Suivi de véhicule par modes glissants pour l’automatisation basse vitesse des véhicules Ahmed Chaı̈bet1 , Saı̈d Mammar1, 2 , Lydie Nouvelière1 , Mariana Netto2 1 Université d’Évry val d’Essonne, France. LSC/CNRS-FRE 2494, 40 rue du Pelvoux CE1455, 91025, Evry, Cedex 2 INRETS/LCPC - LIVIC Laboratoire sur les Interactions véhicule-Infrastructure-Conducteur 14, route de la Minière, Bât 824, 78000 Versailles, France. {mammar, chaibet, nouvelière}@iup.univ-evry.fr , [email protected] Résumé— Cet article propose et évalue des lois de commande pour le mode latéral d’un véhicule routier en automatisation à basse vitesse dans une situation de congestion en trafic péri-urbain. Sur la base de modèles simples des modes longitudinal et latéral du véhicule nous présentons une solution au cas de suivi de véhicule par le biais de commandes par modes glissants d’odre 1 et 2. Les performances des lois de contrôle sont finalement mises en évidence par quelques études en simulations dans différentes situations. Mots-clés— Dynamique Latérale, Suivi de véhicule, Commande par modes glissants, Reticence, Twisting Algorithm. I. Introduction L’intense urbanisation de ces 40 dernières années a conduit à une large extension périphérique des anciennes métropoles européennes mais aussi au développement de zones d’activités et de zones d’habitations de plus en plus distantes. Ceci a engendré simultanément l’accroissement des déplacements interurbains et des distances parcourues. Les moyennes actuelles se situent aux alentours de 40 km et 1 heure par trajet [1]. Malgré les mesures prises pour limiter les déplacements, notamment à l’intérieur des villes, la voiture demeure le moyen de transport le mieux adapté. Les zones péri-urbaines peu denses sont en effet peu propices à la desserte par des transports collectifs lourds. Une autre idée pour mieux gérer les congestions récurrentes serait de permettre une automatisation à basse vitesse des véhicules. On apporte par ce biais au conducteur une assistance active qui permettra de supprimer les phénomènes dangereux d’inattention, de relâcher l’attention inutile du conducteur et de le décharger des tâches repétitives et ennuyeuses [4]. Le conducteur pourra alors consacrer le temps gagné à la détente ou au travail. Cette automatisation permettra aussi une meilleure homogénéisation du trafic et limitera par là même l’effet des congestions [2]. Dans cet article, nous nous intéressons au contrôle latéral d’un véhicule dans le cas du suivi d’un véhicule de tête. Il est organisé comme suit : dans un premier temps, nous donnons les équations de modèle du véhicule et les équations de positionnement longitudinal et latéral par rapport au véhicule qui précède. Nous synthétisons alors une première commande par modes glissants d’ordre 1 [7]. Les performances de la commande, notamment les effets de réticence, sont alors améliorées par le développement d’une commande par modes glissants d’ordre 2 [6], [3]. Cette commande est finalement testée dans différents scénarios permettant de mettre en évidence sa robustesse. II. Modélisation du véhicule Le modèle de véhicule considéré est restreint aux mouvements de translations longitudinale et latérale et au lacet. Le mouvement longitudinal est commandé par l’intermédiaire du couple composite Tc , réalisé selon le signe par un couple moteur ou un couple de freinage. Le contrôle du mouvement latéral est réalisé par action sur l’angle de braquage des pneumatiques. Tc couple