Situé au nord-est de la Côte d’Ivoire, le district du Zanzan comprend deux régions distinctes : le Gontougo et le Bounkani. La caractéristique du nord-est ivoirien est fortement marquée par une pauvreté persistante et endémique entraînant des conséquences sociales et économiques. En effet, longtemps mise à l’écart des politiques de développement, cette région a été oubliée et continue de souffrir du sous-développement. Pourtant, elle possède des atouts économiques capables de susciter un développement endogène. Toutefois, cette culture suscite une spéculation impitoyable et la valeur ajoutée échappe aux producteurs locaux. Les producteurs sont contraints de brader leurs produits à vil prix. Les seuls gagnants de cette longue DYHQWXUHVRQWOHVH[SRUWDWHXUVpWUDQJHUVHWOHV©SLVWHXUVªTXLSHUoRLYHQWOHEpQp¿FH de l’enlèvement des produits mais qui paient nettement en dessous du prix indicatif sur le marché local, avec la complicité ou l’impuissance des pouvoirs publics. Cette détérioration des termes de l’échange a considérablement réduit la potentialité des ressources des noix de cajou, qui pourtant constitue l’essentiel de l’économie du nord-est ivoirien. En somme, ce travail s’appuie sur une enquête menée en 2013 et 2014 sur les conditions effectives de la production et de la commercialisation d’un produit SKDUHO¶DQDFDUGH/¶HQTXrWHGHWHUUDLQSHUPHWG¶DI¿QHUOHVDQDO\VHVH[LVWDQWVXUOD VLWXDWLRQJpQpUDOHGHOD¿OLqUHDQDFDUGHHQ&{WHG¶,YRLUHHWSDUWLFXOLqUHPHQWDXQRUG est ivoirien. Elle propose des solutions pour sortir de l’impasse. Il a paru important de préciser les conditions historiques, géographiques, économiques de zones en pleine mutation. La situation évidente de pauvreté endémique pose question : la production est très importante, sans que la population locale en tire parti. Quels facteurs contribuent au sous-développement ? Quels atouts existent et pourraient faire décoller cette zone ? Comment mettre les valeurs traditionnelles au service du développement ? Comment pratiquer et changer les mentalités et créer les conditions d’accès à de justes échanges ? Comment aider à la prise de conscience, SXLVjODSULVHHQPDLQSDUOHVSRSXODWLRQVORFDOHVGHO¶HQVHPEOHGHOD¿OLqUHGH l’anacarde ? Toutes ces questions sont soulevées, impliquant un développement socialement durable, une vision humaniste possible de l’économie, sans masquer la GLI¿FXOWpGHO¶HQWUHSULVH Le père Maximin Lucien DA est prêtre du Diocèse de Bondoukou, en Côte d’Ivoire. Après dix ans de ministère sacerdotal dans son pays, il a été envoyé en études en France, en septembre 2010, par son Diocèse. Il est actuellement expert diplômé en ingénierie du développement local de l’Institut catholique de Lyon, et diplômé en Projet de coopération internationale de l’Université de Lille-1. Il est docteur en sciences sociales et économiques de l’Université catholique de Paris, et chercheur en éthique économique pour le développement socialement durable. Etudes africaines Série Economie En couverture : photographie de l’auteur. ISBN : 978-2-343-10067-8 49 € Maximin Lucien Da Contribution au développement socialement durable La noix de cajou, levier de développement local au nord-est de la Côte d’Ivoire La noix de cajou, levier de développement local au nord-est de la Côte d’Ivoire Etudes africaines Série Economie Maximin Lucien Da La noix de cajou, levier de développement local au nord-est de la Côte d’Ivoire Contribution au développement socialement durable Cas du district du Zanzan : Gontougo et Bounkani