INTRODUCTION I- GENERALITES SUR LE CHANGEMENT ET NOTION DE FLEXIBILITE A- LE CHANGEMENT ET SES OBJECTIFS B- LES SOURCES DU CHANGEMENT C- LA FLEXIBILITE D’UNE ORGANISATION II- GESTION DU CHANGEMENT A- ETAPES DU CHANGEMENT B- LE CHANGEMENT : VISIONS ET GESTION C- L’ORGANISATION A L’HEURE DU CHANGEMENT III- LES OBSTACLES AU CHANGEMENT ET CAS PRATIQUE A- LA RESISTANCE INDIVIDUELLE B- LE STRESS C- CAS PRATIQUE CONCLUSION Management II : La Gestion du changement Introduction Sur la période allant de 1950 à 1970, les produits offerts par les entreprises se vendaient facilement. A cette ère les prévisions faisaient office de fonction principale pour les managers qui pilotaient leurs entreprises dans un environnement quasistatique. Mais aujourd’hui, les décideurs ne considèrent plus l’organisation comme étant un état stable mais plutôt comme une variable d’efficience qu’il faut ajuster en permanence compte tenue de son environnement en perpétuelle mutation. C’est ce dernier qui conduira surement les décideurs à placer au cœur de leurs préoccupations la Gestion du Changement. Le présent exposé structuré en trois points abordera successivement : la généralité sur le changement, la gestion du changement et les obstacles au changement. 2 Management II : La Gestion du changement I- GENERALITE SUR LE CHANGEMENT ET NOTION DE FLEXIBILITE ALe changement et ses objectifs 1- Définition du changement Le changement est une modification durable apporté à l’environnement, la structure, la technologie ou au personnel d’une organisation en vue d’une amélioration significative de son fonctionnement et de sa performance. Cependant, il est bien une réalité organisationnelle et sa gestion constitue une tâche à part entière pour les managers et dirigeants. Un changement porte sur les trois points que sont la structure, la technologie et le personnel. 2- Les objectifs Comme objectifs du changement, on peut citer : L’accroissement de la compétitivité de l’organisation L’assurance du plein emploi des facteurs en motivant le personnel et en utilisant les installations techniques de façon optimale L’avantage sur la diversification et le développement permanent de l’organisation L’amélioration continue du processus de prise de décision et des performances. B- Les sources du changement L’entreprise est en relation permanente avec son environnement qui agit sur elle et en retour se voit aussi influencé par l’entreprise. Cet état de chose induit donc deux sources de changement : les sources internes et les sources externes. 1- Les sources externes. Aux nombres des sources externes, nous avons : a- Le marché L’évolution des besoins, le changement du goût des consommateurs, les incompatibilités des offres par rapport à la demande, sont tant d’éléments qui obligent le manager à procéder à des changements b- Les lois et règlementations Par leurs caractères généraux, coercitifs, interpersonnels et obligations, elles provoquent une réorganisation au sein de l’entreprise. c- La technologie Le progrès technologique mettant désormais des équipements plus sophistiqués à la disposition des entreprises changera sans doute leur processus de production et pourra affecter la clientèle avec l’apparition de nouveaux produits. d- Les variations économiques 3 Management II : La Gestion du changement L’état des marchés monétaires et financiers, les fluctuations du taux d’intérêt portent un coup de fouet aux investissements. 2- Les sources internes Nous pouvons dénombrer à ce niveau : a- La stratégie La stratégie de croissance adoptée par l’entreprise qu’elle soit la stratégie de croissance par intégration, stratégie de diversification ou de croissance intensive, le processus de production, le marché visé, ou même le produit proposé nécessite une rénovation. bL’équipement L’introduction de nouveaux équipements. cLa main d'œuvre La main d’œuvre est rarement un élément statique et sa composition change en permanence, que ce soit en terme d’âge, d’étude, de genre . . . etc 3- La créativité et l’innovation De plus en plus, le cri de ralliement des managers est radical : il faut innover ou mourir. Cet état de chose pousse l’organisation à avoir un esprit de créativité et d’innovation. La créativité est donc la capacité de combiner des idées de façon unique ou inhabituelle et l’innovation est le processus de transformation d’une idée créative en produit, service ou méthode appliquée. C- La flexibilité d’une organisation 1- Définition Pour s’adapter aux évolutions imposées par l’environnement, les entreprises doivent être flexibles. La flexibilité peut être définie comme l’aptitude à anticiper sur