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I. Contexte de la formation
Les importants changements que connaissent les pays du Sahel, qu’ils soient climatiques,
socio-économiques, agro-écologiques ou institutionnels, bouleversent le pastoralisme et sont
aussi à l’origine de nombreuses évolutions qui appellent à renforcer la résilience des
communautés pastorales.
Le renforcement de cette résilience, à l’échelon de la bande sahélienne, implique de travailler
sur un certain nombre d’actions intégrant des interventions préventives (systèmes d’alerte
précoce), des mesures humanitaires (dispositifs de protection sociale), ainsi que des actions de
développement.
Le Projet Régional d’Appui au Pastoralisme en Mauritanie (PRAPS-MR) vise l’amélioration
des moyens et services de production essentiels et l’accès aux marchés pour les pasteurs et
agropasteurs dans les zones ciblées par le projet ainsi que l’amélioration de la capacité
nationale à répondre à temps et de façon efficace en cas de crises pastorales ou d’urgence.
La décision d’élaboration du projet découle de la déclaration de Nouakchott sur le
pastoralisme, adoptée le 29 octobre 2013, par les dirigeants de six pays du Sahel (Burkina,
Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal, Tchad).
Le PRAPS-MR a une durée de 6 ans et comporte 5 composantes complémentaires et
interdépendantes :
(a) Améliorer la santé animale,
(b) Améliorer la gestion des ressources naturelles,
(c) Faciliter l’accès aux marchés,
(d) Améliorer la gestion des crises pastorales et
(e) la Gestion du Projet.
Le PRAPS a l’ambition de financer et de mettre en œuvre des infrastructures pastorales tels
que les parcs de vaccination, les réserves pastorales, des marchés à bétail, des aires de repos
pour les transhumants, des centres de collectes de lait et des mini laiteries, des aires
d’abattages, des puits, forages, mares sur creusées, des grandes quantités de doses de vaccins
et campagnes de vaccinations à grandes échelles, des postes de surveillances
épidémiologiques.
La mise en œuvre des sous-projets du PRAPS va engendrer des impacts positifs sur le plan
socioéconomique mais risque également d’engendrer des impacts négatifs potentiels sur les
ressources naturelles, sur l’environnement et sur les populations. Elle doit être en conformité
avec les règlementations environnementales des pays bénéficiaires et aussi avec les politiques
de sauvegarde environnementales et sociales de la Banque mondiale.
Une pré-évaluation environnementale et sociale a été effectuée lors de la préparation du projet
ayant abouti au classement de tout le projet en B, et les instruments de sauvegardes appropriés
liés à la nature des interventions ont été élaborés : un Cadre de Gestion Environnementale et
Sociale (CGES) et un Cadre Politique de Réinstallation des Populations (CPRP).