Membre du
consortium
opérant le
Références
1- Ylvisaker, M., Jacobs, H., & Feeney, T. (2003). Positive Supports for
People Who Experience Behavioral and Cognitive Disability after Brain
Injury. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 18, 7-32.
2- Feeney, T., Ylvisaker, M., Rosen, B. H., & Greene, P. (2001).
Community Supports for Individuals with Challenging Behavior after
Brain Injury: An analysis of the New York State Behavioral Resource
Project. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 16, 61-75.
3- Godbout, D., Di Lillo, S., Deschênes, M., Drolet, J. et Brunet, I.
(2008). Schéma d’analyse des types de troubles de comportement.
Michel Deschênes, psychologue - Denis Godbout, psychologue - Jacques Drolet, chef de programme - Sonia Di Lillo, spécialiste en activités cliniques
Programme pour les personnes présentant un trouble grave du comportement en déficience physique (P-TGC)
Agressivité verbale : crie et insulte les intervenants tous les jours (35 fois par deux semaines)
Agressivité physique envers lui-même : se frappe la poitrine à l’occasion (13 fois par mois)
Agressivité envers les objets : lance des objets à l’occasion mais sans viser personne (8 fois par mois)
Agressivité physique envers autrui : frappe les autres rarement (3 fois par mois)
Moyens de communication
positifs alternatifs
Outils de compensation cognitive : agenda,
tableau d’orientation, liste d’activités
possibles, etc.
Routines pour éviter d’égarer ses objets
Mise en place d’événements positifs (relaxation, exercices, compréhension des routines,
sentiment de compétence)
Procédures de soutien pour indiquer aux intervenants quand et comment utiliser les routines
Donner des choix
Avoir un rôle social significatif (bénévolat)
Routines d’autorégulation des comportements
Routine de résolution des problèmes
récurrents et nouveaux
AVANT l’application de l’approche de collaboration
Extrême au plan de l’encadrement : comportements nécessitant la présence d’un intervenant en permanence
Grave au plan relationnel : la personne est rejetée par la communauté
Grave au plan des services : la personne est confrontée à un arrêt de services mais a la possibilité de trouver
une alternative dans le réseau
Agressivité verbale : crie et insulte les intervenants (2 fois par mois)
Agressivité physique envers lui-même : se frappe la poitrine à l’occasion (0 fois par mois)
Agressivité envers les objets : lance des objets à l’occasion mais sans viser personne (0 fois par mois)
Agressivité physique envers autrui : frappe les autres rarement (0 fois par mois)
Modéré au plan de l’encadrement : la personne a des comportements qui doivent être prévenus ou
contrôlés par une supervision formalisée
Il habite maintenant seul dans un logement où il reçoit des services de supervision et d’encadrement au
quotidien
APRÈS l’application de l’approche de collaboration
Favoriser la participation sociale des personnes présentant des
troubles graves du comportement : un défi réalisable
Favoriser la participation sociale des personnes présentant des incapacités liées à une déficience physique est
un défi de taille lorsque celles-ci présentent un trouble du comportement. En effet, un trouble du comporte-
ment peut avoir un impact grave sur la personne et son entourage en ce qui concerne : les relations interper-
sonnelles, l’intégrité physique, l’intégrité psychologique, les services et l’encadrement.
