Sténosedel’anastomoseoeso-gas-
triqueouoeso-jéjunale aprèschirur-
gie oeso-gastrique
Lessténosesanastomotiquesœso-
gastriquescervicalesbénignesrepré-
sententenviron 20 %descomplica-
tionsaprèsœsophagectomie etde
traitementle plus souvent,difficile.
La dilatation resteletraitementde
basemaisplus récemment,lamiseen
placedeprothèsesauto-expansibles
plastiqueoumétalliqueretirablesre-
présenteune autrealternative.
Dilatation :quelle technique?
Letaux de succèsde ladilatation au
ballonnetest de 83à100 %dansla
littérature. La dilatation àlabougie
semble avoiruntaux de succèsdis-
crètementmoinsélevé(78à83%)
[14].La dilatation auballonnetouà
labougie nécessitedesséancesrépé-
tées.Lenombremoyen de dilata-
tionsàlabougie est de 3à9,5et
celuidesdilatationsauballonnetest
de 2,8à6,6.Ilsembleraitdoncque
le nombrededilatationssoitmoins
élevéavecballonnetqu’avecbou-
gies.Danslalittérature,le diamètre
maximumdesbougiesutiliséesest
de 14 à18 mm etceluidesballons
de 15 à20 mm [15].
Letaux de perforation aprèsdilata-
tion àlabougie est de l’ordrede
1,7%etceluiaprèsdilatation avec
unballon est de 1,25% [16].En
conclusion,bougiesouballonnets
ontlamême efficacitéetle même
taux de complications.
PLACE DES PROTHÈSES ŒSOPHAGIENNES
RETIRABLES ?
Bauretetal. [17]ontinclus lespa-
tients ayantune sténosebénigne
(biopsiée) anastomotiqueœso-
gastriquecervicale résistantouréci-
divantaprès4dilatations±corti-
coïdesin situ.Aprèsdilatation,était
miseenplaceàvisée temporairesoit
une prothèsePolyflex(diamètre:
18mm) soitune prothèseChoostent
couverteretirable (diamètre:18mm).
Ontétéévaluéslafréquencedesmi-
grations,lapossibilitéd’exérèse,et
le résultatfinalsur lasténose. Le
pôle supérieur de lasténoseétait
situéenmoyenne à20cm(18-25)
desarcadesdentairesavecfistule as-
etde 10%aprèslesinterventions
d’Akiyama.Letaux de fistulesest de
6,5% etlamoitié desfistulessont
desfistulesborgnesavecuntrajet
partantdubordgauche de l’anasto-
mose. Letaux de sténosedel’ana-
stomosenécessitantune dilatation
œsophagienne est de l’ordrede20-
25% [10].
Fistulesœso-bronchiques
ouœso-médiastinale
aprèsœsophagectomie
L’incidenceest de l’ordrede4à6%
aprèsLewis-Santy etinduitune
mortalitédel’ordrede20 %. Le
mode de découverteest relativement
stéréotypé :signesde détresserespi-
ratoire,signe de sepsis,augmenta-
tion de quantitédesliquidesde drai-
nage. Letest aubleude méthylène
etl’endoscopie vontconfirmerrapi-
dementle diagnostic.Ilfaut distin-
guerlafistule précoce(<72 heures
post-op) dueàune malfaçon tech-
niquedelafistule tardiveliée àune
nécrosedelaplastie digestive.
Letraitementchirurgicalrestetou-
jours prôné parbeaucoupd’auteurs
associantthoracotomie de drainage,
réparation de l’anastomose(sipos-
sible) ouœsophagostomie de décharge
etantibiothérapie àlarge spectre. En
2004,Hunnerbein etal. [11 ]ontrap-
portéune étude comparativeentre
cetteattitude médico-chirurgicale et
lamiseenplaceprécoced’une pro-
thèseœsophagienne couverteauto-
expansible. La poseprécocedela
prothèseendoscopiqueapermisde
réduiresignificativementle nombre
de jours de ventilation assistée (9 j
vs 17j),de séjours en réanimation
(25jvs 43j),etlamortalité(0%vs
20 %). La miseenplacedecette
prothèseétaitassociée àundrainage
anastomotiqueetpleuralainsi
qu’àune antibiothérapie àlarge
spectre.
L’utilisation de colle biologique,de
bucrylate,de vicrylaégalementété
proposée pour traiterdesfistules
œso-digestivesavecdesrésultats
bonsàcourt terme maissouventdé-
cevants àplus longueéchéance
[12,13].
sociée dans3cas.Lesprothèsesplas-
tiquesposéeschez2patients ont
toutesmigréà2reprises(J21àJ32),
remplacéesparlasuitepardespro-
thèsesmétalliques; lesprothèsesmé-
talliquesontmigré(J5àJ123)chez
4/6 patients (à2repriseschez1pa-
tient). Unretraitdéfinitif de lapro-
thèsemétalliqueaétépossible chez
3patients (J5,J38,7mois),aété
impossible chez2patients (J80,7
mois)enraison d’une sténosehyper-
plasiquesus-prothétique,etnon
tentéchez1patient(altération ra-
pide de l’étatgénéral). Tous lespa-
tients présentaientune hyperplasie
tissulaireau-dessus dupôle supé-
rieur de laprothèse. Deux patients
onteuune complication infectieuse
sévère. Les3patients avecretraitdé-
finitif de laprothèse(reculmoyen
18 (9 à26)mois)onteuune alimen-
tation possible liquide etsemi-so-
lide ;les2patients avecprothèsein-
cluse(reculde18et26moisaprès
l’échecd’extraction) onteuune ali-
mentation semi-solide possible,mais
auprixd’une dilatation mensuelle.
Dansle traitementdessténosesanas-
tomotiquesbénignesœso-gastriques
cervicales,laposetemporairedepro-
thèsesexpansivesretirablespermet
aulong cours une alimentation ac-
ceptable chezlamoitié despatients,
auprixd’une fréquenceélevée de
migration prothétiqueetde compli-
cationsinfectieusessévères.
Plus récemment,desauteurs japo-
naisontrapportéleur expérience
d’une nouvelle prothèseœsopha-
gienne bio-dégradable [18].Treize
patients avecune sténoseanastomo-
tiqueaprèsœsophagectomie type
Lewis-Santy ontétéinclus après
échecdesdilatationsauballonnet.
Dixdes13prothèsesontmigré10à
21jours aprèslapose. Dans3cas,la
prothèseest restée en placeets’est
biodégradée en 3mois.Tous lespa-
tients n’ontplus présentédedyspha-
gie etaucune dilatation n’aéténéces-
saireavecunsuivide7moisà2ans.
COMPLICATIONS
DE LA CHIRURGIE BARIATRIQUE
Letaux de complication duby-pass
pour obésitémorbide est de 15 %
comprenant4% de complications
majeures(lâchage anastomotique) et
207
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