Testsrapides lors d`infection respiratoire : une aide à la non

S. Emonet
A. Cherkaoui
A. Riat
G. Greub
J. Schrenzel
introduction
Lorsqu’on effectue un examen complémentaire, on se demande
toujours si son utilisation, plus ou moins coûteuse, aura un im-
pact sur la prise en charge du patient. Les tests rapides effec-
tués «au lit du patient», appelés aussi
point-of-care tests
(POCT),
ont un sens uniquement si leur utilisation résulte en un im-
pact immédiat sur la prise en charge. Ils sont particulièrement
développés dans la prise en charge des maladies cardiovasculaires (troponine,
D-dimères) et infectieuses. Là, leur impact peut être contributif en termes d’iso-
lement (virus respiratoire syncytial – VRS), d’hypothèses diagnostiques (VIH) ou
de traitement (malaria).1,2
Lorsque nous sommes confrontés à un patient fébrile, il nous faut répondre à
quatre questions :
1. quelle est la source de la fièvre ? Est-ce une infection ? De quel organe ?
2. Une antibiothérapie est-elle nécessaire ?
3. Suis-je confronté à un germe résistant ?
4. Une hospitalisation est-elle nécessaire ?
Une anamnèse et un examen clinique minutieux associés à un bon sens clini-
que permettent de répondre aux première et dernière questions dans la majorité
des cas, mais sont moins fiables lorsqu’il s’agit d’évaluer la nécessité d’une anti-
biothérapie.3 L’augmentation constante des résistances aux antibiotiques en
Suisse 4 et de manière globale5 est clairement liée à la surconsommation d’anti-
biotiques 6 et montre à quel point il est indispensable que l’on se pose systéma-
tiquement la deuxième question et régulièrement la troisième.
Depuis une dizaine d’années, l’offre de «tests rapides» à disposition des mé-
decins a augmenté régulièrement. Ces POCT présentent de nombreux avantages,2
dont le principal est la disponibilité immédiate du résultat. Ceci permet un im-
pact sur la prise en charge, tant globale (ambulatoire ou hospitalière) que thé ra-
peuti que (antibiothérapie). L’envers de la médaille est essentiellement leur coût,
et parfois leurs performances. Cet article va revoir les POCT actuellement dispo-
nibles pour la prise en charge des infections respiratoires, tant au niveau du cabi-
net médical (POCT simples) que du centre d’urgence d’un hôpital (POCT sophis-
tiqués).
Rapid tests during respiratory infection :
an aid to non-prescription of antibiotics ?
Due to overuse, we are about to reach the end
of the antibiotic era. Each of us is responsible
to limit their usage to a minimum. Respiratory
infections are the first cause of antibiotic pres-
criptions. The use of new simple tests availa-
ble at the bedside can be very useful in this
context. The development of sophisticated
molecular diagnostic tools, such as «multior-
ganism» panels, may revolutionize our ap-
proach to respiratory infections. The key will
be to interpret the results correctly, with due
consideration of the statement, «Treat patients,
not lab results».
Rev Med Suisse 2014 ; 10 : 2137-41
En raison d’une surconsommation, nous sommes en passe d’ar-
river à la fin de l’ère des antibiotiques. Chacun d’entre nous
porte la responsabilité de limiter leur utilisation au strict néces-
saire. Les infections respiratoires représentent la première
cause de prescription d’antibiotiques. L’utilisation de quelques
tests simples disponibles au lit du patient, appelés aussi
point-
of-care tests
(POCT), peut se révéler très utile dans ce contexte.
Le développement d’outils diagnostiques moléculaires sophis-
tiqués, sous forme de panels «multigermes», risque de révolu-
tionner notre approche des infections respiratoires. L’essentiel
sera d’interpréter correctement les résultats, en tenant bien
compte de l’adage : «on traite un patient, pas un résultat de
laboratoire».
Tests rapides lors d’infection
respiratoire : une aide à la
non-prescription d’antibiotiques ?
le point sur…
0 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014 2137
17_21_38206.indd 1 06.11.14 09:05
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014 0
infections des voies respiratoires
et antibiothérapie
Les infections des voies respiratoires sont la première
cause de prescription d’antibiotiques en ambulatoire,7 pou-
vant représenter de 27 à 75% de leur usage selon les pays.8
Il est donc essentiel, dans ce contexte, de pouvoir distinguer
entre une grippe, une bronchite virale, versus une broncho-
pneumonie (BPN) bactérienne nécessitant une antibiothé-
rapie. La clinique reste l’outil principal pour faire cette dis-
tinction et décider d’un traitement. Toutefois, de nombreu-
ses études ont montré les limites d’une approche purement
clinique.9 L’utilisation de tests simples, comme la procalci-
tonine ou la CRP, améliore nettement notre pronostic, tant
quant à la nature bactérienne de l’infection qu’au besoin
d’hospitalisation.