composite moteur ou freinage Trr couple de résistance au roulement δf angle de braquage des roues avant cf /cr coefficient de raideur du pneu avant/arrière Fyf /F yr lf /lr αf /αr Iz Ief f m Cx /Cy forces latérales appliquées sur les pneumatiques avant/arrière distance du centre de gravité à l’essieu avant/arrière angle de dérive de pneumatique avant/arrière moment d’inertie suivant l’axe vertical Inertie effective masse totale du véhicule coefficient de pénétration dans l’air longitudinal / lateral Tableau 1 : Paramètres du véhicule Par la suite, les indices (l, s, r) désigneront respectivement les grandeurs liées au véhicule de tête, au véhicule suiveur et aux grandeurs relatives. La route étant supposée plane sans pente ni côte et sans dévers, le modèle dynamique simplifié du véhicule suiveur est donné par les trois équations suivantes [5] : 2 Cx vx Tc −Trr s v̇xs = Ief f − m +vys ψ̇s Fy +Fy −Cy v 2 r ys v̇ys = f −vxs ψ̇s ψ̈ = 1 l F m − l F s f yf r yr Iz La première équation représente la dynamique de translation longitudinale, la seconde, la dynamique de translation latérale et la dernière le mouvement de lacet. Les quantités vys ψ̇s et vxs ψ̇s représentent les termes de couplage des modes. Pour le mode longitudinal, le modèle considère un roulement sans glissement, l’entrée de commande est directement le couple Tc . Les forces latérales sur les essieux avant et arrière du véhicule sont supposées proportionnelles aux angles de dérive des pneumatiques : Fyf = 2cf αf Fyr = 2cr αr ys y Rs c Ψ yl xs Rl Ψ c x dyr dxr C C d’exprimer l’écart latéral et la distance longitudinale entre l’avant du véhicule suiveur et l’arrière du véhicule suivi, comme illustré sur la figure 1. Ces grandeurs sont notées respectivement dxr et dyr , elle sont obtenues en exprimant la position relative du véhicule suiveur : dxr xs + lf cos ψs xl − lr cos ψl = R (ψl ) − dyr ys + lf sin ψs yl − lr sin ψl xl er ad L e Suiveur Fig. 1. Positionnement relatif du véhicule suiveur par rapport au véhicule de tête Les angles de dérive des pneumatiques s’écrivent en calculant l’angle du vecteur vitesse au point de contact entre la roue et la chaussée. En faisant l’hypothèse d’angles faibles, ils peuvent être exprimés comme suit : α = δ − vys +lf ψ̇s f f vxs αr = − vys −lr ψ̇s vxs Le modèle peut être mis finalement sous la forme canonique ci-dessous : v̇xs = f0 v̇y = f1 + g1 δf (1) s ψ̈s = f2 + g2 δf avec : −2 c f1 = m f f2 = rr f0 = TcI−T − ef f 2 Cx vx s m +v ys ψ̇s Cy v 2 vys + lf ψ̇s v − l ψ̇ − 2mcr ys vx r s − mys vxs s −lf Iz g1 = 2cf 2cf m vys + lf ψ̇s + Ilrz 2cr vxs g2 = −v xs ψ̇s vys − lr ψ̇s vxs lr Iz 2cf (2) Notons que ces équations sont données dans le repère propre au véhicule suiveur. Le même type d’équations peut être développé pour le véhicule leader ou tout autre véhicule dans le cas d’un peloton de plusieurs véhicules. III. Positionnement absolu et relatif du véhicule Le véhicule suiveur est initialement localisé à l’origine du repère absolu avec un cap initial ψs (0). Sa position (xs , ys ) et son orientation ψs absolues au cours du temps sont obtenues en intégrant les vitesses dans ce même repère : Rt ψs = 0 ψ̇s dτ + ψs (0) Rt xs (t) = 0 (vxs cos ψs − vys sin ψs ) dτ R y (t) = t (v sin ψ + v cos ψ ) dτ s xs s ys s 0 En procédant de la même manière avec le véhicule suivi, on obtient le triplet (xl , yl , ψl ). L’objectif maintenant est où R(ψl ) est la matrice de rotation d’angle ψl . La dérivation de l’équation précédente donne les