Les logements identifiés en catégories F ou G par le “Diagnostic Performance Énergétique” (DPE), obligatoire depuis 2006,
sont estimés au nombre de 11 millions. Leur rénovation devra être effectuée sous peine de perte de valeur à la revente.
L’enjeu est particulièrement important pour l’Etat et les collectivités du fait du nombre de maisons individuelles et de
logements collectifs à rénover. Afin d’aider les particuliers à financer leurs travaux, l’État et les collectivités locales ont donc
mis en place diverses aides.
1. LES AIDES
Un certain nombre d’aides ont été créées pour encourager les particuliers à entreprendre des travaux de rénovation énergétique
de leur bien immobilier:
- Le Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE)
- La TVA à taux réduit
- L’exonération de taxe foncière
- Les aides de l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah)
- Les aides des collectivités territoriales
- Les Certificats d’Économies d’Énergie (CEE)
1.1 Le Crédit d’Impôt Transition Énergétique (CITE)
Le Crédit d’Impôt pour la Transition Énergétique (CITE) est une déduction fiscale de 30 % sur les dépenses d’équipements
et de main-d’œuvre engagées pour l’amélioration de la performance énergétique du logement. Sans condition de ressources,
ce dispositif a vocation à inciter les particuliers à effectuer des travaux d’amélioration énergétique de leur logement tout en
soutenant les technologies émergentes les plus efficaces en termes de développement durable. Les travaux doivent
cependant être effectués par un professionnel reconnu garant de l’environnement (RGE). Le montant éligible est de
8 000 euros pour une personne seule et 16 000 euros pour un couple.
Initialement appelé Crédit d’Impôt Développement Durable (CIDD), le CITE est en vigueur depuis 2015. La liste précise des
équipements et matériaux d’amélioration de la performance énergétique éligibles au CITE est disponible à l'annexe 5 page 20.
Le CITE est cumulable avec un éco-prêt à taux zéro, avec les aides de l’Anah ou des collectivités territoriales suivant un
plafond de ressources.
1.2 TVA à taux réduit
Les propriétaires, les locataires ou les occupants à titre gratuit qui réalisent des travaux d’économie d’énergie dans leur
logement peuvent bénéficier d’un taux de TVA réduit :
- Les travaux d’amélioration, de transformation, d’aménagement et d’entretien réalisés dans des logements achevés depuis
plus de deux ans bénéficient d’un taux de TVA de 10 %.
- Les travaux visant l’installation des matériaux et équipements éligibles au CITE bénéficient d’un taux égal à 5,5 %.
Ce taux est directement appliqué par l’entreprise sur la facture des travaux.
Lorsque ces travaux portent sur les parties communes d’un immeuble, c’est le syndicat de copropriété qui bénéficie
de la TVA à 5,5 %.
La TVA à taux réduit est entrée en vigueur en 1999. L’objectif des pouvoirs publics était d’inciter à la réalisation de travaux
d’isolation ou à l’installation de matériels utilisant des énergies renouvelables qui permettent d’obtenir un logement plus
économe en énergie.
1.3 Exonération de taxe foncière
Pour les logements achevés avant 1989, les propriétaires, les occupants ou les bailleurs de logements ayant réalisé des
travaux d’économie d’énergie peuvent bénéficier d’une exonération de la taxe foncière. Ce sont les collectivités locales qui, sur
délibération, proposent une exonération partielle ou totale. Les équipements éligibles sont également ceux concernés par le CITE.
Pour les logements achevés à compter du 1er janvier 2009, l’exonération de taxe foncière sur les propriétés bâties est
conditionnée par l’obtention du label BBC 2005.
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Crédit Foncier Novembre 2015