Trouble hyperkinétique, TDA/H (trouble déficit de l`attention avec ou

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TROUBLE DES APPRENTISSAGES
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Trouble hyperkinétique, TDA/H (trouble déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité.)
Définition
Pathologie multifactorielle qui implique l’interaction de facteurs génétiques, neurobiologiques et
environnementaux.
Il résulte d’anomalies du fonctionnement cérébral (Hypothèses non encore validées mais vraisemblables).
Comment établir un diagnostic ?
Diagnostique essentiellement clinique avec le concours de l’entourage du patient.
 Service de santé scolaire (afin d’être sûr qu’il ne s’agit pas tout simplement d’un problème de
vue ou d’ouie)
 Bilan neurologique
 Bilan psychologique (psychologue scolaire)
 Bilan psychiatrique : en pratique c’est le psychiatre qui pose le diagnostic ou le neuropédiatre.
SIGNAUX D’ALERTE – AIDES POSSIBLES
-
Faire souvent le suivi des progrès (on les aide à demeurer sur la bonne voie en leur laissant
savoir ce qu’on attend d’eux)
Chaque fois que l’élève termine une étape, le féliciter, l’encourager à continuer.
Chaque jour, énoncer l’emploi du temps de la demi-journée, ou journée et l’écrire au tableau.
Etablir des listes de routines pour certaines tâches.
Instaurer des routines hebdomadaires.
Avertir à l’avance plusieurs fois tout changement dans les routines ou l’organisation.
Mise en relief de toute forme de réussite. Ils aiment les encouragements. Redorer l’estime de
soi en prodiguant des encouragements et des félicitations.
Privilégier les exercices rigoureux qui permettent de concentrer l’attention (les exercices
doivent être plaisants).
Faire un renforcement positif fréquent (vocabulaire des TCC) : récompenser par des remarques
agréables à ses efforts comportementaux : travail, attention, respect des consignes, calme…
Encourager une stratégie qui favorise l’autocritique (auto- évaluation)
Prévoir un cahier de suivi quotidien que l’enfant amène à la maison (communication enfantparents- enseignant)
Inattention
Déficit de l’attention sélective et soutenue. Difficulté à fixer son attention sur un seul sujet. Ces enfants
« rêvassent », sont « dissipés » et « distraits », incapable de maintenir un effort sur la durée.

-
Ne parvient pas à prêter attention aux détails (fautes d’inattention fréquentes).
Limiter la durée des tâches à accomplir.
Faire ressortir et souligner les idées principales d’un texte (leur apprendre à le faire)
Utiliser un langage imagé, codage coloré, langage en images (doubler l’auditif du visuel)

-
Ne parvient pas à soutenir son attention dans quelque activité que ce soit (même les jeux).
Fragmenter les tâches longues en étapes courtes.
Favoriser l’action de l’élève : participation orale, prise de notes.
Introduire un code distrait de rappel à la tâche en cas de distraction.

-
Ne parvient pas à écouter ce qu’on lui dit.
Etablir souvent le contact visuel « yeux dans les yeux »
Utiliser le tableau et les supports visuels.
L’installer à côté d’un bon élève calme qui pourra avoir pour consigne de le rappeler à l’ordre
quand l’enfant « s’échappe ».
V. Angermuller
TROUBLE DES APPRENTISSAGES



