D1,5 (25 ganglions examin
es) peut permettre d’esp
erer
un risque de r
ecidive de l’ordre de 50 %. Pour
descendre sous ce seuil. Il est n
ecessaire d’envisager
des traitements compl
ementaires
a la chirurgie adapt
es
aux sites de r
ecidive de la maladie. Les curages extensifs
D2 ou D3 n’ont pas montr
e d’effet b
en
efique sur la
survie [16].
Curage des ganglions p
eri-gastriques : D1 (en pra-
tique sup
erieur
a 15 ganglions)
Curage des ganglions p
eri-gastriques et r
egionaux :
D2 (en pratique sup
erieur
a 25 ganglions plus
spl
enectomie)
Curage des ganglions p
eri-gastriques et r
egionaux
sans spl
enectomie : D1,5
Les sites de r
ecidive apr
es une chirurgie
a vis
ee curative
(R0) ont
et
e
etudi
es dans deux grandes s
eries asiatiques
comportant plus de 500 patients op
er
es selon une
proc
edure rigoureuse [17, 18]. La r
ecidive
etait locor
e-
gionale dans 32,5 %, p
eriton
eale dans 45,9 % et
h
ematog
ene (
a distance) dans 34,2 % des cas. Pour le
sous-groupe des tumeurs T3 la r
ecidive
etait locor
egionale
dans 66 % des cas et pour les tumeurs N1-2 la r
ecidive
etait locor
egionale dans plus de 30 % des cas. Cette
analyse justifie l’
evaluation de traitements syst
emiques et
locor
egionaux associ
es
a la chirurgie.
L’efficacit
e de la chimioth
erapie syst
emique a
et
e
evalu
ee
en utilisation postop
eratoire (adjuvante) et en utilisation
p
eriop
eratoire (pr
e- et postop
eratoire).
Une m
eta-analyse des donn
ees individuelles de 17 essais
portant sur 3 838 patients montre un effet b
en
efique de
la chimioth
erapie postop
eratoire
a base de 5 fluorouracile
avec une diminution du risque de d
ec
es de 18 % (hazard
ratio 0,82 IC 95 % : 0,76-0,90, p<0,001) [19]. Pour
les
etudes europ
eennes, l’effet b
en
efique reste statisti-
quement significatif (hazard ratio 0,83 IC 95 % :
0,74-0,94).
Deux
etudes randomis
ees ont
evalu
e la chimioth
erapie
p
eriop
eratoire. Une
etude britannique multicentrique
randomis
ee [15] a
evalu
e l’int
er^
et d’une chimioth
erapie
pr
e et postop
eratoire par epirubicine-cisplatine-5FU
versus chirurgie seule. Les risques de r
ecidive et de d
ec
es
etaient significativement diminu
es dans le bras chi-
mioth
erapie de respectivement 30 et 25 %, avec des
hazard ratio de 0,7 (IC 95 % 0,56-0,88) p= 0,002 et
0,75 (IC 95 % 0,60-0,93) p= 0,009. Le taux de survie
a
cinq ans des patients du groupe chirurgie seule
etait
particuli
erement faible (23 %) et les crit
eres de qualit
ede
la chirurgie n’
etaient pas connus. La survie du groupe
chimioth
erapie et chirurgie
etait de 36 %
a cinq ans. Une
etude franc¸aise, multicentrique randomis
ee, a compar
ela
chirurgie seule
a la chirurgie encadr
ee de deux cures de
chimioth
erapie par 5 fluorouracile et cisplatine. Parmi les
224 patients inclus, 64 % avaient une tumeur du cardia.
Les risques de r
ecidive et de d
ec
es
etaient significative-
ment diminu
es dans le groupe chimioth
erapie de 35 et
21 % respectivement, avec des hazard ratio de 0,65
(IC 95 % 0,48-0,89) et 0,69 (IC 95 % 0,50-0,95). Le
pourcentage de patients vivants sans r
ecidive
a cinq ans
etait significativement sup
erieur dans le groupe chi-
mioth
erapie (34 vs 17 %, p= 0,018) [20]. Cette strat
egie
de chimioth
erapie p
eriop
eratoire est r
ealisable en routine,
dans les deux
etudes la chimioth
erapie pr
eop
eratoire
a
et
er
ealis
ee chez plus de 85 % des patients et la
chimioth
erapie postop
eratoire n’a
et
e possible que dans
40 % des cas.
Parmi les traitements locor
egionaux, la radioth
erapie a
et
e
la plus
evalu
ee.
La radioth
erapie perop
eratoire est une technique
s
eduisante, mais son accessibilit
e est toujours r
eduite
en raison de la lourdeur du plateau technique n
ecessaire.
La radiochimioth
erapie postop
eratoire a
et
evalid
ee par les
r
esultats de l’
etude am
ericaine publi
ee en 2001 [21]. La
population
etudi
ee
etait compos
ee de l
esions T3 dans plus
de 60 % des cas avec un envahissement ganglionnaire
dans 85 % des cas.
A trois ans, les risques relatifs de
r
ecidive et de d
ec
es en l’absence de traitement adjuvant
etaient augment
es respectivement de 52 (hazard ratio 1,52
IC 95 % 1,23-1,86) et 35 % (hazard ratio 1,35 IC 95 %
1,09-1,66). La survie sans r
ecidive
a trois ans
etait de 31 %
dans le bras chirurgie contre 48 % dans le bras chirurgie
plus radiochimioth
erapie. La survie globale
a trois ans
etait
de 41 % dans le bras chirurgie seule et de 50 % dans le
bras chirurgie plus radiochimioth
erapie. L’analyse de la
courbe de survie du bras chirurgie montre que la survie
globale
a cinq ans est de l’ordre de 30 %. Ce r
esultat a
et
e
obtenu alors que 54 % des patients avaient
et
eop
er
es de
mani
ere suboptimale (lymphadenectomie inf
erieur
aD1).
R
etrospectivement, l’index de Maruyama a
et
ecalcul
e.
Cet index permet d’estimer la probabilit
e d’envahissement
des stations ganglionnaires de la classification japonaise,
a
partir de donn
ees cliniques et anatomopathologiques
simples. L’index moyen tr
es
elev
etrouv
e dans la population
de l’
etude am
ericaine signifie qu’une proportion impor-
tante, estim
ee
a 70 % des patients, a eu une r
esection
incompl
ete laissant en place du tissu ganglionnaire
m
etastatique [22]. La radiochimioth
erapie postop
eratoire
a donc d
emontr
e son efficacit
e dans la population des
patients op
er
es de mani
ere suboptimale d’un cancer de
l’estomac. Une
etude de registre r
ealis
ee au Canada
sur plus de 4 000 patients trait
es par chirurgie ou
chirurgie puis radiochimioth
erapie semble confirmer
308 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 18 n83, mai-juin 2011
ossier th
ematiqueD
HEPATO
GASTRO
et Oncologie
digestive
Ad
enocarcinome
gastrique
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