les changements et à pouvoir les intégrer aux pratiques de gestion. Le degré de flexibilité d’une organisation est donné par sa capacité à se remettre en cause et à maîtriser les évolutions de son environnement. Cette remise en cause du fonctionnement de l’entreprise est à la fois due à la volonté de changer les procédures internes et de faire progresser les valeurs essentielles de la culture organisationnelle. Aussi, le concept de flexibilité est étroitement lié à la capacité d’anticipation qui est déterminée, certes par l’organisation en place, mais surtout par l’état d’esprit de ses membres. Cet état d’esprit doit favoriser la remise en cause de chacun, la volonté d’oser innover, le droit à l’erreur, le respect des différences et le développement d’une vision globale de l’entreprise. 2- Les sous-systèmes concernés La flexibilité s’impose à tous les sous systèmes de l’entreprise : la fonction commerciale veille aux évolutions quantitatives et qualitatives de la demande et à l’évolution de l’offre de la concurrence (veille commerciale) ; le sous système productif organise la 4 Management II : La Gestion du changement production en fonction de l’aval (les commandes), l’approvisionnement doit anticiper l’évolution des matières et des matériaux (veille technologique); la fonction financière anticipe les variations des tendances du marché financier et la fonction des ressources humaines anticipe l’évolution des besoins quantitatives et qualitatifs du système entreprise (gestion prévisionnelle de l’emploi). Ce schéma théorique est loin de correspondre à la réalité du fonctionnement des entreprises. Par conséquent la gestion des changements se fait difficilement dans une ambiance feutrée. II- GESTION DU CHANGEMENT A- Les étapes du changement 1er Etape : Analyser les attitudes des personnes vis-à-vis du changement. Lorsque l’on envisage un quelconque changement, il est important de tenir compte de la règle du 20- 60 -20, c'est-à-dire : - 20% du personnel sont pour (avis favorable). 60% du personnel sont neutre (pas d’avis : donc influençable). 20% du personnel sont foncièrement contre (avis défavorable). La stratégie devra donc en tenir compte. 2ème Etape : Intégrer les aspects techniques et les aspects humains durant le changement L’entreprise étant un système composé généralement de trois grands sous systèmes (personnel, organisationnel et technologique) fonctionnant de façon interdépendante, il serait dangereux de porter des actions sur les deux derniers en oubliant les répercutions sur le personnel, d’où l’importance de leur intégration au changement. 3ème Etape : Appliquer le processus d’adaptation des individus au changement. Elle se déroule en trois phases distinctes : la rupture, l’exploration et le commencement. Au cours de ces trois phases, nous pouvons observer des émotions et des comportements communs et dégager des stratégies en conséquence. La rupture : Cette phase consiste à se défaire des vieilles habitudes et anciennes méthodes de travail. Ceci peut être donc une source d’incertitude et de résistance. Ainsi pour passer du connu à l’inconnu il faudra mettre à la disposition des employés des informations, leur fournir des explications, déceler et accepter les signes d’émotion. L’Exploration : consiste à surmonter l’anxiété et la résistance, à expérimenter le changement et à définir les nouveaux rôles. C’est la phase la plus difficile qui correspond à l’intérêt des employés aux nouvelles méthodes. Le Commencement : c’est l’étape au cours de laquelle les employés adhèrent aux nouvelles attitudes et commencent à percevoir des bénéfices tangibles et à s’engager dans l’implantation du changement. 5 Management II : La Gestion du changement 4eme Etape : Démontrer un leadership inspirant Le leadership étant défini comme l’habileté à influencer, à mobiliser, à inspirer et à permettre à tous de contribuer à la performance de l’organisation. Il se manifester soit par une personne ayant d’autorité, soit par un groupe de personnes réunies dans une équipe, un processus ou un département. Le leader, quelle que soit sa dénomination doit en premier lieu inspirer confiance dans toutes les circonstances, que celles-ci soient normales, difficiles ou dangereuses. C’est surtout au niveau des deux dernières circonstances que le lien de confiance s’avère essentielle et que les membres ont besoin d’être rassurés. De plus, le leader doit créer, développer et maintenir le climat de confiance dans son organisation. 5ème Etape : Développer les bonnes compétences. Deux pratiques fondamentales permettent d’atteindre cet objectif : - Recruter du personnel répondant aux besoins de l’organisation. Investir dans la formation du personnel actuel pour améliorer sa performance. 