Infos Lettre d’information bimestrielle de l’Association française pour l’avancement des sciences NOUS CONTACTER | SITE INTERNET | AIDE SOMMAIRE clic E DIT OR I AL clic A CT UAL IT ES D E L’AFAS Rencontres européennes de la technologie Colloque « Santé & Environnement dans le bassin Méditerranéen » clic A G E N D A D E L’AFAS clic B R EV E S La quantité du carbone dans les sols gelés et ses conséquences... en hausse 2009 : Année mondiale de l’astronomie De nouvelles images de planètes extrasolaires… Science en société : (r)établir le dialogue Un congrès d’étudiants-chercheurs au Muséum clic E XPOS ITI ONS AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 1/13 RETOUR AU SOMMAIRE E D I TO R IAL Dans la continuité de ses actions méditerranéennes, l’AFAS a participé à l’organisation du colloque « Santé et environnement dans le bassin Méditerranéen » qui s’est tenu les 13, 14 et 15 novembre derniers à Carthage (Tunisie). Plusieurs communications ont abordé le thème des rapports entre l’environnement, le climat et ses changements, et la santé, ainsi que, dans ce cadre, les problèmes de prévention ; d’autres ont concerné les zoonoses sous plusieurs de leurs aspects. Des recommandations ont été faites que l’on trouvera sur notre site Internet comme il est indiqué ci-après dans les Actualités de l’AFAS. Nous entendrons beaucoup parler d’astronomie en 2009 puisque, comme nous l’indique Roger Ferlet, ce sera son année mondiale. Nous aurons ainsi l’occasion de mettre à jour nos connaissances sur une science qui a fait de gigantesques progrès dans les dernières années grâce à des moyens renouvelés d’exploration de l’espace, à commencer par la découverte de planètes dans d’autres systèmes solaires que le nôtre. On entendra sans doute aussi beaucoup parler de changement climatique, car ce sujet ne risque pas d’être épuisé de sitôt. Dans ce domaine, l’inventaire des réservoirs de gaz à effet de serre n’est pas terminé, comme nous le rappelle Jean Trichet en soulignant les nouvelles évaluations des quantités de carbone stocké dans les pergélisols boréaux et qui n’attendent qu’un réchauffement pour s’oxyder en gaz carbonique. Enfin, Frédéric Sgard nous résume la teneur de la conférence « Science en société : dialogue et responsabilité scientifique », qui s’est tenue à Paris en novembre dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne. Un dialogue doit s’instituer entre monde scientifique, décideurs politiques, parties prenantes et citoyens, dialogue auquel l’AFAS se doit de participer. Vous trouverez aussi, dans cette lettre, comme d’habitude, notre agenda pour les prochaines semaines, mais aussi un choix des expositions scientifiques qui se tiennent à Paris et en province. Cette dernière lettre pour 2008 est aussi l’occasion de souhaiter à tous nos membres une très bonne année 2009. Qu’ils n’oublient pas que si nous restons à leur disposition, nous comptons aussi sur eux pour participer activement à la vie de notre association. Toutes vos idées, réactions ou propositions seront accueillies avec plaisir sur notre messagerie électronique : [email protected] Alain Foucault AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 2/13 RETOUR AU SOMMAIRE A C T UAL IT E S D E L’AF AS Rencontres européennes de la technologie (RET) Les comptes rendus des RET du 24 septembre et du 21 octobre sont en ligne sur notre site : clic « Des projets de R&D au cluster Mov’eoTec, le rôle du pôle de compétitivité Mov’eo dans le cadre d’un projet territorial structurant » avec Jacques Lacambre, président du Pôle de compétitivité Mov’eo, Guillaume Devauchelle, directeur R&D de Valeo, et Gérard Yahiaoui, président-directeur général de Nexyad clic « La nouvelle stratégie de financement d’OSEO au service des entreprises de croissance – le témoignage de Trimaran » avec Dominique Caignart, directeur du réseau Ile-de-France d’OSEO, et Olivier Emery, président