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(Traduction de la page 147)
Chapitre 14 Maladies infectieuses et parasitaires
Aperçu du chapitre
Le chapitre 1 d’ICD-10-CM comprend des informations sur la manière de coder les maladies
infectieuses et parasitaires.
Le premier axe du chapitre 1 est le germe responsable de la maladie.
Quand le terme principal de la pathologie est localisé, les sous-termes spécifiques ont toujours
la préséance sur les sous termes généraux.
Ce chapitre contient de l’information sur le codage des maladies infectieuses et parasitaires
spécifiques, comprenant la tuberculose, le syndrome respiratoire aigu vère (SRAS), le virus
du Nil occidental, les bactériémies, les septicémies, le syndrome de réponse inflammatoire
systémique (SIRS), le sepsis, le choc toxique et les infections bactériennes à Gram négatif.
Sont également inclus dans ce chapitre des informations détaillées sur tous les aspects du
codage du SIDA.
Ce qu’il faut connaître
Après l’étude de ce chapitre, vous devez être capable de :
Coder les maladies infectieuses et parasitaires.
Expliquer la différence entre, et être capable de coder correctement les bactériémies,
septicémies, SIRS, sepsis et choc septiques.
Expliquer comment coder le test HIV ainsi que le diagnostic et le traitement du SIDA.
Les termes à connaître
Bactériémie : présence de bactéries dans la circulation sanguine après un traumatisme ou une
infection.
Sepsis : SIRS à une infection ; un cas sévère peut entraîner un dysfonctionnement
d’organe.
Choc septique : insuffisance circulatoire associée à un sepsis sévère.
Septicémie : maladie systémique associée à la présence de micro-organismes pathologiques
ou de toxines dans la circulation sanguine.
SIRS : syndrome de ponse inflammatoire systémique ; réponse systémique à une infection
ou un traumatisme par des symptômes tels que la fièvre et la tachycardie.
Rappelez-vous
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Pour la même maladie, les codes du chapitre 1 d’ICD-10-CM ont la préséance sur les codes
des autres chapitres.
Le codage du SIDA n’est pas permis excepté si le rapport des diagnostics établit le diagnostic
avec une certitude absolue.
(Traduction de la p 148)
Introduction
Le chapitre 1 d’ICD-10-CM classe les maladies infectieuses et parasitaires qui sont facilement
transmissibles (contagieuses). Le premier axe de ce chapitre est le germe responsable de la
pathologie. Les maladies infectieuses et parasitaires sont classées de plusieurs manières
obligeant à une utilisation prudente de l’index. Voici quelques exemples :
Un seul code du chapitre 1 est assigné pour préciser le germe. Par exemple, le code B26.- est
utilisé pour les oreillons. Certains codes de ce type ont un 4° caractère pour indiquer le site ou
une pathologie associée.
Fréquemment des codes combinés identifient à la fois la pathologie et le germe. Par exemple :
J15.21 2 Pneumonie à staphylocoque doré méthicilline résistant
B26.0 Oreillons avec orchite
La classification duale est également fréquemment utilisée dans le chapitre 1. Par exemple :
B49 + J99 Mycose bronchique
B39.9 + H32 Histoplasmose avec choriorétinite.
Pour une me pathologie, les codes du chapitre 1 ont la préséance sur les codes des autres
chapitres. Par exemple, une infection des voies urinaires à Candida est classée au code B37.49
Autre candidose urogénitale plutôt qu’au code N39.0 Infection des voies urinaires, site non
spécifié. Les pathologies qui ne sont pas considérées comme facilement transmissibles ou
contagieuses sont classées dans le chapitre approprié avec un code supplémentaire de la
catégorie B95-B97 pour indiquer le germe responsable. Par exemple, pour une prostatite
aiguë à streptocoque du groupe A, on attribue les codes N41.00 Prostatite aiguë sans
hématurie et B95.0 Streptocoque du groupe A comme cause de maladies classées ailleurs.
Organisme versus site ou autre sous-terme
Une recherche approfondie dans l’index est requise pour le codage des infections. Quand le
terme principal de la pathologie a été localisé, le sous-terme précisant le germe a toujours
priorité sur des sous-termes plus généraux (comme aigu ou chronique) quand les deux sous-
termes apparaissent sous la me indentation de l’index. Par exemple, pour un diagnostic de
cystite chronique à gonocoque, l’index propose des sous-termes à la fois pour chronique et
gonococcique :
Cystitis (exsudative) ….
