Faut-il prescrire une anticoagulation aux patients ayant un cancer

Faut-il prescrire une
anticoagulation aux patients
ayant un cancer sous
chimiothe´rapie ?
Les complications thromboembo-
liques sont fr
equentes chez les
patients ayant un cancer, entraı
ˆnant
une augmentation de la morbidit
e, de
la mortalit
eetunsurco
^
ut [1]. En plus
de la chirurgie et des hospitalisations
prolong
ees, la chimioth
erapie est un
facteur de risque associ
e
a la survenue
de complications thromboemboliques
[2]. Ce risque d
epend du type de
cancer (particuli
erement
elev
epour
les tumeurs c
er
ebrales, pulmonaires,
de la vessie, du pancr
eas, de l’esto-
mac, de l’ut
erus et des reins), de
son stade (4
a 13 fois sup
erieur en
cas de tumeur m
etastatique compa-
rativement aux tumeurs localement
evolu
ees), du type de chimioth
erapie,
de l’^
age, des comorbidit
es et de
l’index de performance des patients.
‘‘ En plus de la chirurgie
et des hospitalisations
prolonge´es, la chimiothe´rapie
est un facteur de risque
associe´a` la survenue
de complications
thromboemboliques’’
L’int
er^
et d’une anticoagulation pro-
phylactique chez des patients ambu-
latoires recevant une chimioth
erapie
n’a jamais
et
ed
emontr
e et les derni
e-
res recommandations des soci
et
es
savantes soulignent la n
ecessit
e
d’essais th
erapeutiques dans cette
indication [3, 4].
La s
emuloparine est une nouvelle
h
eparine de tr
es bas poids mol
ecu-
laire, h
emisynth
etique, ayant une
activit
e presque exclusivement anti-
Xa, dont le pic est atteint en 2
a
3 heures. Sa demi-vie est de 16
a
20 heures et son
elimination est
principalement r
enale. Des
etudes
de phase 2 en pr
evention de compli-
cations thromboemboliques apr
es
chirurgie de proth
ese du genou ont
montr
e que la dose quotidienne
de 20 mg
etait efficace dans cette
indication.
Une
etude multicentrique appel
ee
SAVE-ONCO avait pour but d’
evaluer
l’efficacit
eetlatol
erance de la s
emulo-
parine en pr
evention des complica-
tions thromboemboliques chez les
patients recevant une chimioth
e-
rapie pour une tumeur solide [5].
Patients et me´thodes
Design de l’e´tude
Il s’agissait d’une
etude randomis
ee,
en double aveugle, contre placebo,
multicentrique. Les patients
eligibles
devaient recevoir une chimioth
erapie
pour une tumeur solide m
etastati-
que ou localement
evolu
ee. Les
crit
eres d’exclusion
etaient un per-
formans status 3, une clairance
de la cr
eatinine <30 mL/min, une
Thromboprophylaxis in
patients receiving
chemotherapy for
cancer
Fr
ed
erique Maire
H^
opital Beaujon,
p^
ole des maladies de l’appareil digestif,
service de pancr
eatologie-
gastroent
erologie,
92118 Clichy cedex,
France
fr>
R
ef
erence
Agnelli G, George DJ, Kakkar AK,
et al. Semuloparin for thrombopro-
phylaxis in patients receiving chemo-
therapy for cancer. N Engl J Med
2012 ; 366 : 601-9.
Pour citer cet article : Maire F. Faut-il prescrire une anticoagulation aux patients ayant un
cancer sous chimioth
erapie ? H
epato Gastro 2012 ; 19 : 375-379. doi : 10.1684/
hpg.2012.0728
doi: 10.1684/hpg.2012.0728
375
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
oncepts et ratique
C
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chirurgie r
ecente (<4 semaines), une contre-indication
a l’anticoagulation ou au contraire une indication formelle
a recevoir une anticoagulation.
