De la mesure absolue de grandeurs fondamentales du champ

De la mesure absolue de grandeurs fondamentales du
champ ´electromagn´etique. - possibilit´e d’une action
mutuelle des champs ´electrique et magn´etique constants
V. Bjerknes
To cite this version:
V. Bjerknes. De la mesure absolue de grandeurs fondamentales du champ ´electromagn´etique.
- possibilit´e d’une action mutuelle des champs ´electrique et magn´etique constants. J. Phys.
Theor. Appl., 1909, 8 (1), pp.736-752. <10.1051/jphystap:019090080073600>.<jpa-
00241493>
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736
DE
LA
MESURE
ABSOLUE
DE
GRANDEURS
FONDAMENTALES
DU
CHAMP
ÉLECTRO-
MAGNÉTIQUE. 2014
POSSIBILITÉ
D’UNE
ACTION
MUTUELLE
DES
CHAMPS
ÉLEC-
TRIQUE
ET
MAGNÉTIQUE
CONSTANTS
(1) ;
Par
M.
V.
BJERKNES.
Le
but
final
de
cette
communication
est
la
description
d’une
expé-
rience
qui
a
eu
un
résultat
négatif;
mais
les
idées
qui
m’ont
conduit
à
exécuter
cette
expérience
ne
sont
pas,
peut-être,
sans
valeur.
Les
mêmes
idées,
ou
des
idées
analogues,
pourront
nous
amener
un
jour
à
un
résultat
positif.
1.
Rappelons-nous
l’idée
de
ce
qu’on
a
appelé
mesures
absolues.
La
mesure
d’une
grandeur
physique
quelconque
consiste
en
une
comparaison
de
celle-ci
avec
une
grandeur
de
la
même
espèce.
Ainsi
toute
mesure
est
relative.
Mais,en
nous
servant
des
relations
intrin-
sèques
liant
entre
elles
les
grandeurs
différente,
on
peut
faire
dépendre
le
choix
d’unité
pour
une
quantité
de
celui
d’autres
quan-
tités.
Ainsi
le
choix
d’unités
primaires
peut
se
réduire
à
un minimum.
Comme
unités
primaires
ont
été
choisies
celles
de
longueur,
de
masse
et
de
temps,
et,en
nous
servant
d’une
expression
peu
adéquate,nous
disons
qu’une
quantité
quelconque
peut
être
mesurée
en
unités
absolues
,
si
l’unité
de
cette
quantité
est
déterminée
sans
ambiguïté
par
le
choix
des
unités
de
longueur,
de
masse
et
de
temps.
Cela
posé,
il
est
évident
que
la
condition
nécessaire
et
suffisante
pour
qu’on
puisse
mesurer
en
unités
absolues îz
quantités
indépen-
dantes
est
la
connaissance
de n
relations
indépendantes
qui
lient
ces
quantités
à
d’autres
qui
ont
été
mesurées
déjà
en
unités
absolues.
Si
nous
prenons
un
groupe
quelconque
de
quantités
physiques,
introduites
pour
la
description
d’une
certaine
classe
de
phénomènes,
on
ne
peut
pas
être
sûr
a
priori
de
l’existence
de
ces
relations.
La
nécessité
d’introduire
de
nouvelles
unités
primaires
peut
se
pré-
senter.
Mais,en
discutant
dans
ce
qui
va
suivre
la
mesure
du
groupe
de
quantités
qu’on
a
introduit
dans
le
but
de
décrire
les
phénomènes
du
champ
électromagnétique,
nous
ferons
explicitement
l’hypothèse
que,
dans
ce
cas,
on
n’a ~
besoin
d’aucune
nouvelle
unité
primaire.
2.
Pour
pouvoir
décrire
les
phénomènes
électromagnétiques
dans
(1)
Communication
faite
à
la
Société
française
de
Physique,
séance
du
18
juin
1909.
