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durable de la zone euro; le recul de la croissance et les
déséquilibres dans les grands pays émergents; la faiblesse
généralisée de l’industrie et du commerce mondial; le niveau
très élevé des taux d’endettement public.
Crise durable de la zone euro
La croissance ne redémarre pas vraiment dans la zone euro
(graphique 1a), le chômage continue d’augmenter (gra-
phique 1b). Cela vient, on le sait, des politiques budgétaires
restrictives (graphique 1c), du désendettement du secteur
privé et de la poursuite du recul de l’investissement.
Quelles sont
ême si la reprise américaine (Canada,
Etats-Unis, Mexique) est assez molle, certains facteurs déjà
présents laissent augurer des perspectives rassurantes,
comme le redressement à court terme de l’immobilier,
l’amélioration de la situation financière des entreprises, aux-
quels vient s’ajouter le rôle positif à moyen terme du secteur
de l’énergie et des prix bas de l’énergie. Par ailleurs, la ges-
tion prudente des politiques monétaires et budgétaires joue
également un rôle important: il n’y aura pas de retrait brutal
des politiques expansionnistes, qui aurait pu provoquer une
rechute de l’économie.
La situation solide et la montée en gamme de pays émer-
gents en Afrique et en Asie du Sud-Est agissent comme un
soutien supplémentaire. De même, les signes d’amélioration
liée à la compétitivité favorable dans quelques pays de la
zone euro (Espagne), ainsi que les avancées institutionnelles
dans le domaine de la stabilisation financière, de la supervi-
sion bancaire et du soutien des économies dans la zone
euro, même si la progression devrait être beaucoup plus
rapide, viennent compléter ce tableau plutôt empreint d’op-
timisme.
Les grandes faiblesses de l’économie mondiale
Les grandes faiblesses de l’économie mondiale sont bien
connues. Nous en identifions quatre principales: la crise
M
L’économie mondiale présente aujourd’hui un certain
nombre de grandes faiblesses: crise durable de la zone
euro, recul de la croissance et déséquilibres dans les
grands pays émergents, faiblesse généralisée de l’industrie
et du commerce mondial, niveau très élevé des dettes
publiques. Dans cet environnement déprimant, on cherche
désespérément des sources d’optimisme. Il en existe
quelques-unes.
Recul de la croissance et déséquilibres
dans les grands pays émergents
La Russie, la Chine, la Turquie, le Brésil et l’Inde connaissent
un net ralentissement de leur croissance (graphique 2a), dû
à des causes spécifiques: recul des prix des matières pre-
mières (Russie, Brésil), goulots d’étranglement sur le marché
du travail (Chine, Brésil, Inde) et sur les infrastructures (Brésil,
Inde). Mais ils souffrent également de maux en lien avec les
échanges mondiaux, comme le recul des exportations
(Turquie) ou une perte de compétitivité (Chine).
Ces pays montrent de plus des déséquilibres qui pourraient
se révéler inquiétants: le déficit public est réapparu en
Russie; il demeure important en Inde (graphique 2b).
Le déficit extérieur est important en Turquie et en Inde, alors
qu’il fait son apparition aussi au Brésil. L’endettement
domestique atteint des niveaux élevés (Chine, Brésil, Inde,
Turquie).
Faiblesse généralisée de l’industrie
et du commerce mondial
Il est frappant d’observer l’affaiblissement généralisé de l’in-
dustrie mondiale (graphique 3a). Une faiblesse accrue liée au
désendettement qui affecte la demande de produits indus-
triels, à la rentabilité plus élevée du capital dans les services
et à la saturation des besoins en produits industriels.
analyse
les sources
d’optimisme
dans l’économie mondiale?
p a r Pat r i c k ar t u s
Di r e c t e u r
D e l a re c h e r c h e NATIXIS
Il n’y aura pas de retrait brutal
des politiques expansionnistes.
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