Un nouveau texte des Bonnes Pratiques de Dispensation à domicile de l’Oxygène (BPDO) publié au Bulletin Officiel. Le mois dernier, les nouvelles Bonnes Pratiques de Dispensation à domicile de l’Oxygène (BPDO) sont parues au Journal Officiel. La publication de ce nouveau texte visant à modifier l’arrêté initial de Novembre 2000 est l’aboutissement d’un long travail de négociation de plusieurs années entre les pouvoirs publics, l’ordre des pharmaciens et les organisations syndicales de notre secteur d’activité. Reste toutefois à finaliser la lettre d’information du Ministère de la Santé à destination des ARS dans laquelle doivent être précisées les conditions d’application des BPDO (afin d’en limiter les mauvaises interprétations). Enfin, quelques points qui ne nous satisfont pas totalement doivent être arbitrés. Quels enseignements peut-on retenir de cette négociation et du contenu de ce nouveau texte des BPDO ? - Tout d’abord, le rôle du pharmacien dans la dispensation de l’oxygène est réaffirmé. Outre le fait que, l’Oxygène étant un médicament l’intervention d’un pharmacien dans sa délivrance est naturelle, ce point traduit la professionnalisation croissante de nos métiers. Les recommandations de la HAS, les exigences de la LPPR, font de plus en plus obligation de faire réaliser tout ou partie des prestations par des professionnels de santé diplômés. - D’autre part, le renforcement des exigences qui nous sont faites par ce nouveau texte, alors même que les tarifs de remboursement des forfaits d’oxygénothérapie sont abaissés, met en évidence que notre profession se développe dans un contexte où les prestations attendues sont toujours plus qualitatives, et les tarifs de remboursement sont régulièrement revus à la baisse. Nos sociétés sont donc dans l’obligation de rechercher en permanence des gains de productivité. - Enfin, et même si le résultat de cette négociation n’est pas entièrement satisfaisant, il convient d’admettre que l’action syndicale a permis d’atténuer les contraintes prévues initialement dans les projets du Ministère et qui menaçaient de peser sur l’ensemble de la profession. L’UNPDM a joué un rôle déterminant sur plusieurs points : - Le réajustement du temps de présence pharmaceutique imposé aux structures, et la prise en compte dans la détermination de ce temps de présence de l’ensemble des dossiers patients d’un ensemble de sites. - L’augmentation de la taille de la zone géographique que pourra désormais couvrir chaque pharmacien responsable - La redéfinition des critères qui imposent une visite pharmaceutique du patient : elle sera finalement assujettie à une analyse de risques. - La suppression de l’exigence de validation du système informatique par la Haute Autorité de Santé (HAS). Nous pouvons nous féliciter du rôle déterminant qu’a tenu l’UNPDM dans ces négociations. L’union de petites et de grandes structures, de prestataires et de pharmaciens, au sein de notre syndicat, nous apporte une complémentarité de point-de-vue ainsi qu’une vision accrue des réalités du terrain. Ce sont ces atouts qui nous ont permis de faire entendre efficacement nos arguments auprès des pouvoirs publics. C’est sur ces bases que nous menons l’ensemble de notre action syndicale. Gilles RIHA