de Trimaran Colloque « Santé & Environnement dans le bassin Méditerranéen » (Carthage, Tunisie, 13-15 novembre 2008) Le colloque « Santé & Environnement dans le bassin Méditerranéen », organisé par l’Académie européenne des sciences, des arts et lettres, l’Académie tunisienne des sciences, des lettres et des arts et l’UNESCO, en collaboration avec l’Association française pour l’avancement des sciences, l’Association « Femmes et Sciences » de Tunisie, la Fondation Mérieux, l’Institut Pasteur de Tunis et l’European Society for Emerging Infections, s’est tenu à Carthage du 13 au 15 novembre 2008. Il a émis un certain nombre de recommandations concernant les bioressources marines et la sécurite alimentaire, la rage, les rapports entre les changements climatiques et la santé en Afrique, les arboviroses (exemple du virus du Nil occidental), l’hydatidose, la leishmaniose et les helminthoses gastro-intestinales, et sur l’exigence d’un réseau vétérinaire efficace dans tous les pays. clic Résumés et recommandations finales en ligne sur notre site Une partie des participants, dont Guy de Thé, président de l’Académie européenne des sciences, des arts et lettres, et Jeanne Brugère-Picoux, président de l’AFAS. AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 3/13 RETOUR AU SOMMAIRE A GE N D A DE L ’AF AS Jeudi 15 janvier 2009, 18h30 à 20h (Musée des arts et métiers) CAFE DES TECHNIQUES clic Nouveaux télescopes, nouvelles fenêtres sur l’univers Jeudi 5 février 2009, 18h30 à 20h (Musée des arts et métiers) PAROLES D’AUTEURS clic Rencontre avec Stéphane Sarrade, auteur de Quelles sont les ressources de la chimie verte ? (EDP Sciences, 2008) Jeudi 19 février 2009, 18h30 à 20h (Musée des arts et métiers) CAFE DES TECHNIQUES Biomécanique : mieux comprendre la machine humaine Jeudi 5 mars 2009, 18h30 à 20h (Musée des arts et métiers) PAROLES D’AUTEURS Invité à préciser Jeudi 19 mars 2009, 18h30 à 20h (Musée des arts et métiers) CAFE DES TECHNIQUES A quand la fin du pétrole ? AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 4/13 RETOUR AU SOMMAIRE B RE VES La quantité du carbone dans les sols gelés et ses conséquences... en hausse La part prédominante du carbone des sols boréaux gelés (pergélisol ou permafrost) au sein du stock global de carbone dans les sols mondiaux est une donnée maintenant bien reconnue. Elle était estimée, en 2007, à environ 33 % des 1 500 gigatonnes de carbone des sols mondiaux. Cette prédominance semblait contradictoire avec le fait que la végétation des sols boréaux a une productivité inférieure (360 g C/m²/an) à celle des sols des pays tempérés (560 g C/m²/an) ou des pays intertropicaux humides (900 g C/m²/an). Cette apparente contradiction tient simplement au fait que la matière organique se décompose activement dans les sols des pays les plus chauds alors que sa décomposition est bien plus lente au sein des congélateurs naturels que constituent les horizons gelés des sols boréaux. Deux ensembles de données récentes, publiés respectivement en 2007 et 2008, viennent de préciser les quantités de carbone contenu dans ces écosystèmes boréaux. Le premier ensemble, rassemblé par G. Walker (dans Nature, vol. 446, 718-721) relate la découverte de sols, sensu lato, gelés particulièrement riches en carbone organique, en Sibérie. Ces formations, désignées sous le nom de « yedoma » occuperaient des surfaces considérables et contiendraient des quantités de carbone jusque-là insoupçonnées et, partant, non prises en compte dans les estimations des quantités du carbone présent à la surface terrestre. Le deuxième ensemble de données, révélé en 2008, paraît moins spectaculaire que le précédent, mais l’est, en vérité, tout autant. Ces données concernent une estimation, revue et affinée, de la teneur moyenne en carbone des sols boréaux gelés en Alaska (Chien et al., 2008, Nature, vol. 454, 1033). Avec cette estimation, les