Procalcitonine (PCT)
La procalcitonine est une pro-hormone clivée en calci-
tonine par nos cellules neuroendocrines. Sa production
aug mente nettement en cas d’infection bactérienne respi-
ratoire10,11 et est bloquée par la production d’interféron-
gamma lors d’infections virales,12,13 ce qui la rend plus spé-
cifique que la CRP. Nos collègues bâlois ont montré que
l’utilisation de la procalcitonine dans un contexte ambula-
toire permettait une diminution de 72% des prescriptions
d’antibiotiques pour une infection des voies respiratoires,
sans qu’il n’y ait de différence d’évolution des patients.14
Une analyse Cochrane publiée en 201213 conclut également
que l’utilisation de la PCT dans ce contexte permet une
diminution de l’utilisation d’antibiotiques sans augmenter
les échecs de traitements.
Il est important de noter qu’en plus d’être le meilleur
marqueur d’une étiologie bactérienne aux infections respi-
ratoires,11,15 la PCT est également plus apte à prédire la
nécessité d’une hospitalisation lors de BPN que le score
CURB-65.15 Toutefois, c’est la combinaison du CURB-65 et
de la PCT qui donne les meilleurs résultats prédictifs du
risque d’hospitalisation lors de pneumonie.
Cependant, toutes les études ont été effectuées avec
une mesure précise intralaboratoire de la PCT. Il n’y a pour
l’instant pas de POCT suffisamment fiable pour que la PCT
puisse être effectuée directement au cabinet médical.10 Il
faudra donc envoyer le sang (ou le patient) dans un labo-
ratoire pour obtenir ce résultat, le tout avec un coût non
négligeable, ce qui explique l’utilisation encore faible de ce
marqueur en ambulatoire.
En médecine de premier recours, l’utilisation d’antibio-
tiques n’est pas recommandée en dessous de 0,25 mg.16
C-reactive protein (CRP)
La CRP, disponible en «POCT simple», est un peu moins
spécifique que la PCT pour le diagnostic de la pneumonie
bactérienne, mais probablement plus sensible. En tous cas,
c’est un meilleur prédicteur d’une infection bactérienne que
les symptômes et signes cliniques.17 De nombreuses études
ont montré l’utilité de la CRP en POCT pour diminuer la
prescription «superflue» d’antibiotiques dans les infections
respiratoires.18,19 La mise à disposition d’un POCT CRP se
révèle même être la mesure la plus efficace dans un lot de
mesures comprenant des cours sur la prescription ration-
nelle d’antibiotiques, des recommandations (guidelines) et
des feuillets informatifs pour les patients.20 Par ailleurs,
l’utilisation du POCT CRP se révèle coût-efficace. Dans une
étude hollandaise, l’utilisation du POCT CRP a permis une
diminution de la prescription d’antibiotiques de 68 à 39%
des cas, sans augmentation des coûts globaux de la consul-
tation (37 euros au lieu de 36 euros par cas).21 L’utilisation
du POCT CRP est également appréciée par les patients22 et
facilement adoptée par les médecins généralistes23 qui peu-
vent ainsi confirmer leur impression clinique et convaincre
plus facilement leurs patients de renoncer à une antibio-
thérapie.
Les sociétés européennes d’infectiologie et de pneumo-
logie évoquent des valeurs seuils dans leurs recommanda-
tions : au-dessous de 20 mg/l et avec une évolution de plus
de 24 heures, une pneumonie est improbable, alors qu’au-
dessus de 100 mg/l, une pneumonie est probable.24 Dans
l’étude de Jakobsen et coll., une CRP supérieure à 50 mg/l
se révèle être un fort incitatif à prescrire une antibiothéra-
pie.7
POCT virus respiratoires
Une autre façon de limiter les antibiothérapies lors de
toux et d’état fébrile est d’identifier une cause virale à l’ori-
gine de la symptomatologie. Bien entendu, celle-ci peut se
surinfecter dans un deuxième temps, mais un résultat po-
sitif permet, lors d’état général conservé, d’adopter initia-
lement une attitude expectative avec un traitement pure-
ment symptomatique. Par ailleurs, certains groupes de pa-
tients peuvent bénéficier d’un traitement antiviral spécifique.
