02/08/14 21:15OMS | Afrique de l’Ouest – Maladie à virus Ebola
Página 1 de 10http://www.who.int/ith/updates/20140421/fr/#
Voyages internationaux et santé
Afrique de l’Ouest – Maladie à virus Ebola
Mise à jour
Voyages et transport
2014 Flambée de maladie à virus Ebola en Afrique de l’Ouest
Évaluation des risques pendant les voyages et le transport:
recommandations à l’intention des autorités de santé publique
et du secteur du transport
1. Résumé des faits épidémiologiques et de l’expérience
La période d’incubation de la maladie à virus Ebola peut aller de 2 à
21 jours. La transmission interpersonnelle par contact direct avec des
personnes infectées ou leurs fluides corporels/sécrétions est
considérée comme le principal mode de transmission. Dans le cadre
d’une étude dans les foyers, on a observé qu’une transmission
secondaire ne se produisait qu’en cas de contact physique direct.
Aucune transmission sans contact direct n’a été signalée. Il n’a pas
été enregistré de transmission aérienne au cours des flambées de
maladie à virus Ebola précédentes.
Il n’y a aucun risque de transmission pendant la période d’incubation
et le risque reste faible au début de la phase symptomatique. Il est
possible de réduire encore davantage le risque d’infection durant le
transport des individus en appliquant les précautions de lutte contre
l’infection (voir paragraphes 3.2 et 3.3).
Dans le cadre de la flambée actuelle, des voyageurs infectés ont
traversé des frontières nationales et il est possible que d’autres cas
surviennent dans des pays voisins.
Historiquement, plusieurs cas de fièvre hémorragique (FH à virus
Ebola ou Marburg, fièvre de Lassa ou fièvre hémorragique Crimée-
Congo) ont été diagnostiqués après un voyage sur une longue
distance, mais aucun n’a présenté de symptômes pendant le voyage
international. Les voyageurs parcourant de grandes distances (par
exemple entre des continents) ayant été infectés dans des zones
touchées, pourraient arriver pendant l’incubation de la maladie et
présenter des symptômes compatibles avec une maladie à virus
Ebola après leur arrivée.
2. Risque de maladie à virus Ebola pour différents groupes
2.1. Touristes et hommes/femmes d’affaires revenant de zones
touchées dans un pays
Le risque qu’un touriste ou qu’un homme ou une femme d’affaires soit
infecté par le virus Ebola lors d’une visite dans une zone touchée et
présente la maladie après son retour est extrêmement faible, même si
cette visite inclut des déplacements dans des lieux où des cas primaires
ont été notifiés. La transmission nécessite un contact direct avec du
02/08/14 21:15OMS | Afrique de l’Ouest – Maladie à virus Ebola
Página 2 de 10http://www.who.int/ith/updates/20140421/fr/#
sang, des sécrétions, des organes ou d’autres fluides corporels
provenant de personnes ou d’animaux infectés, vivants ou morts, toutes
ces expositions étant peu probables pour le voyageur moyen. Les
touristes sont dans tous les cas avisés qu’il leur faut éviter tout contact
de ce type.
2.2. Visite à des parents proches ou éloignés
Le risque pour des voyageurs rendant visite à des amis ou à des
membres de leur famille dans un pays touché est d’un niveau similaire, à
moins que le voyageur n’entre en contact physique direct avec une
personne ou un animal vivant ou mort, infecté par le virus Ebola. Dans
un tel cas, la recherche des contacts devra confirmer l’exposition et
prévenir la poursuite de la propagation de la maladie à travers un suivi
du voyageur exposé.
2.3. Malades symptomatiques voyageant avec d’autres
personnes
Il existe une possibilité qu’une personne antérieurement exposée au
virus Ebola et présentant des symptômes prenne place à bord d’un vol
commercial ou d’un autre moyen de transport, sans informer la
compagnie de transport de son état. Il est fort probable que ce malade
sollicitera immédiatement une prise en charge médicale à l’arrivée, en
particulier s’il est bien informé, et devra ensuite être placé en isolement
pour empêcher la transmission de se poursuivre. Bien que le risque pour
ses compagnons de voyage dans une telle situation soit très faible, il est
recommandé alors de procéder à une recherche des contacts.
2.4. Risque pour le personnel soignant affecté dans des zones
touchées
Il existe un risque pour les agents de santé et les volontaires, en
particulier ceux contribuant à soigner les malades porteurs du virus
Ebola. Cependant, si le niveau de précaution recommandé pour un tel
contexte est respecté, la transmission de la maladie devrait être
empêchée. Le niveau de risque peut être considéré comme de très
faible à faible, à moins que ces précautions ne soient pas appliquées,
par exemple si les soignants ne portent pas les équipements de
protection individuelle ou en cas de blessure par piqûre d’aiguille, etc.