valeurs de la teneur en carbone organique de ces sols passent de 20-29 kg/m² à 3-55 kg/m² - soit, en moyenne, à 34 kg/m². L’apparente discrétion de ce résultat ne doit pas faire illusion si on le croise avec la valeur des surfaces qu’il concerne, au Canada, en Alaska et en Sibérie. Au total, l’estimation de la quantité de carbone actuellement immobilisé dans les sols boréaux passe - « en 2 ans », 2007-2008 - de 300-500 gigatonnes à 900 gigatonnes ! et la quantité de carbone dans les sols du monde de 1 500 à 2 000 gigatonnes, environ (soit à une valeur voisine de celle de la quantité du carbone contenu dans les pétroles, voisine de 1 000 gigatonnes...). L’affaire est d’importance car ce carbone est contenu dans des composés très sensibles à l’oxydation. Ces produits organiques ont été « oubliés » pendant des centaines ou des milliers d’années dans un congélateur naturel. Les activités génératrices de gaz à effet de serre ont donc une action sur l’augmentation de la température atmosphérique beaucoup plus complexe qu’il n’y paraît. Non seulement elles en sont responsables d’une manière directe lorsque les gaz sont introduits dans l’atmosphère mais, à travers cette AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 5/13 RETOUR AU SOMMAIRE augmentation de la température, elles induisent pour de longues durées le dégel de volumes importants de permafrost. Ce dégel, à son tour, libère des quantités tout à fait considérables de composés organiques sensibles à l’oxydation par l’oxygène atmosphérique. Ce carbone jusque-là paralysé, est appelé à s’ajouter au carbone atmosphérique, à en augmenter sensiblement la teneur et à en accentuer les effets thermiques collatéraux à la surface terrestre. JeanTrichet 2009 : Année mondiale de l’astronomie A l’occasion du 400e anniversaire de la première observation astronomique avec un instrument par Galilée en 1609 événement fondateur s’il en est - les Nations Unies et l’UNESCO ont déclaré l’année 2009 Année mondiale de l’astronomie (AMA09, ou IYA 2009 en anglais), suivant ainsi la proposition de l’Union astronomique internationale (UAI). Ce sera un effort sans précédent pour aider les citoyens du monde à redécouvrir leur place dans l’Univers par l’observation du ciel, de jour et de nuit, et faire sentir à chacun l’émerveillement de la découverte. Il est important que tous les humains réalisent l’impact de l’astronomie et des sciences dans nos vies quotidiennes et qu’ils comprennent mieux comment la connaissance scientifique peut contribuer à une société plus équitable et à la paix. L’objectif global de l’AMA09 est de stimuler l’intérêt du public et particulièrement des jeunes pour l’astronomie et la science, sous le thème central « L’Univers : découvrez ses mystères ». Déjà 132 pays dans le monde et quelques dizaines d’organisations internationales ont établi des collaborations entre professionnels, amateurs, communicateurs et médiateurs scientifiques, et préparent des activités d’ampleur aussi bien locale que nationale, régionale ou internationale qui permettent d’espérer toucher plus de 95 % de la population mondiale. Parmi les grands projets mondiaux prévus, souvent à visée éducative très forte (voir le site international clic http://www.astronomy2009.org), on peut noter les « 100 heures d’astronomie » du 2 au 5 avril 2009, pendant lesquelles partout dans le monde seront proposées des observations publiques et beaucoup d’autres activités. En France, plusieurs centaines de projets en tous genres ont été labellisés (voir le site clic http://www.astronomy2009.fr). L’ouverture officielle de l’AMA09 aura lieu au siège de l’UNESCO à Paris les 15 et 16 janvier 2009, avec des représentants de gouvernements, d’éminents scientifiques et prix Nobel, et plus de 200 jeunes étudiants de tous les pays participants. La semaine suivante (19-23 janvier) se tiendra, toujours à l’UNESCO, un symposium