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Biologie
Des chercheurs utilisent la bactérie E. coli
pour produire du biocarburant
Escherichia coli
publié le 16/05/2013
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Des chercheurs britanniques annoncent avoir mis au point une méthode qui permet à la
bactérie Escherichia coli de produire un biocarburant. Le résultat est publié le 22 avril 2013
dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences, sous le titre « Synthesis of
customized petroleum-replica fuel molecules by targeted modification of free fatty acid pools
in Escherichia coli ».
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Ce biocarburant est dit « drop in », c’est-à-dire qu’il est utilisable tel quel dans les moteurs,
sans qu’il soit préalablement nécessaire de le modifier chimiquement ou de le mélanger avec
d’autres substances.
En réalité, ce résultat n’est pas une première. En effet, depuis cinq ans, les recherches
scientifiques se multiplient à travers le monde afin de parvenir un jour à mettre au point des
procédés permettant de produire en grande quantité du biocarburant à l’aide de bactéries. Un
enjeu crucial, puisque cela permettrait de s’affranchir des aléas de la filière pétrole, tout en
contribuant à la limitation des émissions de gaz à effet de serre (les biocarburants génèrent
beaucoup moins de gaz à effet de serre que les carburants actuels).
Or, parmi les bactéries utilisées pour ces recherches, la bacrie Escherichia coli semble être
l’une des meilleures candidates. Ce que d’autres équipes de scientifiques avaient déjà mis en
évidence.
Ainsi, en 2009, des scientifiques de l’université de Berkeley (États-Unis) avaient publié un
article dans la revue Nature démontrant qu’il était possible de produire des biocarburants à
partir de la bactérie Escherichia coli modifiée génétiquement (consulter l’article « Microbial
production of fatty-acid-derived fuels and chemicals from plant biomass »).
Deux ans plus tard, en 2011, cette même équipe de scientifiques, dirigée par Jay Keasling,
avait annoncé avoir réussi à faire sécréter du biodiesel par des bactéries Escherichia coli
modifiées génétiquement.
L’enjeu de ces travaux menés avec les bactéries ? Mettre au point des biocarburants dits de
« deuxième génération », c’est-à-dire ne nécessitant pas pour leur production l’accaparation
des terres agricoles des pays en voie de développement au détriment des cultures alimentaires,
comme c’est le cas avec les biocarburants de première génération fonctionnant à partir de
plantes telles que le colza ou le tournesol. Des biocarburants critiqués en raison de la flambée
des prix agricoles qu’ils ont engendré au cours de ces dernières années
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