-
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Ne parvient à se conformer aux directives venant d’autrui, à terminer ses devoirs (oublie une
part des consignes en cours d’exercice).
Ecrire la consigne au tableau, discuter, répéter les directives, afin que l’enfant entende les
mêmes conseils plusieurs fois.
Donner une seule consigne à la fois.
Enoncer la consigne par une phrase simple, courte, affirmative et positive.
Décomposer la consigne en plusieurs tâches simples.
Faire reformuler la consigne par l’enfant.
a du mal à s’organiser (l’enfant mémorise des notions mais n’arrive pas à prioriser ce qu’il doit
mémoriser).
Préférer le cahier au classeur
Utiliser un code couleur par matière
Elaborer un plan de travail (à afficher au tableau ou sur le pupitre de l’enfant). Ecrire au tableau
les étapes successives d’un travail.
Utiliser la pendule de classe pour rythmer le travail.
Besoin de structure : fabriquez des listes (tables, conjugaison…) que l’enfant peut consulter à
loisir.
Si la mémoire fait défaut, enseigner leur quelques trucs comme des procédés mnémoniques,
des fiches cartons (avec indices, rythmes, codages…)
-
Devoirs mal faits ou non faits (l’effort mental soutenu sans aide est difficile).
S’assurer que l’élève note tous les devoirs à faire à la maison dans son cahier de texte et à la
bonne date.
S’assurer qu’il a bien le matériel pour travailler.
Privilégier la qualité plutôt que la quantité des devoirs.

-
Perd souvent des objets nécessaires à son travail.
Donner des responsabilités à l’enfant.
inscrire le nom de l’enfant sur chaque objet lui appartenant.
établir avec lui un système de pointage, de rangement (avec fiche)

-
Distractibilité importante par des stimuli externes.
Installation près du maître, loin de la fenêtre,
Ne laisser sur le pupitre que ce qui est absolument nécessaire.
Placer l’enfant à côté d’un voisin calme, en supprimant les éléments de distraction.
Hyperactivité
Les enfants hyperactifs se tortillent, trépignent, remuent souvent les mains ou les pieds, ont du mal à rester
assis, ne tiennent pas en place, courent, grimpent, sautent, rampent, parlent trop, chipotent, triturent…

-
Agite souvent ses mains, ses pieds, se tortille sur sa chaise.
Permettre l’utilisation d’un objet (balle anti stress) à malaxer.
Ces enfants aiment jouer et détestent s’ennuyer. Bonne humeur et plaisir, introduire sans cesse
des activités nouvelles surprenante pour éveiller leur curiosité.

-
Se lève en classe.
Dans le cadre d’un contrat, autoriser et préciser à l’enfant les moments pendant lesquels il peut
bouger dans la classe (effacer le tableau, ramasser les cahiers…)

-
Court partout, grimpe… dans des situations inappropriées.
Poser des limites, des frontières (à faire avec consistance, prévoyance et fermeté)
Responsabiliser l’enfant sur une tâche précise lors des déplacements.
V. Angermuller
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
-
Peut être exagérément bruyant.
Atténuer les tensions par l’humour.
Afficher les règlements
mise en place d’une fiche d’auto-évaluation du comportement.

Fait preuve d’une activité motrice excessive (peut avoir de bonnes capacités physiques
notamment en sport individuel mais a du mal à faire attention aux autres dans les sports
collectifs)
Donner des lignes de conduite précises.
Donner des limites.
-
Impulsivité
Incapacité à inhiber une action immédiate, verbale ou motrice.

-
Difficulté à attendre son tour, à ne pas couper la parole ou à ne pas se précipiter lorsqu’une
question est posée.
Mise en pratique dans la classe du bâton de parole.

-
Impose sa présence.
Poser des questions qui favorisent l’autocritique : Le reflet sur soi aide l’enfant à devenir
autocritique, leur donner cette information de façon constructive : sais-tu ce que tu viens de
faire ?, Penses-tu que tu aurais pu dire cela autrement ?...