Les patients
etaient randomis
es pour recevoir soit
une injection sous-cutan
ee quotidienne de 20 mg de
s
emuloparine, soit le placebo. Une stratification
etait men
ee
selon 3 crit
eres : le site de la tumeur primitive, le stade
localement
evolu
eoum
etastatique et l’origine g
eographi-
que des patients.
Le traitement
etait d
ebut
e le premier jour de la
chimioth
erapie et pendant toute la dur
ee de celle-ci. Si
la chimioth
erapie
etait arr^
et
ee avant 3 mois, l’anticoagula-
tion
etait suspendue jusqu’
a reprise d’un nouveau
protocole. Apr
es les 3 premiers mois, le traitement
etait
interrompu si la chimioth
erapie
etait arr^
et
ee ou si un
changement de protocole intervenait.
L’utilisation d’antiagr
egants plaquettaires ou d’anti-inflam-
matoires non st
eroı¨diens
etait autoris
ee. Les patients
etaient
evalu
es tous les mois.
Crite`res d’e´valuation
Le crit
ere principal de jugement
etait la survenue d’un
ev
enement thromboembolique (phl
ebite des membres
sup
erieurs ou inf
erieurs, embolie pulmonaire ou d
ec
es
attribu
e
a une embolie pulmonaire) entre la date de
randomisation et jusqu’
a3 joursapr
es la derni
ere injection
(incluant les p
eriodes o
u les injections
etaient temporai-
rement interrompues). Les crit
eres secondaires
etaient
la survie globale
a1anetlatol
erance. Celle-ci
etait
appr
eci
ee sur la survenue de complications h
emorragi-
ques significatives, class
ees en majeures (i.e. fatales ou
de localisation intrac
er
ebrale, intram
edullaire, intraoculaire,
r
etrop
eriton
eale ou p
ericardique ou intra-articulaire
ou intramusculaire avec syndrome de loges, ou avec
d
eglobulisation d’au moins 2 points d’h
emoglobine ou
n
ecessitant la transfusion d’au moins 2 culots globulaires)
ou non majeures (en l’absence d’un des crit
eres sus-cit
es).
L’
etude
etait sponsoris
ee par Sanofi. Le recueil des donn
ees
sur l’efficacit
eetlatol
erance
etait fait par un comit
e central
ind
ependant, ne connaissant pas le bras de traitement.
Partant d’une hypoth
ese de 4 % de complications
thromboemboliques dans le bras placebo, il
etait calcul
e
qu’il fallait inclure 1 600 patients si l’on voulait d
emontrer
une diminution du risque de thrombose d’au moins 50 %
dans le bras s
emuloparine.
Re´sultats
Un total de 3 212 patients, suivis dans 395 centres, dans
47 pays,
etait inclus dans l’analyse de l’efficacit
edu
traitement en intention de traiter. Parmi eux, 3 172 patients
recevaient au moins une injection et
etaient inclus dans
l’analyse de la tol
erance. Les caract
eristiques initiales des
patients, les facteurs de risque de complications thrombo-
emboliques et les protocoles de chimioth
erapie n’
etaient pas
significativement diff
erents entre les 2 groupes. Il s’agissait
principalement de patients ayant un cancer des poumons
(37 %), du c^
olon ou rectum (29 %), de l’estomac (13 %),
de l’ovaire (12 %), du pancr
eas (8 %) et plus rarement de la
vessie (2 %). La dur
ee m
ediane du traitement
etait de
3,5 mois, similaire entre les 2 groupes.
Crite` res d’efficacite´
Une complication thromboembolique survenait chez
1,2 % des patients du groupe s
emuloparine et chez
3,4 % des patients du groupe placebo (P <0,001)
(figure 1).Las
emuloparine
etait significativement associ
ee
a une r
eduction du risque de phl
ebite profonde (odds ratio
de 0,32) et d’embolie pulmonaire (odds ratio de 0,41)
(tableau 1).Leb
en
efice de la s
emuloparine persistait dans
l’analyse de sous-groupes selon l’origine primitive du
cancer, le stade m
etastatique ou localement
evolu
e,
l’origine g
eographique et le nombre de facteurs de risques
associ
es de thrombose (tableau 1).
