Dr Gras-Vincendon
Ces passages vont se normaliser si l’entourage est efficace, et si l’estime de soi est
maintenue.
H) Facteurs de bons pronostics :
Possibilité d’échanger avec un adulte sur son comportement ;
Se projeter dans l’avenir, se permettre une évolution ;
Accepter une proposition d’aide
Relations établies, possibilité qu’il y ait de la confiance.
Estime de soi de bonne qualité.
I) Facteurs aggravants :
Non reconnaissance de l’enfant face au caractère inadapté de son comportement,
Négation du problème, de la difficulté, voire renvoi sur autrui,
Impossibilité de se projeter dans l’avenir,
Absence d’angoisse (refoulée, pas apparente),
Difficulté de relation entre pairs,
Signes d’une mauvaise socialisation,
Mauvaise estime de soi.
J) Prévention :
Qualité des liens relationnels dans la petite enfance,
Adéquation des attitudes éducatives,
Parler avec l’enfant et à l’enfant (partager ce qui peut l’intéresser, mais en même temps se
positionner à sa place d’adulte).
Aider à enrichir son vocabulaire (pour avoir les moyens d’exprimer ses angoisses, ses
colères),
On peut utiliser des pictogrammes, des images de médiation pour enrichir le vocabulaire (site
Internet Hop Toys).
Utiliser la pâte à modeler : construction/destruction/déconstruction.
Important :
o il faut amener l’enfant à réinvestir positivement l’objet même après une destruction
(on colle ce qui a été découpé, on fait une boule avec la pâte à modeler pour la
ranger).
o Il faut valorise la créativité, mettre en valeur, tout en étant attentif aux contenus.
K) Limites, interdits :
Indispensables à la sécurité affective de l’enfant, et à son évolution.
Mais ils ne doivent pas empêcher l’exploration, les expériences de l’enfant.
Non agressivité de l’adulte : physique, psychologique, chantage affectif etc…)
Isoler de manière temporaire en expliquant que c’est dans un but de protection (pour lui et les
copains) et non de représailles. On donne un « timing ».
Le mensonge doit être évalué comme un trouble du comportement, mais pas à l’extérieur de
la classe, pas devant les pairs.
L) Le traitement :
But : disparition des troubles, expression de la souffrance par les mots.
Essentiel qu’il y ait une alliance avec les parents, et une alliance de confiance avec l’enfant :
un contrat avec des objectifs accessibles, toujours effectué hors de la présence des pairs.
Médical parfois souhaitable. Le traitement ne peut être qu’une « béquille ». On aide l’enfant à
canaliser son agressivité, mais il faut une prise en charge plus globale en parallèle :
o Si dépression
o Si instabilité psychomotrice
Danger : dépendance par rapport aux médicaments.
Mise en place d’un soutien psychologique. Important qu’il soit fait en dehors de l’école, pour
éviter que l’enfant traîne des casseroles.
Hospitalisation psychiatrique : peut être indispensable :