Collège Stanislas Terminale S Jeudi 27 novembre 2008 Contrôle de mathématiques Corrigé Exercice 1 (2 points) On admet que pour tout x appartenant à R , exp( x) Ã x. Démontrer que : pour tout x ]0 ; +∞[ , exp(x) – Error! Ã 0 . Soit la fonction u définie sur Ë par u(x) = exp(x) – Error!. Cette fonction est dérivable sur Ë étant une somme de fonctions dérivables sur Ë et pour tout réel x, u'(x) = ex - x. Cette dérivée est donc positive et la fonction u est croissante sur Ë. Or u(0) = 1, donc pour tout réel x > 0, u(x) u(0) 0, ce qui montre que pour tout x de ]0 ; +[, exp(x) – Error! 0. En déduire ;lim Error! x + On suppose que x > 0. Il résulte de l'inégalité exp(x) – Error! 0 que exp(x) Error!, et, en divisant par x, on obtient: Error! Error!. Or ;lim Error! = +, ce qui donne par un théorème de comparaison: Error! Error! = +. x + ________________________________________________________________________________________________________ Exercice 2 (2 points) Q. C. M (1) L' équation e2x - 3ex - 4 = 0 admet dans R : a) 0 solution b) 1 solution c) 2 solutions d) plus de 2 solutions Réponse: b) (2) L' expression – e-x. a) n' est jamais négative b) est toujours négative c) n'est négative que si x est positif d) n'est négative que si x est négatif Réponse: b) (3) ;lim Error! = x + a) - Error! b) 1 c) 2 d) + Réponse: c) (4) L' équation différentielle y = 2y ' − 1 a pour ensemble de solutions : ( k désignant une constante réelle) a.) x k e 2x+ Error! b) x k e 2x – Error! c) x k e 0,5 x – 1 d) x k e 0,5 x + 1 Réponse: c) ________________________________________________________________________________________________________ 1 Exercice 3 ( 6,5 points) On admet que l’axe des abscisses est asymptote horizontale à C et à Γ au voisinage de + . Partie A On donne dans un repère orthogonal les courbes C et Γ représentatives de deux fonctions définies et dérivables sur R. On sait que l’une de ces fonctions est la fonction dérivée de l’autre, on peut donc les noter g et g ′. 1. Associer à chacune des fonctions g et g ′ sa représentation graphique . On justifiera le résultat en donnant un tableau où figureront le signe de g ′(x) et les variations de g sur R. C est la courbe représentative d'une fonction positive sur Ë et ne peut pas être la courbe de g', sinon g serait croissante sur Ë, ce qui est incorrect puisque Γ n'est pas la courbe représentative d'une fonction croissante sur Ë. La courbe représentative de g est donc C et celle de g' est Γ. Tableau de variation: x - g'(x) g(x) -1 - + 0 0 1 + 0 g(1) + 0 2. Quel est le coefficient directeur de la tangente à C au point d’abscisse 0 ? Le coefficient directeur de la tangente à C au point d'abscisse 0 c'est g'(0) = 1. 2 Partie B Soit l’équation différentielle (E) : y′ + y = 2(x +1) e-x. 1. Montrer que la fonction f0 définie sur R par f0(x) = (x² + 2 x ) e -x est une solution de l’équation (E) sur R f0 est dérivable sur Ë étant le produit de deux fonctions usuelles dérivables sur Ë. Pour tout réel x, f0'(x) = (2x+2)e-x + (x²+2x)(-e-x) = (-x²+2)e-x. On en déduit que: f0'(x) + f0(x) = (-x²+2)e-x + ( x² + 2 x ) e -x = (2+2x)e-x . Il en résulte que f0 est bien une solution de l'équation (E). 2. Résoudre l’équation différentielle (E′) : y′ + y = 0 sur Ë. Les solutions de (E') sont définies sur Ë par: x ke-x , où k Ë. 3. Montrer que f est solution de ( E ) sur Ë si et seulement si ( f – f 0) est solution de ( E’ ) sur Ë. Pour toute fonction f dérivable sur Ë, on pose: u = f - f0 f = u + f0. La fonction u est dérivable sur Ë et u' = f ' - f0'. f est solution de (E) sur Ë x Ë, f '(x) + f(x) = 2(x +1) e-x x Ë, u'(x) + f0'(x) + u(x) + f0(x) = 2(x +1) e-x. x Ë, u'(x) + u(x) + f0'(x) + f0(x) = 2(x +1) e-x x Ë, u'(x) + u(x) = 0 (car f0'(x) + f0(x) = 2(x +1) e-x puisque f0 est solution de (E)) u solution de (E') sur Ë . En déduire, pour x R, l’expression de f (x) lorsque f est solution de (E). On vient de voir que f est solution de (E) si et seulement si f-f0 est solution de (E'). f-f0 s'écrit donc: x Ë, f(x) - f0(x) = ke-x, ce qui donne f(x) = f0(x) + ke-x = (x² + 2 x ) e -x + ke-x = (x²+2x+k)e-x, k Ë. 4. Sachant que la fonction g de la partie A est solution de (E), déterminer g (x) pour x R. g(x) = (x²+2x+k)e-x, et comme g(0) = 1 (par lecture graphique), on a: k = 1, d'où: g(x) = (x²+2x+1)e -x. 5. Déterminer la solution h de l’équation (E) dont la représentation graphique admet au point d’abscisse 0 une tangente de coefficient directeur 0. h(x) = (x²+2x+k)e-x, d'où h'(x) = (2x+2)e-x +(x²+2x+k)(-e-x) = (-x²+2-k)e-x. On doit avoir h'(0) = 0 ce qui donne: 2-k = 0 d'où k = 2 et par suite h(x) = (x²+2x+2)e-x. ________________________________________________________________________________________________________ Exercice 4 (9,5 points) Le but de l’exercice est démontrer que l’équation (E) : e x = Error! admet une unique solution dans Ë et de construire une suite qui converge vers cette unique solution. I. Existence et unicité de la solution On note f la fonction définie sur Ë par : f (x) = x −e−x . 