Article published online by EDP Sciences and available at http://dx.doi.org/10.1051/jphystap:019090080073600
737
un
diélectrique
homogène
et
isotrope
sous
les
conditions
les
plus
simples,
on
peut
se
servir
des
six
quantités
suivantes
(1) :
inducti-
vité
électrique a
et
inductivité
magnétique 6
du
milieu
diélectrique
qui
est
le
siège
du
champ ;
l’induction
electrique A
et
l’induction
magnétique îo ;
l’intensité
de
champ
électrique
ti
et
1"intensité
de
champ
magnétique
b.
Ces
quantités
sont
assujetties
à
satisfaire
aux
équations
suivantes :
Les
équations
de connexion,
qui
lient
entre
elles
l’induction
et
l’in-
tensité
du
champ
correspondant :
les
équations
décrivant
la
structure
géométrique
du
champ
électro-
magnétique,
savoir :
les
équations
donnant
les
propriétés
du
champ
électromagnétique,
savoir :
(De
représentant
l’énergie
électrique
et
16,n
l’énergie
magnétique
du
champ,
et
(1-r
l’élément
de
volume,
l’intégration
étant
étendue
à
tout
le
champ.
Comme
il
est
bien
connu,
les
équations
et
(b),
jointes
aux
con-
ditions
nécessaires
aux
limites
du
champ,
déterminent
d’une manière
uniforme
la
structure
géométrique
du
champ
à
un
temps
quelconque,
cette
structure
étant
donnée
à
un
temps
initial.
Ainsi,
du
point
de
vue
géométrique,
le
système
d’équation
électromagnétique
est
par-
faitement
déterminé.
En
faisant
application
aussi
des
équations
d’énergie,
nous
pou-
vons
déduire
tous
les
phénomènes
connus
relatifs
aux
effets
niéca-
niques
et
aux
transformations
d’énergie
dans
le
champ.
Ainsi,
même
de
ce
point
de
vue,
le
système
d’équations
paraît
être
déter-
miné.
(1)
Les
notations
son,
celles
de
mon
livre
Die
K1’aflfeldel’,
Braunsch’weig,
t909 :
elles
sont
empruntées
à
Heaviside
et
à
Gibbs. Les
unités
choisies
sont les
unités
rationnelles
de
Heaviside
(Electl’ornagnetic
London,
1898).
738
Tout
autremcnt
s’il
s’agit
de
la
mesure
en
unités
absolues
des
différentes
quantités
que
nous
avons
introduites
dans
le
but
de
pou-
voir
écrire
les
équations
résumant
notre
connaissance
du
champ
électromagnétique.
Pour
ce
problème,
notre
système
d’équation
n’est
plus
déterminé.
3.
Pour
le
voir,
remarquons
d’abord
que
des
six
quantités
o~,
~,
’sB,
j!3,
n,
b,
nous
pouvons
éliminer
deux
à
l’aide
des
équations
de
connexions
Il
reste
donc
quatre
quantités
que
nous
devons
mesurer
en
unités
absolues
en
faisant
usage
des
équations
(b)
et
(c).
Comme
on
le
voit
immédiatement,
chacune
des
équations
(c)
peut
servir
de
base
à
une
mesure
absolue.
En
ne
considérant
ici
que
le
principe
intrinsèque
des
mesures,
et
non
leur
réalisation
pratique,
nous
pouvons
imaginer
les
équations
(c)
résolues
par
rapport
aux
produits
scalaires
A . a
et
B . 6
qui
sont
dans
ce
cas-ci
identiques
aux
simples
produits
arithmétiques
Ana
et
Bb .
Ainsi
des
mesures
d’énergie
combinées
avec
des
mesures
d’espace
nous
conduisent
à
des
mesures
absolues
des
deux
produits
et
Bb.
Voilà
tout
ce
qu’on
peut
tirer
des
équations
(c).
Passant
aux
équations
(l~),
nous
voyons
qu’aucune
d’elles
ne
se
prête
immédiatement
à
des
mesures
absolues.
Elles
nous
montrent
seulement
comment
varient
les
quantités
électromagnétiques
de
lieu
à
lieu
et
de
temps
à
temps,
sans
nous
donner
des
relations
de
ces
quantités
à
d’autres
qui
soient
d’une
nature
connue.
Nous
pouvons
en
tirer
une
conséquence,
cependant,
qui
peut
servir
de
base
d’une
telle
mesure.