3. Recommandations à l’intention des autorités de santé
publique et du secteur du transport
3.1. Recommandations pour les pays
3.1.1. Sensibiliser davantage les voyageurs et améliorer leurs
connaissances
Aux voyageurs arrivant dans une zone où la maladie à virus Ebola est
présente ou quittant une telle zone, on fournira au niveau du point
d’entrée (dans les zones d’embarquement ou d’arrivée des aéroports ou
des ports ou aux points de passage terrestre, par exemple) des
informations sur le risque potentiel de maladie à virus Ebola (voir modèle
02/08/14 21:15OMS | Afrique de l’Ouest – Maladie à virus Ebola
Página 3 de 10http://www.who.int/ith/updates/20140421/fr/#
proposé ci-après). Des informations devront aussi être diffusées dans
les communautés pouvant comprendre des voyageurs transfrontaliers et
à proximité de toutes les frontières internationales pertinentes.
Les informations apportées devront souligner que les voyageurs ou les
résidents des zones touchées peuvent limiter au maximum le risque
d’infection s’ils évitent:
les contacts avec du sang ou des fluides corporels provenant d’une
personne ou d’un corps infecté par le virus Ebola;
les contacts avec des animaux sauvages vivants ou morts ou avec
leur viande crue ou insuffisamment cuite, ou encore la manipulation
de ces animaux ou de cette viande;
les rapports sexuels avec une personne malade ou se remettant
d’une maladie à virus Ebola pendant au moins 7 semaines;
les contacts avec tout objet, comme par exemple des aiguilles,
contaminé par du sang ou un fluide corporel.
Les voyageurs devront être avisés de l’endroit où ils pourront obtenir une
assistance médicale une fois à destination et des personnes à informer
(par une ligne directe, par exemple).
Il faut avertir les visiteurs revenant d’une zone touchée que s’ils
présentent des symptômes de maladie infectieuse (tels que fièvre,
faiblesse, douleurs musculaires, céphalées, mal de gorge,
vomissements, diarrhée, éruption cutanée ou saignements) dans les
trois semaines suivant leur retour ou s’ils suspectent une exposition au
virus Ebola (volontaires ayant travaillé en milieu de soins, par exemple)
dans les zones touchées, ils devront solliciter rapidement un avis
médical et mentionner leur voyage récent au médecin de garde.
Modèle de message concernant les voyageurs et la maladie à
virus Ebola
La maladie à virus Ebola est rare.
L’infection s’opère par contact avec du sang ou des fluides corporels
provenant d’une personne ou d’un animal infecté, ou avec des objets
contaminés.
La maladie peut donner notamment les symptômes suivants: fièvre,
faiblesse, douleurs musculaires, céphalées et mal de gorge, qui sont
suivis par des vomissements, de la diarrhée, une éruption cutanée
et, dans certains cas, des saignements.
Des cas d’Ebola ont récemment été confirmés à XXX et YYY.
Les personnes entrées en contact direct avec des fluides corporels
d’une personne ou d’un animal infecté courent un risque de
contracter la maladie.
Il n’existe aucun vaccin homologué.
Il faut observer une hygiène rigoureuse.
Éviter tout contact avec du sang ou des fluides corporels provenant
de personnes ou d’animaux infectés.
Ne pas manipuler des objets pouvant avoir été en contact avec le
sang ou des fluides corporels d’une personne infectée.
Lors des séjours dans des zones où des cas d’Ebola ont été
02/08/14 21:15OMS | Afrique de l’Ouest – Maladie à virus Ebola
Página 4 de 10http://www.who.int/ith/updates/20140421/fr/#
récemment notifiés, solliciter un avis médical si l’on se sent malade
(fièvre, céphalées, douleurs sourdes, mal de gorge, diarrhée,
vomissements, douleurs gastriques, éruption cutanée ou rougeur
des yeux).
3.1.2. Sensibiliser davantage et améliorer les connaissances des
prestataires de soins
Les prestataires de soins assurant la prise en charge des voyageurs
revenant de zones touchées doivent les interroger sur leurs antécédents
de voyage et envisager la possibilité d’une maladie à virus Ebola chez
ces personnes. Le risque d’exposition au virus Ebola devra être évalué
pour toute personne suspectée d’avoir été exposée.
Si le risque d’exposition est considéré comme très faible, la personne
devra être rassurée et être invitée à surveiller sa température et ses
symptômes pendant 21 jours et à solliciter immédiatement des soins au
cas où des symptômes apparaissent. D’autres pathologies (paludisme,
par exemple) sont à rechercher et le patient devra être suivi
régulièrement. Durant ces phases d’observation, l’hospitalisation n’est
pas nécessaire.