variations de dxr et dyr : d˙xr = −vxl + dyr ψ̇l + vxs cos ψr + vys + ψ̇s lf sin ψr d˙yr = −vyl + (lr − dxr ) ψ̇l − vxs sin ψr + (vys + ψ̇s lf ) cos ψr A ce stade, il est nécessaire de dériver une deuxième fois l’écart latéral pour faire apparaı̂tre le signal de commande δf . d¨yr = C + Dδf avec ˙ C = −dxr ψ̇l− dxr ψ̈l − (v̇yl − ψ̈l lr ) − f0 sin ψr − vys + lf ψ̇s ψ̇r sin ψr + (f1 + f2 lf − vxs ψ̇r ) cos ψr D = (g1 + g2 lf ) cos ψr IV. Commande par modes glissants d’ordre 1 Nous développons, au travers de cette section, des commandes par modes glissants d’ordre 1 et 2 permettant un suivi latéral des manoeuvres du véhicule de tête. La procédure suppose l’existence de moyens de perception, voire de communication permettant l’obtention des différentes grandeurs nécessaires au calcul de la commande [11], [12]. La procédure adoptée doit être robuste aux variations de l’inter-distances entre les deux véhicules. Cette interdistance est supposée être contrôlée par ailleurs. A. Exposé de la méthode L’objectif de la commande est de minimiser un critère mixte associant écart latéral et erreur de cap σlat = dyr + λψr . Le coefficient de pondération λ permet de prendre plus ou moins en compte l’erreur en position latérale ou bien l’erreur en angle de cap. On associe au critère σlat la surface de glissement : Z t Slat = σ̇lat + a1 σlat + a2 σlat dτ (3) 0 Nous devons dans un premier temps déterminer la dynamique du glissement en calculant le contrôle équivalent δfeq obtenu par l’équation Ṡlat = 0. Ainsi, par dérivation de Slat , nous obtenons : Ṡlat = d¨yr + λψ̈r + a1 d˙yr + λψ̇r + a2 (dyr + λψr ) (4) L’utilisation des équations du modèle, de l’expression dyr et de ses dérivées permet d’aboutir à : −C + λ f2 − ψ̈l − a1 (d˙yr + λψ̇r ) − a2 (dyr + λψr ) δfeq = D + λg2 3 4 3.5 2.5 3 2 2 1.5 Slat Position latérale (m) 2.5 1.5 1 1 0.5 0.5 0 0 −0.5 −0.5 0 20 40 60 80 100 120 Position longitudinale (m) 140 160 180 200 −1 −3 Fig. 2. Manoeuvre de changement de voie : Trajectoires du véhicule de tête (*,-.) et du véhicule suiveur (o,-) −2.5 −2 −1.5 −1 Dérivée de S −0.5 0 0.5 1 lat Fig. 3. Manoeuvre de changement de voie : Variation de la surface de glissement Slat en fonction de sa dérivée Ṡlat En considérant une loi d’atteinte constante et proportionnelle, l’expression finale de la commande prend la forme suivante : 0.1 0.05 δf = δfeq − k1 sign(Slat ) − k2 Slat (5) Comparativement à la loi d’atteinte constante, celle-ci introduit un degré de liberté supplémentaire puisque la dynamique du système est dominée par le terme en k2 lorsqu’on est loin de la surface de glissement, elle est par la suite dominée par le terme en k1 à l’approche de la surface. Un choix judicieux de k1 et k2 permet donc d’obtenir un temps d’atteinte réduit tout en limitant le phénomème de réticence à l’approche de la surface. Vitesse latérale (m/s) 0 −0.05 −0.1 −0.15 −0.2 −0.25 0 1 2 3 4 5 Temps (sec) 6 7 8 9 10 Fig. 4. Manoeuvre de changement de voie : Vitesse latérale du véhicule suiveur B. Tests en simulation 2 1 0 Accélération latérale (m/s2) Rappelons ici que le suivi de véhicule est destiné à l’automatisation basses vitesses. Le suivi latéral du véhicule de tête doit couvrir l’ensemble du domaine opératoire et de variations de paramètres. Les manoeuvres du véhicule de tête peuvent être très diverses et associent accélération, freinage et changement de voie ou évitement. B.1 Changement de voie −2 −3 −4 −5 0 1 2 3 4 5 Temps (sec) 6 7 8 9 10 Fig. 5. Manoeuvre de