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4 - Colibacillose animale : diagnostic épidémiologique.
4.1. Sources de contamination des coproduits par Escherichia coli.
La contamination est toujours d’origine fécale. Les aliments d’origine animale ou
végétale peuvent être contaminés par contamination croisée.
Les produits d’origine animale (viande, lait) peuvent être contaminés lors de
l’éviscération, de la traite ou encore lorsque les règles d’hygiène de base n’ont pas
été respectés.
Pour les produits d’origine végétale (cas de la plupart des coproduits), la
contamination par Escherichia coli, peut intervenir lors de l’épandage des effluents
d’élevage (lisiers, fumiers) ou lors de l’irrigation avec de l’eau contaminée. L’homme
peut aussi contaminer les végétaux par contamination croisée. La bactérie peut
pénétrer dans le végétal, migrer vers le centre et persister mais sans se multiplier.
(AFSSA, 2008)
4.2. Les différentes formes cliniques.
E. coli peut toucher aussi bien les animaux domestiques que les animaux sauvages.
Cette bactérie est responsable chez l’animal du même potentiel infectieux que chez
l’homme.
E. coli produit les mêmes facteurs de pathogénicité que chez l’homme : toxines,
facteurs d’adhésion, colonisation.
Les animaux peuvent subir différentes pathologies qui peuvent être très graves et
entrainer des pertes économiques importantes.
La maladie oedémateuse du porc est une STEC, les symptômes observés sont
proches sont proches de ceux des EIEC. Ils se traduisent par de la fièvre et une
diarrhée sanglante et purulente.
Les ETEC sont fréquemment responsables de diarrhées épidémiques notamment
chez le porcelet, le veau et l’agneau ; la volaille est aussi infectée par ces bactéries ;
les manifestations sont des diarrhées souvent accompagnées d’atteintes
respiratoires et de bactériémies
Les VTEC sont responsables de diarrhées dysentériformes chez les veaux.
Les EPEC sont également très pathogènes chez de nombreux animaux, notamment
chez le veau et le porcelet. La diarrhée peut se compliquer de manière invasive
(septicémies, méningites). Les EPEC peuvent aussi toucher les lapins
(JOLY et REYNAUD, 2002).
4.3. Effets sur les performances zootechniques des animaux
En l’absence de signes cliniques, il n’y a pas d’impact sur les performances
zootechniques des animaux.
Lors de l’infection, l’animal peut subir des pertes de poids, une baisse de GMQ, une
baisse de la production laitière.
4.4 Diagnostic et traitement
Les infections par E. coli sont très fréquentes et très variées, l’isolement et
l’identification de la bactérie mise en cause, sont donc très important afin de bien
diagnostiquer et traiter. Les prélèvements s’effectueront dans les foyers infectés et
dans le milieu de l’animal (JOLY et REYNAUD, 2002). Lors de l’isolement, les
échantillons devront être manipulés avec précaution sachant que la plupart du temps
un nombre faible de bactéries peuvent causer de graves infections (OIE, 2005).