6eme Etape : Communiquer fréquemment Pour que la stratégie se réalise, le leader du changement doit s’engager dans un processus de communication avec les employés où cette stratégie leur sera exposée de façon à ce qu’ils se l’approprient et qu’en bout de ligne, ils la considèrent comme leur stratégie. Pour ce faire, chaque étape du changement doit être communiquée le plus possible afin de réduire la résistance et la peur du personnel. Le leader du changement doit favoriser la communication dans les deux sens : du haut vers le bas et du bas vers le haut. Une communication ouverte fréquente et dans les deux sens est nécessaire dans la gestion du changement. Il est recommandé : - De donner constamment des informations sur le changement. D’identifier les secteurs de l’entreprise qui ne changeront pas. D’entrainer les employés à surmonter les difficultés liés au changement. 7ème Etape : récompenser les bonnes performances Au début d’un changement, il est difficile au personnel d’être enthousiaste. Pour éviter que la motivation décline et pour aider les employés à rester dans la course, il est nécessaire d’avoir un bon système d’appréciation et des récompenses significatives, qui s’appliquent à une personne ou à une équipe. Ces récompenses et incitatifs sont des outils puissants pour faciliter le changement et diminuer le choc de ce dernier. B- Changement : vision et gestion 1- Vision de gestion Deux métaphores servent souvent à illustrer le processus de changement : celle des eaux tranquilles et des eaux vives. 6 Management II : La Gestion du changement a- Changer en eaux tranquilles La métaphore des eaux tranquilles est une description des techniques traditionnelles concernant les organisations qui s’apparentent à un grand bateau traversant une mer d’huile : la route est connue et la tempête se produit de façon occasionnelle. Encore récemment, cette métaphore dominait le raisonnement des managers et universitaires. La meilleure synthèse du modèle clé pour gérer ce type de changement est la description en trois étapes proposées par Kurt Lewin DECRISTALLISATION DEPLACEMENT RECONFIGURATION ON Selon Lewin, un changement aboutit si la situation est décristallisée, débloquée (littéralement dégelée), passe à un nouvel état pour peu à peu se figer de façon permanente. Le statu-quo est un état d’équilibre et la phase de décristallisation, en fait de déblocage est indispensable pour le quitter. Le processus en trois étapes de Lewin envisage le changement comme une rupture de l’état d’équilibre d’une organisation : le statu-quo est ébranlé et le changement doit permettre de trouver un nouvel équilibre. Cette vision trouvait sa place et sa pertinence dans l’environnement relativement calme des années 1950-1960 jusqu’au début des années 1970 ; cependant, elle est désormais de plus en plus désuète pour décrire les mers sur les quelles les managers et les dirigeants actuels doivent naviguer. b- Changer en eaux vives Cette métaphore est une description d’une organisation comparable à un petit radeau descendant des rapides, en situation permanente d’incertitudes, de perte des repères et d’aléatoire. A bord du radeau se trouve une dizaine de personne n’ayant jamais travaillé ensemble n’y descendu cette rivière, ne connaissant pas leur destination et, comme si le tableau n’était pas assez sombre, navigue en pleine nuit noire. Elle prend en compte deux points : les environnements sont désormais à la fois plein d’incertitudes et résolument dynamiques. Ceci implique une flexibilité infinie et une grande réactivité. Souvent, managers et dirigeants ne s’échappent jamais des rapides et frisent en permanence le chaos : ils doivent désormais participer à un jeu dont les règles s’établissent au fur et à mesure. En somme, le changement demande du courage, de l’imagination ; il suppose une implication. Tous ces ingrédients sont effectivement indispensables pour affronter le monde chaotique des affaires. 