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INTRODUCTION
La motilité oculaire existe grâce à l’action conjuguée de douze muscles oculomoteurs,
fonctionnant par couples agonistes/antagonistes selon leur champ d’action1.
Le plus long et le plus fin de ces muscles est l’Oblique Supérieur (OS) innervé par la
IVème paire crânienne (nerf trochléaire).
Il n’est pas rare en consultation d’ophtalmologie de routine de poser le diagnostic de
paralysie de l’oblique supérieur (POS). Les symptômes relatés par les patients vont de la
simple gêne visuelle au port de la première paire de verres progressifs, à la diplopie
constante. Un torticolis de gravité variable est souvent associé et peut constituer un signe
d’appel important chez l’enfant.
Deux lois fondamentales régissent les interactions musculaires :
-la loi de Hering : une quantité d’innervation égale et simultanée est envoyée des
centres nerveux vers les muscles des couples synergiques requis pour l’élaboration d’une
nouvelle direction du regard
-la loi de Sherrington : quand les agonistes se contractent, les antagonistes se
relâchent
Que la paralysie soit congénitale ou acquise, l’atteinte de la motricité oculaire suit les
lois sus-citées. On note donc classiquement à l’examen :
-une hyperaction marquée de l’oblique inférieur (OI) homolatéral (contracture de
l’antagoniste ipsilatéral)
-une hyperaction du droit inférieur (DI) controlatéral (contracture de l’agoniste
contro-latéral).
Figure 1 Motilité oculaire
Quand il y a un fonctionnement oculomoteur normal, la contraction
des muscles droits latéral et droit médial entraîne respectivement une
duction,
est compensée par l’action extorsive de l’oblique inférieur, qui est
constante de l’abduction à l’adduction pour une contraction donnée.
De même, l’action extorsive du droit inférieur, maximale en