international de l’UAI : « The Role of Astronomy in Society and Culture » ( clic http://iaus260.obspm.fr). Roger Ferlet De nouvelles images de planètes extrasolaires… Le mois de novembre 2008 aura été fructueux en doublant pratiquement le nombre de planètes extrasolaires détectées par imagerie. Photographier une planète à côté de son étoile présente deux difficultés majeures : une séparation angulaire extrêmement petite (par exemple, la séparation Soleil Jupiter est vue d’une centaine d’années-lumière sous un angle de 0,15’’), et un contraste de luminosité extrêmement grand (par exemple, le Soleil est AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 6/13 RETOUR AU SOMMAIRE environ 10 milliards de fois plus brillant que la Terre dans le domaine visible, soit 25 magnitudes de différence !). Cependant, dans le domaine infrarouge, le contraste « n’est plus que » d’environ 10 millions et en septembre 2008, six exoplanètes avaient déjà été imagées dans l’IR, principalement avec des techniques sophistiquées d’optique adaptative. Et le 13 novembre, utilisant une puissante technique informatique sur des observations du télescope Keck de 10 m de diamètre, une équipe Canada-USA-UK a publié dans la revue Science la première image, toujours dans l’IR, d’un système de trois planètes autour de HR8799, une étoile située à 130 années-lumière difficilement visible à l’œil nu dans la constellation de Pégase (qui plus est proche de l’étoile 51 Peg qui abrite la première planète extrasolaire découverte en 1995 autour d’une étoile de type solaire). Ces trois planètes sont à 24, 38 et 68 unités astronomiques (1 UA = la distance Terre - Soleil) et ont des masses estimées entre 5 et 13 fois celle de Jupiter, ce qui en fait un peu l’analogue, en plus grand, de notre Système solaire extérieur. Le même jour dans la même revue, une autre équipe nord-américaine publiait à partir d’observations coronographiques du télescope spatial Hubble (HST) la première image dans le domaine visible d’une exoplanète, en orbite autour de Fomalhaut, à 25 années-lumière dans la constellation australe des Poissons. On savait depuis les années quatre-vingt que Fomalhaut était entouré d’un anneau de poussières plus ou moins grosses, lequel avait été imagé en 2004 avec HST. Probablement similaire à la ceinture de Kuiper dans le Système solaire mais en beaucoup plus jeune (100 millions d’années), cet anneau présente un bord interne net qu’on pouvait expliquer par la présence d’une planète. Eh bien maintenant, après beaucoup d’observations très difficiles, cette planète est photographiée dans le visible, et à deux époques différentes. Sa distance à son étoile est environ 10 fois la distance Saturne - Soleil, d’où une période de 872 ans. Huit jours plus tard, le 21 novembre, une nouvelle image d’une exoplanète est publiée par une équipe française utilisant des observations d’optique adaptative en IR sur l’un des télescopes de 8,2 m du « Very Large Telescope » européen au Chili. L’extraordinaire est que cette très probable planète, d’environ 8 masses de Jupiter, orbite la fameuse étoile australe Beta Pictoris (constellation du Peintre) autour de laquelle, à l’instar de Fomalhaut, un disque de « débris » vu par la tranche avait déjà été imagé dès 1984. Les très nombreuses études réalisées, notamment en France, depuis ces années-là sur le disque de Beta Pic avaient produit un grand nombre d’indices (gauchissement du disque, second disque incliné, comètes tombant sur l’étoile…) pointant tous vers la présence d’une planète… enfin confirmée ! A une distance projetée d’environ 8 UA de son étoile, Beta Pic b est la plus proche de toutes les exoplanètes déjà imagées ; elle possède les caractéristiques nécessaires pour expliquer les propriétés du disque, et sa période est compatible avec l’interprétation en termes de transit planétaire d’observations photométriques datant de… novembre 1981 (et publiée en 1995). A posteriori, il s’agirait peut-être de la L’étoile australe Beta Pictoris (constellation du Peintre), son disque de débris et l’exoplanète Beta Pic b (ESO/A.-M. Lagrange et al.) toute première détection d’une exoplanète, bien avant 51 Peg b ! AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 7/13 RETOUR AU SOMMAIRE Novembre n’était pas encore terminé qu’a été annoncée la détection dans l’IR avec HST de la molécule de gaz carbonique CO2 dans l’atmosphère du Jupiter chaud orbitant en 2,2 jours l’étoile HD 189733. Même si le CO2 est l’un des quatre biomarqueurs supposés de mondes habitables/habités (les trois autres étant l’eau, le méthane et l’oxygène/ozone, ce dernier n’ayant pas encore été détecté), la proximité de son étoile rend HD 189733 b bien trop chaud pour abriter la vie telle qu’on la connaît. Roger Ferlet Science en société : (r)établir le dialogue Les 24 et 25 novembre derniers s’est déroulée à Paris, dans le cadre de la présidence française de l’Union européenne, la conférence « Science en société : dialogue et responsabilité scientifique » ( clic http://www.sciencesensociete.eu/). Partant d’un constat de méfiance croissante de nos concitoyens vis-à-vis de certaines applications scientifiques et technologiques nouvelles ou potentielles, et du désintérêt des jeunes pour les filières scientifiques, cette conférence avait pour objectif de discuter du rôle des sciences dans les sociétés européennes. Elle était notamment centrée sur les rapports entre les co-acteurs et partenaires de la communauté scientifique et la recherche dans la « société de la connaissance » qu’ambitionne l’Europe. L’attention était portée sur les conditions dans lesquelles les acteurs de la science dans la société ont la capacité d’établir un dialogue qui permette une circulation et une confrontation productives des savoirs scientifiques et des autres savoirs. Cinq domaines, ou thématiques, étaient ensuite examinés dans des ateliers parallèles : climat et énergie, santé, agronomie, sciences fondamentales et STIC (sciences et technologies de l’information et de la communication), et quatre sessions complémentaires étaient organisées sur le thème des indicateurs science-société, des jeunes et sciences, de la communication et l’intégrité scientifique, et de l’éducation informelle des sciences. Cette conférence a mis en lumière, parallèlement aux travaux du Forum mondial de la science de l’OCDE sur ce sujet ( clic http://www.oecd.org/sti/gsf) la nécessité de passer d’un mode de « communication » traditionnelle, du sachant vers le citoyen, à un dialogue efficace entre les différentes composantes de notre société, dialogue multidirectionnel qui implique une responsabilisation de tous les acteurs. L’une des conditions essentielles à l’établissement d’une société de la connaissance est bien l’établissement d’une relation de confiance entre monde scientifique, décideurs politiques, parties prenantes et citoyens. Cette relation de confiance implique la construction d’un dialogue en plusieurs étapes : 1. une définition préalable du cadre de ce dialogue, sans que la réponse aux questions posées ne soit prédéfinie à l’avance ; 2. une conduite de ce dialogue aussi juste que possible, où ne soient pas abordées que les questions de risques mais aussi d’opportunités ; 3. un objectif qui ne soit pas nécessairement un consensus entre toutes les parties, mais dans lequel le processus de décision lié aux conclusions soit clairement établi. Enfin, ce dialogue ne peut être restreint au niveau national pour des problématiques globales, ce qui implique la création d’outils et de structures de dialogue européens. A ce titre, le projet d’élargissement au niveau européen du MURS (Mouvement universel pour la responsabilité européenne) est le bienvenu, mais l’AFAS, en tant que médiateur entre science et société, doit aussi pouvoir jouer un rôle important. Frédéric Sgard AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 8/13 RETOUR AU SOMMAIRE Un congrès d’étudiants-chercheurs au Muséum L’AFAS, dont le but est de favoriser les progrès et la diffusion des sciences, a apporté son soutien au 14e congrès des étudiants-chercheurs du Muséum national d’histoire naturelle, qui s’est tenu du 3 au 5 décembre dans le Grand amphithéâtre de cet organisme. C’est avec plaisir que nous voyons des étudiants, au seuil de leur vie de chercheur, prendre de telles initiatives qui augurent bien de leur avenir. La thématique choisie cette année, « Techniques et méthodes dans la recherche », visait clairement à souligner la diversité des méthodes de recherche utilisées dans les dix départements scientifiques du Muséum. Les participants ont tous joué le jeu en quittant le mode classique de présentation de travaux scientifiques (introduction, matériel et méthode, résultats, discussion, conclusion) pour mettre l’accent sur leurs outils de recherche (outils technologiques ou conceptuels) et le raisonnement scientifique associé. Le ton était donné dès l’ouverture du congrès par Guillaume Lecointre, directeur de l’école doctorale « Sciences de la Nature et de l’Homme », qui a clairement explicité les différents sens des mots méthode, méthodologie, technique, technologie, sciences et savoir, pour ensuite en détailler leurs implications dans le monde de la recherche. Les 47 communications orales et les 17 posters ont été organisés en 7 sessions transdisciplinaires : approches expérimentales, techniques d’imagerie et de mesure, outils informatiques, techniques d’observation, démarches méthodologiques, techniques de laboratoire, récolte et interprétations de données de terrain. Chacune de ces sessions a été introduite par un court exposé d’un chercheur du Muséum présentant les grands principes méthodologiques associés à la session considérée. En clôture de ces journées, une table ronde a rassemblé autour de Jean-Louis Etienne, parrain du congrès, quelques acteurs de la recherche française pour aborder, sous la forme d’un jeu de questions-réponses avec le public, des axes complémentaires de la thématique « techniques et méthodes dans la recherche » : Jacqueline Lecourtier, directrice générale de l’Agence nationale de la recherche (ANR), Paul Lucchèse, ingénieur, directeur du programme Nouvelles technologies de l’énergie au CEA, Jean-Louis Martinand, professeur à l’ENS, fondateur du LIREST (Laboratoire interuniversitaire de recherche en éducation scientifique et technologique), spécialiste de la didactique des sciences expérimentales, de la place des instruments et de l’expérimentation dans l’enseignement des sciences, Michel Morange, professeur à l’ENS et à l’université Paris 6, biologiste moléculaire et historien des sciences, spécialiste de la structure, de la fonction et de l’ingénierie des protéines, et Hélène Valladas, directrice de recherche au Laboratoire des sciences du climat et de l’environnement (Gif-sur-Yvette), spécialiste des datations par le carbone 14. Plus de 200 personnes ont assisté à ce congrès, dont une grande majorité d’étudiants qui ont trouvé cet événement très enrichissant, mais surtout extrêmement formateur à l’aube de leur carrière de recherche. AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 9/13 RETOUR AU SOMMAIRE E XP OSIT ION S Bordeaux (33), Cap Sciences Exposition « Cosmomania, l’incroyable aventure de l’espace » jusqu’au 22 février 2009 Informations : clic http://www.cap-sciences.net/pageseditos,205,left_1D24DA9F.html Chartres (28), Le Compa Exposition « Odyssée blanche » jusqu’au 1er février 2009 Informations : clic http://www.odyssee-blanche.org/ Cherbourg (50), Cité de la mer Exposition « On a marché sous la mer » permanent Informations : clic http://www.onamarchesouslamer.com/ Dijon (21), Jardin des sciences Exposition « Les grands