Communiqué
5 mars 2013
Cri d’alarme pour les hôpitaux : 9,2 pour cent des enfants recevant
des soins pédiatriques ont subi un effet indésirable
« Cette première étude nationale établit la référence »
Edmonton, Canada - Dans « l’Étude canadienne sur les effets indésirables pédiatriques », financée en
partie par l'Institut canadien pour la sécurité des patients (ICSP), The Hospital for Sick Children
(SickKids) et d'autres centres universitaires pédiatriques à travers le pays, les chercheurs ont constaté
que le taux global d'effets indésirables chez les enfants hospitalisés au Canada est de 9,2 pour cent. Ce
projet de recherche a été mené pour identifier les risques potentiels pour les enfants dans les hôpitaux et
pour influencer les efforts visant à rendre les soins de santé pédiatriques plus sécuritaires.
L'étude a examiné près de 4 000 dossiers médicaux d’enfants dans 22 hôpitaux répartis dans sept
provinces, et a trouvé qu'il y avait presque trois fois plus d'événements indésirables survenant dans les
hôpitaux universitaires que communautaires. Ceci peut s'expliquer en partie par le fait que les hôpitaux
universitaires ont tendance à s'occuper d'une plus grande population de patients pédiatriques et que
beaucoup de ces patients ont des problèmes et besoins médicaux complexes. Les hôpitaux universitaires
effectuent aussi davantage d'interventions chirurgicales et de procédures plus complexes que les
hôpitaux communautaires.
« C’est un cri d’alarme puissant pour réveiller tous les hôpitaux qui soignent des enfants », a déclaré la
Dre Anne Matlow, chercheuse principale et ancienne directrice médicale de la sécurité des patients à
SickKids. « C’est une référence pour les effets indésirables en soins pédiatriques qui nous aidera à porter
notre attention sur les principaux domaines d'amélioration. Les administrateurs d'hôpitaux et le personnel
de sécurité devraient utiliser ces informations pour les aider dans la surveillance d’effets indésirables et
pour atteindre l'objectif d'améliorer la sécurité des enfants hospitalisés au Canada. » Matlow ajoute « qu'il
est impératif que tous les hôpitaux - et pas seulement les hôpitaux pédiatriques - reconnaissent que tous
les efforts doivent être mis en œuvre afin de prodiguer des soins sécuritaires aux enfants. »
Cette étude offre des conclusions importantes pour les familles d'enfants hospitalisés, puisque les
patients pédiatriques ne peuvent pas revendiquer des améliorations de soins dans la majorité des cas.
Sabina Robin a perdu Mataya, sa petite fille âgée de sept mois, à la suite d'un effet indésirable subi à
l'hôpital. En tant que mère et infirmière, Sabina a défendu les intérêts de sa fille, qui ne pouvait pas
s’exprimer. Sabina précise que « les études de ce genre aident à mettre les questions de sécurité des
patients au premier plan, et contribuent à faire de la sécurité pédiatrique une priorité. »
« L’Étude canadienne sur les effets indésirables pédiatriques » est la première étude nationale menée
sur les événements indésirables chez les enfants hospitalisés, faisant la lumière sur des domaines où
concentrer les efforts de réduction des préjudices. Les résultats montrent que la priorité dans les hôpitaux
universitaires devrait concerner les soins chirurgicaux et intensifs, alors que dans les hôpitaux
communautaires, les preuves suggèrent que l'accent devrait être mis sur les soins d'urgence et
d'obstétrique. L'étude a également constaté que davantage de ressources devraient être affectées à
l'analyse diagnostique des effets indésirables.
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