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ANNEXE I
RÉSUMÉ DES CARACTÉRISTIQUES DU PRODUIT
1. DENOMINATION DU MEDICAMENT
AMIKACINE WINTHROP 250 mg, lyophilisat pour usage parentéral
2. COMPOSITION QUALITATIVE ET QUANTITATIVE
3. FORME PHARMACEUTIQUE
4. DONNEES CLINIQUES
4.1 Indications thérapeutiques
Elles procèdent de l’activité antibactérienne et des caractéristiques pharmacocinétiques de
l’amikacine. Elles tiennent compte à la fois des études cliniques auxquelles a donné lieu le
médicament et de sa place dans l’éventail des produits antibactériens actuellement
disponibles.
Elles sont limitées aux infections à bacille Gram négatif définis comme sensibles,
notamment dans leurs manifestations rénales et urologiques.
L’association de l’amikacine avec un autre antibiotique pourra justifiée dans certaines
infections à germes sensibles en se basant sur les données bactériologiques, en
particulier dans leurs manifestations :
Rénales, urologiques et génitales,
Septicémiques et endocarditiques,
Méningées (en y adjoignant un traitement local),
Respiratoires,
Cutanées (staphylococcie cutanée maligne de la face),
Articulaires.
Il convient de tenir compte des recommandations officielles concernant l’utilisation
appropriée des antibactériens.
4.2 Posologie et mode d'administration
CHEZ LES SUJETS AUX FONCTIONS RÉNALES NORMALES
Voie intramusculaire :
Le contenu d’un flacon de 250 mg doit être reconstitué dans 2 ml d’eau ppi.
Adultes et enfants
15 mg/kg et par jour pouvant être répartis en :
15 mg/kg une fois par jour,
7,5 mg/kg deux fois par jour,
5 mg/kg trois fois par jour.
Nourrissons
15 mg/kg/jour, sous contrôle des taux sériques de l’antibiotique.
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Depuis la mise à disposition des aminosides, il a été montré qu’il était possible, par la même
posologie quotidienne, de réduire le nombre d’administrations. Classiquement, le nombre
d’injection était de 3 par jour, notamment pour les posologies maximales, parfois de 2 par
jour. L’expérience acquise indique qu’en général le nombre d’injection est de 2 voire 1 seule
par jour.
La dose quotidienne peut être administrée en une injection quotidienne (IM ou perfusion lente) :
- chez les patients de moins de 65 ans,
- chez les patients à fonction rénale normale,
- lorsque le traitement n’excède pas 10 jours,
- en l’absence de neutropénie,
- à l’exclusion des infections à germes Gram positif
- pour des infections à germes Gram négatif à l’exclusion des Pseudomonas et des Serratia.
Dans ces circonstances, une efficacité au moins identique et une tolérance parfois meilleure
ont été démontrées avec une injection quotidienne par rapport aux modalités classiques (q.8
heures).
Dans les autres cas, l’administration biquotidienne de la dose usuelle est le plus souvent
recommandée, en dehors de l’insuffisance rénale qui implique le maintien des mesures
habituelles.
Les dosages plasmatiques sont utiles lorsque le traitement doit dépasser 7 à 10 jours ; une
concentration résiduelle inférieure à 5 µg/ml indique que le rythme d’administration choisi est
adapté aux capacités d’épuration du patient.
En cas d’infection gravissime, la dose journalière peut être portée exceptionnellement à 1,50
g chez l’adulte et la surveillance des fonctions rénale et auditive doit être renforcée.
D’une façon générale, la dose totale par traitement ne devrait pas dépasser 15 g.
Voie IV (Perfusion intraveineuse lente) :
L’AMIKACINE NE DOIT PAS ÊTRE ADMINISTRÉE PAR VOIE INTRAVEINEUSE DIRECTE.
Mode d’administration :
Le contenu d’un flacon de 250 mg doit être reconstitué dans 2 ml d’eau ppi.
La solution d’amikacine reconstituée doit ensuite être diluée dans une solution de chlorure
de sodium isotonique ou une solution de glucose isotonique à 5 %.
Chez l’adulte
La solution d’amikacine sera diluée à raison de 500 mg d’amikacine pour 100 ou 200 ml de
solution.