-
Parle souvent trop sans tenir compte des conventions sociales.
Essayer de faire de l’entrainement social : « avant de conter ton histoire, écoute d’abord l’autre
personne ou regarde l’autre personne quand elle parle »
Peut être grossier, agressif. A du mal à respecter les règles de base.
Lui confier des responsabilités
-
Aide pour l’enseignant
Avoir accès à une personne ressource pour utiliser son savoir sur le déficit d’attention.
 pédopsychiatre,
 travailleur social,
 psychologue scolaire,
 pédiatre,
 parents,
 l’enfant (intuitif, il peut si on lui demande nous renseigner sur la façon dont il apprend le mieux)
 l’AVS s’impose pour mettre en place tout ce qui est énoncé.
V. Angermuller
TROUBLE DES APPRENTISSAGES
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Dyspraxie – TAC (trouble de l’acquisition de la motricité)
Ces troubles sont considérés comme primaires, c'est-à-dire que leur origine est supposée
développementale, indépendante de l'environnement socio-culturel d'une part, et d'une déficience
avérée ou d'un trouble psychique d'autre part."
Définition
Les performances dans les activités quotidiennes nécessitant une bonne coordination motrice sont
nettement en dessous du niveau escompté compte tenu de l'âge chronologique du sujet et de son niveau
intellectuel mesuré après des tests. Cela peut se traduire suite des retards importants dans les étapes du
développement psychomoteur : lenteur, maladresse, difficulté à exécuter des mouvements volontaires et
coordonnés (marche, bicyclette, nage, jeux de balle, couper sa viande, s'habiller, se brosser les dents, faire
ses lacets, ramper, s'asseoir, marcher), par le fait de laisser tomber des objets, par de la maladresse, de
mauvaises performances sportives ou une mauvaise écriture" (dysgraphie : difficulté à écrire à la main et à
automatiser l'écriture manuelle.) Enfant anormalement « maladroit » qui ne peut organiser les gestes que
pourtant il conçoit bien. Toutes les réalisations motrices ou graphiques restent médiocres, informes et
brouillonnes.
Troubles logico-mathématiques : difficultés à poser des opérations en colonnes, à appréhender les faits
mathématiques, problèmes de séquences, difficulté à se positionner dans le temps…
Comment établir un diagnostic ?
Le diagnostique peut être établit par le médecin (pédiatre, neuro-pédiatre, médecin de rééducation…) ou
le psychologue (psychologue scolaire, neuropsychologue)
 Bilan systématique dans le cadre de la surveillance de l’évolution d’un ancien prématuré ou lors
de séquelles de lésions cérébrales
 Bilan suite à la constatation d’un retard graphique (maternelle, CP…), ou d’un échec scolaire
persistant.
Examens nécessaires :
 Evaluation psychométrique faite par un psychologue (WPPSI ou WISC). On peut diagnostiquer
une dyspraxie si :
- Les épreuves nécessitant des compétences practo-spatiales sont pathologiquement
échouées.
- l’enfant a des performances normales, concordantes avec son âge dans les épreuves qui ne
sont ni gestuelles ni spatiales (ex : épreuves verbales, mnésiques, conceptuelles et
raisonnementales)
 Evaluation neuro-psychologique effectuée par un neuro-psychologue. Permet de préciser de
quel type de dyspraxie souffre l’enfant pour la mise en route des prises en charge
thérapeutiques adaptées.
 Examen neurologique et/ou IRM (éventuellement)
SIGNAUX D’ALERTE – AIDES POSSIBLES
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Privilégier les apprentissages et les contrôles oraux.
Bonne installation en classe : table et chaise à la bonne hauteur (pieds posés au sol), set antidérapant pour faciliter les manipulations (maternelle)
Repères de couleur droit et gauche collés sur la table.
Eviter le recours au figuratif, au matériel à manipuler ou à dénombrer, et favoriser le recours au
verbal, au raisonnement, au formel.
Eviter les redoublements exclusivement liés aux difficultés mathématiques.
Eviter la multiplication et l’éparpillement des informations sur un même support.
V. Angermuller
TROUBLE DES APPRENTISSAGES
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Privilégier les mise en page claires, aérées.
Utilisation du logiciel PAPERPORT pour scanner des documents comme des fiches de travail que
l’enfant peut ensuite annoter et remplir avec l’ordinateur.
Leur faire la lecture pour qu’ils apprennent en écoutant et en observant.
Retard graphique (dysgraphie)
Dessins pauvres (souvent qualifiés d’immatures), ne peut réaliser les figures attendues en fonction de son
âge, difficultés pour accéder aux cursives. Graphisme manuel lent, malhabile, grossier.

-
Dessins pauvres
Valoriser son projet et ses commentaires plutôt que la réalisation elle-même.
Verbaliser le plus souvent (exemple : donner une définition à la place d’un dessin)
Décalquage.
Coloriage de dessins déjà réalisés.
Programmes de dessin à l’ordinateur.

