1 DISCOURS DE MME HABBERJAM – CONSEILLER COMMERCIAL A L’AMBASSADE BRITANNIQUE A PARIS Je remercie M. le Président de la Chambre de Commerce de m’avoir offert cette opportunité de vous adresser au sujet du Royaume- Uni, et du potentiel qui existe pour le commerce de l’autre côté de la Manche. Mon rôle en tant que Conseiller commercial a l’Ambassade britannique a Paris, et directrice de l’équipe UK Trade & Investment en France, est en quelque sorte de faciliter les échanges commerciales entre le Royaume-Uni et la France. Donc je me réjouis que les relations commerciales entre nos deux pays deviennent de plus en plus profondes et étendues. Nos échanges commerciaux valent tous les ans presque 60 milliards d’euros. Un chiffre qui a sans doute souffert pendant 2009, en raison de la crise économique globale, mais qui est reparti en hausse dans les deux sens dans la première moitié de 2010. Après une année difficile en 2009, dans les 7 premier mois de 2010 on a constaté une hausse de 12% d’exportations britanniques vers la France, et de 4% d’exportations françaises vers le Royaume-Uni, ce qui nous laisse a croire que le pire de la crise est derrière nous. Les principales exportations britanniques vers le marché français par valeur concernent les produits pétroliers, pharmaceutiques, chimiques et automobiles, ainsi que l’industrie aérospatiale; tandis que les britanniques importent des produits du secteur automobile ainsi que du plastique et de l’huile non brute, les boissons, et les produits pharmaceutiques. Mais effectivement il y a un marché au Royaume-Uni pour presque tout qui peut se vendre en France. Le Royaume-Uni offre de nombreux atouts pour ceux désireux d’y faire du business. • C’est un marché développé de 62 millions de personnes avec une main d’œuvre hautement qualifiée. • On a souvent remarqué son esprit d’entreprise: en effet c’est une société qui respecte les affaires. • Et le pays présente un environnement fiscal et règlementaire stable et favorable à la création d’entreprise. • Enfin, pour ces entreprises désireuses de s’implanter physiquement au Royaume-Uni, on constate aussi depuis la crise financière de 2008 une baisse du prix de l’immobilier, qui auparavant flambait dans certaines régions, dont la capitale. 2 Je ne peux pas éviter d’aborder le sujet de l’économie, étant donné les bouleversements dans l’économie mondiale depuis 2008. Après une année très difficile en 2009, qui a vu une baisse de presque 5% du PIB au Royaume-Uni, voire deux fois plus de celle ici en France, la reprise économique est maintenant amorcée au Royaume-Uni. La croissance repart : les indices indépendants indiquent une hausse de PIB de 1.8% en 2010 et de 2.1% en 2011. Et le gouvernement de la Coalition, élu en mai, poursuit une politique économique au service du secteur privé. Il a privilégie la stabilité macro-économique, en réduisant les dépenses publiques. Mais en même temps il a accordé priorité aux dépenses porteuses de croissance (notamment les infrastructures, les sciences, l’éducation). Vince Cable, Ministre des entreprises a dit le mois dernier: «Le gouvernement doit créer les conditions du dynamisme économique, notamment en pensant d’abord au secteur privé au moment de prendre des décisions en matière de fiscalité, de régulation et de dépense». Le gouvernement a rapidement fait preuve de sa volonté d’encourager la croissance et d’attirer les investissements, en annonçant la réduction du taux d’imposition maximum des sociétés britanniques de 28% a 24% dans les 4 ans a compter d’avril prochain. Et le Premier Ministre, David Cameron, a affirme sa conviction que le marche britannique doit rester ouvert et doit accueillir des investissements étrangers – ce qu’il appelle ‘Britain open for Business’ : La Grande Bretagne est ouverte aux affaires. Je toucherai brièvement sur la revue des dépenses publiques, dévoilée au mois d’octobre, afin de fixer les grandes orientations budgétaires pour la législature 2011-2015. La revue montre comment le gouvernement compte s’attaquer à la réduction nécessaire du déficit public, qui a atteint des niveaux inégaux en temps de paix. Des choix difficiles ont été faits de manière à ce que les investissements dans la santé, l’éducation, la sécurité nationale et les infrastructures soutiennent véritablement la croissance. Une société plus juste et plus responsable y est promue. Les dépenses de santé augmenteront chaque année en termes réels pendant la législature. Le gouvernement entend aussi créer les conditions d’une croissance tirée par le secteur privé en favorisant les dépenses génératrices de croissance (investissements dans les infrastructures, les secteurs à faible émission de CO2 et la science). 