2- Gestion du changement Pour voir le jour, les changements ont besoin d’un catalyseur c’est-à-dire un agent de changement qui est un individu ou groupe d’individu qui sert de déclencheur et assumant les responsabilités de gestion du processus de changement. Tout manager peut être agent de changement même si ce rôle peut être joué par une autre personne (spécialiste en interne, consultant externe expert en la matière). Pour instaurer les changements de grande ampleur, les entreprises font souvent appel à des 7 Management II : La Gestion du changement intervenants externes afin d’obtenir des conseils, une assistance mais aussi un point de vue objectif que les membres ne possèdent pas toujours. Attention toutefois, car qui dit consultant externe dit également possibilité de mauvaises interprétations de l’historique, de la culture, des procédures opérationnelles et du personnel. Les changements peuvent aussi se révéler plus radicaux (Pour le meilleur et pour le pire) car le consultant n’a pas ensuite à en subir les répercussions. A l’inverse, les responsables en interne qui jouent le rôle d’agent de changement seront plus posés (et certainement plus prudents) car ils seront ensuite là pour vivre les conséquences. Tous les managers ne sont pas confrontés à un monde de changement permanent et chaotique même si ceux épargnés se font de plus en plus rares. Peu d’organisations peuvent se permettent d’aborder le changement comme un trouble passager dans un monde de paix ; celles qui le font agissent à leurs risques et puérils. Trop de choses changent trop vite partout pour autoriser la complaisance, sachant que la plupart des avantages concurrentiels s’évanouissent au bout de dix huit mois en maximum. Les règles sont constamment réécrites et ce qui marche pour une organisation ne sera pas forcement concluant pour une autre. Les chefs d’entreprises doivent rester attentifs aux menaces et opportunités pouvant conduire à des changements. Toute évolution peut se révéler dérangeante et angoissante, étant donné que, changer n’est facile pour aucune organisations encore moins pour les entrepreneurs, pourtant généralement ouverts à la prise de risque. Ainsi ils doivent accompagner le processus au fur et à mesure que des modifications touchant la stratégie ; la technologie, les produits, la structure ou le personnel prennent place afin d’instaurer les changements nécessaires à la poursuite du développement et de la performance durable. 3- L’organisation à l’heure du changement La plupart des changements qui se produisent au sein d’une organisation ne sont pas le fruit du hasard mais de la concertation en vue de modifier certains aspects. Toute évolution, qu’elle soit structurelle ou technologique, finit par affecter les membres. Ainsi trois options se présentent aux managers : Un changement de structure bouleverse les relations d’autorité, les mécanismes de coordination, le degré de centralisation, la conception des tâches ou autres variables du même genre. Ces composantes structurelles offrent aux employés l’autorité et les moyens d’améliorer les processus. Les formes de structure les plus usitées sont : la structure par projets (elle est souvent en structure matricielle, l’organisation ainsi définie permet de développer des projets ou activités limitées dans le temps : donc à l’origine du changement ou de l’innovation); la structure informationnelle (c’est une forme d’organisation caractérisée par ses dimensions organique, réticulaire et pluriculturelles que l’entreprise adopte afin de répondre aux évolutions rapides et turbulents de ses environnements) et la structure en réseau (forme organisationnelle en rupture avec l’approche classique de l’organisation intégrée : la structure est éclatée sous la forme de pôles ou nœuds du réseau qui identifient les différentes unités qui 8 Management II : La Gestion du changement participent à l’activité de l’organisation. Ces pôles sont reliés entre eux par des connexions, des liaisons de différentes natures). Un changement de technologie ouvre la porte à une approche, des méthodes ou des équipements de travail inédits. Ce changement vise d’abord la mise en place de processus souples pour assurer des opérations de meilleure qualité, d’où le besoin d’une volonté d’éducation et de formation du personnel afin qu’il sache interpréter des données et agir en conséquence. Un changement des personnes suppose la création de nouvelles attitudes, attentes ou perceptions de la part des employés. III- Les obstacles aux changements. L’important est de se dire que ces changements sont un élément normal des cycles de vie organisationnels. Le changement doit être vu comme une bonne façon d’améliorer l’efficacité de l’organisation, même s’il prend parfois des allures menaçantes pour certains managers et membres du personnel. Il est manifeste qu’un changement ne supposant pas un gain matériel identifiable soit généralement mal reçu. A- La résistance au changement 1- La peur et le pessimisme Les trois grandes raisons qui motivent une résistance au changement sont : la peur de l’inconnu, la peur de perdre des acquis et le sentiment d’incompatibilité a- La peur de