-
Ecriture malhabile (voire illisible).
Apprentissage du clavier comme outil de suppléance pour l’écrit peut être mis en place dès la
GS de maternelle. A partir de l’élémentaire, il faudra valoriser ses productions : présentation,
lisibilité, rapidité d’exécution…
Ergothérapie.
Garder les cahiers avec lignes larges pour permettre une écriture plus grande.
Mettre des repères spatiaux (gommettes, points…)
Ecriture manuelle doit être limitée (exercices à trous)
Soulager la production écrite (passer par l’oral et les photocopies)
Tolérer un graphisme malhabile et agrandi, à condition qu’il soit lisible (la relecture par l’enfant
lui-même doit être aisée)

-
Graphisme manuel lent.
Eviter tous les exercices de copie longs et fastidieux.
Fournir à l’enfant des photocopies de qualité (présentation, contraste),

-
Mauvaise organisation du cahier de texte.
Désigner un secrétaire pour noter les devoirs dans son cahier de texte.

-
Incapable de souligner ou entourer proprement. (ratures, corrections)
Mettre à sa portée une méthode d’organisation (exemple : au lieu de souligner un titre, on
l’écrit en couleur)

-
Cahiers mal tenus
Aider l’enfant (famille, AVS) à gérer sa trousse, son cartable, les différents cahiers.

-
Ne sait pas utiliser une règle, des ciseaux, une gomme, une équerre, un compas…
Lors des activités de découpage, collage, pliage (en maternelle), l’aider ou le faire aider.
Dysorthographie (plutôt lexicale, due à la difficulté de photographie des mots)*

-
Problème d’orthographe
Insister sur l’épellation, l’apprentissage du mot plus comme une comptine auditive que comme
une image (verbalisation)
Dyscalculie spatiale
L’enfant compétent en raisonnement logique, comprend parfaitement le signification des opérations mais
souffre de troubles de l’organisation du regard et de la structuration spatiale (origine de leurs difficultés en
numération et arithmétique).
V. Angermuller
TROUBLE DES APPRENTISSAGES


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Difficultés pour effectuer un dénombrement, le comptage d’une collection.
L’aider à trouver des stratégies et valider avec lui à chaque étape le travail effectué
Insister sur l’apprentissage « par cœur » des résultats de petites opérations de calcul mental et
recours à la suite orale de nombres.
Apprentissage de la comptine des nombres.
Préférer la présentation en ligne plutôt qu’en colonne avec si besoin un code couleur :
35 + 123 = 158
Favoriser le comptage (ajout, retrait) oral.
-
Pose et résolution des opérations est difficile par la nécessité de produire un algorithme
spatial : écriture des nombres (de droite à gauche, mais lecture de gauche à droite), alignement
en colonne des unités, dizaines, centaines, positionnement des retenues…
S’appuyer sur la file numérique pour travailler les notions d’ajout et de retrait de petites
collections. (coller la file numérique sur la table)
Utiliser des résultats mémorisés (compléments à 10, tables d’additions, de multiplications…)
Ecriture préparée des opérations à calculer.
Utilisation des logiciels informatiques qui réalisent la pose des opérations. (POSOP –
Association Idée)
Comptage grâce à des boîtes à dix ou 2x5 (type Picbille) plutôt que des tablettes à emboîter ou
sachets.
Utiliser l’image des constellations du dé jusqu’à 5.
Utilisation d’une calculatrice.

-
Repérage impossible dans un tableau à double entrée.
Proposer des exercices de combinatoire sous une forme verbale.

-
Résolution de problèmes
Dissocier raisonnement et calculs numériques.
S’appuyer sur des descriptions verbales précises.

