Optimiser les objectifs lors de la prise en charge des patients atteints de colite ulcéreuse : Rôle de la calprotectine fécale pour orienter la thérapie d’entretien A. Hillary Steinhart, M.D., est membre du service de gastroentérologie du Mount Sinai Hospital/ University Health Network, et est professeur de médecine à l’Université de Toronto à Toronto (Ontario). Résumé Bien qu’une thérapie d’entretien pour la colite ulcéreuse permette généralement d’obtenir une rémission clinique, de nombreuses études ont montré que les patients en rémission clinique pourraient présenter des degrés variables d’inflammation de la muqueuse. Il semble que les patients présentant le plus haut degré d’inflammation évolutive de la muqueuse, malgré l’absence de symptômes cliniques, sont plus susceptibles de subir une poussée symptomatique à court terme. Chez les patients atteints de CU, le taux de calprotectine dans les selles est associé non seulement à la présence ou l’absence d’inflammation de la muqueuse, mais également au degré de gravité clinique de la CU. Ces observations soulèvent la possibilité d’utiliser le taux de calprotectine fécale pour surveiller de manière non effractive les patients en rémission clinique, et modifier le traitement de ceux montrant une augmentation du taux de calprotectine fécale, et ce, avant la réapparition des symptômes. Mots clés : colite ulcéreuse, calprotectine fécale, prédiction des poussées, inflammation de la muqueuse, surveillance non effractive L a colite ulcéreuse (CU) est une maladie inflammatoire chronique à périodes progressives et rémittentes touchant le gros intestin. La maladie peut se manifester à tout âge, mais l’incidence atteint son point culminant chez les jeunes adultes. Elle entraîne habituellement des symptômes de saignements rectaux, de défécation impérieuse, de crampes abdominales et de diarrhée. La mala- die évolue selon un cycle de rechutes et de rémissions. Cependant, pour une minorité de patients, l’inflammation se montre évolutive de manière chronique et le patient est symptomatique1,2. On ne connait pas les causes de cette maladie, et il n’existe aucun traitement médical curatif. La colectomie chirurgicale permet parfois de contrôler la maladie sans avoir recours à des médicaments, mais des Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 27 OLeptimiser patient les venant objectifs de recevoir lors deunladiagnostic prise en charge de colite des ulcéreuse patients atteints de colite ulcéreuse Points clés Les patients atteints de poussée symptomatique après avoir été en rémission clinique pendant un temps présentent souvent une plus grande inflammation de la muqueuse, qui précède parfois la poussée de plusieurs mois. complications chirurgicales sont possibles. On estime qu’environ 25 % des patients ont besoin de recourir à une opération chirurgicale dans les 10 ans suivant le diagnostic3. Le traitement des poussées symptomatiques de la maladie est généralement couronné de succès. Les médicaments les plus souvent utilisés sont ceux contenant du 5-aminosalicylate (5-AAS), les glucocorticostéroïdes, les agents immunosuppresseurs et les préparations contenant des anticorps anti-facteur de nécrose des tumeurs (anti-TNF). Après le traitement d’une poussée symptomatique et l’obtention de la rémission clinique, on prescrit habituellement une thérapie d’entretien. Les glucocorticostéroïdes, bien que très efficaces pour obtenir une rémission, ne le sont pas vraiment pour maintenir la rémission et entraînent une toxicité importante à long terme. Cependant, les préparations à base de 5-AAS, les analogues de la thiopurine (azathioprine ou 6-mercaptopurine) et les agents anti-TNF jouent tous un rôle dans le maintien de la rémission clinique4-7, ce qui est clairement le meilleur moyen de maintenir la qualité de vie du patient, et d’éviter une hospitalisation et la nécessité d’avoir recours à une opération chirurgicale. Optimiser le traitement d’induction pour les poussées aiguës Bien qu’une thérapie d’entretien permette généralement d’obtenir une rémission clinique, avec la disparition des symptômes et le rétablissement du fonctionnement normal de l’intestin, de nombreuses études ont montré