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ECOLE DES DIRIGEANTS
DE LA PROTECTION SOCIAL
E
2. Développement de la transversalité en chirurgie
L’obligatoire pluriprofessionnalité de l’Unité de Chirurgie Ambulatoire (UCA) [unité de
lieu des patients ayant un chemin clinique identique] apprend aux praticiens de différentes
spécialités chirurgicales à s’adapter à des règles d’organisation communes, à suivre des
indicateurs iden-tiques, à gérer leurs fl ux de façon homogène. Là encore, l’adaptation est parfois
« rugueuse » au début mais, une fois assimilées les règles du parcours du patient ambulatoire,
la coexistence de patients relevant de spécialités chirurgicales différentes ne pose plus de
problème. Au point que l’UCA peut devenir un lieu d’échange de bonnes pratiques transposables
dans les unités d’hospitalisation conventionnelle de chirurgie. Ce rapprochement des pratiques
professionnelles et des modes d’organisation est un facteur favorisant une organisation
transversale de tous les services de chirurgie d’un établissement.
3. Coordination obligatoirement performante du bloc opératoire
Les contraintes de temps (notamment la récupération post-opératoire) du patient ambulatoire
nécessitent de réserver à ce dernier des plages spécifi ques dans le programme opératoire,
quand l’établissement ne dispose pas d’un bloc dédié à l’activité ambulatoire. Le pilotage
de ce programme est pointu et se complexifi e lorsqu’on souhaite augmenter la rotation des
patients dans l’UCA par l’insertion d’opérés ambulatoires au début de chaque demi-journée de
vacation opératoire : l’articulation entre le coordonnateur de l’UCA et celui du bloc opératoire
s’avère essentielle. Dans de nombreux blocs opératoires, c’est le développement de la chirurgie
ambulatoire qui, en favorisant la création d’un pilotage performant de l’activité, a profi té à
l’ensemble de la structure.
4. Diminution de la DMS en unité conventionnelle de chirurgie
La démarche de développement de la chirurgie ambulatoire s’inscrit complètement dans un
processus de réfl exion visant à réduire la durée d’hospitalisation au strict nécessaire pour garantir
la qualité et la sécurité des soins : toujours se demander ce qu’apporte au patient son maintien
dans les murs hospitaliers ! La réfl exion induite par le développement de la chirurgie ambulatoire
doit se déployer sur la prise en charge des patients en hospitalisation conventionnelle : admission
du patient le jour de l’intervention, amélioration de la récupération post-opératoire, organisation
du suivi post-hospitalisation en externe ou en partenariat avec les professionnels de santé de ville,
etc. La prise en charge des patients ambulatoires exclusivement en UCA (2) ainsi que la réduction
de la DMS en unités d’hospitalisation conventionnelle de chirurgie ont des effets positifs évidents
sur la performance des établissements. L’outil d’évaluation médico-économique de l’activité de
chirurgie ambulatoire (OPEERA) mis au point par l’ANAP (cf.
supra
), permet d’évaluer les gains
potentiels engendrés à la fois par une chirurgie ambulatoire substitutive bien organisée et par
une réorganisation des unités d’hospitalisation conventionnelle.
5. Développement d’une culture de qualité et de sécurité des soins
La mise en place d’une prise en charge ambulatoire d’un nombre croissant d’actes chirurgicaux
a induit une réfl exion de grande ampleur pour assurer la qualité et la sécurité des soins d’un
patient « qu’on n’aura pas longtemps sous la main ». Mais toutes les procédures de sécurisation du
(2) La chirurgie ambulatoire dite « foraine » où l’unité ambulatoire n’est pas différenciée du reste du secteur chirurgical
d’hospitalisation, ou lorsque des patients ambulatoires sont pris en charge dans des lits de ce même secteur, va à l’encontre
des exigences de qualité et de sécurité des soins, de l’effi cience médico-économique et de la réglementation.
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