La PCR
Ingrédients requis
séquences à reproduire ou matrice: bien sûr l’ADN génomique isolé est une excellente matrice puisqu’il contient tous
les gènes. Mais la matrice peut aussi être un fragment purifié ou un ADNc etc… Cas particulier, on peut utiliser un
hybride ARN/ADN c’est à dire le stade intermédiaire de la fabrication d’ADNc.
amorces (primers, oligonucléotides): parfaitement complémentaires inverse des extrémités du fragment à amplifier.
Attention au sens de polymérisation! ce sont de petits fragments d’ADNSS qui font en général entre 18 et 30
nucléotides. Quand ils font 18 nucléotides, ce sont des 18mers.
déoxynucléotides: puisqu’on fabrique de l’ADN
Taq polymérase à 72°C + Mg: Le Mg est un cofacteur nécessaire à toutes les polymérases
Principe de la PCR
On a un fragment d’ADN matrice, on veut la séquence que l’on souhaite amplifier.
1ère étape : dénaturation, on va chauffer notre ADN matrice à 95°C : les 2 brins se séparent
2ème étape : hybridation : en abaissant la température, il faut que les brins se ressoudent. Les primers hybrident sur les
brins, il faut être en très large excès en primers. De plus, il faut que la température favorise les primers qui doivent se
mettre sur leur cible pour l’hybrider en complémentaire inverse. Chaque primer a une température spécifique.
3ème étape : la polymérisation à 72°C. la polymérase en présence d’une amorce, Mg, et va pouvoir allonger les primers
jusqu’à qu’il n’y ait plus rien à copier.
Lorsque le 1er cycle est fini, on recommence un 2nd cycle. Et c’est pendant le 3ème cycle qu’on voit apparaitre les premiers
fragments cibles. Au 4ème cycle, on va passer à 8 copies cibles soit 16 copies en tout.
Nombre de cycles : n
Nombre de copies : 2n
Nombre de copies cibles 2n-2n
Classiquement une PCR c’est 25 cycles soit + de 33 millions copies cibles.
Choix des amorces: complémentaires inverses
Température d’hybridation: Tm -(2 à 5°C) Tm : température melting = température de fusion c’est la température où la moitié
des oligonucléotides sont hybridés et l’autre moitié ne le sont pas.
Calcul d’un Tm: 2x(nb A+T) + 4x(nb G+C)
Les deux amorces doivent avoir des températures d’hybridation compatibles. La température d’hybridation doit être inférieure de
2 à 5°C à la Tm.
Ex : 20mers 5A, 5T, 5G, 5C
Tm = 60°C en température de fusion
95°C : dénaturation 30 sec à 1min
55 à 58°C : hybridation 30 sec à 1 min.
Pour une PCR il faut au moins 2 oligonucléotides, sa séquence sera différente. Il est difficile de trouver 2 nucléotides ayant la
même Tm, on se place alors à une T° correcte pour les 2 nucléotides. C’est la T° d’hybridation compatible.
72°C : polymérisation 1 min/kb à amplifier. C’est la T° idéale pour que la polymérase fonctionne. A reproduire 25 fois
Le séquençage
Il est essentiel de séquencer l’ADN pour connaitre les bornes pour faire la PCR. La technique de séquence la plus couramment
utilisée est la technique de terminaison de chaîne. Pour réaliser on a besoin d’ADN matrice d’amorce, de polymérase, de
didéoxynucléotides, et des déoxydenucléotides.
L’identification de séquences
Dénaturation de la matrice à séquencer
Hybridation avec des amorces spécifiques
Répartition en 4 tubes distincts
Dans chaque tube ajout des 4 dXTP et l’un des 4 ddXTP
Chaque fois qu’un ddXTP est incorporé, la séquence s’arrête
On obtient donc:
- dans le tube contenant les ddATP, des fragments dont la synthèse s’est arrêtée à chaque A possible
- dans le tube contenant les ddCTP, des fragments dont la synthèse s’est arrêtée à chaque C possible
- etc….
En faisant migrer ces fragments on les sépare en fonction de leur taille et on « lit » ainsi la séquence de 5’ vers 3’ du bas vers le
haut du gel
Chaque didéoxynucléotide est “tagué” avec un fluorophore, ce qui permet de détecter les différents produits de séquençage
Séparation: migration de tous les produits ensemble dans un tube capillaire et détection de la fluorescence
Lorsque l’on ne connait pas la séquence nucléotidique ?
Il faut au moins connaitre une partie de la séquence en acide aminé de la protéine codée par le gène d’intérêt.
On peut retrouver la séquence en passant par le code génétique.
Le code génétique est ce qui permet de passer d’une séquence de nucléotides à une séquence d’acide aminé.