Chronic N30.20 …
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Gonococcal A54.01
Dans ce cas, seul le code A54.01 est assigné car le sous-terme précisant l’organisme a priorité
sur le sous-terme « chronic ».
Quand le germe est précisé mais qu’il n’est pas indexé sous le terme principal de la
pathologie, le codeur doit se référer au terme principal « Infection » ou sous le terme principal
du germe. Considérez par exemple le diagnostic de cystite à candida. Il n’y a pas de sous-
terme « candidal » sous le terme principal « Cystitis » mais il y a une entrée principale
« Infection », suivie du sous-terme Candida, ainsi qu’une entrée principale « Candidiasis,
candidal, sous-terme « urogenital site, NEC ». On attribue le code B37.49 pour ce diagnostic
plutôt que le code de la cystite.
(Traduction de la p149)
Syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS)
Il y a des codes spécifiques proposés pour le SRAS. Il s’agit d’une maladie respiratoire causée
par un coronavirus. Le SRAS commence par de la fièvre mais peut comprendre des frissons,
des phalées et un malaise. Certains patients présentent également de légers symptômes
respiratoires, une toux sèche et des troubles respiratoires. Les codes sont les suivant :
Z20.828 Contact avec ou exposition au coronavirus associé au SRAS
B97.21 Infection à coronavirus associé au SRAS
J12.81 Pneumonie due au coronavirus associé au SRAS.
Fièvre due au virus du Nil occidental
La sous-catégorie A92.3 est utilisée pour rapporter les infections à virus West Nile. Le virus
est transmis aux humains par les piqûres de moustique ayant piqué un oiseau infecté. La
plupart des personnes en bonne santé infectée par le virus ont peu de symptômes ou ont une
légère maladie consistant en fièvre, céphalée et courbature avant guérison. Chez les personnes
âgées ou celles qui ont un système immunitaire affaibli, le virus peut causer des encéphalites,
des méningites ou des dommages neurologiques définitifs et peut mettre la vie en danger. La
sous-catégorie A92.3 est ensuite subdivisée pour distinguer les infections non spécifiées à
virus West Nile (A92.30) de celles avec encéphalites (A92.31), autres manifestations
neurologiques (A92.32) et autres complications (A92.39). Cette extension permet de
distinguer les formes plus légères de la maladie de celles avec complications plus sérieuses et
manifestations neurologiques.
Séquelles
Le chapitre 1 propose 4 catégories pour les séquelles à utiliser quand il y a une pathologie
résiduelle d’une infection ou parasitose antérieure :
B90 Séquelle de tuberculose
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B91 Séquelle de poliomyélite
B92 Séquelle de lèpre
B94 Séquelle de maladie infectieuse et parasitaire, autre et non spécifiée.
Comme discuté précédemment, le code de la nature de la séquelle est mentionné en premier
lieu, suivi du code approprié de séquelle, excepté dans les quelques cas l’index fournit
d’autres instructions. Le code de l’infection proprement dite n’est pas assigné car l’infection
n’est plus présente. Par exemple :
G93.9 + B94.1 Séquelle cérébrale d’encéphalite virale antérieure (3 ans auparavant)
B90.8 + E35 Calcification tuberculeuse de glande surrénale.
Tuberculose
La tuberculose est une infection bactérienne causée par le Mycobacterium tuberculosis et par
le Mycobacterium bovis. Les personnes ayant un système immunitaire affaibli ont un risque
accru de contracter la tuberculose. Le germe est dispersé dans l’air quand les personnes ayant
une tuberculose pulmonaire non traitée toussent ou éternuent. Pour que l’infection survienne,
il est nécessaire d’avoir un contact prolongé avec une personne non traitée.