Même si leur efficacité pour le traitement d’infections à In-
fluenza est actuellement remise en cause,25 les inhibiteurs
de la neuraminidase restent recommandés pour la prophy-
laxie et le traitement d’Influenza chez les patients à haut
risque de complications. Il existe de nombreux «POCT sim-
ples» antigéniques pour l’identification d’Influenza ou de
VRS qui sont rapides et faciles d’emploi (savonnettes),a per-
mettant de poser le diagnostic en 15 minutes au cabinet
médical.
Pour la grippe, les sensibilités des POCT antigéniques
varient entre 40 et 60% si l’on tient compte des différents
types d’Influenza.26,27 Ces performances sont faibles et re-
présentent avant tout une limitation lors de faibles charges
virales.27 Concernant le VRS, les tests antigéniques effectués
chez les enfants semblent un peu plus sensibles (60-80%),
surtout dans les premiers jours de l’infection.28,29 Un test
positif permet en général d’éviter une antibiothérapie ini-
tiale, mais pas d’exclure une infection bactérienne conco-
mitante ou secondaire.
Les centres d’urgence peuvent également avoir accès à
des «POCT sophistiqués» ciblant de multiples virus respi-
ratoires en même temps, soit antigéniques avec de meil-
leures sensibilités,30-32 soit basés sur la détection de l’ADN
viral, avec des performances comparables aux PCR faites
en laboratoire, mais à un coût plus important.33-36
La limitation principale des POCT «simples» (immuno-
2138 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014
a Petite cassette carrée que l’on utilise pour effectuer le diagnostic du streptoA par
exemple.
17_21_38206.indd 2 06.11.14 09:05
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014 2139
chromatographie, par exemple) pour les virus respiratoires
est leur sensibilité limitée, qui les rend utiles uniquement si
ces tests sont positifs. Celle des POCT «sophistiqués» (basés
sur une PCR miniaturisée, par exemple) est le prix et la né-
cessité de former le personnel paramédical à l’utilisation de
l’outil de diagnostic moléculaire délocalisé.
POCT «bactéries CAP»
En raison de l’augmentation de la résistance du pneumo-
coque aux macrolides, les nouvelles recommandations euro-
péennes de traitement des pneumonies acquises en com-
munauté (CAP)24 ne proposent plus cette classe d’antibio-
tiques en première intention, sauf en cas d’allergie aux
pénicillines et de contexte épidémiologique local avec un
faible taux de résistance, ce qui n’est pas le cas en Suisse.
Les macrolides ne sont proposés qu’en adjonction éven-
tuelle aux bêtalactames, surtout lors de pneumonies néces-
sitant une hospitalisation, pour couvrir les germes atypiques.
Ces derniers ne sont cependant pas si rares en ambulatoire,
le mycoplasme se positionnant en deuxième ou troisième
position selon le pays 37,38 et causant chaque année des
épidémies communautaires dans le courant de l’automne,
notamment chez les enfants d’âge scolaire et leurs proches.
Les critères cliniques ne permettent malheureusement pas
de prédire de manière adéquate l’étiologie (par exemple,
pneumocoque vs légionelle).16 L’identification rapide du
pathogène bactérien de la CAP permettrait de mieux cibler
le spectre antibiotique39,40 (par exemple, pénicilline pour
BPN à pneumocoque). Il en est de même avec la mise en
évidence d’un
Mycoplasma pneumoniae
ou d’une
Legionella
spp.
Antigène urinaire de S. pneumoniae
Ce «POCT simple» peut être effectué de manière très
rapide (15 min) sur un prélèvement d’urine. Ses performan-
ces sont cependant modérées,41 avec environ 70% de sen-
sibilité et L 90% de spécificité chez l’adulte.42 De plus, la
sensibilité décroît lorsque la maladie est moins sévère et
est donc moindre dans un contexte ambulatoire.40 Chez l’en-
fant, en raison d’un fréquent portage pharyngé du germe,
la spécificité du test diminue à moins de 70%.43 Il faut donc
interpréter avec prudence un test positif en pédiatrie.
