Prise en charge d`une personne suspecte de fièvre

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Lettre d’information (veille réglementaire) VIRUS EBOLA Septembre 2014 Prise en charge d’une personne suspecte de fièvre hémorragique à virus EBOLA L’épidémie de maladie à virus EBOLA progresse de façon significative en Afrique de l’Ouest. Cette situation sanitaire accroît la possibilité d’avoir à gérer des cas suspects. Elle requiert donc une vigilance accrue de la part des professionnels exerçant en établissement de santé. Le ministère des affaires sociales et de la santé a produit le 06 août 2014 un message d’alerte rapide sanitaire (MARS) à destination des établissements hospitaliers et SAMU détaillant la prise en charge de tout cas suspect (pris en charge par le SAMU ou hospitalisé). Pour rappel, l’agent viral responsable de la fièvre hémorragique se transmet : -­‐ par contact direct avec tout fluide corporel de personnes infectées ; -­‐ par exposition directe à des objets (de type aiguilles) qui ont été contaminés par les sécrétions de patients ; -­‐ possiblement par voie aéroportée notamment en cas d’atteinte pulmonaire ; Le temps d’incubation est en moyenne de 8 jours (3 à 21 jours). Dans la forme habituelle, la maladie débute par un syndrome pseudo-­‐grippal (fièvre, myalgies, arthralgies, céphalées) et une profonde asthénie psychomotrice. Le patient ne présentant pas de symptômes n’est pas contagieux. Les sujets à risques sont définis comme suit : Un cas suspect est défini comme toute personne présentant, dans un délai de 21 jours après son retour de la zone à risque (Sierra Léone, Guinée Conakry, Libéria et Nigéria), une fièvre supérieure ou égale à 38,5°. Recommandations Pour information, les mesures générales d’hygiène en cas d’identification d’un cas suspect possiblement porteur du virus sont les suivantes. Elles sont à mettre en place uniquement après avis de l’équipe sanitaire. Pour le personnel en contact avec le sujet : Ø friction hydro-­‐alcoolique pour l’hygiène des mains, précédée d’un lavage des mains si souillures visibles ; Ø mise en place de mesures « barrière » avec port de gants, de surblouse à usage unique, masque de type FFP2 ou à défaut masque chirurgical, changé après au maximum 3 ou 4 heures, et de lunettes largement couvrantes si risque de projection de liquides biologiques. Ø Si du matériel a été utilisé ou en cas de souillures par des liquides biologiques, nettoyage par un détergent désinfectant, rinçage puis application d’eau de javel à 0,5% (soit 2° de chlore environ). L’élimination des déchets doit être réalisée en collaboration avec l’unité sanitaire afin de respecter les procédures en cours en établissement de santé. Votre partenaire Santé & Sécurité au Travail Lettre d’information (veille réglementaire) VIRUS EBOLA Septembre 2014 Questionner : « Avez-­‐vous séjourné au cours des 3 dernières semaines dans un des pays suivants : Sierra Léone, Guinée Conakry, Libéria ou Nigéria ? » NON OUI Demander : « vous sentez-­‐vous fiévreux, courbaturé, avez-­‐vous des maux de tête ? » OUI Le sujet n’est pas un cas possible. NON Demander un examen clinique en urgence par l’Unité Sanitaire ou à défaut le SAMU En attendant, isoler le patient dans une pièce Prévenir le chef d’établissement. Demander un examen urgent par l’équipe sanitaire afin de confirmer l’absence de fièvre. Il est nécessaire que le sujet puisse bénéficier d’une prise de température rapide afin de ne pas lui imposer des mesures contraignantes non nécessaires (masques…) En attendant, isoler le patient dans une pièce seule Lui demander de porter un masque chirurgical. L’unité sanitaire ou le SAMU pose les indications de prise en charge et détermine les mesures d’hygiène à suivre Votre partenaire Santé & Sécurité au Travail 
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