La perfusion devra être administrée durant une période de 1 heure.
Chez le nouveau-né à terme, le nourrisson et l’enfant
Le volume de dilution à utiliser doit permettre l’administration d’une perfusion durant une
période :
- de 1 ou 2 heures chez le nourrisson et le nouveau-né à terme
- 30 minutes à 1 heure chez l’enfant.
Posologie :
Adultes et enfants
La dose quotidienne est la même qu’en cas d’administration par la voie IM. Elle est
également répartie en 1, 2 ou 3 perfusions.
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Nourrissons et nouveau-nés à terme
15 mg/kg/jour, sous contrôle des taux sériques de l’antibiotique, en cas de durée de
traitement dépassant 4 à 5 jours.
Voie sous-cutanée :
Le contenu d’un flacon de 250 mg doit être reconstitué dans 2 ml d’eau ppi.
L’amikacine peut être administrée par voie sous-cutanée à la même posologie que pour la
voie intramusculaire.
Voie intrarachidienne :
Le contenu d’un flacon de 250 mg doit être reconstitué dans 2 ml d’eau ppi.
L’amikacine peut être administrée par voie intrarachidienne à la posologie de 0,5 mg/kg à
raison d’une injection toutes les 48 heures, répétées 3 à 4 fois après stérilisation du liquide
céphalorachidien.
CHEZ L’INSUFFISANT RENAL
Il est indispensable de procéder à un ajustement de la posologie, de surveiller de façon
régulière les fonctions rénales, cochléaire et vestibulaire et de pratiquer, dans toute la
mesure du possible, des dosages sériques de contrôle.
Les valeurs de la créatinine sérique ou de la clairance de la créatinine endogène sont les
meilleurs tests pour apprécier l’état de la fonction rénale et procéder à une adaptation de la
posologie.
L’une des méthodes proposée est de calculer l’intervalle entre les injections en tenant
compte du taux de la créatininémie qui devra être déterminé régulièrement en cours de
traitement afin de pouvoir adapter fidèlement la posologie aux variations de la fonction
rénale.
Pratiquement, on commencera par une dose de charge de 7,5 mg/kg que l’on répétera, en
sachant que l’intervalle de temps T’entre chaque injection sera égal à 3T1/2.
La valeur de T1/2 étant donnée par la relation :
T1/2 (heure) = 0,3 x Cr (mg/l)
par exemple pour une créatininémie à 40 mg/l, on aura :
T1/2 (heure) = 0,3 x 40 = 12 heures
T’ = 3T1/2 = 3 x 12 = 36 heures.
Si T’ est supérieur à 40 heures, changer de schéma et faire une demi-dose toutes les T1/2.
Chez l’hémodialysé : après une dose de charge de 5 à 7,5 mg/kg, déterminer les doses à
administrer après chaque séance en tenant compte des concentrations sériques.
4.3 Contre-indications
Ce médicament NE DOIT JAMAIS ÊTRE UTILISÉ en cas :
d’allergie aux antibiotiques de la famille des aminosides,
d’administration simultanée avec d’autres aminosides (cf. 4.5 Interactions avec
d’autres médicaments et autres formes d’interactions),
de myasthénie.
4.4 Mises en garde spéciales et précautions particulières d'emploi
- Chez les sujets porteurs d’anomalie vestibulaire et cochléaire.
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- La néphrotoxicité et l’ototoxicité de l’amikacine imposent des précautions d’emploi
suivantes :
lors d’insuffisance rénale, n’utiliser l’amikacine qu’en cas de stricte nécessité et
adapter la posologie en fonction de la clairance de la créatinine (cf. Posologie). Une
surveillance médicale portant sur les fonctions rénale et auditive est nécessaire. Les
taux sériques de l’antibiotique seront contrôlés dans toute la mesure du possible ;
compte tenu de la pharmacocinétique du produit et du mécanisme de l’ototoxicité et
de la néphrotoxicité, éviter les traitements itératifs et/ou prolongés.
- En cas d’intervention chirurgicale, informer l’anesthésiste-réanimateur de la prise de ce
médicament.