Antigène urinaire de L. pneumophila
Il existe également des POCT «simples» antigéniques
pour la détection de ce pathogène important en termes de
sévérité et nécessitant un traitement antibiotique particu-
lier (macrolides ou quinolones). Ce test est particulière-
ment utile au vu de la fréquence de pneumonies avec toux
non productive rendant l’accès à un échantillon respiratoire
impossible sans bronchoscopie.40 Les performances de ces
tests sont globalement bonnes, avec une sensibilité d’en-
viron 80% et une très bonne spécificité (99%),44 permettant
une antibiothérapie ciblée. A noter toutefois des différences
importantes de sensibilité selon le POCT utilisé et la moin-
dre sensibilité du test lors de fièvre de Pontiac (bronchite
due aux légionelles).45,46
Les POCT «simples» antigéniques urinaires lors de CAP
sont plus adaptés aux centres d’urgence pour des pneumo-
nies modérées à sévères nécessitant une hospitalisation,
qu’au cabinet du médecin de premier recours. Il n’y a mal-
heureusement pas de POCT «simple» pour l’identification
de
Mycoplasma pneumoniae
, qui reste probablement sous-
diagnostiqué dans les étiologies des CAP non hospitalisées.
Multiplex-PCR et «panels respiratoires»
L’évolution très rapide des techniques de PCR ces der-
nières années a permis l’apparition d’outils sophistiqués
capables de mener à bien toutes les étapes nécessaires
(extraction/amplification/détection) sans intervention humai-
ne, hormis la préparation initiale du prélèvement. Ce type
d’outils a pu être mis en place en POCT pour la détection
de l’agent de la tuberculose et de la résistance à la rifam-
picine avec d’excellents résultats.47 On voit déjà apparaître
des outils du même type capables de détecter jus qu’à vingt
pathogènes respiratoires en une heure.48-51 Ces outils, dé-
veloppés par l’industrie avec une logique économique et
technique plutôt que «clinique», regroupent parfois des
agents étiologiques de syndromes cliniques totalement dif-
férents. Ces «panels respiratoires» sont si vastes que leur
utilité risque bien d’être limitée aux patients fortement im-
munosupprimés. En tout cas, vu leur prix, leur usage devra
être limité aux situations permettant d’obtenir un impact
clinique réel.52 De plus, la multiplication des tests risque de
complexifier leur interprétation, vu le risque accru et cumu-
latif de faux positifs.
conclusions
Quelques tests rapides simples permettent aux méde-
cins de premiers recours de confirmer leur impression cli-
nique quant à la nécessité d’une antibiothérapie ou d’une
hospitalisation. Dans les centres d’urgence, des tests plus
élaborés, mais toujours POCT, permettent d’affiner encore
la prise en charge de nos patients. Cette évolution est un
atout incontestable dans notre pratique et pour le bien de
nos patients.
Cependant, le développement rapide des technologies
de PCR avec l’apparition de «panels moléculaires» de diag-
nostic est à double tranchant.
D’un côté
, c’est une évolution
passionnante qui nous permettra peut-être de mieux com-
prendre la pathogenèse de certaines infections et co-infec-
tions,53 mais qui nous demandera également un apprentis-
sage pour interpréter avec prudence les résultats.
De l’autre
,
l’évolution rapide des techniques de diagnostic moléculaire
(et radiologique), risque fort d’appauvrir notre métier. Le-
quel d’entre vous voudra encore pratiquer «l’art» de la mé-
decine, lorsqu’un patient admis aux urgences aura passé par
le «superscanner» et le «panel moléculaire diag nos tique»
avant même que vous ayez pu faire sa connaissance ? Fina-
lement, notre rôle se limiterait à simplement devoir inter-
préter des résultats d’examens complémentai res, alors que
chacun sait que la probabilité clinique prétest est la clé
d’une interprétation correcte de résultats paraclini ques : «on
traite des patients, pas des résultats de laboratoire» !
0 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014
Les auteurs n’ont déclaré aucun conflit d’intérêts en relation avec
cet article.