que les patients en rémission clinique 28 Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 pourraient avoir des degrés variables d’inflammation de la muqueuse. Il semble que les patients présentant le plus haut degré d’inflammation évolutive de la muqueuse, malgré l’absence de symptômes cliniques, sont plus susceptibles de subir une poussée symptomatique à court terme que les patients présentant une « cicatrisation de la muqueuse » avec disparition des modifications inflammatoires évolutives confirmée par coloscopie ou sigmoïdoscopie à sonde souple8. Une telle observation suggère qu’un traitement des patients visant non seulement à améliorer les symptômes, mais également à cicatriser la muqueuse pourrait entraîner de meilleurs résultats à moyen et à long terme9. Réduire le risque de poussées de la maladie Il est également connu que les patients connaissant une poussée symptomatique après avoir été en rémission clinique pendant un temps présentent souvent une plus grande inflammation de la muqueuse, qui précède la poussée parfois de plusieurs mois. C’est l’occasion d’effectuer une intervention précoce avant l’apparition des symptômes, et la possibilité d’augmenter la dose de médicaments, de changer de médicament ou de rajouter un médicament afin d’éviter une poussée symptomatique de la maladie. Évaluation de l’état d’inflammation ou de cicatrisation de la muqueuse Traditionnellement, il est nécessaire d’observer directement la muqueuse rectale ou colique par coloscopie ou sigmoïdoscopie à sonde souple Optimiser les objectifs lorsLedepatient la prise venant en charge de recevoir des patients un diagnostic atteints de colite ulcéreuse afin de déterminer si le traitement d’une poussée aiguë de CU a permis d’éliminer l’inflammation de la muqueuse ou d’entraîner une cicatrisation de la muqueuse. De façon similaire, la détection d’une récurrence d’inflammation de la muqueuse chez un patient asymptomatique sur le plan clinique nécessite habituellement d’observer directement la muqueuse. Malheureusement, la coloscopie ou la sigmoïdoscopie à sonde souple sont deux examens effractifs et inconfortables, difficilement accessibles dans certaines régions ou dans le cadre de nombreux régimes d’assurance-maladie. Les patients atteints de CU qui sont en rémission clinique ne souhaitent généralement pas se soumettre à des examens endoscopiques fréquents ou répétés de leur muqueuse rectale ou colique. C’est pourquoi les médecins soignant les patients atteints de CU ont eu tendance à relativement peu utiliser l’évaluation endoscopique lors du suivi des patients. Par le passé, une telle approche semblait raisonnable, mais à l’heure actuelle, en raison de l’importance de la cicatrisation de la muqueuse, on s’intéresse davantage à évaluer plus fréquemment l’état d’inflammation et de cicatrisation de la muqueuse. Un tel intérêt a conduit à examiner divers moyens d’évaluer ces paramètres, de façon non effractive et plus économique. Les examens présentant un intérêt particulier comprennent notamment des tests de détection de marqueurs sériques de l’inflammation, notamment de la protéine C-réactive, ainsi que l’examen des selles à la recherche de marqueurs de la présence de globules blancs. La protéine C-réactive est l’un des réactifs de la maladie en phase évolutive dont la concentration augmente dans le sérum suite à divers stimuli, comme une infection ou une inflammation. Cependant, c’est un marqueur relativement peu sensible de l’inflammation : chez environ 20 % des patients, la quantité de protéine C-réactive sérique n’augmente pas malgré un état inflammatoire général documenté, probablement en raison de mécanismes génétiques précis. De plus, une augmentation de la quantité de protéine C-réactive n’est pas spécifique d’une inflammation intestinale : elle peut être due à une inflammation dans une autre partie du corps. Calprotectine fécale La calprotectine est une protéine contenue dans le cytosol des neutrophiles. Elle résiste à la dégradation par les bactéries intestinales et est stable jusqu’à 7 jours à température ambiante. En présence d’inflammation intestinale, comme lors d’une CU, les neutrophiles passent du mucus à la lumière de