La survie globale n’
etait pas diff
erente entre les 2 groupes.
Tole´ rance du traitement
L’incidence globale des complications h
emorragiques
etait
respectivement de 2,8 % (dont 1,2 % de saignements
majeurs) et 2 % (dont 1,1 % de saignements majeurs)
pour les bras s
emuloparine et placebo (NS).
Des effets secondaires graves
etaient rapport
es chez
26,3 % des patients du bras s
emuloparine et 25,5 %
des patients du bras placebo, amenant
a arr^
eter le
traitement chez respectivement 15,2 % et 16,4 % d’entre
eux (NS). L’incidence des thrombop
enies n’
etait pas
diff
erente entre les 2 groupes (7,1 vs 7,6 %, respective-
ment). Aucun cas de thrombop
enie induite par l’h
eparine
n’
etait d
ecrit.
Commentaires
Cette
etude est la premi
ere
etude randomis
ee contre
placebo
ad
emontrer le b
en
efice d’une anticoagulation
a
dose prophylactique pour pr
evenir la survenue de compli-
cations thromboemboliques chez des patients suivis en
ambulatoire pour chimioth
erapie, sans augmentation du
risque de complications h
emorragiques.
‘‘ Cette e´tude de´montre le be´ne´ fice d’une
anticoagulation a` dose prophylactique
pour pre´venir la survenue de complications
thromboemboliques chez des patients suivis
en ambulatoire pour chimiothe´ rapie’’
376 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
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Le m
ecanisme des thromboses en cas de cancer n’est pas
encore totalement
elucid
e. Plusieurs facteurs interviennent :
les cellules canc
ereuses activent la coagulation de fac¸on
directe par une action pro-thrombotique et indirecte en
stimulant les cellules endoth
eliales et les cellules mono-
nucl
eaires circulantes pour la synth
ese et la s
ecr
etion de
facteurs procoagulants. La chimioth
erapie est un facteur de
risque de thrombose par 4 m
ecanismes : induction de
l
esions aigu
es et chroniques de l’endoth
elium vasculaire,
diminution des inhibiteurs de la coagulation (prot
eine C,
prot
eine S et antithrombine III) et activation plaquettaire [3].
La survenue d’un
ev
enement thromboembolique chez un
patient sous chimioth
erapie peut amener
a l’hospitaliser,
a
interrompre sa chimioth
erapie au moins de fac¸on transitoire,
a instaurer un traitement anticoagulant
a dose efficace (avec
un risque potentiel de saignement) voire
a la mise en place
d’un filtre cave. Tout cela est associ
e
a un surco^
ut et une
alt
eration de la qualit
e de vie des patients.
Les recommandations actuelles sont de prescrire une
anticoagulation prophylactique aux patients ayant un cancer
s’ils sont hospitalis
es pour un probl
eme m
edical (pendant la
dur
ee de l’hospitalisation) et en cas d’intervention chirurgi-
cale (pendant les 5 semaines post-op
eratoires, en associa-
tion avec la contention veineuse des membres inf
erieurs) [4].
Jusqu
apr
esent, une anticoagulation prophylactique n’est
pas recommand
ee chez les patients ambulatoires sous
chimioth
erapie.
