HORMONOLOGIE – Sémiologie clinique de la thyroïde
II. Goitre et nodule
L’intérêt de la déglutition est donc de dégager le pôle inférieur des lobes. En effet, on ne pourra pas les sentir
chez un patient avec un gros goitre ou goitre « plongeant ».
Les conséquences d'une augmentation de taille de la thyroïde dépendent aussi de sa localisation par rapport au
sternum :
–si elle est supra-strernale : ceci ne posera pas de problème (mis à part l'esthétique)
–si la thyroïde devient rétro-sternale : elle se développe vers l'arrière et engendre des signes de
compression locale (dysphagie, dysphonie, dyspnée).
Toute augmentation du volume thyroïdien qui se manifeste par un syndrome de compression doit faire
rechercher quelque chose de malin ou de suspect.
•Un goitre se définit comme une augmentation globale du volume de la thyroïde. Il peut être
homogène quand cela concerne toute la thyroïde ou hétérogène quand on retrouve en plus des nodules
(sensation de « granités » à la palpation).
•Un nodule en revanche est une augmentation focale d'une zone thyroïdienne. Il peut être souple, dur,
fixé à la peau (dans de rares cas évocateurs de cancer). Mobile à la déglutition, en position antérieure.
On peut donc trouver une thyroïde à volume normal avec un nodule isolé, une thyroïde augmentée de volume
sans nodule ou encore une thyroïde augmentée de volume avec de nombreux nodules (goitre hétérogène).
Un goitre homogène est en général bénin. Mais il faut se poser la question du cancer face à un nodule.
A la palpation, la consistance normale d'une thyroïde étant assez souple, on sentira une zone plus dure au sein
du parenchyme thyroïdien en présence d'un nodule cancéreux.
La palpation permet donc de voir si la thyroïde a augmenté de taille globalement ou localement. Et si
l'augmentation est locale, voir s'il y a un nodule dominant ou non.
NB : Limite de taille à partir de laquelle nous sommes capables de sentir un nodule : 1cm
Il est à noter qu'un nodule ne fait pas mal, n'entraine pas de symptôme particulier mais peut entrainer une
compression s'il est très important (>3cm).
Une spécificité du nodule, l'hématocèle (rare)
C'est un saignement à l'intérieur du nodule.
On observe alors une augmentation brutale du volume et une mise en tension car il est entouré d'une coque.
C'est une évolution possible du nodule sans être obligatoirement évocateur de quelque chose de malin.
Une ponction est indiquée pour évacuer le sang si la douleur est trop importante.
Ex: patient possédant une thyroïde avec des nodules connus, asymptomatique qui arrive en catastrophe en
consultation avec une boule au niveau du cou de 4-5 cm, très douloureuse...
III. Adénopathies cervicales
Il faut systématiquement regarder et palper toutes les adénopathies cervicales : le long du cou, sous le menton,
sus-claviculaires. Elles peuvent orienter vers un diagnostic de cancer en fonction de sa localisation (à coté d'un
nodule) et des symptômes associés (signes de compression).
En théorie c'est la palpation qui doit orienter vers l'écho et non l'inverse.
Examen thyroïdien = palpation thyroïdienne
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