Définition de l`anoréxie - E

publicité
L’Anorexie
I. Introduction : ..............................................................................................2
II. Qu’est ce que l’anorexie : .........................................................................2
A. Définition ..................................................................................................2
B.
Quelques chiffres : .............................................................................3
III. Les caractéristiques mentales .............................................................4
A. Mécanismes dans l’anorexie mentale ..................................................4
IV. Les caractéristiques physiques ...........................................................5
V. Comment devient-on anorexique ?..........................................................6
A. Les facteurs de déclenchement ..........................................................6
1. Du jeûne à la boulimie. ........................................................................6
2. Et les garçons? .....................................................................................7
3. Des causes multiples ...........................................................................7
B.
Les facteurs de maintien ...................................................................7
VI. Quels sont les moyens pour s'en sortir ? .........................................8
A. L’aide des professionnels ......................................................................8
B.
Une alimentation équilibrée ..............................................................8
VII. Les traitements évitant cette maladie sont nombreux : ..............9
A. Séparation avec la famille grâce à une hospitalisation ..................9
B.
Prise en charge nutritionnelle ..........................................................9
C. Un traitement ..........................................................................................9
D. Le suivi du poids ......................................................................................9
E. Les traitements médicamenteux .........................................................9
F. Une psychothérapie ................................................................................9
G. La réalimentation de force ................................................................. 10
VIII.En résumer.............................................................................................. 11
IX. Conclusion................................................................................................ 12
I. Introduction :
La jeune femme sur la couverture a beaucoup souffert de l’anorexie et elle s’est battue
contre sa maladie et cela fait quelque temps qu’elle est décède…
Beaucoup de personnes entendent ou parlent de l’anorexie mais savez vous ce que
c’est l’anorexie précisément ? Non ! Ou bien vous n’êtes pas sur, alors voila :
II. Qu’est ce que l’anorexie :
A. Définition
Nom Féminin (grec anoreksia, de oreksis, désir)
Diminution ou arrêt de l’alimentation, par perte d’appétit ou refus de se nourrir.
L’anorexie est un trouble émotionnel qui vise essentiellement de nombreuses filles et
dans un cas plus rare les garçons. Elle est caractérisée par un désire obsessif de maigrir
en refusant de manger. La personne qui en souffre est dite « anorexique ». L'anorexie
est une maladie qui dans 95 % des cas touche les jeunes femmes.
Les anorexiques cherchent à restreindre leur alimentation en vue de perdre du poids,
alors qu’ils sont déjà minces, voire maigres. Les quantités consommées sont
anormalement basses, beaucoup d’aliments, en particulier les graisses et les produits
sucrés, sont évincés. Ces restrictions peuvent être associées à une consommation d’eau
excessive, et à la prise de laxatifs en vue du contrôle du poids. Certains anorexiques
souffrent aussi de crises de boulimie, pendant lesquelles ils avalent en très peu de
temps d’énormes quantités de nourriture et tout ça en n'éprouvant aucun plaisir.
Ensuite, ils vont, dans la plupart des cas, volontairement vomir.
On distingue donc deux types d’anorexie :
*Anorexie restrictive : la personne est très maigre, ne mange pratiquement pas et
lutte contre la faim.
*Anorexie-boulimie : la personne alterne restrictions et crises de boulimie. En dépit
de ses stratégies compensatoires (vomissement, purgatifs, hyperactivité…) elle est
souvent un peu moins maigre.
Anorexique ce voyant grosse
B. Quelques chiffres :
-1.5% de la population féminine serait touchés par l'anorexie en France et
0,5 à 1 % des jeunes filles seraient anorexiques.
-5 à 10% des anorexiques sont de sexes masculins.
- L’anorexie tend à toucher des personnes de plus en plus jeunes (12 à 18
ans pour les débuts du trouble). Les deux ages de début du trouble les plus
représentés sont 14 ans et 18 ans.
-10 à 15% des cas sont menacés de mort.
-10% des anorexiques en meurent chaque année.
-15 à 30% des adolescentes traversent une crise d'anorexie sans jamais
consulter un médecin.
-11 ans, est l'âge moyen où un(e) adolescent(e) peut être touché(e) par
l'anorexie en perdant jusqu'à 30% de son poids.