17_21_38206.indd 3 06.11.14 09:05
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014 02140 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014
Pr Jacques Schrenzel
Laboratoire de recherche génomique
Drs Stéphane Emonet
Service des maladies infectieuses (JS)
Département des spécialités de médecine
Drs Abdessalam Cherkaoui et Arnaud Riat
Laboratoire de bactériologie (JS, SE)
Département de médecine génétique et de laboratoire
HUG, 1211 Genève 14
Pr Gilbert Greub
Institut de microbiologie
Université de Lausanne et CHUV
1011 Lausanne
Adresses
Implications pratiques
Les infections respiratoires représentent la première cause
de prescription d’antibiotiques, qu’il est possible de limiter
par l’utilisation de POCT (point-of-care tests) simples
La probabilité clinique prétest est la clé d’une interprétation
correcte de résultats paracliniques
>
>
1 Chan CP, Mak WC, Cheung KY, et al. Evidence-
based point-of-care diagnostics : Current status and
emerging technologies. Ann Rev Anal Chem 2013;6:
191-211.
2 ** Clerc O, Greub G. Routine use of point-of-care
tests : Usefulness and application in clinical microbiology.
Clin Microbiol Infect 2010;16:1054-61.
3 * Hopstaken RM, Butler CC, Muris JW, et al. Do
clinical findings in lower respiratory tract infection help
general practitioners prescribe antibiotics appropriately ?
An observational cohort study in general practice. Fam
Pract 2006;23:180-7.
4 Jaecklin T, Rohner P, Jacomo V, Schmidheiny K,
Gervaix A. Trends in antibiotic resistance of respiratory
tract pathogens in children in Geneva, Switzerland. Eur
J Pediatr 2006;165:3-8.
5 Van Boeckel TP, Gandra S, Ashok A, et al. Global
antibiotic consumption 2000 to 2010 : An analysis of
national pharmaceutical sales data. Lancet Infect Dis
2014;14:742-50.
6 * Goossens H, Ferech M, Vander Stichele R, Else-
viers M ; ESAC Project Group. Outpatient antibiotic use
in Europe and association with resistance : A cross-
national database study. Lancet 2005;365:579-87.
7 Jakobsen KA, Melbye H, Kelly MJ, et al. Influence
of CRP testing and clinical findings on antibiotic prescri-
bing in adults presenting with acute cough in primary
care. Scand J Prim Health Care 2010;28:229-36.
8 Butler CC, Hood K, Verheij T, et al. Variation in
antibiotic prescribing and its impact on recovery in pa-
tients with acute cough in primary care : Prospective
study in 13 countries. BMJ 2009;338:b2242.
9 Metlay JP, Fine MJ. Testing strategies in the initial
management of patients with community-acquired pneu-
monia. Ann Intern Med 2003;138:109-18.
10 Aabenhus R, Jensen JU. Procalcitonin-guided anti-
biotic treatment of respiratory tract infections in a pri-
mary care setting : Are we there yet ? Prim Care Respir
J 2011;20:360-7.
11 Moulin F, Raymond J, Lorrot M, et al. Procalcitonin in
children admitted to hospital with community acquired
pneumonia. Arch Dis Child 2001;84:332-6.
12 Linscheid P, Seboek D, Nylen ES, et al. In vitro and
in vivo calcitonin I gene expression in parenchymal cells :
A novel product of human adipose tissue. Endocrino-
logy 2003;144:5578-84.
13 ** Schuetz P, Muller B, Christ-Crain M, et al. Pro-
calci tonin to initiate or discontinue antibiotics in acute
respiratory tract infections. Cochrane Database Syst
Rev 2012;9:CD007498.
14 ** Briel M, Schuetz P, Mueller B, et al. Procalcito-
nin-guided antibiotic use vs a standard approach for
acute respiratory tract infections in primary care. Arch
Intern Med 2008;168:2000-7; discussion 7-8.
15 * Espana PP, Capelastegui A, Bilbao A, et al. Utility
of two biomarkers for directing care among patients
with non-severe community-acquired pneumonia. Eur
J Clin Microbiol Infect Dis 2012;31:3397-405.
16 Burkhardt O, Ewig S, Haagen U, et al. Procalcitonin
guidance and reduction of antibiotic use in acute res-
piratory tract infection. Eur Respir J 2010;36:601-7.
17 Hopstaken RM, Muris JW, Knottnerus JA, et al.
Contributions of symptoms, signs, erythrocyte sedimen-
tation rate, and C-reactive protein to a diagnosis of
pneumonia in acute lower respiratory tract infection.
Br J Gen Pract 2003;53:358-64.