-
Echec en géométrie.
L’utilisation des outils tels que la règle, le compas, l’équerre, le rapporteur restent
extrêmement difficiles. Utilisation de logiciels spécialisés.
Insister sur une description orale des figures et la connaissance de leurs propriétés.
permettre à l’enfant d’utiliser l’ordinateur pour dessiner les figures (trousse Géo trace – logiciel
gratuit conçu par le INSHEA, ex CNEFEI)
Adaptation de certains outils : ciseaux à rappel élastique, compas à vis de réglage, règle plus
lourde avec antidérapant.
-
-
Lecture
L’enfant va apprendre à lire normalement en CP, mais ils peuvent présenter des difficultés lors de l’accès à
la lecture « courante », la lecture de textes.
Une méthode combinatoire est plus facile d’accès pour ces enfants qu’une méthode s’appuyant plus sur
l’image du mot.
Méthode des ALPHAS.

-
Non accès à la lecture dite « courante ». Déchiffrage plus ou moins laborieux.
Consulter un ophtalmologiste, bilan orthoptique.
Textes préparés : démarrage au feu vert, arrêt au feu rouge.
Marquer le début des lignes (gommettes) ou surligner chaque ligne avec des fluos de couleurs
différentes.

Fatigabilité à la lecture anormale (épuisé après quelques lignes).
V. Angermuller
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Scanner les textes à lire et augmenter la taille des interlignes.
Présentation simple, aérée, régulière des textes.

L’enfant se perd dans le texte. Même s’il comprend les questions posées, l’enfant est très lent
pour retrouver l’information dont il a besoins (dans ses cours, dans un livre, dans un texte)
Lui lire les textes et le faire travailler à l’oral.
Lire les questions avant le texte afin qu’il puisse repérer les extraits ayant trait à chaque
question dès la 1ère lecture (utilisation de surligneurs).
Présentation des textes : un seul exercice par page, typographie et présentations simples,
structurées.
-
Aide pour l’enseignant
Avoir accès à une personne ressource pour utiliser son savoir sur le trouble de l’acquisition de la motricité.
Généralement psychomotricien ou ergothérapeute sont les rééducateurs de première instance. Il convient
après, selon les résultats des bilans (orthophoniques, neuro-visuels), de compléter (sans surcharger) pour
améliorer la situation.
Reconnu comme un handicap par la MDPH.
 orthoptie, orthophoniste, psychomotricien, ergothérapeute (SESSAD), soutien psychologique
 Rééducation et accompagnement à l’intégration scolaire,
 RASED,
 CLIS, UPI
 Importance du travail en collaboration autour de l’enfant entre les parents, l’enseignant, l’AVS,
l’enseignant spécialisé et les différents rééducateurs.
 l’AVS s’impose pour mettre en place tout ce qui est énoncé.
Les enfants dyspraxiques sont concernés par la loi du 11 février 2005 sur l’égalité des droits et des chances
et l’insertion des personnes handicapées. La dyspraxie constitue un handicap éligible à la prestation de
compensation mais également aux instruments facilitant son intégration et accessibilité tels que matériel
pédagogique adapté et /ou AVS.
Pour tous les problèmes en liaison avec la scolarisation d’un enfant handicapé, les parents et les
enseignants peuvent s’adresser à l’enseignant référent de leur secteur.
Les démarches auprès de la MDPH
La Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH) sera votre interlocuteur pour la demande
d’un plan personnalisé de compensation du handicap (incluant des aides médico-sociales), d’un projet
personnalisé de scolarisation (PPS) et d’une allocation d’éducation (AEEH).
Elle met en place et organise l’Equipe Locale Pluridisciplinaire d’Evaluation (ELPE) chargée notamment :
 d’évaluer les besoins de compensation de la personne handicapée et son incapacité permanente
sur la base de son projet de vie;
 de proposer un plan personnalisé de compensation du handicap qui sera adopté par la Commission
des droits et de l’autonomie des personnes handicapées (CDA ou CDAPH)
Elle est chargée d'évaluer avec précision la situation de chaque enfant et de déterminer les prises en
charge et les aides qui conviennent. Elle élabore, à la demande de l’élève majeur ou de ses parents, le
projet personnalisé de scolarisation (PPS).
C'est aux parents de saisir la MDPH afin de constituer un dossier de compensation et de scolarisation
Les familles adressent un dossier avec toutes les photocopies des bilans effectués (médicaux,
psychométriques, orthophoniques, psychomoteurs, synthèse du médecin (pédiatre, neurologue....) Ils
peuvent demander conseil à l’enseignant référent.
V. Angermuller
TROUBLE DES APPRENTISSAGES
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Demander une allocation d'éducation de l'enfant handicapé (AEEH) : C'est une prestation familiale
destinée à aider les parents à faire face aux dépenses liées à l'éducation d'un enfant handicapé ayant
moins de 20 ans (ex: ergothérapie, psychomotricité, logiciels informatiques...). Les parents doivent retirer
un formulaire spécifique de demande d’AEEH auprès de la Caisse d’allocation familiale (CAF) ou le
télécharger sur son site Internet : http://www.caf.fr/
Demander une reconnaissance d’Affection de Longue Durée (ALD) :
Elle s’obtient auprès de votre Caisse primaire d’assurance maladie de la Sécurité Sociale. Pour être pris en
charge à 100 % (exonération ticket modérateur), le médecin qui suit l'enfant doit envoyer une demande
sur un formulaire spécial. Ensuite les prescriptions médicales (ex : les ordonnances pour des séances
d’orthophonie) doivent être écrites sur une ordonnance ALD.
Le transport
Les éventuels surcoûts dus au transport de l’élève vers un établissement autre que celui de référence sont
à la charge de la collectivité locale compétente. (Voir avec le Conseil Général)
La famille doit prévenir l'enseignant et le directeur de l'école afin de mettre en place un projet de
scolarisation réunissant toutes les personnes intervenant dans la rééducation de l'enfant.
Démarches auprès de l'école
1) Si l’élève est seulement en difficulté mais le handicap non avéré (cas des dyspraxies très légères) :