III. Les caractéristiques mentales
Beaucoup d'anorexiques ont d'eux-mêmes une opinion caractéristique. Ainsi, ils sont
angoissés à l'idée de prendre du poids et ils ont souvent une image erronée de leur
corps et de leur poids. Ils imaginent qu'ils sont gros alors qu'ils sont extrêmement
maigres. La dépression (état émotionnel durable caractérisé par une profonde tristesse)
et la détresse (angoisse extrême désarroi) sont des sentiments très fréquents chez les
personnes atteintes de cette maladie.
Une personne à l'esprit clair, capable de se concentrer, devient indécise (qui ne sait pas
se décider) et a des problèmes de concentration. Souvent son attitude à l'égard des
aliments devient étrange.
A. Mécanismes dans l’anorexie mentale
IV. Les caractéristiques physiques
Les caractéristiques physiques de l'anorexie résultent des restrictions imposés au corps;
moindre résistance aux maladies, faiblesse physique et perte de poids extrême.
Les anorexiques souffrent souvent de vertiges ou de syncopes (perte de connaissance
complète, brutale et brève qui est due à la diminution momentanée de la circulation
cérébrale). Les femmes cessent d'avoir leurs règles. Les constipations et d'autres
douleurs abdominales sont aussi très fréquentes ainsi que le gonflement du ventre, du
visage et des chevilles, l'apparition du duvet sur le corps, une mauvaise circulation
sanguine.
A long terme, les anorexiques risquent de perdre de leur made osseuse et de souffrir de
fragilité des os, ostéoporose (c'est un état pathologique du tissu osseux qui devient
fragile et cassant souvent dû à un manque de calcium ou de vitamine D). Certaines
femmes, après leur guérison de l'anorexie, rencontrent des difficultés pour être
enceinte. Un amaigrissement excessif aboutit à une dénutrition, avec perte de masse
musculaire. Cela peut avoir des répercussion sur le fonctionnement cardiaque (le coeur
est un muscle), avec des troubles du rythme et une hypotension artérielle. Les
personnes anorexiques sont toujours très frileuses. Sur le plan digestif, l’évacuation
des aliments de l’estomac et le transit intestinal se ralentit, ce qui renforce le manque
d’appétit. Les défenses immunitaires s’amoindrissent, avec un risque accru d’infection.
Lorsque l’indice de masse corporelle descend en dessous de 13, la dénutrition est très
grave, en dessous de 11, c'est la vie qui est en jeu.
Anorexique refusant de manger
V. Comment devient-on anorexique ?
A. Les facteurs de déclenchement
L'anorexie peut se déclencher normalement d'un régime mais aussi de certains
évènements ou épisodes de la vie plus ou moins stressants qui précèdent le début de la
maladie ou coïncide avec lui : la puberté, la découverte de l'autre sexe, un changement
d'école, le départ de la maison familiale, une rupture sentimentale, un deuil, un divorce
des parents, une maladie entraînant une perte ou une prise de poids ...
Chez certains des remarques désobligeantes ou des moqueries concernant le physique
marquent le début d'un régime. L'imitation au régime d'une amie ou d'un proche n'est
pas rare non plus.
1. Du jeûne à la boulimie.
Le premier type d'anorexie restrictive ne comporte que des périodes de jeûne. Le
second consiste en une alternance d'épisodes de jeûne et de boulimie, parfois suivis de
vomissements. Les anorexiques sont généralement hyperactives.
Elles font notamment beaucoup de sport. Nombreuses souffrent de troubles
obsessionnels compulsifs (TOC) qui comportent des rituels de propreté ou de
vérification. Elles peinent à avoir des relations équilibrées avec les autres, car elles
sont volontiers susceptibles et en proie aux sautes d'humeur. En fait, elles ont très peur
de dépendre des autres. Leur vie sexuelle est quasi inexistante, car elles n'aiment pas
leur corps.
2. Et les garçons?
Cette maladie touche un garçon pour neuf filles. Les garçons qui en souffrent
présentent les mêmes symptômes que ces dernières. Il n'est pas rare qu'ils connaissent,
en outre, des troubles de la libido. Par ailleurs, on retrouve parfois chez eux des
problèmes d'identité sexuelle, voire un refus de grandir (syndrome de Peter Pan).