‘‘ Les recommandations actuelles
sont de prescrire une anticoagulation
prophylactique aux patients ayant un cancer s’ils
sont hospitalise´s pour un proble`me me´dical
(pendant la dure´ e de l’hospitalisation)
et en cas d’intervention chirurgicale
(pendant les 30 jours postope´ ratoires)’’
Une premi
ere
etude publi
ee en 2004 par Levine et al.[6]
avait montr
e qu’une faible dose de warfarine, visant un
INR entre 1,3 et 1,9, chez des patients ambulatoires
ayant un cancer m
etastatique du sein permettait de
diminuer le risque de complications thromboemboliques
comparativement au placebo. Mais la surveillance d’un
traitement par antivitamines K est contraignante avec
un risque
elev
e d’interactions m
edicamenteuses. Plus
r
ecemment, une
etude randomis
ee de phase II a
evalu
ela
dalt
eparine
a dose efficace durant 12 semaines versus
placebo chez 123 patients sous gemcitabine pour un
ad
enocarcinome pancr
eatique : le risque de complica-
tions thromboemboliques passait de 23 % sous placebo
a 3,4 % sous dalt
eparine et cette r
eduction se pour-
suivait m^
eme apr
es l’arr^
et du traitement [7]. Enfin,
l’
etude PROTECHT ( prophylaxis of thromboembolism
during chemotherapy) randomis
ee contre placebo a
montr
e pour la premi
ere fois en 2009 qu’une anti-
coagulation prophylactique par HBPM (la nadroparine)
diminuait le risque de thrombose chez des patients
ambulatoires sous chimioth
erapie [8]. Les limites de cette
etude
etaient une dur
ee de traitement courte (dur
ee
de la chimioth
erapie ou maximum 120 jours), la prise
en compte des
ev
enements thromboemboliques veineux
mais aussi art
eriels, une population h
et
erog
ene en
Placebo
0,10
1,0
0,9
0,8
0,7
0,6
0,5
0,4
0,3
0,2
0,1
0,0
01234567
0,08
0,06
0,04
0,02
0,00
Sémuloparine
Mois
Figure 1. Probabilit
e cumul
ee de survenue d’
ev
enements thromboemboliques au cours du suivi, selon l’administration de la s
emuloparine ou du
placebo.
377
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
Concepts et pratique
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termes de cancers primitifs et de protocoles de
chimioth
erapie.
Dans la nouvelle
etude d’Agnelli et al. [5] publi
ee dans le
New England Journal of Medicine, l’incidence des compli-
cations thromboemboliques
etait de 3,4 % dans le bras
placebo (allant de 2,5 % en l’absence de facteurs de risque
identifi
e
a 12,5 % s’il existait au moins 3 facteurs de
risques), ce qui
etait coh
erent avec l’hypoth
ese statistique
de d
epart de 4 % et en accord avec les r
esultats de la
litt
erature (0,8
a 8 % selon les s
eries). Les s
eries les plus
r
ecentes rapportent les chiffres les plus
elev
es, possi-
blement du fait du vieillissement de la population, d’une
survie prolong
ee et de l’utilisation de m
edicaments anti-
angiog
eniques. Dans cette
etude, le b
en
efice de l’anti-
coagulation prophylactique
etait observ
e dans tous les
sous-groupes de patients, ceux n’ayant pas de facteurs de
risque reconnu de thrombose, comme ceux en ayant 1, 2,
ou plus (tableau 1).
‘‘ Le be´ne´fice de l’anticoagulation
prophylactique e´tait observe´ dans tous
les sous-groupes de patients, ceux n’ayant pas
de facteurs de risque reconnu de thrombose,
comme ceux en ayant’’
S’il est
etabli que les complications thromboemboliques sont
associ
ees
a une diminution de la survie des patients ayant un
cancer, l’impact d’une anticoagulation prophylactique sur la
survie est moins bien connu. Il semble exister une tendance
a
un b
en
efice de l’anticoagulation, mais les
etudes se heurtent
a plusieurs limites m
ethodologiques (stade TNM non pr
ecis
e,
population h
et
erog
ene incluant plusieurs types de cancers,
variabilit
e des protocoles de chimioth
erapie, doses et dur
ee
du traitement par h
eparine vari
ees). L’
etude d’Agnelli et al.
