Les critères de Maastricht sont des critères économiques qui

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Les critères de Maastricht sont des critères économiques qui figurent
dans le Traité sur l’Union européenne (TUE), signé à Maastricht le 7 février 1992 et entré en vigueur le 1er novembre 1993. Ce traité répond à
plusieurs objectifs et notamment celui de l’instauration d’une union économique et monétaire.
Ce qui a été décidé à Maastricht : les Etats doivent avoir des finances publiques saines et une certaine stabilité des prix. Chaque Etat doit notamment respecter les critères suivants:
On obtient l’équilibre budgétaire lorsque les rentrées financières d’un Etat
égalent ses dépenses. Si les dépenses sont supérieures aux recettes, on parle
de déficit public. Selon le Traité, le déficit public d’un Etat ne peut pas dépasser
3% du PIB. Suite à la crise financière, presque tous les pays ont dépassé ce
seuil et se sont ensuite engagés à revenir à un niveau raisonnable. C’est dans
ce cadre que des gouvernements ont pris des mesures d’austérité.
La Belgique a été rappelée à l’ordre comme un mauvais élève parce qu’elle n’a
pas corrigé son déficit dans le délai recommandé: en 2009, on lui a demandé
de corriger son déficit excessif pour 2012. Or, en 2012, le déficit s’élevait à
3,9% du PIB. Ce manquement est en partie
dû à la recapitalisation
du groupe bancaire
Dexia fin 2012. L’Europe demande désormais à la Belgique de
ramener son déficit à
2,7% du PIB.
L’ensemble des engagements financiers
pris sous forme d’emprunts par l’État ne
doit pas dépasser 60% de la « production
de richesse » effectuée à l’intérieur du
pays (par les ménages, les entreprises,
les administrations publiques), c’est-à-dire
du PIB.
Le PIB reflète donc l’activité économique interne d’un pays ; la variation du PIB
d’une période à l’autre est censée mesurer son taux de croissance économique.
L’inflation est la hausse du niveau général des prix. Selon ce critère, les prix
doivent rester stables. Grosso modo, le taux d’inflation ne doit pas dépasser
3%. (Pour être précis, le taux d’inflation d’un État membre ne doit pas dépasser de plus de 1,5 point celui des trois États membres présentant les meilleurs
résultats en matière de stabilité des prix.) C’est l’Allemagne qui a insisté pour
que l’Union européenne mette un point d’honneur à maitriser l’inflation. Ce
pays reste traumatisé par l’hyperinflation qui a appauvri la population après la
Première Guerre mondiale. On raconte qu’à cette époque, il fallait des valises
remplies de billets pour acheter son ticket de tram tellement le coût de la vie
avait augmenté. Entre janvier 1922 et octobre 1923, le taux d’inflation est, en
effet, passé de 5% à … 29720% et le prix du ticket de tram de 2 marks à 150
milliards de marks ! Depuis cette époque et surtout depuis la fin de la Seconde
Guerre mondiale, l’Allemagne a fait de la lutte contre l’inflation son cheval de
bataille ! La maitrise de l’inflation est aujourd’hui le seul objectif poursuivi par la
Banque Centrale européenne.
Les critères de Maastricht
En cette période de crise, les gouvernements des différents pays ne peuvent
pas mettre en œuvre les politiques économiques nécessaires pour sortir de la
crise, car ils en ont perdu le contrôle. Ils
sont obligés de respecter les « critères
de Maastricht ».
De plus, l’Europe continue à durcir sa politique : elle va encore plus loin que les
critères de Maastricht avec l’application d’un nouveau traité : le « Pacte budgétaire » européen, officiellement appelé le TSCG (Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance). On y trouve notamment la fameuse « règle d’or »
qui plafonne le déficit public à 0,5 % du PIB alors que les Etats ne s’en sortaient
déjà pas avec un plafond de 3%. Avec ce Traité, nos Parlements (fédéral et
régionaux) seront mis sous tutelle puisque les budgets nationaux seront entièrement contrôlés par la Commission européenne.
Les critères de Maastricht et le Pacte budgétaire s’inscrivent dans une logique
d’austérité et ne laissent entrevoir aucun avenir décent pour les citoyens.
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- La Banque Centrale Européenne doit sortir de son seul objectif de lutte
contre l’inflation, elle doit pouvoir viser d’autres objectifs comme le plein-emploi ou une croissance faiblement émettrice en carbone et respectueuse
de l’environnement.
- La BCE doit permettre de mener des politiques monétaires adaptées aux
besoins et aux choix des peuples.
- Il faut donner la possibilité aux Etats de mettre en œuvre des plans de
relance pour contrer le chômage, bâtir une Europe sociale et mener la
transition énergétique.
- Il faut donner un réel pouvoir de contrôle et un pouvoir politique au
Parlement européen.
© Mouvement des Jeunes Socialistes 2013 - www.jeunes-socialistes.be
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