3. Des causes multiples
Ces jeunes filles souffrent d'une mauvaise image d'elles-mêmes, et expriment
difficilement leurs émotions. Par ailleurs, il existerait chez elles une vulnérabilité
biologique. Le facteur familial est aussi important : elles auraient été des enfants un
peu trop parfaites, et ce, afin de plaire à leurs parents, ou auraient été victimes de
traumatismes... Enfin, il ne faut pas oublier l'impact de notre société sur l'anorexie, qui
glorifie les corps minces. Du point de vue strict de l'alimentaire et de l'image, de
manière plus psychologique et générale, la jeune fille ou la jeune femme est également
victime d'un conditionnement
- Les garçons ont le droit de prendre des risques, de faire des bêtises. Les filles doivent
être dans la retenue, la raison et la précaution : anxiété et contrôle.
- Dans la vie relationnelle, le garçon a souvent le droit d'exposer, d'agir en fonction de
ses besoins et émotions. La jeune fille est encouragée à la diplomatie, à s'effacer pour
entretenir le lien familial d’ou inhibition et hyper empathie.
B. Les facteurs de maintien
La personne engagée dans un régime ne devient pas nécessairement anorexique pour la
cause. Elle le devient que si elle intensifie son régime et maintient cette alimentation
anormale.
La personne est renforcée dans son régime par les réactions positives de l'entourage
(l'attention et l'approbation d'amis, de la famille, d'un médecin) et par la satisfaction
personnelle qu'elle en retire.
Au final la faim évoque plus un sentiment de bien-être qu'une sensation désagréable.
La personne est aussi incitée à poursuivre son régime et sa perte de poids afin d'éviter
certains "stresseurs", c'est-à-dire les changements physiques de la puberté, les études,
les garçons, la prise d'autonomie..., les sensations désagréables ressenties en mangeant
ou encore un sentiment de culpabilité ou de honte à manger.
La personne se perçoit comme beaucoup plus grosse qu'elle ne l'est en réalité.
Elle éprouve une peur irrationnelle de devenir obèse, en partageant des croyances
fausses à l'égard de l'alimentation et de la régulation du poids.
VI. Quels sont les moyens pour s'en sortir ?
Au moins un tiers des anorexiques s’en sortent bien, retrouvant un poids normal et
indemnes de troubles psychologiques. Un second tiers conserve des anomalies du
comportement alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec
un mal-être persistant, une vie sociale et affective difficile. Le dernier tiers évolue mal,
vers une dénutrition grave et une dépression chronique.
Au-delà de 10 ans d’évolution, de 5 à 15 % des malades décèderaient, 20 % après 20
ans. Inquiétants ces chiffres ? Pourtant, depuis les années 1980, les troubles du
comportement alimentaires sont de mieux en mieux diagnostiqués et traités par les
intervenants du milieu de la santé tels les psychiatres, généralistes, et diététiciens. A
chacun donc d’être vigilants vis-à-vis de son entourage : plus la prise en charge est
précoce, plus elle est efficace.
A. L’aide des professionnels
Il est très difficile de sortir de l'anorexie tout seul, même si celui-ci peut-être conscient
de ses problèmes et souhaite réellement guérir. Donc l'aide d'un professionnel
spécialisé dans l'anorexie devient très utile.
Médecins de famille, psychiatre, psychologue, diététicien peuvent aider la maladie. Ils
établiront une relation de confiance et encourageront à reprendre du poids.
B. Une alimentation équilibrée
Pour quitter l'anorexie, il est indispensable de modifier radicalement les habitudes
alimentaires et restaurer un schéma alimentaire normal soit 3 repas et 2 collations par jour.
Il est impératif de manger de tout en quantité normale. Avec la présence d'autres personnes,
pour ainsi retrouver une durée normale d'alimentation.
VII. Les traitements évitant cette maladie sont nombreux :
La prise en charge de l'anorexie est longue, complexe, spécialisée et multidisciplinaire.
A.