Les formes « classiques » d’intervention comportementale s’avèrent peu efficaces pour intervenir auprès des
personnes ayant des troubles graves du comportement (TGC), notamment lorsqu'elles présentent des troubles
cognitifs (ex. : attention, mémoire, fonctions exécutives). L’approche de collaboration constitue un modèle
d’intervention dont l’efficacité a été démontrée pour intervenir en TGC . Centrée sur les buts de la personne,
Troubles de l’équilibre et de la motricité fine
Fatigabilité à l’effort cognitif
Troubles de mémoire verbale
Faible capacité de résolution de problèmes
Persévération
Anosognosie
Impulsivité/désinhibition
Labilité émotionnelle
Foyer de groupe (avec 3 autres résidents
ayant eu des TCC)
Famille à exigences élevées
Programmation du foyer de groupe plus ou moins développée
Plus ou moins de cohérence des interventions
à l’intérieur du foyer de groupe
Instabilité du personnel en place
Application non uniforme de l’approche d’intervention
Profil clinique Environnement
Illustration de l’application de l’approche de collaboration par le P-TGC du Centre de réadaptation Lucie-Bruneau
Homme de 25 ans, sans enfant, célibataire, vit seul
Scolarité : Cégep
A été entraîneur physique
Curieux et déterminé
Sociable/chaleureux
Aime les activités physiques
Conformiste (veut plaire)
Facteurs personnels
Victime d’un accident piéton-auto
TCC sévère (GSC = 4, coma 2 mois)
Multiples contusions hémorragiques aux
lobes frontaux et temporaux (bilatérales)
Anamnèse
Nature et fréquence des comportements (Grille OAS avril 2006) Impacts des comportements
Nature et fréquence des comportements (novembre 2007) Impacts des comportements
Étapes préliminaires
Consultation auprès de la personne, ses proches et l’équipe du milieu pour établir le plan d’intervention sur les causes présumées du TGC
Formation et entraînement de l’équipe à l’observation continue avec la grille (OAS, Overt Aggression Scale) pour mesurer le niveau de base et l’évolution des comportements
Détermination du niveau de sévérité initial du trouble du comportement.
S’agit-il d’un trouble léger, modéré, grave ou extrême du comportement?
(Cf. Schéma d’analyse des types de troubles du comportement )
Mise en commun de l’ensemble des données sur les facteurs
personnels, le profil clinique et l’environnement physique et
social de la personne
Échange et transfert d’information sur les diverses causes
possibles du TGC (hypothèses)
Interventions
Mise en commun des stratégies et des moyens d’intervention à mettre en place au quotidien pour prévenir l’apparition
du TGC en fonction des causes présumées
Soutien à l’élaboration et à l’implantation des routines de concert avec l’intervenante du CLSC et une psychoéducatrice
Réévaluation en comparaison avec le niveau de base
Révision bihebdomadaire puis mensuelle du plan d’intervention pour tenir compte de l’évolution des comportements et ajuster les interventions en conséquence
L’approche de collaboration axée sur les routines comportementales permet d’atténuer le trouble du
comportement pour optimiser la participation sociale de la personne en présence de sérieux troubles
cognitifs alors que les approches classiques, qui mettent l’emphase sur les conséquences (ex. : approche
coercitive ou axée sur la sécurité), tendent surtout à maintenir le trouble grave du comportement.
Données comparatives de la fréquence des comportements
entre avril 2006 et novembre 2007
Agressivité verbale Agressivité physique
envers lui-même
Agressivité physique
envers les objets
Agressivité physique
envers autrui
0
5
000
10
15
20
25
30
35
40
35
13
8
3
2
Avril 06
Avant l'application
Novembre 07
Après l'application
1
2
Niveau de base Collecte de données Formulation d’hypothèses
Routines quotidiennes de
communication
Routines cognitives Routines comportementales Routines positives quotidiennes
des fonctions exécutives
Conclusion
Le Centre de réadaptation Lucie-Bruneau est :
1
2
3
elle se caractérise par l’importance accordée à la prévention des déclencheurs et des instigateurs plutôt qu’à la
modification des conséquences. Concrètement, elle vise à formuler en équipe des hypothèses quant aux causes
des comportements graves afin de favoriser la concertation autour d’objectifs d’intervention auxquels
adhéreront tant la personne, ses proches que l’équipe traitante pour réduire le climat de confrontation souvent
présent s’il y a TGC. Misant sur l’implantation de routines positives dans le milieu de vie, elle permet
d’optimiser la cohérence et la constance des interventions en contournant les obstacles que représentent les
troubles cognitifs. Elle comporte une dimension de données factuelles, puisqu’on y mesure de manière continue
l’évolution des comportements en utilisant des grilles d’observation systématique. Ces mesures comparatives
permettent d’ajuster nos interventions en tenant compte des résultats.
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