Trouble hyperkinétique, TDA/H (trouble déficit de l`attention avec ou

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V. Angermuller
Trouble hyperkinétique, TDA/H (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.)
Définition
Pathologie multifactorielle qui implique l’interaction de facteurs génétiques, neurobiologiques et
environnementaux.
Il résulte d’anomalies du fonctionnement cérébral (Hypothèses non encore validées mais vraisemblables).
Comment établir un diagnostic ?
Diagnostique essentiellement clinique avec le concours de l’entourage du patient.
Service de santé scolaire (afin d’être sûr qu’il ne s’agit pas tout simplement d’un problème de
vue ou d’ouie)
Bilan neurologique
Bilan psychologique (psychologue scolaire)
Bilan psychiatrique : en pratique c’est le psychiatre qui pose le diagnostic ou le neuropédiatre.
SIGNAUX D’ALERTE AIDES POSSIBLES
- Faire souvent le suivi des progrès (on les aide à demeurer sur la bonne voie en leur laissant
savoir ce qu’on attend d’eux)
- Chaque fois que l’élève termine une étape, le féliciter, l’encourager à continuer.
- Chaque jour, énoncer l’emploi du temps de la demi-journée, ou journée et l’écrire au tableau.
- Etablir des listes de routines pour certaines tâches.
- Instaurer des routines hebdomadaires.
- Avertir à l’avance plusieurs fois tout changement dans les routines ou l’organisation.
- Mise en relief de toute forme de réussite. Ils aiment les encouragements. Redorer l’estime de
soi en prodiguant des encouragements et des félicitations.
- Privilégier les exercices rigoureux qui permettent de concentrer l’attention (les exercices
doivent être plaisants).
- Faire un renforcement positif fréquent (vocabulaire des TCC) : récompenser par des remarques
agréables à ses efforts comportementaux : travail, attention, respect des consignes, calme…
- Encourager une stratégie qui favorise l’autocritique (auto- évaluation)
- Prévoir un cahier de suivi quotidien que l’enfant amène à la maison (communication enfant-
parents- enseignant)
Inattention
Déficit de l’attention sélective et soutenue. Difficulté à fixer son attention sur un seul sujet. Ces enfants
« rêvassent », sont « dissipés » et « distraits », incapable de maintenir un effort sur la durée.
Ne parvient pas à prêter attention aux détails (fautes d’inattention fréquentes).
- Limiter la durée des tâches à accomplir.
- Faire ressortir et souligner les idées principales d’un texte (leur apprendre à le faire)
- Utiliser un langage imagé, codage coloré, langage en images (doubler l’auditif du visuel)
Ne parvient pas à soutenir son attention dans quelque activité que ce soit (même les jeux).
- Fragmenter les tâches longues en étapes courtes.
- Favoriser l’action de l’élève : participation orale, prise de notes.
- Introduire un code distrait de rappel à la tâche en cas de distraction.
Ne parvient pas à écouter ce qu’on lui dit.
- Etablir souvent le contact visuel « yeux dans les yeux »
- Utiliser le tableau et les supports visuels.
- L’installer à côté d’un bon élève calme qui pourra avoir pour consigne de le rappeler à l’ordre
quand l’enfant « s’échappe ».
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Ne parvient à se conformer aux directives venant d’autrui, à terminer ses devoirs (oublie une
part des consignes en cours d’exercice).
- Ecrire la consigne au tableau, discuter, répéter les directives, afin que l’enfant entende les
mêmes conseils plusieurs fois.
- Donner une seule consigne à la fois.
- Enoncer la consigne par une phrase simple, courte, affirmative et positive.
- Décomposer la consigne en plusieurs tâches simples.
- Faire reformuler la consigne par l’enfant.
a du mal à s’organiser (l’enfant mémorise des notions mais n’arrive pas à prioriser ce qu’il doit
mémoriser).
- Préférer le cahier au classeur
- Utiliser un code couleur par matière
- Elaborer un plan de travail (à afficher au tableau ou sur le pupitre de l’enfant). Ecrire au tableau
les étapes successives d’un travail.
- Utiliser la pendule de classe pour rythmer le travail.
- Besoin de structure : fabriquez des listes (tables, conjugaison…) que l’enfant peut consulter à
loisir.
- Si la mémoire fait défaut, enseigner leur quelques trucs comme des procédés mnémoniques,
des fiches cartons (avec indices, rythmes, codages…)
Devoirs mal faits ou non faits (l’effort mental soutenu sans aide est difficile).
- S’assurer que l’élève note tous les devoirs à faire à la maison dans son cahier de texte et à la
bonne date.
- S’assurer qu’il a bien le matériel pour travailler.