l’intestin et sont excrétés dans les selles. Dans cette situation, une plus grande quantité de calprotectine se retrouve dans les selles et peut être quantifiée grâce à une technologie facilement disponible. Il a été montré que la calprotectine fécale permet de distinguer les patients atteints d’une maladie inflammatoire intestinale de ceux ayant des troubles gastrointestinaux fonctionnels, comme le syndrome du côlon irritable10. Le taux de calprotectine fécale augmente Points clés Étant donné l’importance de la cicatrisation de la muqueuse, il existe un intérêt croissant à évaluer plus fréquemment l’état d’inflammation et de cicatrisation de la muqueuse. Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 29 Optimiser les objectifs lors de la prise en charge des patients atteints de colite ulcéreuse lors d’une poussée de la maladie11. De plus, au sein d’une population de patients atteints de CU, le taux de calprotectine fécale est associé non seulement au degré de gravité clinique de la maladie, mais également à la présence ou à l’absence d’inflammation de la muqueuse, déterminée par coloscopie et sigmoïdoscopie à sonde souple12. La détection des globules blancs ou produits dérivés dans les selles présente un certain nombre de défauts ou d’inconvénients : bien que l’examen des selles soit une solution non effractive, les patients n’acceptent pas toujours de se soumettre à cet examen pour des raisons esthétiques ou pratiques liées à la collecte et au dépôt d’échantillons auprès du laboratoire d’analyses. Le taux de calprotectine fécale semble également varier au cours de la journée chez les patients atteints de CU. Il est donc important de toujours recueillir l’échantillon fécal à la même heure, afin d’obtenir les résultats les plus fiables, et on recueille habituellement l’échantillon lors des premières selles matinales. Points clés Cela a conduit à examiner divers moyens d’évaluer ces paramètres, de façon non effractive et plus économique. Utilisation de la calprotectine fécale dans le cadre de la thérapie d’entretien de la CU Des études ont été menées afin d’identifier les patients atteints de CU en rémission clinique qui sont les plus susceptibles de souffrir de rechute ou de poussée au cours d’une période allant jusqu’à 1 an13. L’hypothèse est qu’il est possible d’identifier de tels facteurs de risque, puis de faire appel à des interventions efficaces lorsque la maladie en est à ses débuts, afin 30 Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 d’empêcher l’apparition d’une poussée clinique (Figure 1). Parmi les facteurs de risque potentiels de poussée identifiés, on trouve le plus jeune âge, une période plus courte entre les poussées de la maladie, des antécédents de rechutes multiples, la présence en histologie d’une inflammation de la muqueuse avec plasmocytose basale, des événements stressants de la vie, et le manque de respect du traitement médical13-15. Cependant, étant donné que la majorité des poussées surviennent en l’absence d’événement déclencheur flagrant ou sans qu’un facteur de risque puisse être identifié, de meilleurs facteurs prédictifs du risque de maladie clinique récurrente sont nécessaires. Comme nous l’avons discuté ci-dessus, la présence de calprotectine dans les selles a tendance à être associée au degré d’inflammation de la muqueuse chez les patients atteints de CU11. Cependant, le degré d’inflammation de la muqueuse n’est pas toujours associé aux symptômes cliniques de la CU. Par exemple, il est largement reconnu qu’une proportion de patients en rémission clinique, en vertu de l’absence de symptômes de saignements rectaux, de diarrhée, de crampes abdominales et de défécation impérieuse, présentent des signes d’inflammation de la muqueuse lors d’un examen endoscopique et microscopique de la muqueuse rectale et colique. Ces patients, plus susceptibles de souffrir d’une rechute clinique de la maladie que ceux n’ayant aucun signe d’inflammation évolutive de la muqueuse, ont tendance à avoir un taux élevé de calprotectine fécale, même en l’absence de symptomes16,17. Optimiser les objectifs lors de la prise en charge des patients atteints de colite ulcéreuse Figure 1 : Traitement de la