lors d’une poussée de la maladie11.
De plus, au sein d’une population
de patients atteints de CU, le taux
de calprotectine fécale est associé
non seulement au degré de gravité
clinique de la maladie, mais égale-
ment à la présence ou à l’absence
d’inammation de la muqueuse,
déterminée par coloscopie et sigmoï-
doscopie à sonde souple12. La détec-
tion des globules blancs ou produits
dérivés dans les selles présente
un certain nombre de défauts ou
d’inconvénients : bien que l’examen
des selles soit une solution non effrac-
tive, les patients n’acceptent pas
toujours de se soumettre à cet exa-
men pour des raisons esthétiques ou
pratiques liées à la collecte et au dépôt
d’échantillons auprès du laboratoire
d’analyses. Le taux de calprotectine
fécale semble également varier au
cours de la journée chez les patients
atteints de CU. Il est donc important
de toujours recueillir l’échantillon
fécal à la même heure, an d’obtenir
les résultats les plus ables, et on
recueille habituellement l’échantillon
lors des premières selles matinales.
Utilisation de la calprotectine
fécale dans le cadre de la thérapie
d’entretien de la CU
Des études ont été menées an
d’identier les patients atteints de CU
en rémission clinique qui sont les plus
susceptibles de souffrir de rechute ou
de poussée au cours d’une période
allant jusqu’à 1 an13. L’hypothèse est
qu’il est possible d’identier de tels
facteurs de risque, puis de faire appel
à des interventions efcaces lorsque
la maladie en est à ses débuts, an
d’empêcher l’apparition d’une poussée
clinique (Figure 1). Parmi les facteurs
de risque potentiels de poussée iden-
tiés, on trouve le plus jeune âge, une
période plus courte entre les pous-
sées de la maladie, des antécédents
de rechutes multiples, la présence en
histologie d’une inammation de la
muqueuse avec plasmocytose basale,
des événements stressants de la vie,
et le manque de respect du traitement
médical13-15. Cependant, étant donné
que la majorité des poussées survien-
nent en l’absence d’événement déclen-
cheur agrant ou sans qu’un facteur
de risque puisse être identié, de
meilleurs facteurs prédictifs du risque
de maladie clinique récurrente sont
nécessaires.
Comme nous l’avons discuté
ci-dessus, la présence de calprotec-
tine dans les selles a tendance à être
associée au degré d’inammation
de la muqueuse chez les patients
atteints de CU11. Cependant, le degré
d’inammation de la muqueuse n’est
pas toujours associé aux symptômes
cliniques de la CU. Par exemple, il est
largement reconnu qu’une proportion
de patients en rémission clinique, en
vertu de l’absence de symptômes de
saignements rectaux, de diarrhée, de
crampes abdominales et de déféca-
tion impérieuse, présentent des signes
d’inammation de la muqueuse lors
d’un examen endoscopique et micro-
scopique de la muqueuse rectale et
colique. Ces patients, plus susceptibles
de souffrir d’une rechute clinique de
la maladie que ceux n’ayant aucun
signe d’inammation évolutive de la
muqueuse, ont tendance à avoir un
taux élevé de calprotectine fécale,
même en l’absence de symptomes16,17.
Points clés
Cela a conduit
à examiner
divers moyens
d’évaluer ces
paramètres,
de façon non
eractive
et plus
économique.
Optimiser les Objectifs lOrs de la prise en charge des patients atteints de cOlite ulcéreuse
30 Journal of Current Clinical Care Supplément pédagogique • Décembre 2012