- Privilégier la qualité plutôt que la quantité des devoirs.
Perd souvent des objets nécessaires à son travail.
- Donner des responsabilités à l’enfant.
- inscrire le nom de l’enfant sur chaque objet lui appartenant.
- établir avec lui un système de pointage, de rangement (avec fiche)
Distractibilité importante par des stimuli externes.
- Installation près du maître, loin de la fenêtre,
- Ne laisser sur le pupitre que ce qui est absolument nécessaire.
- Placer l’enfant à côté d’un voisin calme, en supprimant les éléments de distraction.
Hyperactivité
Les enfants hyperactifs se tortillent, trépignent, remuent souvent les mains ou les pieds, ont du mal à rester
assis, ne tiennent pas en place, courent, grimpent, sautent, rampent, parlent trop, chipotent, triturent…
Agite souvent ses mains, ses pieds, se tortille sur sa chaise.
- Permettre l’utilisation d’un objet (balle anti stress) à malaxer.
- Ces enfants aiment jouer et détestent s’ennuyer. Bonne humeur et plaisir, introduire sans cesse
des activités nouvelles surprenante pour éveiller leur curiosité.
Se lève en classe.
- Dans le cadre d’un contrat, autoriser et préciser à l’enfant les moments pendant lesquels il peut
bouger dans la classe (effacer le tableau, ramasser les cahiers…)
Court partout, grimpe… dans des situations inappropriées.
- Poser des limites, des frontières (à faire avec consistance, prévoyance et fermeté)
- Responsabiliser l’enfant sur une tâche précise lors des déplacements.
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Peut être exagérément bruyant.
- Atténuer les tensions par l’humour.
- Afficher les règlements
- mise en place d’une fiche d’auto-évaluation du comportement.
Fait preuve d’une activité motrice excessive (peut avoir de bonnes capacités physiques
notamment en sport individuel mais a du mal à faire attention aux autres dans les sports
collectifs)
- Donner des lignes de conduite précises.
- Donner des limites.
Impulsivité
Incapacité à inhiber une action immédiate, verbale ou motrice.
Difficulté à attendre son tour, à ne pas couper la parole ou à ne pas se précipiter lorsqu’une
question est posée.
- Mise en pratique dans la classe du bâton de parole.
Impose sa présence.
- Poser des questions qui favorisent l’autocritique : Le reflet sur soi aide l’enfant à devenir
autocritique, leur donner cette information de façon constructive : sais-tu ce que tu viens de
faire ?, Penses-tu que tu aurais pu dire cela autrement ?...
Parle souvent trop sans tenir compte des conventions sociales.
- Essayer de faire de l’entrainement social : « avant de conter ton histoire, écoute d’abord l’autre
personne ou regarde l’autre personne quand elle parle »
- Peut être grossier, agressif. A du mal à respecter les règles de base.
- Lui confier des responsabilités
Aide pour l’enseignant
Avoir accès à une personne ressource pour utiliser son savoir sur le déficit d’attention.
pédopsychiatre,
travailleur social,
psychologue scolaire,
pédiatre,
parents,
l’enfant (intuitif, il peut si on lui demande nous renseigner sur la façon dont il apprend le mieux)
l’AVS s’impose pour mettre en place tout ce qui est énoncé.
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V. Angermuller
Dyspraxie TAC (trouble de l’acquisition de la motricité)
Ces troubles sont considérés comme primaires, c'est-à-dire que leur origine est supposée
développementale, indépendante de l'environnement socio-culturel d'une part, et d'une déficience
avérée ou d'un trouble psychique d'autre part."
Définition
Les performances dans les activités quotidiennes nécessitant une bonne coordination motrice sont
nettement en dessous du niveau escompté compte tenu de l'âge chronologique du sujet et de son niveau
intellectuel mesuré après des tests. Cela peut se traduire suite des retards importants dans les étapes du
développement psychomoteur : lenteur, maladresse, difficulté à exécuter des mouvements volontaires et
coordonnés (marche, bicyclette, nage, jeux de balle, couper sa viande, s'habiller, se brosser les dents, faire
ses lacets, ramper, s'asseoir, marcher), par le fait de laisser tomber des objets, par de la maladresse, de
mauvaises performances sportives ou une mauvaise écriture" (dysgraphie : difficulté à écrire à la main et à
automatiser l'écriture manuelle.) Enfant anormalement « maladroit » qui ne peut organiser les gestes que
pourtant il conçoit bien. Toutes les réalisations motrices ou graphiques restent médiocres, informes et
brouillonnes.
Troubles logico-mathématiques : difficultés à poser des opérations en colonnes, à appréhender les faits
mathématiques, problèmes de séquences, difficulté à se positionner dans le temps…
Comment établir un diagnostic ?