1. Démonter que x est solution de l’équation (E) si et seulement si f (x) = 0. x est solution de (E) x 0 et ex = Error! x 0 et e-x = x ( par inversion de l'égalité) x 0 et x - e-x = 0 x 0 et f(x) = 0. 2.L’objectif de cette question est d’étudier le signe de la fonction f a. Étudier le sens de variations de la fonction f sur Ë. f est la somme de deux fonctions usuelles dérivables sur Ë, elle est donc dérivable sur Ë. Pour tout réel x, f '(x) = 1 + e-x. Comme une exponentielle est strictement positive, f '(x) est positive pour tout réel x. Il en résulte que la fonction f est strictement croissante sur Ë. b. En déduire que l’équation (E) possède une unique solution sur Ë, notée α. ;lim f(x) = - et ;lim f(x) = + (résultats évidents). x - x + La fonction f est donc continue et strictement croissante sur ]- ; +[ dont l'image est ]- ; +[. Le théorème des valeurs intermédiaires montre alors que l'équation f(x) = 0 admet une solution unique sur Ë. c. Démontrer que α appartient à l’intervalle [Error! ; 1]. f(Error!) -0,11 et f(1) 0,63. f(Error!) et f(1) sont de signes contraires, la solution de l'équation f(x) = 0 appartient donc à l'intervalle [Error!;1] d. En déduire le signe de f sur l’intervalle [0 ; α]. f est croissante et s'annule en , elle est donc négative sur [0 ; ]. II. Deuxième approche 3 On note g la fonction définie sur l’intervalle [0 ; 1] par : g (x)= 1 x 1 ex 1. Démontrer que l’équation f (x) = 0 est équivalente à l’équation g (x) = x. 1 x g(x) = x = x 1+x = x(1+ex) 1 = xex e-x = x x - e-x = 0 f (x) = 0 1 ex 2. En déduire que α est l’unique réel vérifiant : g (α) = α. Les équations f (x) = 0 et g(x) = x étant équivalentes, elles ont les mêmes solutions. Or est la seule solution de l'équation f(x) = 0 elle est donc la seule solution de l'équation g(x) = x. 3. Calculer g ′(x) et en déduire que la fonction g est croissante sur l’intervalle [0 ; α]. La fonction g est dérivable sur Ë étant le quotient de deux fonctions usuelles dérivables sur Ë. Pour tout réel x, g'(x) = (1 e x ) (1 x)e x = 1 xe x = e x (e x x ) = f ( x )e x . (1 e x ) 2 (1 e x )2 (1 e x ) 2 (1 e x ) 2 Comme une exponentielle est strictement positive, g'(x) est du signe de -f(x) sur [0 ; ]. Or f est négative sur [0 ; ] d'après la partie I, 2. d). Il en résulte que g'(x) est positive sur [0 ; ] ce qui montre que la fonction g est croissante sur [0 ; ]. III. Construction d’une suite de réels ayant pour limite α On considéra la suite (un) définie par : u0 = 0 et, pour tout entier naturel n, par : un+1 = g(un). 1. Démontrer par récurrence que, pour tout entier naturel n : 0 un un+1 α. Pour tout entier naturel n, soit Pn la proposition : 0 un un+1 α qu'on va démontrer par récurrence. Initialisation: u0 = 0 et u1 = g(u0) = Error!. Or [Error! ; 1] (Partie I, 2. c)) ce qui montre que: 0 u0 u1 α. Hérédité: Soit n un entier naturel. On suppose que 0 un un+1 α . Comme g est croissante sur [0 ; ] d'après la partie II, 3. alors g(0) g(un) g(un+1) g(α) soit 0 g(0) un+1 un+2 α car g() = . La propriété Pn est donc héréditaire. Conclusion: étant initialisée et héréditaire la propriété Pn est vraie pour tout entier naturel n. 2. En déduire que la suite (un ) est convergente. On note ℓ sa limite. La suite (un) est convergente car c'est une suite croissante et majorée par . 3. Justifier l’égalité : g (ℓ)= ℓ. En déduire la valeur de ℓ. La fonction g est la fonction qui définit la suite récurrente (un) et elle est continue sur l'intervalle fermé [0 ; ] qui contient tous les termes de la suite. Le théorème du point fixe donne que g (ℓ)= ℓ. La valeur de ℓ est donc . 4. À l’aide de la calculatrice, déterminer une valeur approchée de u4 arrondie à la sixième décimale. La calculatrice donne: u4 0,567143. __________________________________________________________________________________________________ 4