L’ination est la hausse du niveau général des prix. Selon ce critère, les prix
doivent rester stables. Grosso modo, le taux d’ination ne doit pas dépasser
3%. (Pour être précis, le taux d’ination d’un État membre ne doit pas dépas-
ser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs
résultats en matière de stabilité des prix.) C’est l’Allemagne qui a insisté pour
que l’Union européenne mette un point d’honneur à maitriser l’ination. Ce
pays reste traumatisé par l’hyperination qui a appauvri la population après la
Première Guerre mondiale. On raconte qu’à cette époque, il fallait des valises
remplies de billets pour acheter son ticket de tram tellement le coût de la vie
avait augmenté. Entre janvier 1922 et octobre 1923, le taux d’ination est, en
effet, passé de 5% à … 29720% et le prix du ticket de tram de 2 marks à 150
milliards de marks ! Depuis cette époque et surtout depuis la n de la Seconde
Guerre mondiale, l’Allemagne a fait de la lutte contre l’ination son cheval de
bataille ! La maitrise de l’ination est aujourd’hui le seul objectif poursuivi par la
Banque Centrale européenne.
L’ensemble des engagements nanciers
pris sous forme d’emprunts par l’État ne
doit pas dépasser 60% de la « production
de richesse » effectuée à l’intérieur du
pays (par les ménages, les entreprises,
les administrations publiques), c’est-à-dire
du PIB.
Le PIB reète donc l’activité économique interne d’un pays ; la variation du PIB
d’une période à l’autre est censée mesurer son taux de croissance économique.
Les critères de Maastricht