Comme
on
le
sait
bien,
on
en
tire
que
les
perturbations
électromagnétiques
se
propagent
avec
la
vitesse
de
propagation
1.
Ainsi
la
mesure
d’une
vitesse
de
propagation
nous
conduit
à
la
mesure
du
produit
dont
la
valeur
est
égale
au
carré
réciproque
de
la
vitesse
de
propagation
mesurée.
Ainsi
sont
susceptibles
d’être
mesurées
en
unités
absolues
les trois
seuls
produits :
°
Aa
Bb
x3.
La
mesure
absolue
de
chaque
quantité
séparément
ne
sera
pos-
sible
que
si
l’on
fait
la
mesure
absolue
d’une
quatrième
grandeur
indépendante
formée
des
mêmes
quantités.
Cela
présuppose,
cepen-
dant,
la
découverte
d’une
quatrième
relation
indépendante,
et
jus-
qu’à
ce
que
cette
découverte
soit
faite,
nous
ne
pouvons
seulement
739
définir
des
relatires
des
quantités
électriques,
qu’on
obtient
en
faisant
un
choix
supplémentaire
outre
le
choix
des
unités
de
lon-
gueur,
de
masse
et
de
temps.
4.
Dans
le
but de
définir
des
systèmes
d’unités
relatives,
on
a
fait
deux
choix
différents.
Ou
l’on
a
donné
à
l’inductivité
électrique,
ou
à
l’inductivité
magnétique
de
l’espace
vide
(l’éther
libre B¡,
la
valeur
numérique
~.
Le
premier
choix
conduit
au
système
d’unités
électros-
tatiques,
le
second
au
système
d’unités
électromagnétiques.
Tous
les
deux
ont
été
appelés
par
convention
internationale
les
systèmes
d’unités
absolues.
Dans
ce
qui
suivra,
rous
éviterons
cette
termino-
logie
amloguë,
et
nous
les
appellerons
les
deux
systèmes
relatifs.
De
quelque
manière
que
soit
choisi
un
véritable
système
d’unités
relatives,
les
valeurs
numériques
des
trois
produits
Aa,
Bb,
x~3
doivent
rester
invariables.
En
remarquant
que
les
produits
Au
et
peuvent
s’écrire
aUSSI - -
et
IG2
ou
bien
et
nous
trouvons
les
.
1.1
règles
suivantes
pour
passer
des
nombres
exprimant
une
quel-
conque
de
nos
quantités
en
un
système
aux
nombres
exprimant
la
méme
quantité
en
un
autre
système
d’unités :
°
Les
nombres
exprimant
l’inductivité
électrique
et
l’inductivité
magnétique
se
changent
en
raison
inverse
les
uns
aux
autres ;
Les
nombres
exprimant
l’induction
et
l’intensité
de
champ
correspondants
se
changent
en
raison
inverse
les
uns
aux
autres ;
Le
nombre
exprimant
une
inductivité
se
change
en
raison
directe
du
carré
de
l’induction
correspondante
et
en
raison
inverse
du
carré
de
l’intensité
de
champ
correspondante.
En
combinant
ces
trois
règles,
on
en
tire
finalement :
Les
nombres
exprimant
l’induction
électrique
se
changent
proportionnellement
à
ceux
qui
expriment
l’intensité
de
champ
ma-
gnétique,
et
les
nombres
exprimant
une
intensité
de
champ
élec-
trique
se
changent
proportionnellement
à
ceux
qui
expriment
l’induction
magnétique.
Pour
exprimer
les
n1êmes
règles
par
des
formules,
dénotons
par
l’in-
dice q
que
les
quantités
sont
exprimées
en
un
système
et
par
l’index
r
qu’ils
sont
exprimés
en
un
autre
système
d’unités.
Supposons
que
l’on
sache
que
le
nombre
exprimant
une
induction
électrique
dans
le
système
d’unités 7.
soit
r
fois
plus
grand
que
le
nombre
exprimant
la
même
induction
dans
le
système
d’unités
q.
Nous
obtiendrons
alors
le
schéma
de
relations
suivant
pour
passer
des
nombres
exprimant
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