutions communes et la mise à l’essai de nouveaux concepts. En
ce qui concerne l’énergie, par exemple, le sud de la Méditerranée recèle un potentiel
considérable non seulement en énergie classique (réserves de gaz et de pétrole en
Algérie, Libye et Égypte), mais aussi grâce au développement des sources d’énergie
renouvelables, capitales dans la lutte contre le changement climatique. L’Union veut
créer un marché euro-méditerranéen intégré de l’énergie pour contribuer à la
diversification des sources d’énergie. Des projets tels que les gazoducs reliant
l’Algérie et la Libye à l’Italie sont, eux aussi, primordiaux pour développer la
compétitivité du Mezzogiorno.
L’Union européenne investira plus d’un milliard d’euros sur la période 2007-2013
dans des programmes de coopération territoriale dans la région méditerranéenne,
programmes auxquels peuvent participer les régions du Mezzogiorno (Calabre,
Campanie, Sicile, Pouilles, Sardaigne, Basilicate et Molise). Ce sont notamment le
programme méditerranéen de coopération transnationale international MED, les
programmes transfrontaliers de l’Union européenne et les autres initiatives au titre
de l’instrument européen de voisinage et de partenariat (IEVP).
Contribution de la politique de cohésion au développement du sud de
l’Italie
La conférence de Reggio de Calabre fait suite à une manifestation organisée dans la
même ville fin décembre par le ministère italien du Développement économique et la
Région de Calabre, conférence à laquelle Mme Hübner a mis en évidence
l’engagement de l’Union à l’égard du Mezzogiorno (voir IP/08/1876). En Calabre, en
Campanie, en Sicile, dans les Pouilles, en Sardaigne, en Basilicate et au Molise,
20 000 entreprises, dont 202 « jeunes pousses », ont bénéficié du soutien de la
politique de cohésion entre 2000 et 2006. Près de 45 milliards d’euros
d’investissements nationaux et communautaires seront mobilisés pour appliquer les
programmes de cohésion sur la période 2007-2013 dans le Mezzogiorno. L’Union
européenne veut aider ces régions à fonder leur développement sur des atouts qui
restent sous-exploités: une main-d’œuvre jeune et instruite, un riche patrimoine
naturel et culturel, un réseau universitaire structuré et le potentiel innovateur de
l’industrie. Lors de la conférence, Mme Hübner soulignera également la nécessité
d’ouvrir un large débat public sur les conséquences du crime organisé (Cosa Nostra,
Ndrangheta, par exemple), qui continuent d’entraver le développement économique
du sud de l’Italie. À travers le programme national en matière de sécurité, la politique
de cohésion contribue à promouvoir une «culture de la légalité» et à lutter contre
l’activité criminelle locale (contribution de l’UE : 579 millions d’euros du Fonds
européen de développement régional, voir MEMO/08/597).
Pour en savoir plus:
http://ec.europa.eu/regional_policy/atlas2007/italia/index_fr.htm
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