Le diagnostique peut être établit par le médecin (pédiatre, neuro-pédiatre, médecin de rééducation…) ou
le psychologue (psychologue scolaire, neuropsychologue)
Bilan systématique dans le cadre de la surveillance de l’évolution d’un ancien prématuré ou lors
de séquelles de lésions cérébrales
Bilan suite à la constatation d’un retard graphique (maternelle, CP…), ou d’un échec scolaire
persistant.
Examens nécessaires :
Evaluation psychométrique faite par un psychologue (WPPSI ou WISC). On peut diagnostiquer
une dyspraxie si :
- Les épreuves nécessitant des compétences practo-spatiales sont pathologiquement
échouées.
- l’enfant a des performances normales, concordantes avec son âge dans les épreuves qui ne
sont ni gestuelles ni spatiales (ex : épreuves verbales, mnésiques, conceptuelles et
raisonnementales)
Evaluation neuro-psychologique effectuée par un neuro-psychologue. Permet de préciser de
quel type de dyspraxie souffre l’enfant pour la mise en route des prises en charge
thérapeutiques adaptées.
Examen neurologique et/ou IRM (éventuellement)
SIGNAUX D’ALERTE AIDES POSSIBLES
- Privilégier les apprentissages et les contrôles oraux.
- Bonne installation en classe : table et chaise à la bonne hauteur (pieds posés au sol), set anti-
dérapant pour faciliter les manipulations (maternelle)
- Repères de couleur droit et gauche collés sur la table.
- Eviter le recours au figuratif, au matériel à manipuler ou à dénombrer, et favoriser le recours au
verbal, au raisonnement, au formel.
- Eviter les redoublements exclusivement liés aux difficultés mathématiques.
- Eviter la multiplication et l’éparpillement des informations sur un même support.
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V. Angermuller
- Privilégier les mise en page claires, aérées.
- Utilisation du logiciel PAPERPORT pour scanner des documents comme des fiches de travail que
l’enfant peut ensuite annoter et remplir avec l’ordinateur.
- Leur faire la lecture pour qu’ils apprennent en écoutant et en observant.
Retard graphique (dysgraphie)
Dessins pauvres (souvent qualifiés d’immatures), ne peut réaliser les figures attendues en fonction de son
âge, difficultés pour accéder aux cursives. Graphisme manuel lent, malhabile, grossier.
Dessins pauvres
- Valoriser son projet et ses commentaires plutôt que la réalisation elle-même.
- Verbaliser le plus souvent (exemple : donner une définition à la place d’un dessin)
- Décalquage.
- Coloriage de dessins déjà réalisés.
- Programmes de dessin à l’ordinateur.
Ecriture malhabile (voire illisible).
- Apprentissage du clavier comme outil de suppléance pour l’écrit peut être mis en place dès la
GS de maternelle. A partir de l’élémentaire, il faudra valoriser ses productions : présentation,
lisibilité, rapidité d’exécution…
- Ergothérapie.
- Garder les cahiers avec lignes larges pour permettre une écriture plus grande.
- Mettre des repères spatiaux (gommettes, points…)
- Ecriture manuelle doit être limitée (exercices à trous)
- Soulager la production écrite (passer par l’oral et les photocopies)
- Tolérer un graphisme malhabile et agrandi, à condition qu’il soit lisible (la relecture par l’enfant
lui-même doit être aisée)
Graphisme manuel lent.
- Eviter tous les exercices de copie longs et fastidieux.
- Fournir à l’enfant des photocopies de qualité (présentation, contraste),
Mauvaise organisation du cahier de texte.
- Désigner un secrétaire pour noter les devoirs dans son cahier de texte.
Incapable de souligner ou entourer proprement. (ratures, corrections)
- Mettre à sa portée une méthode d’organisation (exemple : au lieu de souligner un titre, on
l’écrit en couleur)
Cahiers mal tenus
- Aider l’enfant (famille, AVS) à gérer sa trousse, son cartable, les différents cahiers.
Ne sait pas utiliser une règle, des ciseaux, une gomme, une équerre, un compas…
- Lors des activités de découpage, collage, pliage (en maternelle), l’aider ou le faire aider.
Dysorthographie (plutôt lexicale, due à la difficulté de photographie des mots)*
Problème d’orthographe
- Insister sur l’épellation, l’apprentissage du mot plus comme une comptine auditive que comme
une image (verbalisation)
Dyscalculie spatiale
L’enfant compétent en raisonnement logique, comprend parfaitement le signification des opérations mais
souffre de troubles de l’organisation du regard et de la structuration spatiale (origine de leurs difficultés en
numération et arithmétique).
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