Rencontrer l'enseignant pour expliquer les difficultés de l'enfant, l'informer des répercussions de la
dyspraxie sur les apprentissages scolaires, en vous appuyant sur les préconisations des personnes
qui ont porté le diagnostic ;
Faire appel au médecin et psychologue scolaire ;
Demander la mise en place d'un Programme Personnalisé de Réussite Educative : PPRE, comme
prévu dans la loi d'orientation et de programme pour l'avenir de l'école du 23 avril 2005 dans son
article 16. « A tout moment de la scolarité obligatoire, lorsqu'il apparaît qu'un élève risque de ne
pas maîtriser les connaissances et les compétences indispensables à la fin d'un cycle, le directeur
d'école ou le chef d'établissement propose aux parents ou au responsable légal de l'élève de
mettre en place un programme personnalisé de réussite éducative : PPRE.
2) Si l’élève est gêné par un handicap avéré :
Si les troubles praxiques sont importants, ils peuvent entraîner des difficultés d'apprentissage et constituer
un véritable handicap. Il faut alors :



Demander au directeur de l'école ou chef d'établissement de réunir une équipe éducative (avec les
parents, les enseignants, le directeur, le médecin, le psychologue scolaire, RASED, les rééducateurs,
les services de soins qui suivent l’enfant) pour concevoir les éléments précurseurs d'un Projet
Personnalisé de Scolarisation (ou PPS) qui sera transmis par le directeur à l'enseignant référent
puis à l’ELPE pour évaluation. La CDAPH validera le PPS après avoir pris connaissance de l'avis de
l'élève ou de sa famille sur son ou leur projet d'orientation et/ou de formation, élément du projet
de vie.
Si la famille n'a pas saisi la MDPH, et que les besoins sont avérés, la démarche est la même, mais à
l'initiative de l'école et de l'enseignant référent, les familles ont quatre mois à partir de la première
équipe éducative pour constituer le dossier pour la MDPH.
En cas de désaccord avec une décision de la CDAPH, une mission de conciliation peut être
proposée. Si la conciliation n'aboutit pas, les décisions prises à l'égard d'un enfant ou d'un adolescent
handicapé peuvent faire l'objet d'un recours par la famille devant la juridiction du contentieux
technique de la sécurité sociale.
V. Angermuller
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