Il faudra fournir aux prestataires de soins notamment les informations
essentielles suivantes.
Les symptômes les plus couramment observés chez les personnes
infectées par le virus sont l’apparition soudaine de fièvre, une
faiblesse intense, des douleurs musculaires, des céphalées et un mal
de gorge. Ces premiers symptômes sont suivis de vomissements, de
diarrhée, d’une éruption cutanée, d’une altération des fonctions
rénale et hépatique et, à un stade avancé, de saignements à la fois
interne et externe. Sur le plan biologique, la maladie se traduit par
une baisse des numérations leucocytaire et plaquettaire et par une
élévation des enzymes hépatiques.
La période d’incubation (intervalle entre l’infection et l’apparition des
symptômes) va de 2 à 21 jours.
Les personnes atteintes sont infectieuses tant que leur sang ou leurs
sécrétions contiennent le virus. Les hommes qui sont rétablis peuvent
encore transmettre le virus par le biais de leur sperme sur une durée
pouvant aller jusqu’à sept semaines après la guérison.
Le paludisme, la fièvre typhoïde, la shigelllose, la leptospirose, la
fièvre jaune, la dengue et d’autres fièvres hémorragiques virales sont
des diagnostics différentiels à envisager chez ces patients.
Si le risque d’exposition est jugé important (soignant piqué par une
aiguille potentiellement contaminée, par exemple), le transfert dans
un centre spécialisé devra être envisagé.
Pour en savoir plus, consulter les documents suivants:
• Bulletins d’information sur les flambées (DON) concernant la
maladie à virus Ebola
• Aide-mémoire sur la maladie à virus Ebola
3.1.3. Préparer la riposte du système de santé
Pour anticiper l’introduction de la maladie à virus Ebola, les authorités
02/08/14 21:15OMS | Afrique de l’Ouest – Maladie à virus Ebola
Página 5 de 10http://www.who.int/ith/updates/20140421/fr/#
de santé publiquedoivent:
sensibiliser le personnel travaillant aux « points d’entrée », en milieu
de soins ou participant à la riposte en première ligne (services
d’urgence, ambulanciers, médecins généralistes, pompiers, défense
civile, exploitants des aéroports et des aéronefs, autorités sanitaires
portuaires) aux symptômes précoces et plus tardifs de la fièvre
hémorragique virale;
insister sur l’enregistrement systématique dans les dispensaires des
antécédents de voyage des personnes présentant des symptômes
pertinents;
établir une procédure de diagnostic standard pour la maladie à virus
Ebola et pour les diagnostics différentiels courants à un stade
précoce (paludisme, dengue, fièvre typhoïde, shigellose, choléra,
leptospirose, peste, rickettsiose, fièvre récurrente, méningite,
hépatite, fièvre jaune et autres fièvres hémorragiques virales, par
exemple);
établir un protocole de notification aux autorités sanitaires
compétentes à un stade précoce en cas de suspicion d’une maladie à
virus Ebola;
définir et mettre en place des procédures analytiques et des canaux
opérationnels pour pratiquer les tests de diagnostic du virus Ebola
dans le pays ou s’adresser au centre collaborateur ou au laboratoire
de référence le plus proche pour qu’il effectue le diagnostic de fièvre
hémorragique virale en présence d’un cas suspect.
s’assurer de la formation de base du personnel soignant aux
principes de l’isolement et au port des équipements de protection
individuelle.
insister auprès du personnel travaillant dans le secteur des voyages
sur l’importance des méthodes de lutte contre l’infection;
tenir les autorités de réglementation (autorité nationale de l’aviation
civile, par exemple) informées et les faire participer à la prise de
décisions.
Si l’on suspecte un cas de maladie à virus Ebola chez un voyageur, les
établissements de soinsprenant en charge cet individu devront
appliquer les mêmes procédures que si la présence de cette maladie
était confirmée. Cela suppose de:
procéder à la recherche des contacts parmi le personnel et les
patients ayant été en contact direct avec le cas présumé;
mettre en place un suivi médical des contacts identifiés (fièvre et
symptômes prodromaux);
avertir immédiatement les autorités sanitaires compétentes;
s’assurer de la gestion en maintenant un sas d’isolement de toutes
les zones où le cas suspect a été traité (zone contaminée, zone de
transition ou de nettoyage et disinfection et zone « propre »);
conserver les déchets et tout type de fluide corporel provenant du
patient dans la zone contaminée jusqu’à ce que des dispositions de
décontamination et d’évacuation appropriées soient en place.
manipuler et expédier les échantillons prélevés chez le patient
conformément aux procédures internationales pour le « transport des
substances infectieuses de catégorie A ».
Les cas suspects en provenance de zones touchées (voyageurs
1 / 10 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !