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a mis en place très tardivement les pre-
mières mesures de ce type, le résultat a
été décevant car les montants ont été
trop faibles et le Japon a arrêté très bru-
talement cette expérience en 2006.
Paradoxalement, c’est la crise de 2008
qui a provoqué un déclenchement simul-
tané des mesures de
« QE » dans les pays
anglo-saxons.
L’Angleterre, dès mars
2009, a acheté plus de
165 Md£ d’actifs à ses
institutions financières
puis dès 2010 plus de 200 M£ permet-
tant de réactiver le crédit interbancaire
anglais complètement bloqué.
A la même époque devant une crise
des subprimes qui allait provoquer une
déflation mortifère, les Etats-Unis, dès
novembre 2008, ont lancé leur premier
QE à hauteur de 600 Md$.
La Banque centrale américaine (FED)
a poursuivi son action pendant 6 ans
d’abord en 2010 puis en 2012 par des
rachats massifs d’actifs financiers afin
d’augmenter la quantité de monnaie en
circulation dans l’économie.
La réalité de 2015 nous montre que ces
actions ont permis de sécuriser les sys-
tèmes bancaires en octroyant de la liqui-
dité à des taux très bas et en mettant en
œuvre l’assainissement des bilans. Une
partie du risque est désormais porté
par les Banques centrales qui, en sécu-
risant le système tout entier, prennent
peu de risque de défaut. Il est également
démontré que la politique monétaire in-
fluence l’économie réelle après un délai
qui s’étage entre 18 et 24 mois. Ainsi,
si on analyse le « QE » américain entamé
en novembre 2008, la croissance est re-
passée positive après six trimestres et
ne s’est pas ralentie depuis, alors que
la FED a continué le
programme d’assou-
plissement quantita-
tif jusqu’en octobre
2014.
La Banque centrale
européenne (BCE) a
décidé début 2015 d’adopter l’assou-
plissement quantitatif pour lutter contre
les mêmes maux (inflation faible, crois-
sance atone et Etats surendettés). Les
montants en jeu s’élèvent à 60 Md€ par
mois. Gageons que la décision de la BCE
aura les mêmes effets sur la croissance,
avec un premier constat concluant sur
l’inversion de tendance de l’octroi de
crédits dans la zone Euro qui est nette-
ment repassé en territoire positif.
Il faut néanmoins considérer une po-
litique de « QE » comme un outil utile
mais qui doit s’accompagner de mesures
structurelles des Etats afin de relancer la
confiance des acteurs économiques.
En zone Euro, alors que les politiques
budgétaires sont loin d’être harmoni-
sées, l’intervention de la BCE, destinée
à relancer l’économie et à abaisser de
manière drastique le coût de la dette
des Etats membres, permet aux mau-