18 Huang Y, Chen R, Wu T, Wei X, Guo A. Associa-
tion between point-of-care CRP testing and antibiotic
prescribing in respiratory tract infections : A systematic
review and meta-analysis of primary care studies. Br J
Gen Pract 2013;63:e787-94.
19 Andreeva E, Melbye H. Usefulness of C-reactive
protein testing in acute cough/respiratory tract infection :
An open cluster-randomized clinical trial with C-reac-
tive protein testing in the intervention group. BMC Fam
Pract 2014;15:80.
20 * Llor C, Hernandez S, Cots JM, et al. Physicians
with access to point-of-care tests significantly reduce
the antibiotic prescription for common cold. Rev Esp
Quimioter 2013;26:12-20.
21 Cals JW, Ament AJ, Hood K, et al. C-reactive pro-
tein point of care testing and physician communication
skills training for lower respiratory tract infections in
general practice : Economic evaluation of a cluster ran-
domized trial. J Eval Clin Pract 2011;17:1059-69.
22 Laurence CO, Gialamas A, Bubner T, et al. Patient
satisfaction with point-of-care testing in general prac-
tice. Br J Gen Pract 2010;60:e98-104.
23 Cals JW, Chappin FH, Hopstaken RM, et al. C-
reactive protein point-of-care testing for lower respira-
tory tract infections : A qualitative evaluation of expe-
riences by GPs. Fam Pract 2010;27:212-8.
24 ** Woodhead M, Blasi F, Ewig S, et al. Guidelines
for the management of adult lower respiratory tract
infections – summary. Clin Microbiol Infect 2011;17
(Suppl. 6):1-24.
25 Jefferson T, Jones MA, Doshi P, et al. Neuramini-
dase inhibitors for preventing and treating influenza in
healthy adults and children. Cochrane Database Syst
Rev 2014;4:CD008965.
26 Chan KH, To KK, Chan JF, et al. Analytical sensiti-
vity of seven point-of-care influenza virus detection tests
and two molecular tests for detection of avian origin
H7N9 and swine origin H3N2 variant influenza A viruses.
J Clin Microbiol 2013;51:3160-1.
27 Sutter DE, Worthy SA, Hensley DM, et al. Perfor-
mance of five FDA-approved rapid antigen tests in the
detection of 2009 H1N1 influenza A virus. J Med Virol
2012;84:1699-702.
28 Mackie PL, McCormick EM, Williams C. Evaluation
of Binax NOW RSV as an acute point-of-care scree-
ning test in a paediatric accident and emergency unit.
Commun Dis Public Health 2004;7:328-30.
29 Shafik CF, Mohareb EW, Youssef FG. Comparison
of direct fluorescence assay and real-time rt-PCR as
diagnostics for respiratory syncytial virus in young chil-
dren. J Trop Med 2011;2011:781919.
30 Brotons P, Launes C, Inigo M, et al. Performance of
a rapid multi-analyte 2-photon excitation assay in chil-
dren with acute respiratory infection. Diag Microbiol
Infect Dis 2014;79:190-3.
31 Ivaska L, Niemela J, Heikkinen T, Vuorinen T, Peltola
V. Identification of respiratory viruses with a novel point-
of-care multianalyte antigen detection test in children
with acute respiratory tract infection. J Clin Virol 2013;
57:136-40.
32 Tuuminen T, Suomala P, Koskinen JO. Evaluation
of the automated multianalyte point-of-care mariPOC(R)
test for the detection of influenza A virus and respira-
tory syncytial virus. J Med Virol 2013;85:1598-601.
33 Letant SE, Ortiz JI, Bentley Tammero LF, et al. Mul-
tiplexed reverse transcriptase PCR assay for identifica-
tion of viral respiratory pathogens at the point of care.
J Clin Microbiol 2007;45:3498-505.
34 Nie S, Roth RB, Stiles J, et al. Evaluation of Alere I :
Influenza A&B for rapid detection of influenza vi-
ruses A and B. J Clin Microbiol 2014;52:3339-44.
35 Salez N, Nougairede A, Ninove L, et al. Xpert Flu
for point-of-care diagnosis of human influenza in indus-
trialized countries. Exp Rev Mol Diagn 2014;14:411-8.
36 Wu LT, Thomas I, Curran MD, et al. Duplex mo-
lecular assay intended for point-of-care diagnosis of in-
fluenza A/B virus infection. J Clin Microbiol 2013;51:
3031-8.