l’inconnu Imaginons un enfant habitué à rester aux cotés de ses parents et que les circonstances obligent à s’en séparer à une époque donnée. Il devra à ce moment précis passer du connu à l’inconnu, c’est à dire d’un lieu dont il maitrise les enjeux à un autre dont il n’a aucune information. C’est la même chose qui se passe chez les employés d’une entreprise quand on introduit dans leurs activités un changement les amenant souvent à partager la même antipathie pour l’incertitude. Face à cela, ils manifesteront une résistance pour l’acceptabilité de la mutation, leurs critiques se feront amères et leurs refus seraient catégoriques. Dans ces conditions, il reviendra à la direction de trouver des solutions idoines afin de pallier à cette situation. b- La peur de perdre des acquis En effet, tout changement menace ce qui a été gagné en situation de statu-quo. Plus les personnes ont investi dans le système actuel et plus elles opposeront une résistance par crainte de perdre leur place, leur argent, leur autorité, leur amitié, leur confort ou d’autres avantages. C’est pourquoi les employés ayant le plus d’ancienneté résistent souvent davantage que les nouvelles recrues ; ils ont investi plus et auraient donc plus à perdre en acceptant un changement. c- Le sentiment d’incompatibilité. L’incompatibilité entre le changement et l’intérêt de l’organisation est aussi source de contestation. Si un employé juge qu’une nouvelle causera une perte de productivité ou 9 Management II : La Gestion du changement de qualité, il peut opposer une résistance à l’initiative de l’agent de changement. Toutefois, exprimée avec une tournure positive et une justification, la résistance peut être bénéfique pour l’organisation. 2- Techniques pour réduire la résistance. Lorsque le manager détecte une résistance au changement et la considère comme un obstacle au fonctionnement global, plusieurs stratégies ont été énoncées, dont l’éducation et la communication, la participation, l’aide et le soutien, la négociation, la manipulation et la cooptation ou encore la coercition. Technique Education communication Utilisation Avantage et Lorsque la Efface résistance est due à malentendus. une désinformation. Participation Lorsque les résistants sont assez compétents pour apporter leur contribution. Lorsque les résistants sont victime de craintes et d’angoisses. et Lorsque la résistance est l’œuvre d’un groupe puissant. et Lorsque l’appui d’un groupe puissant est nécessaire. Lorsque l’appui d’un groupe puissant est nécessaire. Aide et soutien Négociation entente Manipulation cooptation Coercition B- Inconvénient les Peu efficace en cas de manque de confiance et de crédibilité. Accroit l’implication Prend beaucoup de et l’acceptation. temps et mène éventuellement à une solution médiocre Peut faciliter Coûte cher et ne certaines garantit pas une adaptations. réussite. Peut permettre Peut coûter cher et d’acheter des offre à d’autres la engagements. possibilité d’exercer des pressions. Peu coûteuse, Risque d’échec et de facilité de s’assurer perte de crédibilité un soutien. de l’agent de changement. Peu coûteuse, Eventuellement facilité de s’assurer illégale et peut un soutien. nuire à la crédibilité de l’agent du changement. LE STRESS Le stress est un produit du changement organisationnel. 1- Définition du stress. Chez bon nombre d’employés, s’installe un stress à la suite d’un changement. Un environnement dynamique et donc incertain est rythmé par des restructurations, des 10 Management II : La Gestion du changement réductions, des effectifs, des octrois de droits ainsi des problèmes touchant à la vie personnelle. Cette dynamique de stress a déjà fait des victimes chez des employés qui se sentent dépassé et incapable de faire face à la tension liée au changement. Le stress est donc l’état de tension mentale et physique qu’une personne ressent lorsqu’elle se trouve face à des opportunités, des contraintes ou des exigences qu’elle perçoit à la fois comme incertaines et importantes. Les contraintes et exigences peuvent par conséquent déclencher un stress potentiel, lequel se transforme en stress réel lorsque viennent s’y ajouter l’incertitude et l’enjeu du résultat. Donc, quelle que soit la situation, supprimer l’incertitude ou l’enjeu, revient à atténuer le stress lié à la décision et à l’action. 2- Origine du stress. Au sein de l’organisation, les facteurs de stress ne sont pas rares. Pressions pour éviter des erreurs ou réaliser une tâche en un temps imparti, supérieur exigeant, collègues peu aimables... les facteurs de stress peuvent néanmoins être regroupé en cinq : obligations de tache ; obligation de rôle ; tension interpersonnelle ; structure organisationnelle et mode de direction. 