3 La revue a reçu un accueil favorable des marchés (montre par la baisse des taux d’intérêt) et le FMI a salué les décisions annoncées. Donc on peut conclure que la crédibilité budgétaire du Royaume-Uni en a été renforcée. L’investissement direct au Royaume-Uni est resté dynamique malgré la crise. Depuis de longues années, le Royaume-Uni est une destination privilégiée pour les investisseurs étrangers en Europe. Les conditions d’investissements sont extrêmement favorables pour le développement des entreprises désireuses de s’installer au Royaume-Uni et le pays représente une excellente plate-forme pour se développer à l’échelle internationale. Aujourd’hui, plus de 2,5 millions d’entreprises sont établies au Royaume-Uni et il s’en crée plus de 330 000 (trois cent trois mille) par an. • Le Royaume-Uni étant l’un des pays d’Europe présentant le moins de barrières pour accueillir les investissements directs étrangers, plus de 50% des sièges sociaux Européens y sont installés. • Dans son rapport « Doing business 2009 », la Banque Mondiale classe le Royaume-Uni à la 5ème place mondiale des pays dans lesquels il est le plus facile de faire des affaires, et en 1ère place au niveau européen. Et les sociétés françaises sont nombreux à plébisciter le Royaume-Uni. • Plus de 2000 entreprises françaises sont implantées au Royaume-Uni employant un peu plus de 330,000 personnes. • Entre avril 2009 et mars 2010, UKTI a recensé 99 nouveaux projets français de développement au Royaume-Uni. • Les investissements français au Royaume-Uni ont entrainé la création de presque 4 mille emplois, contre 3 mille sur l’exercice précédent, soit une hausse de près de 35 %. • La France est ainsi le premier pays européen à investir au Royaume-Uni, et la troisième à l’échelle mondiale, derrière les Etats Unis et le Japon. • Parmi les 99 entreprises françaises qui ont investi en Grande-Bretagne dans l’exercice 2009 2010, plusieurs ont été accompagnées dans leur développement outre-manche par l’équipe de UK Trade & Investment. Je cite à titre d’exemple : Tornier, entreprise spécialisée dans les prothèses articulaires, qui a établi une filiale dans le sud-est du Royaume-Uni. Vente-privee.com, qui a choisi Londres pour l’implantation de sa filiale. Fareva, entreprise familiale et sous-traitant leader en Europe en pharmacie et cosmétique, qui a décidé d'étendre son site gallois, pour un investissement de plus de 8 millions d’euros et la création d'environ 200 emplois. Dans ce cadre, 4 Fareva a d’ailleurs obtenu une subvention à l'investissement de près de 2,3 millions d’euros. Michelin, qui a décidé d’investir plus de 31 millions d’euros supplémentaires dans son site de fabrication et recyclage des pneus situé dans la ville britannique de Stoke-on-Trent. HRA Pharma, société pharmaceutique européenne qui développe des dispositifs et services en matière de santé reproductive et d'endocrinologie, et a créé sa seconde filiale européenne à Londres. UK Trade & Investment est l’agence gouvernementale britannique pour les investissements étrangers, l’homologue britannique de votre Agence française des investissements internationaux en France. Nous offrons de nombreux services gratuits et personnalisés : On aide les entreprises à choisir son lieu d’implantation : nous réalisons des analyses régionales exhaustives et conseille l’entreprise sur le lieu d’implantation idéal; On les prête la main à remplir les formalités administratives britanniques : UKTI conseille l’entreprise sur les particularités juridiques et fiscales britanniques et l’aide à compléter ses formalités administratives et commerciales : enregistrement d’une société, incitations financières, personnel, biens immobiliers, transports, services d’utilité publique, immigration et questions réglementaires ; On met les entreprises françaises en contact avec les experts locaux : UKTI sélectionne et facilite les contacts avec les experts locaux tels que banquiers, avocats, experts immobiliers, universités et autres centres d’excellence en R&D J’espère que ce petit résumé éveillera votre intérêt au Royaume-Uni et que vos affaires vont prospérer de l’autre coté de la Manche. En concluant, je voudrais répéter les paroles du Premier Ministre britannique David Cameron : ‘La Grande Bretagne ne peut prospérer que si elle fait bon accueil au commerce international et aux entreprises’. Donc venez nombreux vous installer au Royaume Uni – vous serez les bienvenus !