37 Johansson N, Kalin M, Tiveljung-Lindell A, Giske CG,
Hedlund J. Etiology of community-acquired pneumonia :
Increased microbiological yield with new diagnostic
methods. Clin Infect Dis 2010;50:202-9.
38 Capelastegui A, Espana PP, Bilbao A, et al. Etiology
of community-acquired pneumonia in a population-based
study : Link between etiology and patients characteris-
tics, process-of-care, clinical evolution and outcomes.
BMC Infect Dis 2012;12:134.
39 Andreo F, Dominguez J, Ruiz J, et al. Impact of rapid
urine antigen tests to determine the etiology of com-
munity-acquired pneumonia in adults. Respir Med 2006;
100:884-91.
40 Jaton K, et al. Diagnostic microbiologique des in-
fections respiratoires. Rev Med Suisse 2014;10:2126-9.
Bibliographie
17_21_38206.indd 4 06.11.14 09:05
Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014 21410 Revue Médicale Suisse
www.revmed.ch
12 novembre 2014
41 Sinclair A, Xie X, Teltscher M, Dendukuri N. Syste-
matic review and meta-analysis of a urine-based pneu-
mococcal antigen test for diagnosis of community-ac-
quired pneumonia caused by Streptococcus pneumo-
niae. J Clin Microbiol 2013;51:2303-10.
42 Sorde R, Falco V, Lowak M, et al. Current and po-
tential usefulness of pneumococcal urinary antigen de-
tection in hospitalized patients with community-acquired
pneumonia to guide antimicrobial therapy. Arch Intern
Med 2011;171:166-72.
43 Dowell SF, Garman RL, Liu G, Levine OS, Yang YH.
Evaluation of Binax NOW, an assay for the detection
of pneumococcal antigen in urine samples, performed
among pediatric patients. Clin Infect Dis 2001;32:824-5.
44 Shimada T, Noguchi Y, Jackson JL, et al. Systematic
review and metaanalysis : Urinary antigen tests for Le-
gionellosis. Chest 2009;136:1576-85.
45 Rastawicki W, Rokosz N, Jagielski M. Comparison
and evaluation of the Binax EIA and Biotest EIA urinary
antigen kits for detection of Legionella pneumophila
antigen in urine samples. Med Dosw Mikrobiol 2011;
63:315-20.
46 Olsen CW, Elverdal P, Jorgensen CS, Uldum SA.
Comparison of the sensitivity of the Legionella urinary
antigen EIA kits from Binax and Biotest with urine from
patients with infections caused by less common sero-
groups and subgroups of Legionella. Eur J Clin Micro-
biol Infect Dis 2009;28:817-20.
47 Raizada N, Sachdeva KS, Sreenivas A, et al. Feasibi-
lity of decentralised deployment of Xpert MTB/RIF test
at lower level of health system in India. PloS One 2014;
9:e89301.
48 Branche AR, Walsh EE, Formica MA, Falsey AR.
Detection of respiratory viruses in sputum from adults
using automated multiplex polymerase chain reaction
(PCR). J Clin Microbiol 2014;52:3590-6.
49 Popowitch EB, O’Neill SS, Miller MB. Comparison
of the Biofire FilmArray RP, Genmark eSensor RVP,
Luminex xTAG RVPv1, and Luminex xTAG RVP fast
multiplex assays for detection of respiratory viruses. J
Clin Microbiol 2013;51:1528-33.
50 Ruggiero P, McMillen T, Tang YW, Babady NE.
Evaluation of the BioFire FilmArray respiratory panel
and the GenMark eSensor respiratory viral panel on
lower respiratory tract specimens. J Clin Microbiol 2014;
52:288-90.
51 Wang J, Simons DB, Adams JL, Jerris RC, Rogers BB.
Multiplex viral polymerase chain reaction testing using
the FilmArray device compared with direct fluorescent
antibody testing. Lab Med 2014;45:62-4.
52 Rogers BB, Shankar P, Jerris RC, et al. Impact of a
rapid respiratory panel test on patient outcomes. Arch
Pathol Lab Med 2014;epub ahead of print.
53 Drancourt M, Gaydos CA, Summersgill JT, Raoult
D. Point-of-care testing for community-acquired pneu-
monia. Lancet Infect Dis 2013;13:647-9.
* à lire
** à lire absolument
17_21_38206.indd 5 06.11.14 09:05
1 / 5 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !