de postes de consommation, en prenant comme pondération le poids de l’année de base
(indice de Laspeyres). Afin de rester représentatif de la consommation réelle, l’échantillon
est mis à jour tous les ans en décembre (certains produits sont retirés, d’autres sont intro-
duits), de même que les pondérations. Cependant l’IPC est critiqué pour son manque de
représentativité de l’inflation réellement subie par les ménages. L’INSEE a ainsi proposé un
« simulateur d’indice des prix personnalisé » permettant de calculer l’inflation subie en
fonction du profil de chacun.
Depuis 1999, la croissance des prix est mesurée par rapport à une moyenne de l’année
1998. À des fins de comparaison internationale, les indices de prix ont fait l’objet d’un tra-
vail d’harmonisation. Un indice de prix à la consommation harmonisé (IPCH) est ainsi cal-
culé. Dans le cadre de l’objectif de stabilité des prix de la Banque centrale européenne,
l’IPCH est l’indicateur majeur pour la conduite de la politique monétaire dans la zone euro.
L’ÉVOLUTION DE LA VALEUR DANS LE TEMPS
qLes différentes terminologies utilisées
Pour suivre l’évolution de la valeur de variables économiques, on peut employer plu-
sieurs unités de mesure qui vont par paires : valeur/volume, flux réel/flux nominal, euros
courants/euros constants. Ces termes sont équivalents, mais employés usuellement
dans des cas différents.
• Le PIB (produit intérieur brut) est généralement donné en valeur (courante) ou en
volume. Les données en volume expriment également une valeur, c’est-à-dire une gran-
deur exprimée en unités monétaires, et non une quantité physique, mais une fois ôtés
les effets dus à une hausse des prix.
• Pour les taux d’intérêt, on emploie les termes flux nominaux et flux réels : les pre-
miers intègrent l’illusion monétaire, alors que les seconds reposent sur un calcul ration-
nel ayant déduit l’illusion inflationniste.
• Enfin, pour les prix, on recourt à la distinction entre prix (ou euros) courants et prix
(ou euros) constants. Dans le premier cas, les données sont calculées aux prix de l’année
d’observation, alors que dans le second, elles le sont aux prix d’une année de référence
(année de base).
qComment déflater une variable économique ?
Le principe de base est de faire le rapport entre l’évolution des données en valeur
et l’évolution des prix pour obtenir l’évolution des données en volume. Attention, en
fonction des outils mathématiques utilisés, les modalités de calcul peuvent diverger
quelque peu. Ainsi on passe du PIB en valeur au PIB en volume en divisant le premier
par le coefficient multiplicateur des prix.
Mais si on utilise l’indice des prix pour déflater le PIB en valeur, il ne faut pas oublier
de multiplier par 100 le résultat obtenu pour tenir compte de l’échelle de l’indice des
prix, qui correspond à une valeur de 100 pour l’année de base.
Pour le calcul des taux d’intérêt réels, on utilise couramment l’approximation qui
consiste à obtenir ces taux d’intérêt par la soustraction du taux d’inflation au taux d’intérêt
nominal. L’approximation est admise, car le taux d’intérêt nominal est fixé en début d’an-
née (variable ex-ante) alors que l’inflation n’est connue qu’en fin d’année (variable ex-post).
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