singes : mythes et réalités ! » jusqu’au 4 janvier 2009 Informations : clic http://www.dijon.fr/fiche/les-grands-singes-mythes-et-realites-.evt.7354.php La Hague (50), Centre de stockage de la Manche Exposition « Patrimoine englouti » jusqu’au 30 juin 2009 Informations : clic http://www.andra.fr/interne.php3?id_rubrique=83#2 Laval (53), CCSTI Exposition « 1 000 milliards de transistors » jusqu’au 4 janvier 2009 Informations : clic http://www.ccsti-laval.org/expo3/index.php AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 10/13 RETOUR AU SOMMAIRE Nantes (44), Muséum d’histoire naturelle Exposition « Gorilles » jusqu’au 4 janvier 2009 Informations : clic http://www.museum.nantes.fr/pages/18-expo_evenement/expo_gorilles/accueilgorilles.htm Paris (75), Cité des sciences et de l’industrie Exposition « Médecine prédictive : l’explosion » jusqu’au 8 février 2009 Informations : clic http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/evenements/medecine_predictive/ Exposition « Banane et canne à sucre, origine DOM » jusqu’au 3 mai 2009 Informations : clic http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/banane-et-canne-a-sucre/index-flash.htm Exposition « La Terre et nous » jusqu’au 30 août 2009 Informations : clic http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/terre-et-nous/ Exposition « Epidemik, l’exposition «contagieuse» » jusqu’au 3 janvier 2010 Informations : clic http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/expositions/epidemik/accueil/ Paris (75), Grande Galerie de l’évolution Exposition « Incroyables cétacés ! » jusqu’au 25 mai 2009 Informations : clic http://www.mnhn.fr/cetaces Paris (75), Musée des arts et métiers Exposition « Atmosphère... Le climat révélé par les glaces » jusqu’au 30 avril 2009 Informations : clic http://www.arts-et-metiers.net/musee.php?P=89&id=32&lang=fra&flash=f AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 11/13 RETOUR AU SOMMAIRE Paris (75), Palais de la découverte Exposition « Alfred Nobel, au service de l’innovation » jusqu’au 11 janvier 2009 Informations : clic http://www.palais-decouverte.fr/index.php?id=1739 Exposition « Né pour sentir & les nouveaux nez » jusqu’au 3 mai 2009 Informations : clic http://www.palais-decouverte.fr/index.php?id=1738 Poitiers (86), Espace Mendès France Exposition « Energies et habitat » jusqu’au 17 mai 2009 Informations : clic http://maison-des-sciences.org/1794/energies-et-habitat/ Rennes (35), Espace des sciences Exposition « Au fil des araignées » jusqu’au 15 mars 2009 Informations : clic http://www.espace-sciences.org/jsp/fiche_pagelibre.jsp?STNAV=&RUBNAV=&CODE=21532711&LANGUE=0&RH=EXPO%20 Tours (37), Muséum d’histoire naturelle Exposition « Insectes bâtisseurs » jusqu’au 8 février 2009 Informations : clic http://www.centre-sciences.org/Expositions/InsectesBatisseurs Villeneuve d’Ascq (59), Forum des sciences Exposition « La Terre vue de satellite : constats pour l’avenir » jusqu’au 4 janvier 2009 nformations : clic http://www.forumdepartementaldessciences.fr/lieu/expos/expositions/la_terre_vue_de_satellite.htm AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 12/13 RETOUR AU SOMMAIRE A I DE Pour plus de f a c i l i t é , n o u s v o u s reco m m a nd o n s d e té lé c h ar g e r la le ttr e e t d e la lir e g r â ce à A cr o b a t R ea d er (en cliq ua nt sur le no m d u f ichier que vous ave z e nr e g i st ré) . Vous pour e z al or s a i sém en t : ● affich er AFAS In f o s e n p l e i n é c r a n : main te n e z e n f o n c é e la to u c h e « c tr l» e t p r e s s ez sur la to uche « L » . ● passe r d’ une pag e à l ’ a u t r e : p ressez la f lè c h e d r o ite o u g au c h e d u c lavie r . ● impr imer la let t r e : m a i n t en ez en fo n cé e la to u c h e « c tr l» e t p r e s s e z la to u c h e « P » , puis suiv ez les instr uctio ns. AFAS Infos, N° 2008-5 (novembre-décembre 2008) 13/13