La tuberculose est classée dans les catégories A15 à A19 selon le site général (par exemple
système respiratoire) ou selon le type de tuberculose (par exemple miliaire), comme suit :
A15 Tuberculose respiratoire
A17 Tuberculose du système nerveux
A18 Tuberculose d’autres organes
A19 Tuberculose miliaire
Traduction de la p150)
Les catégories A15, A17 et A18 sont subdivisées pour préciser le site. Habituellement la
tuberculose affecte les poumons (code A15.0), bien que d’autres parties du corps puissent être
atteintes comme par exemple les ganglions lymphatiques intrathoraciques (code A15.4), les
reins (code A18.11), les os et les articulations (sous-catégorie A18.0). La tuberculose miliaire
(catégorie A19) est une forme de tuberculose dans laquelle le bacille est diffusé dans tous les
organes et tissus produisant des milliers de minuscules lésions tuberculeuses.
Il faut faire attention à distinguer le diagnostic de tuberculose et la réaction tuberculinique
positive sans diagnostic de tuberculose active. Les informations suivantes sont classées sous
le code R76.11 :
Réaction non spécifique au test cutané à la tuberculine sans tuberculose active
Test à la tuberculine positif sans tuberculose active
PPD positif (test cutané)
Test de Mantoux anormal
Test à la tuberculine positif (test cutané)
Réaction à la tuberculine (test cutané)
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Sepsis, sepsis sévère et choc septique
En cas de diagnostic de sepsis, le code approprié de l’infection systémique sous-jacente doit
être assigné. Un sepsis à streptocoque est classé à la catégorie A40 où un 3° caractère précise
le type de streptocoque impliqué : groupe A (A40.0), groupe B (A40.1), Streptocoque
pneumoniae (A40.3), autre (A40.8) ou non spécif (A40.9). Cependant, un sepsis à
streptocoque du groupe D est classé sous le code A41.81 Sepsis à entérocoque.
Les autres types de sepsis sont classés selon le germe : sepsis à Candida (B37.7) ou herpes
viral disséminé (B00.7). Si le type d’infection ou le germe en cause ne sont pas précisés, on
attribue le code A41.9 Sepsis, non spécifié.
Les germes s’infiltrent parfois dans d’autres tissus ils peuvent être à l’origine d’une autre
infection et conduire à des pathologies telles qu’une artérite, ningite ou pyélonéphrite.
Quand ces manifestations sont présentes, un code supplémentaire est attribué.
Un diagnostic de sepsis ne peut pas être établi ou exclu uniquement sur base de valeurs de
laboratoire. Une hémoculture négative ou non concluante n’écarte pas un diagnostic de sepsis
chez les patients présentant les évidences cliniques de la pathologie ; cependant il faut
interroger le decin. Un code de sepsis peut être assigné uniquement si le decin pose un
tel diagnostic.
Une bactériémie (R78.81) réfère à la présence d’une bactérie dans la circulation sanguine
après traumatisme ou infection légère. Cette pathologie est habituellement transitoire et
disparaît rapidement suite à la réponse immunitaire de l’individu.
Le diagnostic imprécis ou inhabituel d’un sepsis faisant référence à un site ou un organe, tel
qu’un urosepsis requiert une clarification complémentaire à des fins de codage. Par exemple,
le terme « urosepsis » signifie pyurie ou bactérie dans les urines et non dans le sang.
Malheureusement, le terme « urosepsis » est parfois utilisé même quand la pathologie a
évolué d’une infection urinaire localisée vers un sepsis généralisé. Le terme « urosepsis » est
un terme non spécifique et ne devrait pas être considéré comme le synonyme d’un sepsis.
L’index ne propose de code par défaut. Quand ce terme est documenté, le codeur doit
consulter le médecin pour clarification.
Le syndrome de ponse inflammatoire systémique (SIRS) fait généralement référence à une
réponse systémique à une infection, un traumatisme, une brûlure ou autre atteinte (cancer) et
comprend des symptômes tels que de la fièvre, une tachycardie, une tachypnée et une
leucocytose. Un SIRS d’origine non infectieuse est codé à la sous-catégorie R65.1 selon la
présence (R65.11) ou non (R65.10) d’un dysfonctionnement aigu d’organe.
(Traduction de la p151)
Un sepsis sévère (sous-catégorie R65.2) fait généralement référence à un sepsis associé à un
dysfonctionnement d’organe multiple ou aigu. La sous-catégorie R65.2 est ensuite subdivisée
pour voir s’il y association d’un choc septique (R65.21) ou non (R65.20). Le choc septique
fait référence à la défaillance circulatoire associée au sepsis sévère et pour cela représente un
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