Séparation avec la famille grâce à une hospitalisation
Cette hospitalisation pouvant durer plusieurs semaines permettant à la jeune fille de nouer
d'autres relations et d'avoir la sensation d'exister par elle même. La séparation est
recommandée pour les adolescentes anorexiques sévères, c'est-à-dire qui présentent un déni
important de leur maladie et un état de dénutrition rendant urgent la mise en œuvre d'un
traitement. L'adolescence est une période cruciale correspondant à la séparation naturelle
physique et psychique d'avec les parents. De plus, la transformation du corps liée à la puberté
nécessite de se séparer de ses parents pour être soi-même. Et l'anorexie pubertaire témoigne
justement de ce conflit. L'adolescente anorexique refuse son corps de femme et cherche à
effacer les caractères sexuels secondaires en maigrissant afin de rester l'enfant de ses parents.
L'isolement permet également d'aider les parents sans les culpabiliser pour qu'ils puissent
réagir de façon opportune. L'anorexie est à considérer comme une maladie sociale qui tend à
diviser l'ados de sa famille. C'est pourquoi, faire de la séparation une modalité thérapeutique
donne la possibilité aux patients et l'entourage de souffler afin de repartir sur de bonnes bases.
B. Prise en charge nutritionnelle
Par un contrat de nutrition passé avec le psychiatre et le malade. Le psychiatre aura une prise
en charge et assurera un soutien psychologique pour lutter contre l'état dépressif et les
angoisses vécues leurs de la reprise de poids.
C. Un traitement
Traitement médicamenteux des complications somatiques.
D. Le suivi du poids
Suivi de l'état de santé par un médecin généraliste.
E. Les traitements médicamenteux
Ils varient d'une personne à l'autre : antidépresseurs en cas de dépression nette par exemple.
F. Une psychothérapie
Une psychothérapie individuelle ou familiale. Une psychothérapie a pour vocation de
« soigner par l'esprit » des souffrances tant psychiques que somatiques.
G. La réalimentation de force
Une hospitalisation peut être nécessaire pour ré alimenter de force le malade par sondage
gastrique, qui consiste en l'introduction d'une sonde dans l'estomac par voie nasale (sondage
naso-gastrique) pour en évacuer son contenu ou pour administrer des produits directement
dans l'estomac.
VIII. En résumer
Comment savoir si on est anorexique ?
Voici différents symptômes :
- Un manque d’appétit.
- Un refus alimentaire.
- Un refus de reconnaître sa maigreur.
- Un phénomène d’amaigrissement.
- Une hyperactivité, essayer de résister à la fatigue.
- Une absence de règles chez les femmes.
- Une situation de conflits avec l’entourage familial.
- Mentir pour ne pas prendre les repas en famille.
Les risques et les dangers de l’anorexie à court et moyen terme :
- Un manque de glucides et de lipides
- Une forte perte de poids qui varie selon les personnes.
- Une fragilité des ongles et des cheveux
- Une perte des capacités physiques et musculaires.
- Apparition de constipations
- Une froideur des membres, généralement les mains et les pieds.
- Des vomissements du à une prise importante de laxatifs.
Sur le plan physique, cette maladie se traduit par une perte de poids extrême atteignant
jusqu’à 50% du poids normal.
Les conséquences de l’anorexie sur la santé :
- Des insomnies.
- Une chute des cheveux.
- Une fatigue permanente.
- Une sensation de froid permanente.
- Des pertes de mémoire.
- Phénomène d’aménorrhée. (La disparition des règles pour les femmes)
- Apparition d’ostéoporose.
- Des malaises.
- Une chute de la tension.
- Des angoisses régulières.
- Des difficultés relationnelles majeures.
- Des relations sociales pauvres.
- Une vie sexuelle inexistante.
IX. Conclusion
En l’état actuel des thérapeutiques proposées, 1/3 des anorexiques s’en sortent bien
(physiologiquement et psychologiquement). Un 1/3 conserve des anomalies du comportement
alimentaire, encore trop de restrictions ou des accès boulimiques, avec un mal-être persistant,
une vie affective difficile. Le dernier 1/3 évolue mal, vers une dénutrition grave et une
dépression chronique.
L’anorexie semble centrer uniquement sur l'alimentation et sur l'obsession du poids. Pourtant,
c’est une véritable maladie, qui révèle un malaise psychologique important. Plus l'anorexie est
dépistée tôt, plus facile elle sera à traiter.
Téléchargement