Revue du mois de juillet
Perspectives de placement
Vue d’ensemble
Relèvement du plafond de la dette américaine
Mardi, les États-Unis ont évité un défaut de paiement, car le Congrès a approuvé à la dernière minute un plan de réduction
du déficit, qui relève suffisamment le plafond de la dette pour tenir jusqu’au lendemain des élections de novembre 2012.
Toutefois, les économies de 2,1 T$ sur 10 ans prévues sont bien inférieures aux 4 T$ qui, selon Standard & Poor’s,
seraient nécessaires pour remettre les finances du pays en ordre. Les nouvelles estimations du PIB publiées par le Bureau
of Economic Analysis confirment que l’économie américaine a presque fait du surplace durant la première moitié de 2011,
inscrivant une croissance de moins de 1 %. L’activité manufacturière a affiché un creux inégalé depuis deux ans en juillet
et la confiance des consommateurs a atteint son plus bas niveau en deux mois, la semaine dernière. L’ancien secrétaire
au Trésor, Lawrence Summers, estime que les États-Unis ont une chance sur trois de connaître une récession.
La Banque centrale européenne est intervenue sur les marchés pour acheter des obligations portugaises et irlandaises,
tandis que les taux des obligations espagnoles et italiennes atteignaient des sommets inégalés depuis 14 ans. Le Japon a
vendu 1 billion de yens (12,5 G$ US) et assoupli sa politique monétaire lorsque les investisseurs se sont rués sur le yen et
le franc suisse pour se protéger de la volatilité du dollar américain et de l’euro. Au Canada, les dépenses de publicité sur
Internet ont dépassé 2,2 G$ en 2010, contre 86 M$ en 2001, devançant les publicités imprimées pour la première fois. Les
obligations canadiennes inscrivent actuellement leur plus forte avance observée depuis 5 ans sur les obligations
mondiales, car les investisseurs se tournent vers les pays qui affichent la meilleure santé financière.
Marchés
Décrochage mondial en raison des craintes de récession aux États-Unis
Jeudi, l’indice S&P 500 a plongé de 4 %, ce qui s’est soldé par un rendement annuel négatif, car les marchés boursiers
mondiaux ont décroché, les investisseurs craignant une récession aux États-Unis et une propagation de la crise des dettes
souveraines à l’Espagne et l’Italie. Les prix du pétrole ont chuté pour une cinquième séance consécutive et l’or a atteint de
nouveaux sommets records. Le bénéfice de General Motors pour le deuxième trimestre a presque doublé, s’établissant à
2,5 G$ US, grâce à l’augmentation des prix des véhicules automobiles et des camions à l’échelle mondiale. Il s’agit de son
sixième bénéfice trimestriel consécutif. Kraft Foods a l’intention de se scinder en deux sociétés cotées en bourse, soit une
entreprise à forte croissance, spécialisée dans les collations et dotée d'un potentiel de croissance à l'échelle mondiale, et
une entreprise à croissance plus lente, implantée en Amérique du Nord, centrée sur les produits d’épicerie et qui versera
des dividendes intéressants.
Le bénéfice de WestJet s’est envolé de près de 275 %, l’augmentation de prix des billets et la maîtrise des coûts ayant en
partie compensé la hausse du prix du carburant. Les compagnies d’assurance Sun Life et Great-West ont inscrit des
résultats supérieurs aux prévisions, la Sun Life enregistrant un bénéfice de 408 M$ au deuxième trimestre, contre 72 M$ il
y a un an. Canadian Tire versera 771 M$ pour acquérir le Groupe Forzani et sera propriétaire de 500 magasins, dont Sport
Chek et Athletes World. RIM lancera cinq nouveaux téléphones BlackBerry au cours des prochaines semaines et de
nouvelles PlayBooks à l’automne. Elle met au point un nouveau système d’exploitation dans l’intention de regagner du
terrain face à Google et Apple.
Nos recommandations
Résistez à l’envie de vendre vos actions
Titres à revenu fixe. Après la crise des dettes souveraines en Europe, c’est la bataille sur le plafond de la dette aux
États-Unis qui a fait progresser les cours obligataires, le mois dernier. Même si les débats houleux à Washington ont eu
le dénouement que la plupart des analystes avaient prédit, l’aversion pour le risque a pris le dessus à l’approche de la
date butoir et les taux obligataires sont descendus à des niveaux très bas. Les obligations de sociétés pourraient
surpasser les obligations gouvernementales, les créanciers commençant à douter de la capacité des gouvernements à
rembourser leurs dettes.
Actions. Parallèlement à la baisse des taux obligataires, les marchés boursiers et les prix des produits de base (à
l’exception de l’or) ont fléchi. Outre l’inquiétude à l’égard des dettes souveraines, les investisseurs craignent également
un ralentissement économique, qui commence à apparaître dans les données en provenance des États-Unis. Ces effets
négatifs éclipsent complètement les bénéfices favorables publiés par les entreprises, ce qui crée des valorisations
boursières très intéressantes.
Stratégie de portefeuille. Plusieurs solutions temporaires de gestion de la dette ont été mises en place en Europe et
aux États-Unis et la cote de crédit des États-Unis a été révisée à la baisse. Cette incertitude s’étant dissipée et les
marchés boursiers ayant fléchi d'environ 15 % par rapport à leurs récents sommets, les cours ont sans doute déjà pris
en compte un scénario économique morose. Étant donné les récents mouvements de marché, nous continuons de
surpondérer les liquidités et de légèrement sous-pondérer les actions et les obligations.