changement de voie : Accélération latérale du véhicule suiveur 1 0.5 0 −0.5 Angle de braquage (deg) Nous considérons dans un premier temps que les deux véhicules sont à la vitesse stabilisée de 60km/h, la section de route est une ligne droite. Le véhicule de tête est sur l’axe de la voie de droite alors que le véhicule suiveur est sur l’axe de la voie adjacente à une distance de 3m. La distance longitudinale est quant à elle égale à 20m. Le véhicule suiveur entame à t = 0 sec, une manoeuvre de rabattement vers la voie de droite. Les positions latérales des deux véhicules apparaissent sur la figure . L’erreur statique est très faible, elle est de l’ordre de 2.5cm. La figure 3 montre l’évolution de la surface de glissement dans le plan de phase Slat , Ṡlat . On constate que la manoeuvre s’effectue aussi dans le respect du confort des occupants du véhicule comme en attestent les figures 4 et 5 qui donnent les tracés de la vitesse et de l’accélération latérale. Notons quand même l’existence d’oscillations hautes fréquences d’amplitude réduite qui pourraient être génantes pour le confort. Le signal de commande est limité mais présente lui aussi des phénomènes de réticence comme cela apparaı̂t sur la figure 6. −1 −1 −1.5 −2 −2.5 −3 −3.5 −4 0 1 2 3 4 5 Temps (sec) 6 7 8 9 10 Fig. 6. Manoeuvre de changement de voie : Angle de braquage des pneumatiques 3 12 2.5 10 2 Position latérale (m) Position latérale (m) 14 8 6 1.5 1 4 0.5 2 0 0 −0.5 0 20 40 60 80 100 120 Position longitudinale (m) 140 160 180 200 Fig. 7. Manoeuvre de changement de direction : Trajectoires du véhicule de tête (*,-.) et du véhicule suiveur (o,-) 0 50 100 150 200 Position longitudinale (m) 250 300 Fig. 9. Manoeuvre de changement de voie par modes glissants d’ordre 2 : Trajectoires du véhicule de tête (*, -.) et du véhicule suiveur (o,-) 14 hibée. L’algorithme est le −δf −K M sign (Slat ) δ̇f = −km sign (Slat ) 12 Position latérale (m) 10 8 6 avec KM et km suivant : si |δf | > δfeq si Slat Ṡlat > 0, |δf | ≤ δfeq si Slat Ṡlat ≤ 0, |δf | ≤ δfeq (6) qui vérifient les inégalités suivantes : 4 0 4CM s0 C0 CM 2C0 km > , KM > + cm cm cm KM >km > 0, km > 2 0 20 40 60 80 100 120 Position longitudinale (m) 140 160 180 200 Fig. 8. Manoeuvre combinée de changement de voie et de changement de direction : Trajectoires du véhicule de tête (*,-.) et du véhicule suiveur (o,-) (7) et CM , C0 , cm et c0 sont déduites des conditions permettant l’application de l’algorithme [10]. B. Résultats de simulation B.2 Changement de cap Les véhicules sont initialement sur la même voie de circulation et espacés de 20m. Lorsque le véhicule de tête atteint la position 60m, il entame un changement de cap qui lui confère un angle de cap ψl = 0.1rad. On constate sur la figure 7 que le véhicule suiveur réagit de manière efficace et l’erreur de positionnement latéral s’annule dans un délai raisonnable. La figure 8 donne un aperçu de la combinaison des deux manoeuvres de changement de voie et de cap. On constate encore une fois un excellente réactivité du véhicule suiveur. V. Amélioration par modes glissants d’ordre 2 La méthode par modes glissants d’ordre 1 offre déjà de bonnes propriétés. Nous explorons ici l’amélioration des propriétés de la commande, principalement en éliminant le phénomène de réticence. On utilise pour cela des modes glissants d’ordre supérieur basés sur le Twisting Algorithm. A. Exposé de la méthode Le Twisting Algorithm est appliqué non plus à l’angle de braquage δf , mais