528 Posters / Cancer/Radiothérapie 16 (2012) 524–581
Objectifs.– Évaluer la faisabilité d’une irradiation hypofractionnée
après chirurgie radicale : évaluation de la toxicité aiguë et de la
toxicité tardive, de l’incidence des récidives locorégionales et des
résultats esthétiques.
Patients et méthodes.– De janvier 2000 à décembre 2002,
1200 patients atteints d’un cancer du sein ont été recrutées et trai-
tées dans le service d’oncologie-radiothérapie de Constantine. Au
total, 903 patients qui avaient été opérés radicalement ont rec¸ u une
radiothérapie hypofractionnée semiconcentrée, un jour sur deux
(trois séances de 3 Gy), soit 13 fractions pour une dose équivalente
à 44,6 Gy et 16 fractions pour une dose équivalente à 54,9 Gy.
Résultats.– L’âge moyen était de 47 ans (28–65), le délai moyen de
consultation était de huit mois (2–17), 60 % des tumeurs étaient
des stades T3 ou T4, 68 % N1 et 20 % d’emblée métastatiques. Le
carcinome canalaire infiltrant représentait 87,5 % des cas. Tous
les patients ont été opérés radicalement, 95 % ont rec¸ u une chi-
miothérapie néoadjuvante ou adjuvante et tous une radiothérapie
hypofractionnée. La toxicité aiguë était de grade 0 dans 94 % des cas
et de grade I-II dans 6 %. Le taux de toxicité tardive était de 14,5 %,
aucun patient n’a souffert d’une toxicité tardive de grade 3. Les
résultats esthétiques à court terme et à 5 ans étaient satisfaisants,
une récidive locale est survenue chez 8 % des 903 patients irradiés
selon le schéma hypofractionné.
Conclusion.– Ce schéma de radiothérapie hypofractionnée (trois
séances de 3 Gy) est parfaitement réalisable. Avec un recul de
cinq ans, les résultats thérapeutiques en termes de toxicité et
de contrôle local n’étaient pas inférieurs à ceux obtenus avec le
schéma classique, en plus ce schéma permet la réalisation d’une
radiothérapie en trois semaines, ce qui permet de traiter plus de
patients dans un pays ou le nombre de centres de traitement
demeure insuffisant et la capacité d’accueil des appareils est très
dépassée.
http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.037
P012
Cardiotoxicité de l’association
trastuzumab–radiothérapie mammaire : une
étude prospective monocentrique
J. Jacoba,∗, L. Belinb, A. Gobillionb, C. Daveau-Bergeraulta,
R. Dendalea, P. Beuzeboca,b, F. Campanaa, M. Bolleta,
A. Fourqueta, Y. Kirovaa
aDépartement de radiothérapie, institut Curie, Paris, France
bDépartement de biostatistiques, institut Curie, Paris, France
∗Auteur correspondant.
Objectifs.– Évaluer la toxicité cardiaque aiguë et tardive de
l’administration concomitante du trastuzumab et de la radiothé-
rapie mammaire.
Patientes et méthodes.– Étude prospective de 173 patientes traitées
entre juin 2003 et mars 2009 par trastuzumab en concomitance de
la radiothérapie mammaire normofractionnée pour un cancer du
sein localisé. Le trastuzumab a été délivré une fois toutes les trois
semaines (8 mg/kg en dose de charge puis 6 mg/kg). La fraction
d’éjection ventriculaire gauche a été mesurée par échocardiogra-
phie ou scintigraphie cardiaque au moment du diagnostic, avant,
puis après la radiothérapie, tous les trois mois pendant un an, puis
une fois par an. Une fraction d’éjection ventriculaire gauche stric-
tement inférieure à 55 % était considérée comme altérée.
Résultats.– Le suivi médian était de 52 mois (17–88). L’âge médian
était de 52 ans (25–83) et 88 patientes (50,9 %) étaient atteintes
d’une tumeur mammaire gauche. Au total, 157 patientes (90,8 %)
avaient rec¸ u une chimiothérapie à base d’anthracyclines, avec une
dose médiane d’épirubicine de 495 mg (96–999) et 134 patientes
(77,5 %) ont été irradiées dans la chaîne mammaire interne. Les
doses médianes délivrées ont été de 50 Gy dans le sein, 50 Gy dans
la paroi thoracique, 46,5 Gy dans la chaîne mammaire interne et
66 Gy dans le lit tumoral. Le trastuzumab a été administré à la dose
médiane de 6020 mg (1285–29180) pendant une durée médiane
de 12 mois (2–62). Quatorze patientes (8,0 %) avaient une frac-
tion d’éjection ventriculaire gauche altérée avant le début de la
radiothérapie. Sur les 159 patientes restantes, 25 (15,7 %) ont eu
une altération de la fraction d’éjection ventriculaire gauche, dont
huit (5,0 %) au terme de la radiothérapie. Parmi ces dernières, six
ont recouvré une fraction d’éjection ventriculaire gauche normale
après en médiane 14 mois (6–32) après la fin de la radiothéra-
pie (deux données manquantes). Un cas d’insuffisance cardiaque
congestive symptomatique a été recensé. Il n’a pas été observé de
décès d’origine cardiovasculaire.
Conclusion.– Avec un suivi médian de 52 mois, la toxicité cardiaque
de l’association du trastuzumab et de la radiothérapie mammaire
semble modérée. Cette tendance doit être confirmée à plus long
terme sur un plus grand nombre de patientes.
http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.038
P013
Irradiation du cancer du sein après chirurgie
conservatrice : résultats d’une enquête régionale
de pratiques
P. Jardel∗, A. Berger , P. Regnault , T. Germain , B. Roullet ,
R.J. Bensadoun , A. Daban
CHRU de Poitiers, Poitiers, France
∗Auteur correspondant.
Objectifs.– Cette étude prospective multicentrique descriptive réa-
lisée auprès des oncologues radiothérapeutes exerc¸ ant dans les
centres privés et publics de la région Poitou-Charentes permettait
de faire un état des lieux des pratiques d’irradiation mammaire de
la femme après chirurgie conservatrice.
Méthodes.– L’étude a été réalisée à partir d’un questionnaire présen-
tant six cas cliniques virtuels représentatifs de situations médicales
complexes mais relativement fréquentes : les médecins devaient
décrire les modalités d’irradiation pour chacun des cas avec la dose
totale, la dose par fraction, les zones irradiées.
Résultats.– Le taux de participation régional est de 72 %.
L’analyse des résultats cas par cas et en comparaison aux
recommandations du référentiel a permis de constater certaines
variations, non majeures, dans les réponses et qui sont
illustrées.
Conclusion.– Cette étude a mis en valeur une certaine homo-
généité des pratiques d’irradiation adjuvante dans le cadre du
traitement conservateur du cancer du sein avec un bon suivi global
des recommandations régionales. Les divergences qui pouvaient
être constatées l’étaient aussi dans la littérature. Cette évaluation
des pratiques professionnelles peut appuyer une réflexion régio-
nale pour l’actualisation du référentiel de radiothérapie de la région
Poitou-Charentes et dans une optique d’harmonisation des pra-
tiques.
http://dx.doi.org/10.1016/j.canrad.2012.07.039
P014
Simulation Monte-Carlo sur GATE V6.1 d’un
appareil peropératoire IntrabeamTM pour le
cancer du sein
D. Bouzida,∗, N. Boussiona,b, S. Benhalouchea, O. Pradiera,b,
A.-S. Luciab, D. Visvikisa,b
aInserm UMR 1101, LaTIM, 29200 Brest, France
bInstitut de cancérologie, CHU Morvan, 29200 Brest, France
∗Auteur correspondant.
Objectifs.– Ce travail s’inscrit dans le contexte de la simulation
Monte-Carlo en radiothérapie peropératoire. Il visait à étudier la
modélisation d’un nouvel appareil installé au centre hospitalier