colite ulcéreuse Trousse de dépistage de la calprotectine fécale Fenêtres de résultats du test de dépistage de la calprotectine C T3 T2 T1 C T3 T2 T1 C T C • Le test s'est déroulé correctement • Pas de calprotectine détectable C T3 T2 T1 T C • Le test s'est déroulé correctement • Taux de calprotectine : ≤ 15 µg/g C T3 T2 T1 T • Le test s'est déroulé correctement • Taux de calprotectine : 15-60 µg/g C T • Le test s'est déroulé correctement • Taux de calprotectine : > 60 µg/g Thérapie d'entretien pour un patient atteint de CU — Utilisation des tests prédictifs avec la calprotectine fécale > 60 Calprotectine fécale (µg/g de selles) 60 15 < 15 Non détectable x 0 x x 3 6 x x 9 12 15 x 18 x 21 Mois Traitement 5-AAS 2 g po, tous les jours 5-AAS 4 g po, tous les jours 9 8 7 6 5 Score Mayo partiel (Aucune évaluation 4 endoscopique) 3 2 1 0 24 x Score Mayo partiel Calprotectine fécale Suppositoire de 5-AAS Colite ulcéreuse (CU) CU stable en rémission Mesurer les biomarqueurs tous les 3 à 6 mois Augmentation des taux de biomarqueurs (suggérant une rechute imminente) Vérifier le respect du traitement ou optimiser le traitement actuel Intensifier le traitement de la CU Suivi rapproché jusqu'à ce que les taux de biomarqueurs diminuent Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 31 OLeptimiser patient les venant objectifs de recevoir lors deunladiagnostic prise en charge de colite des ulcéreuse patients atteints de colite ulcéreuse Points clés Les patients atteints de poussée symptomatique après avoir été en rémission clinique pendant un temps présentent souvent une plus grande inflammation de la muqueuse, qui précède parfois la poussée de plusieurs mois. Étant donné l’importance de la cicatrisation de la muqueuse, il existe un intérêt croissant à évaluer plus fréquemment l’état d’inflammation et de cicatrisation de la muqueuse. Points clés L’hypothèse est qu’il est possible d’identifier de tels facteurs de risque, puis de faire appel à des interventions efficaces lorsque la maladie en est à ses débuts, afin d’empêcher l’apparition d’une poussée clinique. Cela a conduit à examiner divers moyens d’évaluer ces paramètres, de façon non effractive et plus économique. L’hypothèse est qu’il est possible d’identifier de tels facteurs de risque, puis de faire appel à des interventions efficaces lorsque la maladie en est à ses débuts, afin d’empêcher l’apparition d’une poussée clinique. Une étude a suivi des patients atteints de CU en rémission clinique, après évaluation du taux de calprotectine fécale. Les résultats de l’étude ont montré que les patients ayant rechuté dans la première année après le suivi avaient en moyenne un taux de calprotectine fécale plus élevé que celui des patients n’ayant pas fait de rechute18. De manière plus spécifique et pertinente pour les patients, il a été montré que pour la CU, une concentration de calprotectine fécale > 120 µg/g de selles chez les patients en rémission clinique permettait de prédire une poussée de la maladie dans les 12 mois, avec une sensibilité d’environ 80 %19. D’autres chercheurs, en utilisant une période de suivi de 12 mois, ont trouvé qu’un taux élevé de calprotectine fécale > 150 µg/g de selles permettait de prédire une poussée clinique avec une sensibilité de 31 % et une spécificité de 91 %20. La possibilité de prédire une poussée de la maladie dans l’année qui suit pourrait améliorer la prise en charge du patient. Cependant, cela signifie aussi entreprendre une intervention, comme une augmentation ou un changement de posologie 32 Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 médicamenteuse, sans savoir si la poussée est imminente (au cours des prochaines semaines) ou non (dans un an). Un test pronostique comme celui de la calprotectine fécale serait encore plus utile s’il pouvait prédire les poussées à plus court terme. Afin de déterminer si la calprotectine fécale peut prédire le risque de rechute à court terme, des chercheurs ont évalué si le taux de cette protéine permettait de prédire les poussées dans les 3 mois. Une étude menée par Gisbert et ses collaborateurs a trouvé qu’une concentration de calprotectine fécale > 150 µg/g de selles chez un patient en rémission