[5], incluant pourtant un tr
es grand nombre de patients, ne
permet pas de conclure
aunb
en
efice de l’anticoagulation
en termes de survie globale.
Tableau 1. Survenue de complications thromboemboliques selon le bras de traitement
par se´muloparine ou placebo
Se´muloparine
N = 1 608
Placebo
N = 1 604
Odds ratio
(Intervalle de confiance a`95%)
E
´ve´nement thromboembolique (%) 0,36 (0,21-0,60)
Total (%) 1,2 3,4
Phle´bite 0,7 2,1 0,32 (0,15-0,62)
Embolie pulmonaire 0,6 1,5 0,41 (0,19-0,85)
De´ce`s d’origine thrombotique 0,4 0,6 0,77 (0,27-2,13)
E
´ve´nement thromboembolique selon la tumeur primitive (%)
Poumon 1,5 4,2 0,36 (0,17-0,77)
Pancre´as 2,4 10,9 0,22 (0,06-0,76)
Estomac 0,5 1,9 0,25 (0,03-2,20)
Coˆlon/rectum 1,1 2 0,54 (0,18-1,60)
Vessie 3,1 9,7 0.30 (0,03-2,95)
Ovaire 0,5 0 -
E
´ve´nement thromboembolique selon le nombre
de facteurs de risque* (%)
0 1 2,5 0,39 (0,18-0,84)
1 ou 2 1,4 4,3 0,32 (0,15-0,68)
3 6,1 12,5 0,56 (0,11-2,93)
* Facteurs de risques parmi : ante´ce´dents de complication thromboembolique, cathe´ ter veineux central, obe´site´, aˆge >75 ans, insuffisance
respiratoire chronique, insuffisance cardiaque chronique, insuffisance veineuse ou varices des membres infe´rieurs, hormonothe´rapie.
378 HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
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Les pistes pour parvenir
a un consensus sur la prescription
d’une anticoagulation prophylactique en cas de cancer
sont :
1) de cibler la population
a haut risque de thrombose.
Plusieurs crit
eres de risque sont maintenant clairement
identi
es : type du cancer primitif, protocole de chi-
mioth
erapie, certains facteurs biologiques de coagulation
(par exemple la P-s
electine) [4]. Un score pr
edictif du risque
de thrombose sous chimioth
erapie a
et
e propos
e(tableau 2)
[9]. La d
emonstration d’un b
en
efice de l’anticoagulation
prophylactique en termes de survie globale permettrait
d
efinitivement de recommander ce traitement aux
patients ;
2) de poursuivre le d
eveloppement et les
etudes sur
les nouveaux anticoagulants, administr
es par voie orale,
a risque limit
e d’interactions m
edicamenteuses, et ne
n
ecessitant pas de contr^
ole biologique.
Conflits d’int
er^
ets : aucun &
Re´fe´rences
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Tableau 2. Score pre´ dictif du risque de thrombose
sous chimiothe´rapie (d’apre`s Khorana et al. [9]).
Score
(points)*
Tumeur primitive
Tre`s haut risque : ade´nocarcinome
de l’estomac ou du pancre´as
2
Haut risque : poumon, lymphome,
vessie, testicule ou gyne´cologique
1
Nume´ration formule sanguine
Plaquettes avant chimiothe´rapie 350 000/mL1
He´moglobine <10 g/dL ou utilisation
d’e´rythropoı¨e´tine
1
Leucocytes avant chimiothe´rapie >11 000 /mL1
Index de masse corporelle 35 kg/m
2
1
* Pour un score a` 0, le risque de thrombose est tre`s faible : 0,5 %.
Pour un score de 1 a` 2, le risque est interme´diaire : 2 %. Pour un
score 3, le risque est e´leve´:7%.
379
HEPATO-GASTRO et Oncologie digestive
vol. 19 n85, mai 2012
Concepts et pratique
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