à sa dérivée δ̇f , ce qui permet, en intégrant δ̇f , de récupérer une entrée de commande δf plus adoucie. De ce fait, la réticence se trouve quasiment in- Les résultats de simulation obtenus pour les mêmes manoeuvres de changement de voie et de changement de cap que précédemment apparaissent sur les figures 9 à 15. Ils appellent aux remarques suivantes : – Les performances dynamiques en termes de suivi de trajectoire sont quasiment identiques pour l’ensemble des manoeuvres considérées. – Les erreurs en régimes statiques sont faibles et très comparables. – On constate une nette diminution de l’accélération latérale mobilisée – Cette accélération latérale ne présente pratiquement plus d’oscillation. Ceci améliore nettement le confort des manoeuvres puisque le jerk s’en trouve réduit. – Le signal de commande est lui aussi pratiquement exempt d’oscillation. Ces résultats démontrent donc de façon évidente l’amélioration apportée par l’utilisation des modes glissants d’ordre 2. Nous examinons maintenant la robustesse de la loi de commande. VI. Robustesse de la loi de commande La robustesse de la loi de commande par modes glissants d’ordre 2 est testée dans différentes configurations de variations paramétriques et de changement de conditions opératoires. La trajectoire choisie est constituée d’une portion d’arc de cercle de rayon 200m suivie d’une ligne droite. Le suivi de trajectoire dans le cas nominal apparaı̂t sur la figure 16. 25 3 2.5 20 Position latérale (m) 2 S lat 1.5 1 15 10 0.5 5 0 −0.5 −4 0 −3.5 −3 −2.5 −2 −1.5 Dérivée de Slat −1 −0.5 0 0.5 Fig. 10. Manoeuvre de changement de voie par modes glissants d’ordre 2 : Courbe (Ṡlat , Slat ) 0 50 100 150 200 Position longitudinale (m) 250 300 Fig. 14. Manoeuvre de changement de direction par modes glissants d’ordre 2 : Trajectoires du véhicule de tête (*, -.) et du véhicule suiveur (o, -). 0.06 25 0.04 20 Position latérale (m) Vitesse latérale (m/s) 0.02 0 15 10 −0.02 5 −0.04 −0.06 0 5 10 0 15 0 50 100 Temps (sec) Fig. 11. Manoeuvre de changement de voie par modes glissants d’ordre 2 : Vitesse latérale du véhicule suiveur 150 200 Position longitudinale (m) 250 300 Fig. 15. Manoeuvre combinée de changement de voie et de changement de direction par modes glissants d’ordre 2 : Trajectoires du véhicule de tête (*, -.) et du véhicule suiveur (o, -) 0.4 0.2 A. Variation de l’adhérence 0 Accélération latérale (m/s2) −0.2 −0.4 −0.6 −0.8 −1 −1.2 −1.4 −1.6 0 5 10 15 Temps (sec) Fig. 12. Manoeuvre de changement de voie par modes glissants d’ordre 2 : Accélération latérale du véhicule suiveur Nous réduisons les raideurs de pneumatiques cf et cr à 70% de leurs valeurs. Ceci équivaut par rapport au cas nominal à un coefficient d’adhérence commune de 0.7 au lieu de 1. La commande est calculée donc avec l’hypothèse d’une adhérence nominale, mais le modèle de véhicule suiveur est simulé avec l’adhérence réduite. Les trajectoires apparaissent sur la figure 17. Le suivi de véhicule est encore satisfaisant. Une diminution plus grande de l’adhérence entraine une nette dégradation des résultats. Pour couvrir l’ensemble du domaine de variation de l’adhérence, il apparait nécessaire de disposer d’une estimation même grossière 0.8 120 0.6 100 0.4 80 0 Position latérale (m) Angle de braquage (deg) 0.2 −0.2 −0.4 60 40 −0.6 20 −0.8 0 −1 −1.2 0 5 10 15 Temps (sec) Fig. 13. Manoeuvre de changement de voie par modes glissants d’ordre 2 : Angle de braquage des roues avant −20 0 50 100 150 Position