Les bactériémies

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Les bactériémies
Bactériémie : Présence de bactérie dans le sang prouvée par les
hémocultures
Septicémie = terme qui n’est plus utilisé
1/ Bactériémie asymptomatique et transitoire :
= décharges brèves de bactéries dans le sang qui peuvent être observées
dans les circonstances suivantes :
au cours de la digestion
après un brossage des dents
après certains soins comme une extraction dentaire
après une endoscopie digestive,
après la mise en place d’une sonde urinaire ou d’un cathéter
veineux.
Sans conséquences chez l’IC
2/ Bactériémie vraie :
= infection généralisée qui se caractérise par une décharge massive de
bactéries dans le sang à partir d’un premier foyer infectieux.
3 circonstances de découvertes de la bactériémie
• Foyer infectieux focal (PNP, Pyélonéphrite...)
• Translocation de la flore digestive (lors d’irritation de la paroi colique ou
agranulocytose)
• Foyer endovasculaire : EI, prothèse endovasculaire thrombophébite
Physiopathologie :
2/ Septicémie par effraction vasculaire directe :
3/ Septicémie d'origine endocarditique :
Ce type survient surtout dans des cas de lésions cardiaques pré
existantes (valvulopathies) ou chez des porteurs de prothèse cardiaque
ou valvulaire.
Lors de bactériémies souvent d’origine tégumentaire ou dentaire, qq
bactéries colonisent un petit coagulum de fibrine et siègent au niveau de
l’endocarde lésé ou de matériel étranger.
4/ Septicémie d'origine lymphatique (Rare)
Concernent surtout les infections digestives :
La porte d’entrée est souvent digestive.
Les bactéries pathogènes traversent la muqueuse intestinale, échappent
en partie à la destruction dans les gg mésentériques (qui constituent le
foyer) et s’y multiplient. Ils rejoignent ensuite la circulation générale par
le canal thoracique et peuvent constituer des métastases notamment
dans le SRE.
Une forte proportion des bactéries reste dans les ganglions et libèrent de
grandes quantités d’endotoxines.
Vers de nouvelles Définitions du sepsis
Dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et causé par une
réponse inappropriée de l’hôte à une infection. Il n’y a plus de distinction
sepsis/sepsis grave.
On oublie le SIRS : syndrome de réponse inflammatoire systémique
Et on oublie le SEPSIS SEVERE
Définition
Sepsis :
• dysfonction d’organe menaçant le pronostic vital et causé par une
réponse inappropriée de l’hôte à une infection
• Score d’évaluation rapide : SOFA = REA si > 1 critère
Cœur : Pression artérielle systolique ≤ 100mmHg
Respiratoire : Fréquence respiratoire ≥ 22/mn
Neurologique : Confusion
Choc septique = sous-groupe du sepsis
• Sepsis
• + la nécessité de drogues vasopressives pour maintenir une PAM ≥65
mmHg
• + lactates > 2 mmol/l (18mg/dl) malgré un remplissage adéquat
Vers de nouvelles Définitions
Augmentation du score SOFA (Sequential Organ Failure Assessment) d’au
moins 2 points lié à l’infection
Le score SOFA repose sur des paramètres cliniques et biologiques
explorant les fonctions rénale, respiratoire, hépatique, neurologique
cardiovasculaire et de l’hémostase
Le SOFA basal est supposé être à zéro en l’absence de dysfonction
d’organe, aigue ou chronique, préexistante
Score SOFA ≥ 2 : La mortalité hospitalière est estimée autour de 10%,
justifiant d’une prise en charge adaptée rapide.
25% des bactériémies sont associées à
un sepsis ou choc septique
40% des sepsis / chocs septiques sont
associées à une bactériémie
Epidémiologie :
L’incidence du sepsis sévère dans le monde est de 18 millions de cas /an.
On estime que 20 000 personnes meurent chaque jour de sepsis.
Aux Etats-Unis, 390 000 patients se présentent chaque année aux
urgences pour états septiques graves
Le taux de mortalité reste stable
Dans le monde, la mortalité globale du sepsis sévère : 35% environ six fois
plus importante que la mortalité de IDM
Étiologies des infections :
Les infections respiratoires basses représentent 50% des états septiques
graves.
Ensuite on retrouve les infections digestives, qui représentent 20% des
cas, et par ordre décroissant les infections uro-génitales > cutanées >
osseuses > les infections des tissus mous.
Plusieurs sites sont impliqués dans 10-15% des cas, et de multiples
organismes sont identifiés chez environ 10% des patients (en particulier
chez les patients immunodéprimés) .
Manifestations cliniques :
Polymorphisme des signes cliniques
Variabilité dépendante du :
Site de l’infection
Pathogène en cause
Pathologies sous-jacentes
2 grandes types de signes : signes de l’infection causale et les signes de
dysfonction d’organes
Diagnostic :
Diagnostic d’orientation :
Hyperleucocytose >12000 ou leucopénie
VS et CRP élevées
Procalcitonine (PCT)
non spécifiques
valeur d'orientation si élévation franche
bonne valeur prédictive négative
intérêt pour le suivi évolutif
Hémoculture :
Prélèvement :
Avant toute antibiothérapie sinon fenêtre thérapeutique (48 à72H)
Désinfection des mains
Port de gants
Prélever le sang par ponction veineuse
1 à 3 flacons aérobie et anaérobie soit au même temps soit espacés de 30
minutes
80 à 90% des bactériémies sont détectées dès le 1er prélèvement et 88 à
99% à partir du 2ème prélèvement.
Adulte :
Densité bactérienne faible 1à 10 UFC/ml
10 ml constitue un minimum, 20ml augmente de 30% la positivité
Dilution au 1/10 voire au 1/5 afin d’inactiver l’effet bactéricide du sérum
Enfant et nourrisson :
Densité bactérienne plus élevée >10000UFc/ml 1 à 2 ml suffisent
Acheminer rapidement au laboratoire
Milieux d’hémoculture
Milieu de base + anticoagulant + 1 ou plrs inhibiteurs d’ATB
Les milieux de base :
Bouillon trypticase-soja +++
Bouillon cœur-cervelle
Bouilllon Columbia et bouillon Schadler
Les anticoagulants : ajoutés pour éviter la formation d’amas de
fibrine
Le citrate trisodique
Le SPS: polyéthanol sulfonate de sodium +++
Les inhibiteurs d’antibiotiques :
Résines adsorbantes échangeuses d’ions, billes polymériques adsorbantes
échangeuses d’ions
Atmosphère:
Flacons commercialisées atmosphère enrichie en CO2 pour les germes
exigeants
Les milieux liquides pour hémoculture classique :
Le système Isolator : permet d’accueillir 8 à 10 ml de sang et de
concentrer les μorg avant d’ensemencer les milieux gélosés adaptés.
Milieux liquides adaptés à l’automatisation
Milieux biphasiques
+ Les subcultures sont réalisées sans risque de contamination par simple
inclinaison du flacon
+ L’observation des cultures est facile
+ Gain de temps pour l’antibiogramme ou identification
Incubation :
Les systèmes manuels : 35°C pendant 7 jours
Lecture: 2 fois/jour les 1ères 48 H puis 1 fois /jour
Présence d’un :
trouble (bacilles à Gram négatif, Staphylococcus spp et
Bacteroides spp)
1 / 7 100%

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