IMPACTS ENVIRONNEMENTAUX ET ÉCONOMIQUES LIÉS AUX
CONSOMMATIONS D’ÉNERGIE DANS LE BÂTIMENT
Nous vous proposons de débuter ce guide par un
rapide rappel des différents impacts qui sont liés
aux consommations d’énergie dans le secteur du
bâtiment. Ce chapitre vous confortera dans
l’idée qu’il est important de mieux piloter les
bâtiments pour éviter des surconsommations.
Epuisement des matières premières non
renouvelables
Au rythme actuel des consommations mondiales
d’énergie fossile, différentes évaluations
économiques (Agence Internationale de
l’Energie, Organisation de Coopération et de
Développement Economiques, prospectives de
certaines banques, etc.) indiquent que nos
réserves sont environ de 40 ans pour le pétrole,
de 60 ans pour le gaz, 200 ans pour le charbon et
de 70 ans pour l’uranium (sans prise en compte
de l’augmentation annuelle de 2 % de nos
consommations). Bien que d’autres gisements
puissent encore être découverts, ils seront plus
chers car moins accessibles (ex : sables
bitumineux) et donneront lieu à des conflits
géopolitiques liés à leur localisation (Moyen
Orient pour le pétrole, USA, Chine et ex-URSS
pour le charbon).
Les réserves énergétiques dans le monde (en %)
Région du
monde /
Réserves
prouvées
Pétrole
brut
(au 1er
janvier
2004)
Gaz
naturel
(au 1er
janvier
2003)
Charbon
(au 1er
janvier
2000)
Extrême-Orient
et Océanie
Total (en
milliards de tep)
Total (en années
de consommation,
au rythme actuel)
Source : ministère de l’économie, des finances et de
l’énergie (2006)
Cf. Bibliographie - Autres sources
La ressource en eau renouvelable et disponible
était de 7 500 m3/personne/an en 1995, alors
qu’elle atteignait 17 000 m3/personne/an en
1950. Avec le rythme de croissance
démographique actuel couplé à
l’industrialisation, l’urbanisation et
l’intensification agricole, elle devrait chuter à 5
100 m3/personne/an en 2025 (source : Centre
d’information sur l’eau).
Changement climatique
La surconsommation d’énergie est responsable
des nombreux problèmes environnementaux :
marée noire, effet de serre, raréfaction des
ressources naturelles, production de déchets
radioactifs, etc. Le plus immédiat étant le
réchauffement climatique avec une
augmentation prévisible de la température
moyenne à la surface de la terre de 2°C, voire
plus avec un risque d’emballement climatique
(cyclones, inondations, cataclysmes, etc.).
Face à ces considérations, la France signataire du
traité de Kyoto, s’est engagée à diviser ses
émissions de gaz à effet de serre par 4 (Facteur
4) d’ici à 2050, ce qui se traduit par :
- Pour l’existant
: un rythme de réduction
de 3 % par an des consommations
énergétiques pendant 40 ans,
- Pour le neuf
: des constructions à faible
voire très faible consommation
d’énergie (selon les définitions établies
lors des Grenelles de l’Environnement
).
80 % des gisements d’économie d’énergie et de réduction
des gaz à effet de serre résident dans les bâtiments
existants
Tout nouveau bâtiment crée des consommations
supplémentaires
Nouvelle réglementation thermique avec labels énergie :
RT 2005 (HPE, THPE, BBC), puis RT 2012 (futurs HPE et
THPE)