longitudinale (m) 200 250 Fig. 16. Suivi de véhicule dans le cas nominal par modes glissants d’ordre 2 120 90 80 100 70 60 Position latérale (m) Position latérale (m) 80 60 40 20 50 40 30 20 10 0 0 −20 0 50 100 150 Position longitudinale (m) 200 250 −10 Fig. 17. Effets de la variation d’adhérence 0 20 40 60 80 100 120 Position longitudinale (m) 140 160 180 200 Fig. 19. Suivi de véhicule avec variation de vitesse 65 Références 60 [1] Vitesse longitudinale (km/h) 55 50 45 40 35 30 25 20 0 5 10 15 Temps (sec) Fig. 18. Profils de vitesses du véhicule de tête (-.) et du véhicule suiveur (-) de celle-ci. Une précision de l’ordre de 20% serait largement suffisante. B. Variation de la vitesse longitudinale Dans ce test, le véhicule de tête entame une décélération qui fait passer sa vitesse de 60km/h à 20km/h, puis réaccélère pour reprendre la vitesse de consigne de 60km/h. Les profils de vitesse apparaissent sur la figure 18. Ne disposant pas de contrôle longitudinal, l’entrée de commande sur le couple composite a été calculée de telle sorte que le véhicule suiveur adapte lui aussi sa vitesse selon un profil similaire. Les résultats de la manoeuvre de suivi de véhicule dans les conditions enoncées sont sur la figure 19. On remarque qu’il s’effectue avec les mêmes performances qu’à la vitesse stabilisée de 60km/h. Ceci signifie que le contrôle latéral réalisé est insensible aux variations de la vitesse. VII. Conclusion Dans cet article, nous avons traité du suivi latéral d’un véhicule dans le cadre de l’automatisation à basse vitesse. Nous avons proposé deux lois de commande par modes glissants d’ordre 1 et 2. Les tests menés en simulation montrent la supériorité de la commande par modes glissants d’ordre 2 à la fois en terme de performances et de robustesse. Dans de futurs travaux, une commande de maintien d’inter-distance sera aussi développée. Elles seront par la suite implantées et testées sur véhicule prototype. S. Mammar et al., Route automatisée : Analyse et Evaluation d’un Scénario d’Autoroute Péri-urbaine, Convention DSCR N◦ 9770013, Nov 1999. [2] M. Mangeas, A priori assessment of driver assistance system with respect to capacity and safety, Intelligent Vehicle Symposium IV 2001, Tokyo, June 2001. [3] S.V. Emelyanov, S.K. Korovin, L.V. Levantovsky, Second order sliding modes in controlling uncertain systems, Soviet Jour. of Computer and System Science, 24(4) :63-68, 1986. [4] J. Sainte-Marie, S. Mammar, L. Nouvelière, V. Rouault, ”Suboptimal longitudinal control of road vehicles”, ASME, Journal of System Dynamics and Control, à paraı̂tre, 2003. [5] S. Mammar, et Koenig, D., ”Vehicle Handling improvement by Active Steering”, Vehicle System Dynamics, vol 38, No3, 211242, 2002. [6] L.V. Levantovsky, Second order sliding algorithms : their realization in dynamic of heterogeneous systems, Institute for System Studies, Moscow, pages 32-43, 1985. [7] A. Levant, Sliding order and sliding accuracy in sliding mode control, Int. Jour. of Cont., 58(6) :1247-1263, 1993. [8] L. Nouvelière, S. Mammar, J. Sainte-Marie, Longitudinal control of low speed automated vehicles using a second order sliding mode control, Intelligent Vehicle Symposium IV2001, Japan, 2001. [9] L. Nouvelière, J. Sainte-Marie, S. Mammar, Modelling, estimation and analysis of inter-vehicular spacing during congested situations, submitted to IEEE Transaction on Intelligent Transportation Systems. [10] L. 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