- L’utilisation de ce médicament est déconseillée :
au cours de la grossesse,
en association avec la polymyxine B, la toxine botulique et la colistine (cf rubrique
4.5 Interactions avec d’autres médicaments et autres formes d’interactions).
4.5 Interactions avec d'autres médicaments et autres formes d'interactions
Associations contre-indiquées :
Autres Aminosides
En cas d’administration simultanée, risque accru de néphrotoxicité et d’ototoxicité (cf.
rubrique 4.3).
Associations déconseillées :
Polymyxine B
Addition des effets néphrotoxiques
Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte avec une justification bactériologique
indiscutable (cf rubrique 4.4).
Toxine botulique
Risque d’augmentation des effets de la toxine botulique avec les aminosides (par
extrapolation à partir des effets observés au cours du botulisme).
Utiliser un autre antibiotique (cf rubrique 4.4).
Colistine
Addition des effets néphrotoxiques. Si l’association ne peut être évitée, surveillance stricte
avec une justification bactériologique indiscutable (cf rubrique 4.4).
Associations nécessitant une précaution d’emploi :
Autres Aminosides
En cas d’administration successive, risque accru de néphrotoxicité et d’ototoxicité
(l’ototoxicité est cumulative en cas d’administration successives).
Céfalotine
L’augmentation de la néphrotoxicité des aminosides par la céfalotine est discutée.
Surveillance de la fonction rénale.
Curares
Potentialisation des curares lorsque l’antibiotique est administré par voie parentérale et/ou
péritonéale avant, pendant ou après l’agent curarisant.
Surveiller le degré de curarisation en fin d’anesthésie.
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Diurétiques de l’anse
Augmentation des risques néphrotoxiques et ototoxiques des aminosides (insuffisance
rénale fonctionnelle liée à la déshydratation entraînée par le diurétique).
Association possible, sous surveillance de l’état d’hydratation, des fonctions rénales et
cochléovestibulaires et éventuellement des concentrations plasmatiques de l’aminoside.
Associations à prendre en compte :
Amphotéricine B (par voie IV)
Risque accru de néphrotoxicité.
Ciclosporine, tacrolimus
Augmentation de la créatininémie plus importante que sous immunodépresseur seul
(synergie des effets néphrotoxiques des deux substances).
Organoplatines
Addition des effets néphrotoxiques et/ou ototoxiques, notamment en cas d’insuffisance
rénale préalable.
Problèmes particuliers du déséquilibre de l’INR
De nombreux cas d’augmentation de l’activité des anticoagulants oraux ont été rapportés
chez des patients recevant des antibiotiques. Le contexte infectieux ou inflammatoire
marqué, l’âge et l’état général du patient apparaissent comme des facteurs de risque. Dans
ces circonstances, il apparaît difficile de faire la part entre la pathologie infectieuse et son
traitement dans la survenue du déséquilibre de l’INR. Cependant, certaines classes
d’antibiotiques sont davantage impliquées : il s’agit notamment des fluoroquinolones, des
macrolides, des cyclines, du cotrimoxazole et de certaines céphalosporines.
4.6 Grossesse et allaitement
Grossesse :
L’utilisation de ce médicament est déconseillée au cours de la grossesse en raison d’un
risque potentiel d’ototoxicité et de néphrotoxicité fœtales. Son utilisation sera strictement
limitée aux pathologies infectieuses graves.
En effet, en clinique quelques cas d’atteinte cochléo-vestibulaire néonatale ont été décrits
avec les aminosides, notamment la streptomycine et la kanamycine, et, les études animales
ont mis en évidence une atteinte cochléaire et rénale.
Dans le cas d’une exposition à ce médicament en cours de grossesse, une évaluation de la
fonction auditive (autoémissions) et rénale du nouveau-né est recommandée.
Allaitement :
Le passage des aminosides dans le lait maternel est documenté, cependant les
concentrations retrouvées dans le lait sont faibles voire négligeables. Le risque majeur
consisterait en une modification de la flore intestinale de l’enfant. En conséquence,
l’allaitement est possible en cas de traitement bref (quelques jours) par ce médicament et si
la fonction rénale maternelle est normale. En cas de survenue de troubles digestifs chez le
nourrisson (candidose intestinale, diarrhée), il est nécessaire d’interrompre l’allaitement.
4.7 Effets sur l'aptitude à conduire des véhicules et à utiliser des machines
Sans objet
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