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Sélection des écoles :
La présélection des écoles a été faite avec le BDE. Les écoles considérées étaient alors des écoles
appartenant au système d’enseignement catholique qui est plutôt de bonne qualité par rapport au niveau
national, avec des frais de scolarité peu élevés et une acceptation des enfants quelque soit leur confession
religieuse. D’ailleurs, Caritas Suisse et le BDE se sont basé sur les critères suivants : écoles détruites ou
gravement endommagées par le séisme, de préférence en milieu rural avec plus de 350 élèves et éloignées
des écoles publiques.
Pour une sélection définitive, Caritas a déterminé le nombre d'élèves et d’enseignants avant et après le
séisme, la dimension des écoles, la situation financière, la propriété du terrain ainsi que les chemins
d'accès et possibilité de stockage du matériel.
Standard de reconstruction :
Pour le standard de construction, Caritas Suisse a coopéré avec la Direction du Développement et de la
Coopération (DDC) du Gouvernement Suisse, un architecte suisse, spécialisé dans le génie parasismique
et des bureaux d’études suisses et allemands pour les aspects structurels.
Un bâtiment résistant aux ouragans et aux forts tremblements de terre pour une longue durée et de bonnes
conditions climatiques pour les utilisateurs sont les principaux atouts de la conception de ces écoles. Les
plans tiennent compte des normes de construction en vigueur et ont été soumis à l'approbation des
autorités locales de construction (Direction du génie scolaire, DGS).
En général, les écoles comprennent des salles de classe, une salle des professeurs, des salles polyvalentes,
des dépôts, un système d’approvisionnement en eau grâce à la récupération d’eau pluviale et des
installations sanitaires. Un réfectoire accompagné d’une cuisine sont également des installations présentes
dans ces écoles, puisqu’en Haïti la préparation des repas à l'école (programmes d'alimentation scolaire)
est de coutume. Les principales composantes ont été combinées individuellement selon les besoins sur
chaque site.
Caritas prend en compte le contexte local de construction en utilisant le plus possible des matériaux de
construction disponibles sur le marché haïtien (bloc de ciment, pierres, sable et métal) et en embauchant
des entrepreneurs nationaux.
Caritas Suisse a développé 2 types d’écoles : un type rigide pour les zones urbaines et semi-rurales et un
type souple pour les zones rurales reculées.
La structure du bâtiment pour la zone urbaine se compose d’une structure mixte en voiles de béton armé
et murs en maçonnerie chaînée. La charpente est métallique avec les éléments soudés entre eux et
recouverts de feuilles de tôle.
La structure pour la zone rurale est plus légère. Les bâtiments se composent entièrement d’une structure
en acier soudée sur des fondations et dalles en béton armé. Les façades principales sont constituées
majoritairement de fenêtres persiennes. Les pignons sont lambrissés avec des panneaux en fibrociment.
La charpente est également métallique et recouverte de tôles.
Mesures d’accompagnement et stratégie de sortie :
Caritas Suisse restitue à la fin du projet les écoles à Caritas Port-au-Prince qui les transmet aux paroisses.
Cette restitution correspond aux transferts de responsabilité tant au niveau de la structure du bâtiment
qu’au niveau de sa gestion et de son entretien.
Ce transfert est facilité par le fait que Caritas Suisse a sélectionné les écoles qui démontrent une
organisation solide bien avant le tremblement de terre, renforcé par le travail d’accompagnement à la
suite de la reconstruction.
La reconstruction d'écoles est suivie par d’autres interventions qui sont mises en œuvre conjointement
avec le département géographique Afrique / Amérique Latine de Caritas Suisse, Caritas Port-au-Prince et
le BDE. Il s'agit de créer ensemble un système de gestion et de maintien des écoles, afin de garantir la