clinique depuis au moins 6 mois était un facteur hautement prédictif d’une poussée de la maladie dans les 3 mois20. On a également étudié la possibilité de surveiller le taux de calprotectine fécale à domicile. Un système a été mis au point pour fournir des résultats quantitatifs rapides, en utilisant un téléphone cellulaire pour prendre une photo de la ligne colorée du test ELISA (essai immunoenzymatique). La photo est ensuite transmise à un lecteur qui indique le taux de calprotectine fécale dans les Optimiser les objectifs lorsLedepatient la prise venant en charge de recevoir des patients un diagnostic atteints de colite ulcéreuse 15 secondes. Ce type de technologie, si elle s’avère suffisamment fiable par rapport aux épreuves de laboratoire et en milieu clinique, permettrait de dépister régulièrement et relativement facilement les patients en rémission clinique afin de prédire avec plus de précision les poussées de la maladie21. Ces observations soulèvent la possibilité d’utiliser le taux de calprotectine fécale pour surveiller de manière non effractive les patients en rémission clinique, ainsi que de modifier le traitement de ceux montrant une augmentation du taux de calprotectine fécale, et ce, avant la réapparition des symptômes. Une telle modification de traitement pourrait consister en une augmentation de la dose d’une thérapie d’entretien, comme une préparation contenant des 5-AAS; l’ajout d’un traitement topique par voie rectale; l’optimisation de la posologie de la thérapie d’entretien par azathioprine ou 6-mercaptopurine grâce à la surveillance du taux de métabolites; l’optimisation de la posologie d’un anti-TNF, potentiellement en se servant du taux sérique de médicament pour orienter le traitement. À l’heure actuelle, les données existantes n’appuient pas un changement de classe thérapeutique pour la + thérapie d’entretien sur la seule base des résultats de l’évaluation du taux de calprotectine fécale. Par exemple, l’ajout d’azathioprine ou d’anti-TNF ne se justifie pas pour un patient recevant déjà un traitement par voie orale avec une dose maximale de 5-AAS, qui était stable sur le plan clinique et en rémission avant de présenter une augmentation du taux de calprotectine fécale lors d’un examen de routine. Il est évident que l’état clinique du patient doit être plus étroitement surveillé et qu’une intervention aura lieu si ce patient manifeste des symptômes de poussée, mais une escalade du traitement ne s’effectue pas sur la seule base du taux de calprotectine fécale. Cependant, étant donné les résultats intéressants observés dans les études pronostiques et les avancées en matière de simplicité des tests de mesure du taux de calprotectine fécale, il est fort possible qu’on finisse par aller dans cette direction. Aucun intérêt financier concurrent déclaré. Références 1. Bresci G, Parisi G, Bertoni M, Capria A. Long-term maintenance treatment in ulcerative colitis: a 10-year follow-up. Dig Liver Dis 2002;34:419-23. Informations cliniques importantes Chez les patients atteints de CU, le taux de calprotectine fécale est associé non seulement à la présence ou l’absence d’inflammation de la muqueuse, mais également au degré de gravité clinique de cette inflammation. Ces observations soulèvent la possibilité d’utiliser le taux de calprotectine fécale pour surveiller de manière non effractive les patients en rémission clinique, ainsi que de modifier le traitement de ceux montrant une augmentation du taux de calprotectine fécale, et ce, avant la réapparition des symptômes. Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012 33 OLeptimiser patient les venant objectifs de recevoir lors deunladiagnostic prise en charge de colite desulcéreuse patients atteints de colite ulcéreuse 2. Hendriksen C, Kreiner S, Binder V. Long term prognosis in ulcerative colitis – based on results from a regional patient group from the county of Copenhagen. Gut 1985;26:158-63. 3. Langholz E, Munkholm P, Davidsen M, Binder V. Course of ulcerative colitis: analysis of changes in disease activity over years. Gastroenterology 1994;107:3-11. 4. Hawthorne AB, Logan RF, Hawkey CJ, et al. 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