3- Moyens de réduire le stress Pour ce faire, il va falloir s’attaquer aux aspects dysfonctionnels de celui-ci : Les employés doivent correspondre parfaitement au poste qui leur est confié et comprendre l’étendu réel de leur autorité Les employés doivent avoir leur mot à dire sur les événements et processus qui les affectent directement Mettre en place des programmes d’aide au personnel Mettre en place des programmes de bien-être C- CAS PRATIQUE. La division marketing de la compagnie Air spatial S.A a connu deux réorganisations majeures au cours des sept dernières années. La structure est d’abord passée d’une forme fonctionnelle à une forme matricielle, ce qui a suscité l’insatisfaction de certains managers fonctionnels sans pour autant apporter d’améliorations notables. Les managers se sont plaint que cette structure mélangeait les relations d’autorité et de responsabilité. En réponse à ces critiques, la direction générale a décidé de revenir à une forme fonctionnelle, en conservant des équipes de projets et de marketing gérées par des chefs de projets placés sous l’autorité de la direction générale. Aucun spécialiste fonctionnel n’était assigné à ces groupes. Après cette modification, certains problèmes sont apparus. Les chefs de projets ont indiqué qu’ils ne parvenaient pas à obtenir l’assistance des managers fonctionnels. Ils perdraient donc beaucoup de temps, et avaient du mal à établir des relations stables avec eux. Constatant que ces difficultés affectaient le service client, les chefs de projets ont réclamé une restructuration. La direction est en train d’y réfléchir. Elle vous a engagé comme consultant extérieur dans 11 Management II : La Gestion du changement le but de l’aider à trouver une solution efficace : une organisation qui apporterait un peu de stabilité, résoudrait les problèmes et permettrait à l’entreprise d’atteindre ses objectifs stratégiques. Résolution Le dirigeant de la société AIR SPARTIAL est confronté à un problème, celui d’un malentendu entre les managers fonctionnels et les chefs projets. Lequel devra être résolu avec une grande efficacité. Pour ce faire, il faudra promouvoir l’éducation et la communication afin d’effacer les malentendus c'est-à-dire l’éducation et la communication peuvent atténuer la résistance en aidant les managers fonctionnels et chefs projets à s’imprégner de la logique du changement et à s’y appliquer. L’éducation permettra spécialement aux managers fonctionnels de dissiper l’anxiété et la communication permettra aux chefs projets d’obtenir les informations nécessaires. En outre il faudra maintenir la structure mixte c'est-à-dire fonctionnelle et matricielle. Ce maintien est nécessaire afin de conserver la crédibilité du manager, car il serait mal perçu qu’un dirigeant commette trois(03) erreurs successives. Ensuite, nous suggérons au dirigeant de l’AIR SPARTIAL de nommer les managers fonctionnels comme titulaires et les chefs de projets comme des suppléants (adjoints). Après ces nominations, il faudra définir clairement les rôles et relations entre titulaire et suppléant ainsi que leurs responsabilités. Dans ce cas précis la gestion sera assumée par les chefs de projet mais une supervision sera confiée aux managers fonctionnels. Ainsi la gestion sera belle et bien assurée par les chefs de projets mais un droit de regard dans la gestion sera donné aux managers fonctionnels en guise d’autorité. Une telle approche permettra d’assoir une organisation adaptée et de résoudre les problèmes en vue de créer une ambiance conviviale entre les deux parties dans l’optique d’atteindre les objectifs de la société. CONCLUSION Somme toute, le changement constitue aujourd’hui une préoccupation substantielle pour les dirigeants en quête de réaliser de bonnes performances. Par conséquent, sa gestion qui est plus qu’une mode managériale sera faite en partie, conformément aux mutations que connait l’environnement de l’entreprise afin que cette dernière s’y 12 Management II : La Gestion du changement adapte. Elle n’est pas facile à être accepter des collaborateurs pour diverses raisons et il reviendra aux décideurs de trouver des voies et moyens pour palier aux obstacles présents afin que la communication, la confiance et la bonne ambiance puissent régner au sein de l’organisation. Bibliographie : MANAGEMENT : L’essentiel des concepts et des pratiques Stephen ROBBINS David DeCENZO Exposé sur le thème : changement organisationnel de l’année 2006-2007 www. Stratégie-aims.com www.wikipedia.org 13