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RÉCOLTES, VOITURES ET CRISES CLIMATIQUE par Kate Green
Les partisans des biocarburants disent qu’ils vont sauver l’environnement, soutenir les cultivateurs, renforcer
notre économie et mettre fin a la pauvreté. Le but recherché consiste de cultiver des plantes pour les
transformer en carburants. Or, loin de constituer une solution rapide pour arrêter les changements climatiques,
les biocarburants dégradent l’environnement, forcent les cultivateurs à abandonner leurs terres et enlèvent aux
pauvres les moyens de se nourrir. C’est pourquoi, de plus en plus, le public dénonce le mouvement qui prône
l’utilisation de produits comestibles comme carburants. Et c’est pourquoi ces produits sont appelés
« carburants agricoles », puisqu’ils favorisent les affaires agricoles aux dépéris de l’environnement.
Dans un monde où 900 millions souffrent de la faim, alors que 18,000 enfants meurent de maladies résultant
de la faim, le fait d’utiliser des produits alimentaires comme carburants est immoral, surtout lorsqu’il existe
des options moins couteuses et préférables. Sur quatre habitants de pays en voie de développement, il y en a
trois qui vivent en zones rurales et comptent sur l’agriculture pour assurer leur subsistance. Or, au lieu de
cultiver a cette fin, ils doivent maintenant le faire pour exportation aux pays développés où ces produits
alimentaires sont transformés en carburants agricoles.
Les pressions exercées pour l’adoption de carburants agricoles constituent un autre exemple de solution
expéditive proposée comme moyen de régler des problèmes d’environnement. La question n’a pas été étudiée
sérieusement, car une telle solution n’est nullement défendable sur le triple plan écologique, économique et
social. Ce n’est pas la façon de s’adapter au changement climatique; au contraire, bon nombre de carburants
agricoles aggraveraient davantage la situation. Cependant, la solution est appuyée par les gouvernements et les
compagnies, qui devraient pourtant se pencher davantage sur les conséquences.
Les forums publics qui se tiennent travers le Canada, ce mois-ci, invoquent des arguments d’opposition. Le
mercredi 30 avril, le forum qui aura lieu, à 19 h, au Centre Bronson (211, avenue Bronson), sous le titre
« Récoltes, voitures et crise climatique : l’impact global de la production de biocarburants sur l’alimentation,
sur les cultivateurs et sur les droits de la personne. » présentera des conférenciers tant du Nord que du Sud.
Le tout est organisé par une coalition d’organismes, y compris notamment USC Canada.
Alors que les récoltes sont envoyées aux usines pour transformation en carburants, les pénuries de céréales à
consommer ont fait doubler l’an dernier, le prix des aliments de base, tels le pain, le riz et le maïs. Les
victimes sont les consommateurs qui ne peuvent acheter les produits offerts dans les épiceries. À mesure que
les gouvernements, tant au Canada qu’à l’étranger, adoptent des règlements forçant les compagnies à acheter
en vue des carburants agricoles, on enlève leur nourriture aux gens qui ne peuvent faire face aux hausses de
prix des aliments qui en résultent. Le maïs nécessaire pour emplir le réservoir de 25 galons d’un SUV avec de
l’éthanol pur, est suffisant pour nourrir une personne pendant une année entière. Est-ce là, vraiment, le
meilleure façon de s’adapter aux changements climatiques?
La ruée vers l’or « carburants agricoles » a déclenché un conflit d’envergure mondiale. La production de
récoltes pour carburants perturbe l’agriculture a l’échelle mondiale, entraînant des conséquences graves pour
les consommateurs, les écosystèmes et la planète elle-même. Le groupe de discussion, au forum public,
abordera ces questions et présentera des organisateurs et chercheurs agricoles du Mexique, du Paraguay, des
Philippines et du Canada.
Les cultivateurs perdent leur terre dans la bousculade tendant à intensifier la plantation de carburants
agricoles, chose qui pourrait absorber jusqu'à 12% des terres arables dans les années à venir. De la Colombie
jusqu'à l’Indonésie, il y a éviction forcée de cultivateurs par les énormes compagnes d’affaires agricoles qui
veulent affecter leurs terres a la culture de soya, d’huile de palmier ou de maïs pour la production de
carburants. Le fait de forcer les familles à quitter leur foyer, leurs terres ou leur milieu est contraire aux
normes internationales en ce qui concerne les droits de la personne. De plus, les coupes d’arbres ont atteint des
chiffres record depuis que les gouvernements et les compagnies cherchent à tirer parti de la ruée vers l’or des
carburants agricoles, chose qui a des effets désastreux sur notre climat. Renseignez-vous davantage sur ces
questions et sur l’action que vous pouvez exercer. Soyez au Centre Bronson le 30 avril!